1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés. 2 Matchs officiels.
Attaquant considéré comme l'un des joueurs les plus élégants de tous les temps, Albert est formé au Ferencváros TC puis y débute et remporte quatrechampionnats de Hongrie, uneCoupe nationale en 1972 ainsi que laCoupe des villes de foires en 1965, avant d'en être finaliste trois ans plus tard. Après une carrière de seize ans, une blessure le contraint à s'arrêter en 1974.
En 1967, il remporte leBallon d'or récompensant le meilleur footballeur européen, étant élu footballeur hongrois de l'année en 1966 et 1967. Albert termine meilleur buteur aux championnats de Hongrie en 1960, 1961 et 1965, la Coupe d'Europe des clubs champions en 1966, et la Coupe des villes de foires en 1967.
Après avoir terminé sa carrière sportive, Albert connaît deux courtes expériences d'entraîneur en Libye, avecAl-Ahly Benghazi de 1978 à 1982 puis en 1985. Après son retour d'Afrique du Nord, il travaille pour Ferencvaros à plusieurs postes, tels que directeur technique, dirigeant et plus tard président honoraire. En 2007, lestade du club est renommé en son hommage.
Son fils,Florian Albert Junior est également footballeur professionnel et international hongrois.
Florian Albert est le troisième enfant d'une famille de quatre vivant àHercegszanto, un village situé à 200 km au sud deBudapest[1], à la frontière yougoslave[2]. Dans les années 1940, la famille s’installe à Budapest[2].
Florian Albert commence lefootball dans les équipes de jeunes deFerencváros à l'âge de douze ans, en 1953, en plein âge d'or du football hongrois[2],[3]. LeOnze d'or hongrois est alors en pleine réussie durant la première moitié desannées 1950 : championne olympique en 1952 et finaliste malheureuse de laCoupe du monde 1954[2]. Le 2 novembre 1958, après six ans de présence dans l'école de football du club, il débute en équipe première lors d'un match de championnat (3-1) contreDiosgyor[1].
Le, à dix-huit ans, il est retenu par le sélectionneurLajos Baróti enéquipe hongroise, alors qu'il ne compte que deux matchs avec le Ferencváros[1],[2]. Pour ses débuts contre laSuède (victoire 3-2)[4], il inscrit un doublé[2]. Orpheline de ses ex-stars parties en exile, le pays place son espoir dans le jeune Florian[2].
Le 6 septembre 1960, malgré ses six buts lors des trois matchs de la phase éliminatoire, dont une victoire 7-0 contre la France, la Hongrie est éliminée (0-2) par leDanemark en demi-finale desJeux olympiques de Rome[1],[2]. Elle accroche lamédaille de bronze[2] lors du match de classement (2-1) face à l'Italie[1].
En juin 1962, il participe à sa premièreCoupe du monde, au Chili, marque contre l’Angleterre (2-1) puis inscrit un triplé face à la Bulgarie (6-1)[2]. La Hongrie est éliminée en quarts de finale par laTchécoslovaquie (1-0)[1]. Flórián termine meilleur buteur de la compétition[2],[3], avec quatre réalisations, à égalité avec cinq autres joueurs.
En juin 1963, il se marie avec l'actriceBársony Irén. La cérémonie provoque un embouteillage dansBudapest.
Le, il inscrit le premier des trois buts de la victoire (1-3) contre la France, àColombes, en quarts de finale aller de laCoupe d'Europe des nations. Lors de la phase finale en Espagne, la Hongrie obtient la troisième place[1].
En 1966, ils sont battus en quart-de-finale de la Coupe des champions par l'Inter Milan.
Flórián Albert en 1966.
Le, auGoodison Park deLiverpool, il contribue à l'élimination (3-1) duBrésil[3],[9] dès le premier tour de laCoupe du monde. LaHongrie deLajos Baroti devient la première équipe depuis dix ans à oser l'offensive à outrance face aux champions du monde[1]. Albert est à l'origine des trois buts hongrois[2], en particulier du dernier[10]. Il hérite du ballon au milieu du terrain, dribble trois Brésiliens avant de servirFerenc Bene dont le centre est repris victorieusement parJános Farkas[1],[10]. Florian Albert fait oublier l'absence dePelé sur blessure et sa sortie donne lieu à une ovation[1]. La sélection hongroise est éliminée en quart de finale (1-2) par l'URSS[3].
Les dirigeants de plusieurs clubscariocas veulent l'engager, dont celui deFlamengo, qui l'invite à venir s'entraîner 15 jours avec l'équipe[2]. Il dispute le bouillant derby de Rio de Janeiro face àVasco de Gama[2]. On lui propose un contrat de deux ans, mais le gouvernement de Hongrie refuse et menace le joueur de l’envoyer en prison avec les membres de sa famille[8]. Florian donne sa version :« À cette époque, on ne pouvait pas quitter la Hongrie car un transfert à l’étranger n’était pas compatible avec la morale sportive socialiste »[2].
Le, il devient papa pour la deuxième et dernière fois d'un petitFlórián junior, puis reçoit sonBallon d'or quelques jours plus tard[1]. Florian apprend sa victoire au téléphone le soir de Noël :« Le téléphone a sonné et ma femme a décroché. C'était un ami journaliste, qui lui a demandé : Est-ce que je parle à l'épouse du meilleur joueur d'Europe ? On a tout de suite compris. Ce fut un Noël magnifique. »[11]. En fin de saison, avec son club, il estfinaliste malheureux de laCoupe des villes de foires[2], contreLeeds United. Les Hongrois s'inclinent àElland Road (1-0) à l'aller et, malgré le soutien de 70 000 spectateurs au match retour à Budapest, ils sont tenus en échec 0-0.
L'année suivante, le 6 novembre 1968, il marque l'unique but de la sélection de FIFA contre le Brésil auStade Maracanã de Rio[12].
Un an et demi après son ballon d'or, Florian Albert est victime d'unefracture dupéroné lors d'un choc avec le gardien danois[2]Erik Engedahl[1] en éliminatoires de laCoupe de monde 1970 (défaite à Copenhague 3-2). L'attaquant met un an à retrouver le chemin des terrains[1].
Lors de la saison 1971-1972, ils atteignent les demi-finales de la nouvelleCoupe UEFA et sont tenus en échec à domicile parWolverhampton Wanderers (2-2), avant de perdre 2-1 au retour.
Le 17 mars 1974, il dispute son 351ème et dernier match de championnat (pour 245 buts) avec Ferencvaros[1].
Il revient àFerencváros, son club de toujours, au bout d'un an comme responsable de l'équipe junior.
Il retourne plus tard à Benghazi, mais n'y reste pas en raison de la dégradation de la situation politique et économique.
Durant la trêve hivernale 1988-89, les dirigeants de Ferencváros mettent fin au trio d’entraîneurs que forment Flórián Albert, Rákosi et Szücs. En mars 1989, l'arrivée deIstván Debreczeny à la tête lui assure le poste device-président du club. Albert devient ensuite responsable de la formation des jeunes.
Statue d'Albert Flórián en 2014.
En 2007, lestade de Ferencváros prend son nom[5],[9] et une statue y est présente[7]. Seule une rue conduisant au stade porte son nom après la démolition du stade en 2013[7].
Hommage envers Florian Albert à la suite de son décès, au stade portant son nom.Tombeau de Albert Flórián au cimetière d’Óbuda.
Surnommé « Császár » (littéralement, « L'Empereur »[13],[14]), Flórián Albert évolue au poste d'attaquant et est décrit comme l'un des footballeurs les plus élégants de tous les temps[5] et est reconnu pour sa finesse[15]. Le sélectionneur de ses débuts en équipe nationale,Lajos Baróti, confie :« il était aussi bon en 10 qu’en 9. C’est rare de voir un joueur aussi exceptionnel à la finition qu’à la création. Albert savait tout faire et il le faisait avec une classe immense »[2].
Intelligent, élégant, racé, il sait débuter les actions d'une position très en retrait, comme ses aînésSarosi etHidegkuti, tel un chef d'orchestre toujours en retrait des exécutants[10].« Il arrivait de loin, éliminait les adversaires comme s’ils n’existaient pas puis nous donnait de magnifiques ballons dans la profondeur. C’était un bonheur de jouer avec lui, il nous facilitait tellement les choses » se souvient son coéquipier en sélectionLajos Tichy[2].
Son style épuré et la fluidité de ses gestes au service d'une technique au dessus de la moyenne ne sont repris que parFranz Beckenbauer plus tard en terme d'élégance naturelle sur le terrain[1].
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Flórián Albert marque 31 buts au cours de sa carrière internationale avec l'équipe de Hongrie, de 1959 à 1974[3] en 75 matchs[4].
En club, au sein du Ferencváros Budapest, Flórián Albert trouve le chemin des filets à 255 reprises en 351 rencontres disputées dans le championnat hongrois[3] entre 1958 et 1974[9]. Toutes compétitions confondues, il joue 537 fois sous le maillot vert[1].
Avec l'équipe de Hongrie, Flórián Albert obtient la médaille de bronze aux Jeux olympiques de 1960 à Rome et termine à la troisième place du Championnat d'Europe en 1964 en Espagne[15].
Fin 1967, Florian Albert se voit attribuer leBallon d'or, trophée qui récompense à l'époque le meilleur footballeur européen de l'année[15]. Il devance largement l'AnglaisBobby Charlton, tenant du trophée, l'ÉcossaisJimmy Johnstone ou encore le PortugaisEusébio[3], étant placé huit fois à la première place, contre quatre fois pour Charlton[10]. Deuxième représentant des pays d'Europe de l'Est à figurer au palmarès aprèsJosef Masopust en 1962[10], il est auparavant nommé en 1962 (19e)[19], 1963 (13e)[20] et 1964 (16e)[21]