La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Becque de Flètre, la Foene Becque, la Vleeterbeek[2], la Courte Croix[3], la Flêtre[4],[5],[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Lys ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de laLys. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le, puis révisé le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'élaboration du SAGE de la Lys (SYMSAGEL)[6].
Au, Flêtre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (96,5 %), zones urbanisées (3,5 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Les fouilles archéologiques réalisées lors de la construction de la ligneTGV[21]ont révélé l'existence de fosses, d'un réseau de fossés, de sépultures à incinérations et de céramiques de l'époque gallo-romaine, au lieu-dit Pissmeerschen[22],[23]
Dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer (804), Flêtre est appeléFlitrinium, etFleternes dans une charte de 1085[24].
En 1662, Maure de Vignacourt de la noble maison de Flêtre devient abbé de l'abbaye Saint-Winoc deBergues.
Le 25 septembre 1656, est érigée encomté la terre et seigneurie de Flêtre, située en Flandre, au profit de Jacques de Wignacourt, issu d'une très ancienne famille noble de Flandre qui compte parmi ses membres, Jean de Wignacourt, seigneur de Flêtre,prévôt deMons sous Charles-Quint; également Jean de Wignacourt, gentilhomme de la bouche du roiPhilippe II[26].
En 1670, Michel François de Wignacourt, comte de Flêtre, époux de Geneviève Adornes, dame deMarcquillies, Marcq, Nieuwliet, (sans douteNieurlet), Nieuwenhove, Peenhof, et ensuite son fils, Denis François Jacques de Wignacourt sont retrouvés comme possédant la seigneurie sur Craywick, évoquée ci-dessus. La famille de Wignacourt, comte de Flêtre, la gardera ensuite : en 1727, Balthazar Pierre Félix de Wignacourt, comte de Flêtre, fils de Denis, et en 1778, et dernier possesseur, Balthazar Philippe Emmanuel Charles de Wignacourt, comte de Flêtre, fils du précédent[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2022, la commune comptait 946 habitants[Note 4], en évolution de −2,87 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 39,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 16,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait496 hommes pour487 femmes, soit un taux de 50,46 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[46]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,4
3,9
75-89 ans
6,0
12,5
60-74 ans
10,8
21,0
45-59 ans
20,1
21,8
30-44 ans
24,1
16,3
15-29 ans
14,7
24,5
0-14 ans
23,8
Pyramide des âges du département duNord en 2021 en pourcentage[47]
Banc de communion datant de 1759. Sa forme épouse les marches qui ondulent devant le chœur. Il est unique au sens où les scènes bibliques sont directement sur les branchages et non dans des médaillons. C'est aussil'unique exemple en Flandre de scènes se déroulant sur deux panneaux[49]
Le retable du maître-autel était en bois polychrome de style régence. Endommagé pendant la Première Guerre mondiale, il fut démonté. C'est la tour eucharistique qui le remplaça.
Monument commémoratif de la famille de Wignacourt. Il représentait le père, la mère, leurs saints patrons Barbe et Jean-Baptiste et leurs quatorze enfants. Le tout surmonté d'une crucifixion : Jésus entre les deux larrons. Mesurant 2,15m par 1,30 m ce panneau sculpté en albâtre date de 1543[50]. Le monument était intégré dans le chœur. Il disparut lors de la Première Guerre mondiale:le jour de l'évacuation, deux généraux anglais visitant l'église se sont longuement arrêtés à contempler ce chef-d'œuvre de l'art français au Moyen Âge(sic). Au retour des évacués, le bas-relief avait disparu. Nul ne sut jamais ce qu'il était devenu[51].
La chapelleNotre-Dame-de-la-Consolation au Thieushouck. Construite en 1833, elle est détruite en 1971 par un camion effectuant une manœuvre, lors de la construction de l'autoroute A25. La décision de la reconstruire est prise en 2006 et elle est bénie par l'abbé Dupuis en septembre 2009. À l'intérieur, le triptyque représente une vierge habillée en rouge sur fond de paysage des monts de Flandre. De gauche à droite, l'été avec Cassel, Eecke et Steenvoorde, puis au centre la campagne de Flêtre et enfin, à droite, l'hiver avec Flêtre sous la neige[54],[55].
Le grand calvaire, sur la route de Méteren, inauguré en 1949 est en attente de restauration...
ChapelleNotre-Dame-de-Lourdes, chemin de Furnes
ChapelleNotre-Dame-des-Victoires, route de Godewaersvelde (1855?)
ChapelleSainte-Thérèse, rue au Beurre, détruite en 1914-1918 et reconstruite en 1946 (ou 1947). La famille propriétaire avait fait vœu de la reconstruire si les quatre garçons revenaient vivants du second conflit mondial[56].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑DESFOSSÉS (Y.), BLANQUAERT (G.), “L'Âge du Fer dans le Nord-Pas-de-Calais. L'apport des fouilles du T.G.V.”,Bull. Com. dép. hist. archéol. Pas-de-Calais, 1992
↑Inventaire archéologique du département du Nord, canton de Bailleul, conseil général du Nord, avril 2000.
↑.Archéologie de la France - Informations, revue en ligne destinée à publier l'actualité des opérations archéologiques menées en France[1].
↑Jean-Marie Cassagne, Mariola Korsak : Origine des noms de villes et villages Nord, Éditions Bordessoules
↑Georges Dupas,Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal,,p. 101.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 300,lire en ligne.
↑Georges Dupas,Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal,,p. 102.
↑Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65,lire en ligne.
↑Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1922
↑Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 273,lire en ligne.