Au, Fleurbaix est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant94 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[28],[29]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[29]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[30],[31].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (91,3 %), zones urbanisées (8,7 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom provient dugermaniqueflora (sol plat) et*baki- « ruisseau »[37] ou du vieux néerlandaisfluorbeki, defluor (sol, plat pays) etbeki, équivalent du flamandbeke / beek (ruisseau).
Fleurbaix a fait partie d'une région appartenant à l'origine aux 17 provinces des Pays-Bas espagnols, ditepays de l'Alleu, regroupant quatre communes : La Ventie (Laventie), Sailly (Sailly-sur-la-Lys) etLa Gorgue, outre Fleurbaix. C'est une régionhuguenote d'où partirent des habitants pour s'installer aux Amériques, en Afrique du Sud, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre. Le pays de Lalloeu était rattaché aucomté de Flandre et aupays d'Artois[38],[39].
Elle a été touchée par de nombreuses guerres et invasions.
Fleurbaix a un lieu-dit ou hameau dit La Boutillerie qui est, avant laRévolution française, le siège d'uneseigneurie. Le dernier titulaire est Jacques Joseph Fidèle Lippens,écuyer, seigneur de la Boutillerie en 1786. Il est le fils de Jacques Joseph,bourgeois deLille,garde du corps du roi, et de Marie Catherine Delforge. Il naît à Haubourdin en 1760, devient bourgeois de Lille le, puis officier de la milice de la ville. Pendant la Révolution française, il se réfugie àBas-Warneton du (11 messidor de l'anVI) au (24 brumaire de l'anVII), puis gagneParis. Ileépousé Hyacinthe Julie Joseph Brasme, fille de Jean Pierre Joseph et de Catherine Joseph Rose, née àHaisnes en 1770[40].
Pendant laPremière Guerre mondiale, la commune est — comme celle deLaventie et beaucoup d'autres dans cette région — particulièrement marquée par les violents combats dufront-Ouest. Le village est longtemps resté aux mains des Britanniques avant de tomber aux mains des soldats allemands (qui le en ont repoussé le12e Suffolks) avant d'être libéré en.
Le déminage se fait sous l'autorité des Anglais à partir de 1919 alors que les habitants commencent à rentrer dans le village dévasté, et qu'une pandémie degrippe espagnole fait de nombreux morts dans le monde (plus de morts que quatre ans de guerre). La commune est classée enzone rouge, ce qui signifie que l'agriculture y est interdite avant récupération des obus et des cadavres éparpillés aux alentours. La restauration des sols agricoles dans les années 1920 est l'occasion d'un premier recul des herbages et des zones humides au profit d'une simplification des paysages.
La commune est décorée de lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[41].
La commune est membre de lacommunauté de communes Flandre Lys qui regroupe 8 communes (quatre dans leNord et quatre dans le Pas-de-Calais) et totalise 39 935 habitants en 2021.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[57].
En 2022, la commune comptait 2 944 habitants[Note 7], en évolution de +9,65 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 31,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 343 hommes pour 1 376 femmes, soit un taux de 50,61 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[59]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
1,0
7,7
75-89 ans
9,5
20,2
60-74 ans
19,7
23,3
45-59 ans
24,6
15,0
30-44 ans
15,1
16,2
15-29 ans
14,0
17,3
0-14 ans
16,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[60]
Sur la commune se trouve le stade Maurice-Huchette, une salle des sports (depuis 1991), un club et un terrain debicross, trois courts de tennis publics et club de football l'US Fleurbaix.
La commune accueille, en mars, depuis les années 1980, l'épreuve de course à pied « Fleurbaix j'y cours », avec 3 000 participants pour ledix kilomètres, et, depuis la37e édition de 2023, une course detrail, unemarche nordique et un parcours pour les enfants[61].
L'église Notre-Dame-du-Joyel, construite en 1929. Elle est l'œuvre de l'architecteLouis Marie Cordonnier. Elle héberge douze éléments patrimoniaux, répertoriés dans labase Palissy, classés ou inscrits au titre d'objet desmonuments historiques, dont un est classé[62].
le cimetière de la rue du Bois. Rue du Bois (Military Cemetery) qui abrite 832 corps, créé en novembre 1914 et fermé en décembre 1916 pour être rouvert en janvier et octobre 1918. On y a ramené après la guerre les restes d'autres cimetières militaires des environs ;
le cimetière de la rue Pétillon (Rue Pétillon Military Cemetery), créé en décembre 1914 et fermé en septembre 1918, qui abrite 1 486 corps, à environ trois kilomètres au sud de la commune, au sud de la route Petillon - La Boutillerie[66] ;
Le Trou Aid Post Cemetery, qui abrite 351 corps, rue Pétillon, au lieu-dit le Trou. Il a été créé en octobre 1914 et utilisé jusqu'en juillet 1915. On y a compté 123 tombes à la fin de la guerre, mais on y a ensuite ramené les restes de soldats retrouvés aux alentours. Les dépouilles d'environ 350 personnes y reposent aujourd'hui, essentiellement des dépouilles de soldats tués lors des batailles du Maisnil (21 octobre 1914), du pont d'Aubers (9 mai 1915), deLoos (25 septembre 1915) et durant l'attaque deFromelles (19-20 juillet 1916). En 2017, le cimetière est inscrit au titre desmonuments historiques[67].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Béthune comprend deux villes-centres (Béthune etBruay-la-Buissière) et92 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbUn ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d'habitation.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Paul Denis duPéage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I »,Recueil de la société d'études de la province de Cambrai,vol. 12, 1906-1909, p.371(lire en ligne).
↑« Fleurbaix patrimoine rend hommage aux anciens maires, en particulier Louis Courdent »,La Voix du Nord,(lire en ligne)
↑A. S. (CLP), « Fleurbaix: Michel Dupont passe le flambeau à Joseph Catteau : Joseph Catteau a reçu l’écharpe de maire des mains de Michel Dupont, ce samedi. Mais pas seulement ! Ce dernier symboliquement lui a remis les clés de la mairie. Une installation empreinte d’amitié et d’un zeste d’émotion de la part du nouveau maire mais également des anciens adjoints qui ont désormais un nouveau chef de file. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Anne-Charlotte Pannier, « Fleurbaix: cadre de vie et sécurité, les priorités de Joseph Catteau : Comme nous l’avions fait avec les bilans des maires avant les élections, nous lançons une nouvelle série consacrée aux projets des maires. Joseph Catteau, seul candidat, a été élu sans surprise maire de Fleurbaix. À quoi ressemblera la commune dans six ans ? Il revient sur ses priorités. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Anne-Charlotte Pannier, « Aimé Delabre se lance dans les municipales avec l’appui du maire sortant de Fleurbaix : Ça y est, c’est officiel, l’actuel conseiller délégué chargé de l’environnement, Aimé Delabre, se présentera aux élections municipales du mois de mars. Et le Fleurbaisien pourra compter sur le soutien de l’actuel maire puisque Joseph Catteau fera partie de sa liste »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Anne-Charlotte Pannier, « Joseph Catteau, toujours maire de Fleurbaix : « Je ne me pose pas de question » : Alors qu’Aimé Delabre aurait dû succéder à Joseph Catteau il y a plus d’une semaine, le maire de Fleurbaix est toujours à la tête du village. Comment vit-il cette situation ? »,La Voix du Nord,.