| Firefly Aerospace | |
| Ancien nom | Firefly Space Systems |
|---|---|
| Création | |
| Fondateurs | Tom Markusic Maxim Polyakov |
| Personnages clés | Bill Weber (PDG) Tom Markusic (PDG 2017-2022) |
| Forme juridique | Société à capitaux privés |
| Siège social | Cedar Park |
| Actionnaires | AE Industrial Partners |
| Activité | Secteur aéronautique et spatial |
| Produits | Lanceur,atterrisseur lunaire |
| Effectif | 150()[1] |
| Site web | fireflyspace.com |
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Firefly Aerospace est une entreprise aérospatialeaméricaine basée àAustin, auTexas. Fondée en 2014, elle développe lelanceur légerFirefly Alpha (premier vol réussi en 2022) et l'atterrisseur lunaireBlue Ghost, répondant aux besoins du programmeCommercial Lunar Payload Services de laNASA ainsi que le lanceur moyenMLV (en cours de développement en 2022).
La sociétéFirefly Space Systems est créée en 2014 dans la banlieue d'Austin auTexas dans le but de développer un micro-lanceur baptiséFirefly Alpha. Celui-ci présente la particularité d'utiliser unetuyère de typeAerospike au niveau de son premier étage.Firefly Alpha est conçu pour placer unecharge utile de plus de 400 kg sur uneorbite basse pour un coût de 8 millions US$. LaNASA choisit en 2015 de financer un vol d'essai avec l'objectif d'évaluer son utilisation pour la mise en orbite de nanosatellites. Un premier test sur banc d'essai d'un prototype FRE-R1 (Firefly Rocket Engine Research 1) des moteurs qui seront utilisés sur le lanceur, a été conduit avec succès en[2]. Le premier vol du lanceur est planifié pour 2017. En, la NASA a annoncé qu'elle avait décidé de financer le développement du lanceur ainsi que celui de deux autres mini-lanceurs pour disposer d'une fusée adaptée à la mise en orbite desCubeSats. Firefly Space Systems doit recevoir 5,5 millions US$ pour réaliser unvol orbital de démonstration d'ici[3].
En, la société ne réussit à lever que 18 millions US$ sur les 38 millions espérés. À la suite du retrait en août d'un des investisseurs européens, la société décide fin d'arrêter son activité en mettant à pied ses 150 employés dans le cadre d'une mesure annoncée comme temporaire. Par ailleurs, l'un des deux fondateurs de la société, Thomas Markusic, est accusé par son ancien employeurVirgin Galactic, qui développe un lanceur concurrent,LauncherOne, d'avoir utilisé des concepts propriété de cette société en violant les règles de la propriété intellectuelle[4].
Au, la société est réactivée grâce à son rachat parNoosphere Ventures, un de ses actionnaires d'origine. Le constructeur rebaptiséFirefly Aerospace reprend une partie de ses effectifs d'origine et décide de développer une nouvelle version de son mini lanceurFirefly Alpha. Celui-ci abandonne la tuyère de typeAerospike au profit d'une propulsion plus classique avec toutefois une innovation au niveau du cycle d'alimentation. Laturbopompe est mise en mouvement par prélèvement des gaz brûlés dans lachambre de combustion (cycle tap-off). Lacharge utile est portée à 1 000 kg en orbite basse. À compter de 2017, les moteurs Reaver 1 et Lightning 1 sont testés sur des bancs d'essai horizontaux. La société utilisera pour ses lancements lepas de tir de la fuséeDelta II sur labase de lancement de Vandenberg, rendu disponible par le retrait de ce lanceur en. Le lanceur doit effectuer initialement son premier vol au cours du troisième trimestre 2019 mais celui-ci est repoussé à plusieurs reprises avant d'être finalement programmé pour. Par ailleurs, une version beaucoup plus puissante baptiséeFirefly Beta (13 tonnes en orbite basse) est à l'étude[5],[6]. Le lanceur effectue son premier vol début septembre 2021 mais celui-ci est un échec[7],[8],[9]. Un deuxième lancement a lieu le mais est un échec partiel. Le troisième vol du est un succès.
En, la NASA décide de lancer unappel d'offres destiné à sélectionner des entreprises qui seront chargées de déposer à la surface de la Lune des charges utiles (instruments, équipements, engins spatiaux) pour les besoins de son programme d'exploration de cet astre. Le programmeCommercial Lunar Payload Services (CLPS) prévoit de rémunérer ce transport au tarif d'un million US$ par kilogramme[10].
Pour répondre à l'appel d'offres de la NASA,Firefly Aerospace choisit de s'associer en avec la société israélienneIAI qui a développé l'atterrisseur lunaireBeresheet pour leGoogle Lunar X Prize. Cet engin spatial a déjà volé en 2019 mais à la suite de la défaillance d'ungyroscope, il s'est écrasé à la surface de la Lune[11]. En,Firefly Aerospace est sélectionnée par la NASA pour une première mission facturée 93,3 million US$. L'engin spatial de la société doit déposer, en 2023, sur la Lune, 10 instruments et démonstrateurs technologiques de la NASA d'une masse totale de 94 kg[12].
L'engin de Firefly est initialement baptisé Genesis (traduction en anglais de Beresheet).
Cependant, en 2021, en raison de l'évolution des exigences du CLPS, Firefly détermine que Genesis ne répond plus aux exigences de la NASA et commence à travailler sur une nouvelle conception d'atterrisseur lunaire appeléeBlue Ghost (Phausis reticulata (en), une espèce deluciole, « firefly » en anglais), mais la collaboration avec IAI est maintenue[13]. Initialement, il doit être placé en orbite par la fuséeFirefly Alpha en cours de développement par la société, mais la puissance de celle-ci s'avère insuffisante pour transporter la charge utile de la NASA. Firefly Aerospace évoque son lanceurBeta mais celui-ci est à un stade de développement encore moins avancé[14],[15], et décide en de confier le lancement de l'atterrisseur lunaire à la fuséeFalcon 9 deSpaceX. Celle-ci permet d'économiser les ergols de Blue Ghost dont la capacité d'emport passe de100 à 150 kg. La capacité excédentaire doit être commercialisée[13].
En, le propriétaire de Noosphere Ventures,Maxim Polyakov (en), reçoit une demande du gouvernement américain de vendre l'ensemble de ses parts et celles de sa société dansFirefly Aerospace pour des raisons de sécurité nationale. Polyakov accepte la demande, tout en affirmant que sa participation dans l'entreprise ne pose aucun risque à la sécurité nationale des États-Unis, et annonce que Noosphere Ventures va engager une firme d'investissement bancaire pour procéder à la vente des actions[16]. Les activités de préparation pour le prochain lancement de Firefly Alpha sont mises en pause àVandenberg en attendant la finalisation de la vente[17].
Le, Polyakov annonce la vente de toutes ses parts au cofondateur et PDG Tom Markusic pour la somme symbolique de 1$ tout en critiquant l'U.S. Air Force et plusieurs agences gouvernementales américaines pour l'avoir« trahi et jugé dans toutes leurs actions ces derniers 15 mois[18] ». Toutefois, l'annonce de l'achat des parts de Noosphere Ventures dans Firefly Aerospace par la firme d'investissement AE Industrial Partners est plutôt confirmée le[19]. Quatre mois plus tard, en, le fondateur de la société Tom Markusic décide de quitter son poste de PDG mais conserve un rôle de conseiller technique principal et d'actionnaire minoritaire avec l'accord du nouvel actionnaire majoritaire[20],[21].
Toutefois, en, les autorités fédérales libèrent Polyakov de toutes les « conditions et obligations imposées par le gouvernement le »[22].
Firefly Alpha est le premier lanceur développé par l'entreprise. Ce mini lanceur peut emporter une tonne en orbite basse. Son premier vol a lieu en 2021.
MLV, anciennement Firefly Beta, est unlanceur moyen capable d'emporter 13 tonnes en orbite basse. Son premier vol est prévu en 2025.
Firefly Gamma est un concept abandonné de lanceur ailé réutilisable[23].
Genesis est un concept abandonné d'atterrisseur lunaire basé surBeresheet.
Blue Ghost est un atterrisseur lunaire.
L'entreprise développe ses propresmoteurs-fusées :
Leurs noms dérivent de la série téléviséeFirefly[24].
Elytra est une gamme deremorqueur spatiaux conçus pour déplacer des charges utiles et des satellites d'une orbite à une autre dans l'espace LEO, GEO et cislunaire. Elytra permettrait à des fusées plus petites (comme Alpha de Firefly) de livrer des charges utiles plus importantes sur des orbites plus difficiles et permettrait le déplacement, l'entretien, l'extension de mission et ladésorbitation des satellites.
Il existe en 3 versions : Elytra Dawn (la plus petite, destinée aux opérations en orbite basse), Elytra Dusk (destinée aux transferts de la LEO vers l'orbite géostationnaire) et Elytra Dark (la plus performante, destinée aux transferts de longue durée vers l'espace cislunaire et au-delà). Elytra Dark propulsera la mission Blue Ghost 2 en orbite lunaire et servira d'orbiteur, ainsi que de déployeur de la charge utileLunar Pathfinder de l'ESA[25].
Elytra doit son nom auxélytres, ailes des lucioles, et était auparavant connu sous le nom de SUV (Space Utility Vehicle).