l'anciencomté de Flandre, dont le territoire correspondaitgrosso modo à celui des deux provinces précitées, mais avec des extensions vers le nord jusqu'à l'Escaut occidental (Flandre zélandaise) et vers le sud dans l'actuel département du Nord (Flandre française).
Le territoire actuel de la Flandre était auMoyen Âge divisé en plusieurs États féodaux : les principaux étaient lecomté de Flandre à l'ouest, leduché de Brabant au centre et lecomté de Looz à l'est (qui fut rattaché à laprincipauté de Liège en 1367). Ce territoire était également traversé par la frontière duSaint-Empire romain. Le comté de Flandre était en grande partie un fief direct de la couronne de France (Flandre royale, mais certains fiefs des comtes de Flandre relevaient du Saint-Empire romain germanique (laFlandre impériale), tout comme le reste de la Flandre actuelle.
À partir de 1384, ces territoires, à l'exception notable de laprincipauté de Liège, seront progressivement intégrés dans lesPays-Bas bourguignons (comté de Flandre 1384,duché de Brabant 1430), qui deviendront ensuite lesPays-Bas espagnols (1549). En 1581, lesProvinces-Unies proclament leur indépendance et seuls lesPays-Bas du Sud restent sous domination espagnole. À la suite de labataille de la Peene àNoordpeene en 1677, la région la plus occidentale de la Flandre (les châtellenies de Cassel, Bailleul et Ypres) est annexée au royaume deFrance en 1678 par letraité de Nimègue. Les Pays-Bas du Sud restés espagnols passeront ensuite sous dominationautrichienne à partir de 1713 (Pays-Bas autrichiens). En 1792, Pays-Bas autrichiens et principauté de Liège sont envahis par la France, puis reconquis en 1793 par l'Autriche. La France les reprend en 1794 et les annexe en 1795. En 1815, le territoire actuel de la Flandre est rattaché auroyaume des Pays-Bas.
Carte de Flandre en 1567 parFrancesco Guicciardini,Descrittione di tutti in Paesi Bassi, Anversa, presso Guglielmo Silvio.
L'histoire de la Flandre depuis l'établissement de laBelgique en1830 jusqu'avant laSeconde Guerre mondiale est dominée par la lutte des Flamands pour obtenir des droits égaux à ceux de leurs concitoyens francophones, lutte nécessaire du fait des discriminations linguistiques qu'ils subissaient dans un État pensé au départ par des francophones flamands et wallons appartenant à la noblesse et à la bourgeoisie.
La majorité des néerlandophones vivent dans les cinq provinces flamandes : laprovince d'Anvers (1), leLimbourg (2), laFlandre-Orientale (3), leBrabant-Flamand (4) et laFlandre-Occidentale (5), et une toute petite partie (2 % du total des Flamands) àBruxelles[5], où ils sont minoritaires (actuellement environ 8 % de la population bruxelloise). Les Flamands sont environ 6,65 millions, soit à peu près 60 % de la population belge.
La Flandre a son propre parlement (leVlaams Parlement), son gouvernement et son administration. Ces institutions exercent à la fois les compétences de laCommunauté flamande et de laRégion flamande, à la suite de la fusion de ces deux entités (juridiquement, c'est la communauté qui a repris les compétences de la région, qui a cessé d'exister sur le terrain).
À Bruxelles, la Flandre dispose de ses propres institutions politiques, notamment la Commission communautaire flamande (Vlaamse gemeenschapscommissie ou VGC), compétente pour les institutions monocommunautaires flamandes de la Région de Bruxelles-Capitale. Dans chaque commune de la région de Bruxelles, le VGC dispose de son propre centre de la communauté (gemeenschapscentrum).
LesFlamands sont notamment les citoyens domiciliés en Flandre, même lorsqu'ils ne parlent ni lenéerlandais ni leflamand. Depuis lafédéralisation de la Belgique, et à la suite de la fusion par la Flandre de ses institutions communautaires et régionales, sont considérés comme Flamands tous lesBelges qui habitent laRégion flamande et en plus tous les Flamands deBruxelles, c’est-à-dire les Belges habitant larégion de Bruxelles qui se définissent comme Flamands. Il n'existe cependant pas de sous-nationalité flamande.
Certains pensent[Qui ?] que ce terme devrait être utilisé uniquement pour désigner un habitant d'une des deux provinces belges :Flandre-Orientale ouFlandre-Occidentale. Toutefois, pour désigner les habitants d'une de ces deux provinces, on utilise plus souvent lebelgicismeflandrien.
Le motFlamand, dans un sens linguistique, peut aussi désigner les Belges qui s'expriment de préférence en néerlandais ou dans un deses dialectes, y compris des habitants de laWallonie (par exemple, mais pas uniquement dans des communes àfacilités).
Le terme « les Flamands » désigne d'abord l'ensemble de tous les Flamands, cette communauté flamande (dans le sens sociologique, politique et culturel du mot) qui est dotée aujourd'hui de ses propres institutions (Parlement flamand,gouvernement flamand et est reconnue par la constitution belge comme laCommunauté flamande).
Bruxelles étant une ville officiellement bilingue[8] (cosmopolite etmultilingue en pratique à la suite de l'établissement des institutions européennes et des communautés d'immigrés), est aussi une ville où les membres de la minorité flamande sont citoyens chez eux avec des services publics disponibles dans leur langue, la région de Bruxelles-Capitale disposant du statut de troisième région de la Belgique. Les francophones de Bruxelles disposent également de droits équivalents (écoles et services publics disponibles dans leur langue).
Pour ce qui concerne lesFlamands de France (dont le territoire fit partie duroyaume de France jusqu'en 1529 puis fut annexé par la France entre 1659 et 1678), il convient de se référer à l'articleFlandre française.
Le PIB total de la Région flamande en 2004 était de 165 847 millions € (chiffres Eurostat). Le PIB par habitant à parité de pouvoir était de 23 % au-dessus de la moyenne de l'UE. La productivité flamande par habitant est d'environ 13 % supérieur à celle de la Wallonie, et les salaires sont d'environ 7 % de plus qu'en Wallonie.
Les crises pétrolières de 1973 et 1979 ont entraîné l'économie dans une récession. L'industrie de l'acier est resté relativement en bon état. Dans les années 1980 et 90, le centre économique de la Belgique a continué à passer outre à la Flandre et il est maintenant concentrée dans la région flamande située entreBruxelles,Louvain,Gand etAnvers. De nos jours, l'économie flamande est principalement orientée-service.
En 1999, l'euro, la monnaie unique européenne, a été introduit en Flandre. Il a remplacé le franc belge en 2002.
L'économie flamande est fortement axée sur l'exportation, en particulier des produits à haute valeur ajoutée. Les principales importations sont les produits alimentaires, les machines, les diamants bruts, des produits pétroliers et du pétrole, des produits chimiques, des vêtements et des accessoires, et des textiles. Les principales exportations sont les produits automobiles, les aliments et des produits alimentaires, fer et acier, diamants finis, les textiles, les plastiques, les produits pétroliers et les métaux non-ferreux.
Depuis 1922, la Belgique et le Luxembourg ont été un marché commercial unique dans une union de l'Union économique belgo-luxembourgeoise coutumes et de la monnaie. Ses principaux partenaires commerciaux sont l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, les États-Unis et l'Espagne.
Anvers est le numéro un du marché du diamant dans le monde, les exportations de diamants représentent environ un dixième des exportations belges. L'usine deBASF basée à Anvers est la plus grande base de BASF en dehors de l'Allemagne, et représente à elle seule pour environ 2 % des exportations belges.
Les autres activités industrielles et de services à Anvers incluent la fabrication de voiture, les télécommunications et les produits photographiques.
La Flandre est le foyer de plusieurs établissements scientifiques et technologiques, tels que l'IMEC, VITO, Flanders DC et Flanders Drive.
La Flandre connait une démocratie avec une assemblée élue ausuffrage universel, leParlement flamand avec une chambre unique, un gouvernement, et des ministères. Toutes ces institutions sont installées àBruxelles.
La tendance politique qui a dominé la Flandre presque sans partage auXXe siècle est ladémocratie chrétienne.Actuellement, l'électorat flamand est un des plus instables de l'Union européenne[12],[13], les mouvements entre partis, principalement de droite et d'extrême-droite, étant très importants et conduisant à divers blocages politiques en Flandre avec répercussion sur la Belgique au niveau fédéral.
Depuis que la compétence de l’éducation du gouvernement fédéral belge est passée à laCommunauté flamande (1988) la qualité de l'enseignement flamand est grandement améliorée. Dans les études comparatives internationales, surtout secondaire, ce que l'on voit très bien, à plusieurs reprises dans le top 10 depuis 2000 (voir, par exemple,PISA)[14].
Jacques Brel a également toujours réclamé son attachement à la Flandre, notamment au travers de la chansonLe Plat Pays même s'il chante la grande majorité de ses chansons en français, tout en dénonçant fermement leFlamingantisme, souligné (notamment), par sa chansonLes Flamingants.
LaVRT est une entreprise de radio-télévision publique. La VRT produit les chaînes de télévision:Één,Canvas etKetnet; et les stations de radio :Radio 1, axée sur l’information et la culture,Radio 2, axée sur les variétés et l'information locale,Studio Brussel, station alternative destinée aux jeunes auditeurs,MNM (anciennementDonna), axée sur la pop-music,MNM Hits (anciennementDonna Hitbits), diffusant de la pop-music sans commentaires,Klara, diffusant de la musique classique,Klara Continuo, diffusant de la musique classique sans commentaires etSporza station sportive (diffusée sur bande AM).
Medialaan, société privée qui regroupe sept chaînes de télévision:VTM : depuis 1989, première chaîne privée du groupe,Q2 : depuis 1995 (anciennementKanaal 2 puis2BE),Vitaya : depuis 2000,Kadet : depuis 2001 (anciennementJIM),vtmKzoom : depuis 2009,Q-music TV : depuis 2012 etCAZ : depuis 2016 (anciennementAcht); et les chaînes de radio:Q-music : depuis 2001 etJoe FM : depuis le 2 mai 2007.
SBS Belgium,VIER, laVijf et laZES appartenant à la Maison de production Woestijnvis et encoreVitaya. Il y a aussi laQ2 du groupeMedialaan (auparavant c'était le VTM).
Pour les médias imprimés, les plus importants sont :
De Tijd, journal principalement d'intérêt économique et financier, mais avec une rédaction d'intérêt général de plus en plus importante ;
De Standaard, journal jadis flamingant et de droite, mais avec une inflexion vers la gauche et vers de modèle plutôt unitariste ou d'unfédéralisme d'union au cours des dernières années ;