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Finistère

48° 15′ nord, 4° 00′ ouest
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Pour les articles homonymes, voirCap Finisterre etPenn-ar-Bed.

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Pour les articles ayant des titres homophones, voirFinistair etFinisterre.

Finistère
Penn-ar-Bed
Blason de FinistèrePenn-ar-BedDrapeau de FinistèrePenn-ar-Bed
Finistère
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionDrapeau de la BretagneBretagne
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Quimper
Sous-préfecturesBrest
Châteaulin
Morlaix
Président du
conseil départemental
Maël de Calan (SL)
PréfetLouis Le Franc[1]
Code Insee29
Code ISO 3166-2FR-29
Code Eurostat NUTS-3FR522
Démographie
GentiléFinistérien
Population927 912 hab.(2022)
Densité138 hab./km2
Géographie
Coordonnées48° 15′ nord, 4° 00′ ouest
Superficie6 733 km2
Subdivisions
Arrondissements4
Circonscriptions législatives8
Cantons27
Intercommunalités21
Communes277
Liens
Site webwww.finistere.fr
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LeFinistère (/fi.nis.tɛʁ/[2]Écouter ; enbreton :Penn-ar-Bed,/ˌpɛnarˈbeːt/[3]) est undépartement français situé enrégionBretagne. L'Insee etLa Poste lui attribuent le code 29.

Quimper, la deuxième agglomération du Finistère, en est lechef-lieu, etBrest (première agglomération),Morlaix etChâteaulin, respectivement premier, troisième et quatrièmearrondissements, en sont les sous-préfectures.

Toponymie

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Le Finistère tire son nom (littéralementfin de la terre) de sa localisation géographique[4] ; selon l'Annuaire statistique du département du Finistère pour l'an XII de la République, le département doit son nom à l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre, dite en latin « Sanctus Mattheus finis terræ » ou « in finibus terræ »[5] (soitSaint-Mathieu du bout du monde) ; ceci est confirmé parPol de Courcy qui précise que la suppression d'un « r » dans le mot est liée à la volonté d'éviter une confusion avec lecap Finisterre (Galice).

Le Finistère est totalement inclus dans laBasse Bretagne, qui comprend aussi les parties occidentales et de tradition bretonnante desCôtes-d'Armor et duMorbihan.

En breton, on nomme ce départementPenn-ar-Bed, qui signifie « tête », ou début, du Monde.

Pour contrebalancer l'impression de « bout du monde » que le nom français peut susciter, et se rapprocher du nom breton, un slogan a été inventé en 2011, devenu une marque commerciale : « Tout commence en Finistère »[6].

Géographie

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Le Finistère, photographié par la missionSentinel-2. Zoomez pour voir cette image à sa pleine résolution de 10 m. Des champs recouvrent la campagne française et dominent cette image prise le 27 septembre 2018. La ville de Brest est visible à gauche de l'image, le long de la baie abritée, près de la pointe ouest de la presqu'île. Ouessant, et les îles d'Iroise se trouvent à environ 30 km de la côte française et sont visibles à gauche de l'image.
Départements limitrophes duFinistère
Mer Celtique
Mer d'Iroise
Manche
Océan AtlantiqueFinistèreCôtes-d'Armor
Morbihan
Océan Atlantique

Le Finistère est situé à l'extrémité ouest de la Bretagne. Il est bordé au nord, à l'ouest et au sud par laManche, lamer Celtique (intégrant lamer d'Iroise) et l'océan Atlantique.

Premier département côtier de France, il compte117 communes littorales sur 282, soit plus d'un dixième des communes littorales françaises, et 2 263 km de côtes, selon une mesure réalisée en 2022 par leSHOM en 2022 conclut même, grâce à de nouveaux appareils de mesure d'une précision de 5 mètres[7], soit plus de 10 %[8] dulittoral français. La côte est en effet très découpée et se divise en caps :cap Sizun ; en baies :rade de Brest,baie de Douarnenez,baie d'Audierne,baie de Concarneau, en presqu'îles :presqu'île de Crozon et en rias :Laïta,Aven,Bélon,Odet,Aber Wrac'h,rivière de Morlaix. Selon la base de données topographique de l'IGN (BD TOPO (C)), la longueur de côte du département s'établit à 1 430,8 km avec les îles, 1 273,3 km sans les îles, et sa limite terrestre à 220,3 km.

L'estran, particulièrement étendu, présente une surface de 275 km2 entre les laisses de basse et haute mer comme définies par la BD TOPO.

Lazone marine à l'ouest du Finistère se nommemer d'Iroise. Elle inclut plusieurs îles ou îlots dont :Ouessant et l'archipel de Molène, l'île de Batz, l'île de Sein au large de lapointe du Raz et l'archipel des Glénan au sud.

Climat

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Article détaillé :Climat du Finistère.
Carte de précipitations annuelles dans le Finistère (moyenne sur la période 1997-2006).

Leclimat du Finistère présente les caractéristiques d'unclimat tempéré océanique sous l'influence duGulf Stream et des perturbations atlantiques.

Il se caractérise généralement par des hivers doux et des étés frais. Les précipitations sont assez abondantes et étalées sur toute l'année, avec un maximum durant les mois d'hiver. Elles augmentent sensiblement à l'intérieur des terres et sur le relief. Alors que l'île d'Ouessant reçoit moins de 800 mm de précipitations par an, les sommets des monts d'Arrée reçoivent plus de 1 500 mm. Les gelées ainsi que la neige sont rares, surtout dans les îles. La présence du vent est une autre caractéristique de ce climat.

Relief et géologie

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Carte géologique simplifiée du Massif armoricain.
Le relief du Finistère, partie intégrante du massif armoricain.
Articles connexes : géologie du Massif armoricain etglossaire de géologie.

D'un point de vue géologique[Note 1], le Finistère appartient auMassif Armoricain. Il est séparé en trois domaines distincts (domaines Nord - Centre - Sud - Armoricains), séparés par des zones de cisaillement majeures : le Cisaillement Nord Armoricain (au nord) et le Cisaillement Sud Armoricain (au sud). Il est constitué essentiellement d'unsoclecadomien (schisto-gréseux au centre et correspondant à la presqu'île de Crozon et au bassin de Châteaulin, granitique et gneissique au nord et au sud et correspondant au plateau du Léon et de Cornouaille, les deux avancées majeures du département vers l'ouest) et d'unecouverturepaléozoïque étagée du Cambrien au Carbonifère, soumise à des déformations hercyniennes et des intrusions granitiques[9].

Les roches les plus résistantes à l'érosion, legrès, lequartzite et legranite ont donné naissance aux principaux reliefs du Finistère. Malgré leur faible altitude, ceux-ci ne dépassent en effet jamais les 400 mètres, la vigueur de leurs pentes et l'aspect le plus souvent désolé de leurs sommets, leur a valu le qualificatif de montagnes. Au sud du plateau léonard et au nord du bassin de Châteaulin, s'étend la chaîne desmonts d'Arrée (point culminant : leRoc'h Ruz : 385 mètres) et au sud du bassin de Châteaulin et au nord de la vallée de l'Odet, celle desmontagnes Noires (point culminant : le Roc Toullaëron : 318 mètres). Se détachant des montagnes Noires, à l'ouest, le lourd dôme duMénez-Hom (329 mètres) et la montagne de Locronan (284 mètres), forment quant à eux des reliefs isolés mais importants.

Hydrographie

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Article détaillé :Réseau hydrographique du Finistère.
L'Aulne àPort-Launay au niveau de l'écluse de Guili Glaz.

Le département du Finistère est drainé par de nombreux fleuves côtiers qu'alimente un réseau dense de petites rivières et de ruisseaux. L'Aulne, le plus important d'entre eux, draine une large zone centrale du département enserrée entre les monts d'Arrée au nord et les montagnes Noires au sud, et formant une dépression appelée communément le bassin de Châteaulin. Le sud du département est drainé par l'Ellé, l'Aven, leBélon, leMoros, l'Odet, la rivière de Pont-l'Abbé et leGoyen. Le nord du département est drainé par l'Élorn, l'Aber-Benoît, laPenzé, leDouron. Ces cours d'eau, bien que de taille modeste, ont creusé de profondes vallées. Celles-ci ont été envahies dans leur partie basse par la mer à la suite de latransgression marine survenue à la fin dupléistocène et forment de pittoresques vallées maritimes s'enfonçant profondément dans les terres. Dans la région léonarde, on emploie communément le terme local « aber » pour les désigner : aber Wrac'h, aber Benoît. Il en résulte que la côte finistérienne est très découpée. Latranche d'eau écoulée annuellement par les cours d'eau finistériens présente toujours une valeur élevée (758 mm par an pour l'Odet à Quimper et 679 mm par an pour l'Élorn à Plouédern) en raison de l'abondance des précipitations et de la vigueur des pentes moyennes.

  • Le Finistère est entièrement dans le bassin DCE Loire-Bretagne.
    Le Finistère est entièrement dans le bassin DCELoire-Bretagne.
  • Carte de l'ensemble du réseau hydrographique du Finistère.
    Carte de l'ensemble du réseau hydrographique du Finistère.

Histoire

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Articles connexes :Histoire du Léon,Histoire de Cornouaille,Histoire du Trégor,Histoire du Vannetais etHistoire du Finistère.

Préhistoire

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Les découvertes archéologiques concernant lepaléolithique ont toutes été faites le long du littoral.

La grotte effondrée deMenez Dregan en période de fouilles.

Le Finistère est habité depuis les âges les plus reculés : l'ancienne grotte marine deMenez Dregan, enPlouhinec est habitée dès lepaléolithique inférieur. Des outils (desbifaces) datant de l'acheuléen ou dumoustérien ont été trouvés par exemple sur la plage de Treisseny enKerlouan, mais aussi à Kervouster enGuengat L'acidité des sols explique qu'aucun reste humain n'ait été conservé.

Aumésolithique des sites où des traces de la présence humaine ont été trouvées sont plus nombreux, par exemple à lapointe de la Torche enPlomeur, à Kergalan et Kervoyen enPlovan, à la pointe Saint-Michel enPlouguerneau, etc. ; l'intérieur commence à être fréquenté, parfois lié à unhabitat troglodytique datant de l'époque azilienne (environ 10 000 ans avant J.-C.) comme dans lagrotte de Roc'h Toul enGuiclan, mais aussi àBrennilis et ailleurs.

Au néolithique se répand la civilisation mégalithique : de grandscairns dolméniques comme celui deBarnenez enPlouezoc'h et celui deGosseac'h enCarhaix datent du début du néolithique ; plus de1 000menhirs (celui dePlouarzel est le plus haut) etdolmens (par exemple celui du Mougau enCommana) sont recensés dans le département, sans compter tous ceux qui ont été détruits. Desalignements mégalithiques imposants, mais en partie détruits (lesalignements de Lagatjar àCamaret comptaient plus de 600 menhirs), voire presque totalement (alignements de la Madeleine enPlomeur).

Article détaillé :Musée de la Préhistoire finistérienne.

L'âge du bronze voit éclore lacivilisation des tumulus, dénommée ainsi en raison des sépultures individuelles sous tumulus pratiquées. L'essor de la métallurgie est illustré par les nombreux dépôts de haches (haches à rebords,haches à douille, etc.), de lances, d'épées, de poignards, retrouvés.

Article détaillé :Tumulus armoricains.

À l'âge du fer l'agriculture sur brûlis est pratiquée, comme l'illustre les souterrains retrouvés, des chambres creusées dans le sol, servant probablement de refuge pour les hommes et la conservation des denrées, comme celui deTréglonou[10].

Antiquité

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À l'époque antique, le Finistère était habité par le peuplegaulois armoricain desOsismes (Celtes). Après laconquête romaine le territoire relevait de la province deGaule lyonnaise. Le chef-lieu des Osismes fut installé àVorgium (l'actuelleCarhaix). Pendant l'époque gallo-romaine l'actuel Finistère fut en bonne partie défriché, desvoies romaines construites (reliant notamment les principales cités commeVorgium,Vorganium,Gesocribate,Civitas Aquilonia, Douarnenez, etc.), desvillæ construites, certaines luxueuses (par exemple lesite antique du Pérennou enPlomelin ou celui de Keradennec[11] enSaint-Frégant), d'autres plus modestes (par exemple Valy-Cloistre[12] enLa Roche-Maurice), des centres de fabrication dugarum aménagés (par exemple aux Plomarc'h enDouarnenez, ainsi qu'en plusieurs autres endroits du littoral de labaie de Douarnenez). Des gisements miniers étaient aussi exploités comme l'étain àSaint-Renan, leplomb argentifère auHuelgoat et àPoullaouen, l'or dans laforêt du Névet ou encore lefer en divers endroits, notamment à Kermoysan[13] en Quimper.

Au cours duIIIe siècle la plupart des villas gallo-romaines furent détruites en raison de l'instabilité politique ; les pièces les plus récentes trouvées dans les nombreux trésors monétaires enfouis datent des environs de 280 (de 273 pour celui trouvé àMorgat[14]) ; uncastrum fut construit àBrest à la fin duIIIe siècle pour se protéger des piratesscots,saxons etfrisons. Un siècle plus tard, il fera partie du système de défense et de contrôle de la Manche mis en place par le gouvernement impérial, leTractus Armoricanus et Nervicanus.

La fin de l'administration romaine date, selon l'historienZosime, du début duVe siècle et est consécutive à de nouvelles invasions germaniques, mais était déjà en fort déclin avant (l'aqueduc de Carhaix par exemple n'est plus entretenu à partir du milieu duIVe siècle).

Haut Moyen Âge

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Le territoire desOsismes, dénommé alorsArmorique, aurait été concédé aux Bretons par l'empereurMaximus à la fin duIVe siècle. Le premier témoignage de la présence de Bretons en Armorique est une lettre de l'évêque de Tours écrite entre 511 et 520.Conan Meriadec etGradlon sont les plus célèbres des rois semi-légendaires d'Armorique.

À partir de la fin duVe siècle, et pendant les deux siècles suivants, les Bretons, fuyant l'invasion desAngles et desSaxons, quittèrent laGrande-Bretagne pour venir s'installer enArmorique où vivaient déjà des populations celtes. Ces immigrés arrivaient avec à leur tête des évêques ou des moines, dont la tradition a fait dessaints (par exemplesaint Guénolé,saint Pol etsaint Hervé) qui étaient à la fois leurs chefs religieux et politiques. Des villages se constituèrent, dénommés pour leur première syllabeplou (paroisse) ou parfoisgwik,lan ouloc (ermitage) outre (trève), suivi du nom d'un saint ou d'un chef (par exemplePlougastel,Guipavas,Landerneau,Locronan,Treffiagat).

Augmenté de celui desCoriosolites, l'ancien territoire des Osismes forme alors laLétavie[Note 2], bientôt appeléeNouvelle Bretagne ouPetite Bretagne. Ce berceau de la Bretagne continentale fut divisé en deux royaumes, laCornouaille et laDomnonée (Conomor en est le roi le plus connu) qui avaient leurs correspondants insulaires. Ces royaumes doubles d'un côté à l'autre de la Manche étaient vraisemblablement régis par les mêmes dynasties à l'origine. LeBroërec (l'actuel département duMorbihan) se détacha de la Cornouaille et leLéon se détacha du royaume de Domnonée.

LeLéon était subdivisé en 3pagi : lepays d'Ach à l'ouest, le pays de Léon au centre et le Pougastel(pagus Castelli) à l'est (dont le chef-lieu était la forteresse de Castel-Dinan enPlouigneau) ; la Cornouaille comprenait lepays du Faou, lepagus autour de Brithiac (Briec, devenu plus tard lepays Glazik), lePorzay, lePoher (dénommé initialementPoucaer), lePou Trégunc, lePou Carnoët, d'autrespagi dans lecap Sizun, lecap Caval et lepagus deKonk (de l'Odet à labaie de La Forêt, autour deKonk Kerné (Concarneau), sans compter ceux situés dans l'actuel Morbihan.

AuxIXe siècle etXe siècle, l'Armorique fut pillée à plusieurs reprises par lesNormands, qui ravagèrent les côtes et remontèrent les estuaires pour piller villes (par exemple Saint-Pol-de-Léon et Quimper), villages, monastères (par exemple l'abbaye de Landévennec) et châteaux (par exemple lechâteau de Carnoët).

Les chefs bretons créèrent des principautés autonomes : lecomté de Léon (le premier vicomte de Léon connu est Guiomarch, cité en 1021) laCornouaille succède auroyaume de Cornouaille (Budic, décédé en 1008, est le premier comte de Cornouaille connu) et lePoher pour l'actuel Finistère. La dynastie comtale accède autrône ducal de Bretagne en1066.

LeLéon reste sous l'autorité de sesvicomtes, quoique fort écornée par les ducs de BretagnePierre Mauclerc etJean le Roux. LesRohan héritent du Léon par mariage. Le titre de prince de Léon est encore porté aujourd'hui par le fils de l'actuel ducJosselin de Rohan (c'est bien sûr un titre de courtoisie).

À partir duXIe siècle survient un renouveau de la vie monastique avec la création de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre, puis auXIIe siècle de l'abbaye de Daoulas, de l'abbaye du Relec, de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, ducouvent des Jacobins de Morlaix, de l'abbaye Saint-Maurice de Carnoët et de l'abbaye de Locmaria, etc. et de nombreuxprieurés en dépendaient.

Les premières seigneuries s'implantent sur desmottes féodales (plus d'une centaine ont été identifiées dans le Finistère).

Le reste du Moyen-Âge

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Les ducs de Bretagne parviennent progressivement dans le courant desXIIe siècle etXIIIe siècle à imposer leur autorité, réduisant progressivement l'influence desvicomtes de Léon.

Pendant laguerre de succession de Bretagne,Charles de Blois assiégea et prit Quimper en 1344, qui resta sous sa domination jusqu'en 1364, année où elle fut reprise par le fils deJean de Montfort. Les Anglais, alliés de ce dernier, prirent Brest, Morlaix, Saint-Pol-de-Léon (brûlant lachapelle du Kreisker).

Les grandes familles seigneuriales construisent des châteaux puissamment fortifiés comme àLa Roche-Maurice (maison de Rohan),Trémazan,Penhoët,Kérouzéré, Quimerc'h (enBannalec),Pont-l'Abbé (barons du Pont), etc. Les villes aussi s'entourent de fortifications ou renforcent les murailles existantes comme àBrest,Concarneau (Ville close),Quimper,Morlaix, etc.

AuXVe siècle l'activité textile, attestée antérieurement, connaît un essor important :crées du Léon,toiles et "olonnes" de Locronan,…

La longueur du littoral est propice à l'essor de nombreuses sècheries de poisson, de ports de commerce très actifs commeMorlaix,Pouldavid,Penmarc'h etBrest.

La fin du Moyen-Âge voit aussi l'implantation desordres mendiants, par exemple lesFranciscains àQuimperlé, lesCarmes àSaint-Pol etPont-l'Abbé, lesAugustins àCarhaix, etc.

Temps modernes

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Lesguerres de la Ligue ont concerné la Cornouaille plus que le Léon. Lemaréchal d'Aumont, pour le compte d'Henri de Navarre, assiégea et prit Morlaix et Quimper, et chassa les Espagnols, auxquels leduc de Mercœur, gouverneur de la Bretagne, avait fait appel, de lapresqu'île de Crozon et qui tenaient lepointe des Espagnols. Des soldats brigands commeGuy Éder de La Fontenelle (un temps basé dans l'Île Tristan) etAnne de Sanzay de la Magnane ravagèrent la Cornouaille, notammentPenmarc'h.

Pendant le règne deLouis XIV, l'augmentation des impôts, notamment sur le tabac et le papier timbré, provoqua larévolte des Bonnets rouges : de graves désordres éclatèrent dans les régions dePont-l'Abbé,Combrit,Carhaix (Sébastien Le Balp, deKergloff, fut l'un des meneurs),Châteaulin ; une répression féroce fut menée par leduc de Chaulnes (des rebelles furent pendus par centaines) et sept églises dupays Bigouden eurent leurs clochers décapités (car les rebelles accouraient au son dutocsin).

AuXVIe siècle principalement, la région a connu une période de grande prospérité grâce à l'activité toilière (Locronan). Lelin a enrichi lesjuloded, ce qui suscita la création desenclos paroissiaux (par exemple ceux deSaint-Thégonnec et deGuimiliau). Cette prospérité décline à la fin duXVIe siècle en raison des dévastation liées auxguerres de religion[Note 3] et au brigandage (Guy Éder de la Fontenelle,Anne de Sanzay de la Magnane,…) et à lapeste et ce déclin se poursuit auXVIIe siècle en raison de la perte du marché anglais lié au protectionnisme croissant et aux guerres, la plupart contre les Anglais[Note 4], ainsi qu'à des épidémies propagées le plus souvent à partir des ports, par exemple l'épidémie detyphus de 1757 surnommée « le mal de Brest ».

Par contre l'activité minière prospère (mines de plomb argentifère dePoullaouen et duHuelgoat, carrières de granite et d'ardoises), de même que les papeteries (en 1729 le futur Finistère compte 50 moulins à papier, principalement dans l'arrière-pays de Morlaix), de nombreuses tanneries (par exemple àLampaul-Guimiliau) sans oublier l'arsenal de Brest et laManufacture royale de tabacs de Morlaix.

La majeure partie des paysans dépendent des seigneurs qui ont la propriété de la plupart des terres et louent les terres enfermage ou enmétayage, ou par des systèmes plus originaux comme ledomaine congéable[Note 5] ou laquévaise.

Le clergé, qui dépendait de l'un ou l'autre des deux évêchés deLéon et deCornouaille (quelques paroisses dépendant de l'évêché de Tréguier dans le Nord-Est du futur département), était très nombreux :Alain Croix recense 61 prêtres pour 4 paroisses du Léon en 1665, chacune ayantrecteur,curé,vicaires et prêtres habitués[Note 6].

Une terre de marins et d'explorateurs

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La partie occidentale de la Bretagne, en raison de sa situation péninsulaire et de ses îles a été de tous temps une terre de marins, des marchands de Penmarc'h naviguant sur leurscarvelles auxcorsaires deMorlaix, desJohnnies deRoscoff aux pêcheurs deDouarnenez,Audierne,Concarneau,Le Guilvinec,Camaret, des marins basés àBrest de la « Royale » à ceux de laMarine nationale, y compris les équipages dessous-marins nucléaires basés à l'Île Longue.

La marine de commerce du futur Finistère a connu son âge d'or auxXVe siècle etXVIe siècle, les marins naviguant de lamer Baltique jusqu'à lamer Méditerranée et lesCanaries ; par exemple en 1589-1590, sur 234 navires bretons fréquentant le port deBordeaux, 198 sont « finistériens » (80 d'Audierne, 55 dePenmarc'h, 18 de l'Aber-Ildut, 12 de Brest, 10 duConquet, etc.) ; presque un siècle plus tard, en 1661, parmi les navires fréquentant le même port, 194 venaient d'Audierne, 122 de l'Aber-Ildut, 24 deLanderneau, 20 de Brest, 18 deRoscoff, etc.). Vers le Nord, par exemple 50 navires de Pempoul (le port de Saint-Pol-de-Léon) et de Roscoff sont enregistrés àArnemuiden (un des avant-ports d'Anvers) en 1533-1534 et des navires de ces ports vont jusqu'auBrésil en 1527 et jusqu'audétroit du Sund à partir de 1583. Mais cette prospérité prend fin à la fin duXVIe siècle en raison des ravages desguerres de la Ligue, puis de la concurrence hollandaise, même si certains ports, Morlaix notamment, restent prospères pendant leXVIIe siècle. Le déclin s'accentue auXVIIIe siècle en raison des guerres avec l'Angleterre, alors « maîtresse des mers », même si des navirescorsaires et d'autres faisant de lacontrebande maintiennent une activité maritime[15].

Lescorsaires furent nombreux, dès la fin duXVe siècle (Jean Coatanlem), auXVIe siècle (Nicolas Coatanlem), surtout auXVIIIe siècle, principalement àMorlaix (Charles Cornic, Nicolas Authon), àSaint-Pol-de-Léon (Jean Sioc'han de Kersabiec[Note 7]).

Nombreux ont été lesexplorateurs partis de Brest (l'expédition de La Pérouse est la plus célèbre), beaucoup étant originaires du futur Finistère commeYves Joseph de Kerguelen de Trémarec,Louis Aleno de Saint-Aloüarn, et de nombreux autres.

Certains trouvèrent gloire et fortune, notamment le quimpéroisRené Madec aux Indes.

Plus récemment la vogue de la navigation de plaisance et de la course au large a rendu célèbre l'École de voile des Glénans, des marins finistériens commeÉric Tabarly,Olivier de Kersauson (même s'il n'est pas né dans le Finistère, il y a de nombreuses attaches),Jean Le Cam, le centre nautique dePort-la-Forêt ; le Finistère possède de nombreuxports de plaisance dont ceux duMoulin-Blanc et duChâteau à Brest. Lessports de glisse ont aussi de nombreuxspots dans le Finistère, le plus connu étant celui de lapointe de la Torche.

Le Finistère possède des centres de recherche liés à la mer : laStation de biologie marine de Concarneau, laStation biologique de Roscoff,IFREMER, l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor, leCEDRE, etc. Lapréfecture maritime de Brest est compétente pour toute la façade Atlantique de la France et leCROSS Corsen surveille la navigation de lapointe de Penmarch à labaie du Mont-Saint-Michel, notamment lerail d'Ouessant.

Révolution française

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La création du département

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Carte du Finistère (décret du 22 janvier 1790)

Le département est créé lors de laRévolution française, le en application dudécret du 22 décembre 1789, à partir de la partie la plus occidentale de l'ancienneprovince deBretagne (il est d'ailleurs provisoirement nommé « Côtes-de-l'Ouest »). Renommé Finistère, sûrement en référence à l'abbaye de Fine-Terre[16], il portait leno 28 dans la liste des départements, étant donné que lesAlpes-Maritimes n'était pas encore un département français. Il comprend l'ouest de l'évêché de Cornouaille, l'intégralité duLéon et le tiers ouest duTrégor (leTrégor finistérien), ainsi qu'un petit bout duBroërec ouVannetais : communes deRédené,Arzano etGuilligomarc'h situées à l'est de Quimperlé. Par ailleurs le département s'est agrandi en1857, aux dépens du département voisin duMorbihan, en annexant la commune deLocunolé. Ce sera l'unique modification territoriale du département, après sa création, bien que d'autres communes réclameront en vain leur rattachement au Finistère pour des raisons à la fois géographiques, linguistiques et historiques. Ce sera notamment le cas des communes de l'anciennesénéchaussée de Gourin :Gourin,Le Faouët,Guiscriff, etc., qui dépendaient sous l'Ancien Régime de l'évêché de Cornouaille. La création du département ne s'est pas faite sans heurts, notamment pour le choix du chef-lieu, les trois villes deLanderneau,Quimper etCarhaix s'étant portées candidates[17].

Si la candidature de Carhaix fut rapidement éliminée (ville trop petite et trop excentrée), Landerneau fut choisie dans un premier temps le en raison du poids économique du Léon (la Cornouaille était alors beaucoup plus pauvre) et de sa proximité avec Brest (laquelle, choisie commepréfecture maritime ne pouvait pas être choisie comme préfecture départementale), mais Quimper finit par l'emporter, sous la pression notamment du député du clergéDenis Bérardier[18].

Les limites choisies pour le département défavorisèrent lePoher, partagé entre trois départements, et sa capitale traditionnelle,Carhaix, coupée notamment deGourin et duFaouët.

Le Finistère fut divisé en 9districts : Brest, Morlaix, Châteaulin, Quimper, Quimperlé, Lesneven, Carhaix et Pont-Croix. Les districts furent supprimés en 1800 et remplacés par lesarrondissements (Brest,Quimper,Morlaix,Châteaulin,Quimperlé furent chefs-lieux d'arrondissement ; l'arrondissement de Quimperlé fut supprimé en 1926).

Les principaux événements survenus

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Lescahiers de doléances des communes rurales réclament principalement l'égalité devant l'impôt et devant la justice, ainsi que la suppression des servitudes féodales, mais montrent un grand attachement au roi et à la religion catholique.

Les députés bretons dutiers-état auxÉtats généraux furent parmi les plus acharnés à refuser le vote par ordre[Note 8] ; leur dynamisme fut à l'origine du premier « club patriote », le « club breton », futur « club des Jacobins » ;Le Guen de Kerangal, riche marchand deLandivisiau, joua un rôle décisif pour l'abolition des privilèges seigneuriaux.

En 1789 si les villes de Brest, Quimper et Morlaix furent favorables à la Révolution, du moins à ses débuts, les campagnes se déclarèrent rapidement contre le nouveau gouvernement, surtout après les décrets concernant lesprêtres réfractaires et lalevée en masse ; des révoltes sanglantes se produisirent, principalement dans le Léon (bataille de Kerguidu notamment) et la région deFouesnant. L'émigration des nobles et des membres du haut clergé (par exempleJean-François de La Marche,évêque de Léon) fut importante dans le département.Par contre,Louis-Alexandre Expilly, député du clergé, joua un rôle notable sans l'élaboration de laConstitution civile du clergé et devint lepremier évêque constitutionnel de Quimper et Léon.

Le département fut représenté à laFête de la Fédération ; une compagnie de volontaires, dite ladivision du Finistère, participa à la chute deLouis XVI en participant à laprise des Tuileries le. Ces « fédérés du Finistère », qui étaient en tout 154 (dont 97 brestois et 29 quimpérois), furent 140, intégrés à la section des Gobelins (laquelle prit ensuite le nom de « section du Finistère »), à y participer[19].

Article détaillé :Section du Finistère.

Le, le Directoire du département, qui soutient lesGirondins, décide d'envoyer une force armée de 600 hommes (en fait 279 hommes partiront) à Paris pour maintenir l'ordre et s'opposer aux menées desEnragés et desSans-culottes[20]. En juin 1793, une troupe de près de1 000 finistériens part pour soutenir la Convention nationale et lesFédéralistes face aux assauts desMontagnards, mais revient sans avoir combattu, mais en ramenant des députés girondins proscrits commeBarbaroux,Pétion,Buzot etKervélégan.

À partir de septembre 1793 les représentants en mission envoyés par laConvention montagnarde (le plus connu étantJean Bon Saint-André) se succèdent dans le département. Les personnes arrêtées sont emprisonnées auchâteau de Brest (dit « Fort-la-Loi ») ou auchâteau du Taureau. Untribunal révolutionnaire siégea à Brest et y commis de nombreux excès, envoyant notamment à laguillotine les 26 administrateurs du Finistère accusés d' « entreprises contre-révolutionnaires » le (3 prairial an II), mais aussi des royalistes, des prêtres réfractaires (86 prêtres âgés ou infirmes sont emprisonnés aux Capucins à Landerneau et 29 envoyés sur lespontons de Rochefort, etc. (en tout 70 exécutions eurent lieu dans le département). Lacathédrale de Quimper est mise à sac et incendiée le ; de nombreux autres édifices religieux et des châteaux sont détruits ou gravement endommagés, ou vendus commebiens nationaux (château de Quimerc'h enBannalec, église du couvent des Cordeliers à Quimper, collégiale de Notre-Dame du Mur à Morlaix,abbaye de Landévennec, etc.).Jacques Cambry a publiéLe Catalogue des objets échappés au vandalisme, ainsi queVoyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795.

Article détaillé :Exécution de 26 administrateurs du Finistère sous la Terreur.

Legénéral Moreau etLa Tour d'Auvergne (ce dernier surnommé le « premier grenadier de la République ») sont les deux Finistériens les plus célèbres à avoir servi la Révolution.

Lachouannerie fut moins importante dans le Finistère que dans d'autres départements de l'ouest. Quelques faits marquants toutefois : leGeorges Cadoudal, à la tête de 500 hommes, fit une expédition audacieuse pour prendre des munitions et des armes en attaquant lapoudrerie de Pont-de-Buis.

Article détaillé :Raid du Pont-de-Buis.

La région deQuimperlé fut attaquée par des Chouans venus duMorbihan en juillet 1795, avec parmi leurs chefsAlexandre de Poulpiquet, ditSans-Quartier, réputé particulièrement cruel. La bande de Chouans deEdme Le Paige de Bar commit aussi de nombreuses exactions dans le département. D'autres chefs chouans sont aussi d'origine finistérienne comme lechevalier de Tinténiac,Marie-Hyacinthe de Geslin, ou encoreClaude-René Guezno de Penanster. Le,Yves Marie Audrein,évêque de Quimper et ancien député de laConvention, fut assassiné par des Chouans[21].

LeXIXe siècle

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Les difficultés économiques

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LeBlocus continental aggrave les difficultés économiques du Finistère : la ruine de l'industrie textile aggrave la misère, par exemple àLocronan ; le port de Brest est en crise en raison du blocus anglais, comme l'illustre l'épitaphe de l'amiral Ganteaume, bloqué dans Brest en 1805 :

Ci-gît l'amiral Ganteaume
Qui navigua de Brest à Bertheaume
Et, profitant d'un bon vent d'ouest
S'en revint de Bertheaume à Brest.

Une grave crise des subsistances frappa la plupart des Finistériens pendant toute la première moitié duXIXe siècle, pendant l'Empire (en raison du blocus continental), mais elle se prolongea entre 1816 et 1818 en raison d'une météo calamiteuse ; la période 1845-1848 fut aussi catastrophique en raison du mauvais temps qui entraîna de mauvaises récoltes de céréales et de pommes de terre, seul leblé noir obtenant une récolte acceptable ; la misère entraîna une augmentation de la mortalité et de la mendicité[22].

La mendicité représentait alors un caractère quasi institutionnel ; on a parlé de « mendiantisme » : « Aucune humiliation ne s'attache à la position de mendiant (…). Le mendiant est sacré pour la famille (…) [ce] qui lui assure une place au foyer domestique (…). L'aumône est presque toujours donnée en nature » écrit le conseil général du Finistère en 1840[23].

Le maintien des traditions

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Au début duXIXe siècle la pratique de lalangue bretonne reste généralisée dans les campagnes et assez courante dans les villes. L'analphabétisme reste dominant : l'annuaire statistique du département du Finistère pour l'an XII de la République, écrit : « L'instruction a fait si peu de progrès parmi [les Finistériens] qu'on trouve des communes entières dans lesquelles il n'y a pas quatre cultivateurs qui sachent lire et écrire ; ils sont à cet égard de plusieurs siècles en arrière du reste des Français. On peut en trouver la cause dans leur attachement opiniâtre à leurs anciens usages et surtout à leur langage. Il y en a beaucoup qui entendent le français, mais il en est peu qui sachent ou veuillent le parler ».

En 1827, le préfet du département écrit : « Les habitants du Finistère doivent être divisés en deux peuples, celui des campagnes et celui des villes. Le premier forme à peu près les 6/7 de la population générale. Son caractère apathique et insouciant le rend insensible aux améliorations (…). Il a conservé (…) les routines de ses pères. Il est ignorant. (…) Il cultive peu et cultive mal, vit dans la pauvreté, habite l'étable de ses animaux, se livre aux pratiques minutieuses d'une dévotion exagérée et passe dans l'ivresse le temps qu'il ne donne pas à ses travaux »[24].

Carte de 1852.

En 1848, sur les 59 communes de l'arrondissement de Châteaulin, 30 sont sans école des garçons et 51 sans école des filles[25].

Le Finistère fut l'un des 4 départements français à ne pas voter majoritairement en faveur de Louis-Napoléon Bonaparte lors des élections présidentielles de décembre 1848, lui préférant legénéral Cavaignac qui apparût aux yeux des électeurs comme le candidat du parti de l'ordre ; de même lors des élections législatives de 1849 c'est la liste légitimistes qui l'emporta ; par contre lecoup d'État du 2 décembre 1851 deNapoléon III fut largement soutenu dans le Finistère, département catholique, conservateur etmonarchiste ; il fait même partie des quatre départements où aucun opposant ne fut arrêté[26]. En août 1858, l'empereur Napoléon III remporte un réel succès populaire en visitant la Bretagne, notamment dans le Finistère.

Lors de laguerre de 1870, les bijoux de la couronne impériale et lestrésors du Louvre, dontLa Joconde furent entreposés à Brest par mesure de sécurité.

Des Finistériens plutôt légitimistes et défenseurs du pape

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Les campagnes de l’Ouest étaient alors « pénétrées du sentiment des hiérarchies sociales » et « persistaient à considérer le prêtre et le noble, le plus souvent le grand propriétaire, symboles de la puissance spirituelle et matérielle, comme leurs défenseurs et leurs guides naturels »[27]. Marie-Thérèse Cloître estime que dans le Finistère leslégitimistes y sont en général riches et considérés[28].

Jean-Marie-Dominique de Poulpiquet de Brescanvel, troisième évêque concordataire de Quimper et de Léon entre 1824 et 1840, fut un propagateur actif de l'Ordre moral, faisant et défaisant préfets et maires, organisant maintesmissions, développa le rayonnement duPetit Séminaire dePont-Croix, duGrand Séminaire de Quimper et du collège du Kreisker àSaint-Pol-de-Léon, contribuant à développer le rigorisme du clergé finistérien.

Plusieurs finistériens furentzouaves pontificaux dans le but de défendre lesÉtats de l'Église ; lors de laguerre de 1870, beaucoup d'entre eux devinrent membres de lalégion des volontaires de l'Ouest.

Pendant cette même guerre, cinquante à soixante millemobiles bretons (dont des Finistériens), formant l'Armée de Bretagne furent parqués à la fin de l'année 1870 dans lecamp de Conlie dans des conditions indignes par la volonté du nouveau gouvernement républicain qui craignait une nouvelle chouannerie. Les soldats bretons, épuisés par deux mois de privations, mal armés, presque pas préparés, sont taillés en pièces dans la nuit du 11 au par la 20e division prussienne du général von Krautz-Koschlau, lors de labataille du Mans.

En 1881, le préfet du Finistère écrit que selon les recensements de 1872 et 1876, plus de300 000 Finistériens, sur une population totale de666 000 habitants, ne savent ni lire ni écrire le français »[29].

Toutefois plusieurs scrutins législatifs donnèrent dans le département une majorité aux républicains : ce fut le cas en 1876, 1877 et 1881 et à nouveau en 1889, la droite ne l'emportant alors qu'en 1885 ; par contre à la fin duXIXe siècle plusieurs des députés élus sont favorables auRalliement commeAlbert de Mun et l'abbé Gayraud, mais d'autres y sont hostiles commeCharles Freppel.

Les progrès de la seconde moitié duXIXe siècle

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Le Finistère, excentré dans l'ensemble français, est longtemps resté de plus très enclavé, notamment les campagnes accessibles par des chemins vicinaux dans un état tel que les charrois étaient impossibles l'hiver, sauf sur les routes royales ; cette situation était aggravée par l'habitat dispersé, les écarts étant pour la plupart d'accès très difficile, leschemins ruraux, fréquemment des chemins creux, étant souvent de véritables bourbiers.

Ce n'est qu'à partir du Second Empire que, progressivement, se développe un réseau dechemins de grande communication et que les communes commencent à améliorer l'entretien de leurréseau vicinal.

L'arrivée du chemin de fer à Quimper en 1863 et à Brest en 1865, complétée les décennies suivantes par des lignes supplémentaires, la plupart àvoie métrique (notamment celles duréseau breton, améliora nettement les conditions de transport, même si la plupart fermèrent en raison de la concurrence de la route dès L'entre-deux-guerres. Lecanal de Nantes à Brest joue aussi le même rôle dedésenclavement pour la partie centrale du département. Le port de commerce de Brest est aménagé sous le Second Empire.

Les progrès agricoles sont nets, favorisés par l'action d'hommes commeThéophile de Pompéry etLouis Monjaret de Kerjégu, l'utilisation croissante des engrais et amendements, la création de l'Office central de Landerneau, ce qui entraîne l'essor des élevages chevalin, bovin et porcin, l'extension des prairies naturelles et artificielles ainsi que des cultures fourragères. Lescultures maraîchères de laCeinture dorée se développent, de même que, dans la partie littorale sud du département, lescultures légumières de plein champ, qui fournissent les conserveries. Lasurface agricole utile finistérienne connaît son maximum d'extension vers 1900.

Par contre l'activité industrielle décline : le textile achève de disparaître ainsi que les papeteries du pays de Morlaix (supplantées par celles deScaër,Ergué-Gabéric etQuimperlé), les mines du Huelgoat et de Poullaouen ferment, l'extraction ardoisière décline, ce qui entraîne une émigration ouvrière vers les carrières deTrélazé. Les activités maritimes sont irrégulières : la pêche, notamment à la sardine, et les conserveries dans les ports de la moitié sud du département (Douarnenez,Audierne,Guilvinec,Concarneau, etc.), mais aussi le port de guerre de Brest qui reste,arsenal y compris, la principale entreprise du département (entre6 000 et8 000 emplois selon les années[30].

Le tourisme reste embryonnaire, mais le tropisme balnéaire profite à des stations commeRoscoff,Le Pouldu,Beg Meil,Morgat, etc., voire à des localités de l'intérieur (Huelgoat).Pont-Aven et les autres villes de Cornouaille attirent les peintres.

L'émigration est notable (57 700 Finistériens auraient quitté le département entre 1851 et 1901 selon une estimation deMichel Phlipponneau[31], sans être forte (elle le fut davantage pendant l'entre-deux-guerres) ; le maximum de population rurale dans le département est atteint en 1906 avec586 000 personnes.

LeXXe siècle

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L'hostilité à la République radicale

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LaBasse Bretagne, constituée pour moitié du Finistère, étrangère à l'espace linguistique national et restée en partie royaliste et très cléricale (notamment le Léon), se retrouve en état de sécession morale à l'encontre de la politique anticléricale des gouvernements radicaux de laBelle Époque ; l'interdiction ducatéchisme et duprône enbreton décidée parÉmile Combes soulève de nombreuses protestations ; la résistance à la fermeture desécoles congréganistes, en vertu de laloi de séparation des Églises et de l'État de 1905, puis laquerelle des Inventaires exaspère ; par exemple le journalLa Lanterne écrit le : « La Bretagne cléricale prétend se mettre au-dessus des lois et braver la France républicaine. (…) La révolte a assez duré »[32].

Le Finistère pendant la Première Guerre mondiale

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Jamais envahi par l'ennemi pendant la Première Guerre mondiale, le Finistère fut une terre de refuge pour des habitants de la Belgique et du Nord de la France dès 1914. Plusieurs hôpitaux militaires temporaires furent installés dans des villes finistériennes, par exemple à Brest, Quimper, Landerneau, Pont-l'Abbé, etc.

Les régiments de l'armée de terre composés principalement de Finistériens (les régiments étant à recrutement principalement local au début de la guerre) sont le118e régiment d'infanterie (Quimper), le19e régiment d'infanterie (Brest) et en partie le116e régiment d'infanterie (Vannes et Morlaix), ainsi que leurs régiments de réserve, respectivement le318e régiment d'infanterie, le219e régiment d'infanterie et le316e régiment d'infanterie. Lesfusiliers marins, commandés par l'amiral Ronarc'h, s'illustrèrent lors de labataille de l'Yser, notamment lors descombats de Maissin.

Mais de nombreux Finistériens, en particulier lesinscrits maritimes, servirent dans laMarine nationale, participant notamment auxcombats des Dardanelles et à l'expédition de Salonique ; les marins finistériens furent nombreux à périr noyés à bord de navires coulés par les marines ennemies, à bord descroiseurs cuirassésLéon-Gambetta etAmiral-Charner et du cuirasséBouvet parmi bien d'autres exemples possibles.

Le port de Brest fut le principal port d'entrée des troupes américaines en France en 1917 et 1918 ; lecamp de Pontanézen fut aménagé pour ces troupes.

Des bases d'hydravions furent créés par les Américains, notamment la base de Laninon à Brest, celle de l'île Terch enPlouguerneau, celle de l'Île-Tudy dans le but de combattre les bateaux allemands qui menaçaient les convois de ravitaillement venant des États-Unis.

Les paysans et l'agriculture décrits au début duXXe siècle

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Louis Ogès décrit ainsi les paysans finistériens vers 1920 :

« Le paysan [finistérien] est un travailleur infatigable. (…) Absorbé tout entier par sa besogne journalière, il lit peu. (…). La politique ne l'intéresse guère. Très attaché à sa religion, il ne manquera jamais lamesse ; mais, après l'office religieux, il visitera lesdébits et souvent y boira plus que de raison. Très économe, parfois même avare, son bonheur sera d'accumuler les écus au fond de sa vieille armoire de chêne ; il ne touchera au pécule péniblement amassé que pour agrandir ou améliorer sa ferme. Défiant envers le citadin et même envers ses voisins, il s'attarde dans de vaines discussions, ne livre pas sa pensée dans la crainte d'être dupe[33]. »

En 1919, la production agricole globale a baissé d'environ 10 % par rapport à avant la guerre ; le Finistère a produit800 000 quintaux deblé750 000 quintaux d'avoine,350 000 desarrasin,300 000 deseigle etméteil, et autant d'orge. Lesplantes fourragères (trèfles, choux, betteraves,panais,rutabagas) suffisent à la consommation du bétail ; légumes, primeurs et pommes de terre sont exportés. La production annuelle decidre est d'environ300 000 hectolitres. L'ajonc broyé est utilisé pour la nourriture des chevaux. On compte dans le département150 000 chevaux (principalement despostiers bretons),420 000 vaches et bœufs (souvent encore de racepie noire),132 000 porcs et les moutons sont encore nombreux dans les monts de l'intérieur[34].

Les méfaits dus à la misère, l'alcool et les ravages de la tuberculose

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Lors de lamission deTrégunc de 1670, le prédicateurJulien Maunoir s'étonne de trouver un prêtre ne s'étant jamais enivré « ce qui parût admirable dans un païs où, mesme parmi les prêtres, la sobriété estoit une vertu héroïque »[35].

La malnutrition explique la petite taille des Finistériens d'alors : par exemple en 1842, sur 97 hommes appelés pour letirage au sort desconscrits dans lecanton de Plogastel-Saint-Germain, de 16 à 20 étaient de 12 à 15 cm au-dessous de la taille requise pour pouvoir être retenus[36]. En 1842 la durée moyenne de vie dans le Finistère n'était encore que de 27 ans (contre 39 ans dans lesHautes-Pyrénées) en raison de la mauvaise nourriture et de l'alcoolisme[37].

Camille Vallaux écrit en 1905 :

« De longs siècles de misère ont réduit la taille moyenne chez les hommes de l'intérieur et un siècle d'alcoolisme commence à produire un résultat semblable chez les pêcheurs. La taille moyenne n'est que de 1,55 m à 1,60 m dans le bassin de Carhaix-Châteaulin ; elle atteint 1,65 m à 1,70 m dans l'Armor, mais on remarque àPenmarc'h, àConcarneau, que la race[l'emploi du mot "race" par l'auteur est significatif de l'époque à laquelle ce texte a été écrit], ravagée par lascrofule, s'étiole et diminue. Au contraire les hommes sont assez grands enCornouaille où la race est forte et de haute taille. Les épidémies sont fréquentes partout, car le mépris de l'hygiène est une règle générale ; mais ce sont surtout sur l'Armor des épidémies localisées decholéra, detyphoïde et descarlatine ; à l'intérieur (…) les épidémies de typhoïde, dedysenterie et même devariole éclatent de temps à autre. (…) Lamortalité infantile qui en dérive est une règle générale[38]. »

L'alcoolisme a augmenté dans le cours duXIXe siècle et du début duXXe siècle dans le département. Selon Louis Ogès, la consommation d'alcool pur par habitant (donc enfants inclus) et par an est passée de 1,6 litre en 1824 à 4,9 litres en 1880 et 5,5 litres en 1920, ce qui correspond à cette date à l'équivalent de 35 litres d'eau-de-vie par adulte et par an. En 1920 le Finistère est le département français où les procès pour ivresse sont les plus nombreux ; l'alcoolisme y fait des ravages dans toutes les classes sociales, mais principalement chez les pêcheurs et les ouvriers. Le nombre desdébits de boisson dans le département est passé de2 294 en 1824 à4 862 en 1850, à5 611 en 1880 et à10 645 en 1913 (soit à cette date un débit de boisson pour 74 habitants (enfants inclus)[33].

Latuberculose exerce aussi ses ravages au début duXXe siècle (56 % des cas de tuberculose sont liés à l'alcool). Unsanatorium départemental est fondé àPlougonven en 1917[33].

L'habitat reste sommaire : la pièce unique et lelit clos restent dominants, même si des cloisons et même des maisons à étage commencent à se répandre, notamment dans leLéon. Les vêtements s'améliorent, notent avec la mode des costumes ruraux caractéristiques d'un « pays », par exemple ceux dupays Bigouden dupays Glazik, dupays Chelgen, etc.

Le déclin des traditions et les progrès de l'instruction dans les premières décennies duXXe siècle

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En 1920 la proportion desconscritsillettrés est encore de 6 % dans le Finistère (2,65 % pour l'ensemble de la France), mais des écoles existent désormais dans toutes les communes. Sous l'influence de l'enseignement et duservice militaire obligatoires, les mentalités évoluent : les superstitions, le recours aux guérisseurs et sorciers, la croyance dans les vieilles légendes, reculent ; l'hygiène commence à progresser ; lespardons sont toujours très fréquentés, mais alors qu'ils étaient essentiellement religieux, ils sont de plus en plus aussi des fêtes profanes. La jeunesse reste fidèle auxdanses bretonnes, mais l'emploi de lalangue bretonne commence son déclin.

Les progrès de l'instruction furent ensuite très rapide, le Finistère devenant en quelques décennies une pépinière de diplômés, comme l'illustre l'exemple dePlozévet.

Article détaillé :Plozévet#Une pépinière d'intellectuels.

L'émigration agricole de l'entre-deux-guerres

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Le « moratorium » décidé par la loi du, et renouvelé tous les ans pendant laPremière Guerre mondiale, prévoyait le prolongement des baux agricoles parvenant à échéance au profit des mobilisés et de leur famille ; il provoqua par contre-coup un manque de terres à louer lors de sa suppression en 1921, provoquant un exode rural important, notamment en Bretagne[39].Hervé Budes de Guébriant, alors président de l'"Union des syndicats agricoles de Landerneau", charge alors François Tinevez, agriculteur àPlabennec, soutenu entre autres parVincent Inizan, agriculteur, maire deKernoues et député du Finistère, d'organiser l'émigration. Vincent Inizan déclare le à l'Assemblée nationale : « Dans maintes régions de France des terres agricoles sont en friche. (…) Les campagnes se dépeuplent et la terre meurt, faute de bras. Dans une région cependant, la Bretagne, (…) le phénomène inverse se produit, causant une menace sociale des plus inquiétantes (…) ». Une étude alors lancée à travers toute la France parAuguste Puis, sous-secrétaire d'état à l'agriculture, et une autre effectuée par l'union des syndicats agricoles du Finistère, montrèrent que des terres étaient disponibles, notamment enDordogne, dans leGers et leTarn-et-Garonne.

Les premiers paysans bretons à émigrer, à l'instigation d'Hervé Budes de Guébriant, vers le sud-ouest de la France, et qui souvent ne parlaient que lebreton, partirent le des gares deLanderneau,Châteaulin,Quimper etQuimperlé et parvinrent le lendemain àPérigueux. Ils étaient accompagnés de trois « pilotes » : François Tinevez (alors maire dePlabennec), Pierre Le Bihan (du hameau de Gwarem-Vraz enScaër) et l'abbé François Lanchès[40], vicaire auRelecq-Kerhuon.

Les Léonards partirent s'installer dans le nord-est du département de laDordogne, particulièrement dans lecanton de Lanouaille ; ceux du sud du Finistère se dirigèrent vers le nord-ouest du même département, entreNontron etRibérac ; ceux du centre du Finistère allèrent dans le centre-ouest, dans la région deSaint-Astier ; certains des paysans étaient contraints de prendre des terres enmétayage à leur corps défendant, car ils auraient préféré lefermage auquel ils étaient habitués[41].

Trois autres convois de paysans bretons partirent successivement les, et en direction de la Dordogne. Par exemple le couplé Yves Cadalen - Marie-Jeanne Jaouen (mariés le àLampaul-Ploudalmézeau), qui exploitaient précédemment une petite exploitation de3 à4 ha, au lieu-dit « Pen ar Guéar » en Lampaul-Ploudalmézeau, trop petite pour nourrir leur famille qui comptait alors 9 enfants, partit le ; ils louèrent d'abord une ferme de 30 ha, appartenant au comté de la Verrie de Vivans, àGageac-et-Rouillac, puis en 1927 à Beylive et en 1932 au Vaudou, dans les deux cas dans la commune deBergerac.

Le l'abbé François Lanchès est nommé « aumônier des Bretons du Périgord ».

Une autre colonie bretonne s'installa dans le département deLot-et-Garonne, des familles originaires entre autres dePlabennec etGuipavas s'installèrent dès 1921 dans la région deMarmande et, en 1926, 11 familles originaires duCloître-Pleyben s'installèrent dans les environs deGontaud,Saint-Pierre-de-Nogaret,Verteuil-d'Agenais etHautesvignes ; d'autres les années suivantes dans les environs deSeyches,Clairac etLévignac-de-Guyenne.

Dans la deuxième moitié de la décennie 1920, 21 familles deGouézec, 8 familles dePleyben, 8 deBrasparts et 6 deLennon, ainsi que d'autres familles venant desCôtes-du-Nord (notamment deLocarn), s'installent dans lecanton de Seyches ; d'autres familles bretonnes s'installent dans la région deMonflanquin ; des familles venant deGuiscriff, duFaouët, des environs de Châteauneuf-du-Faou, deTheix, etc. s'installèrent dans la région deNérac et des familles cornouaillaises autour deLévignac ; certaines familles émigrèrent dans leGers[42].

Des paysans dupays Glazik s'installèrent pendant la décennie 1930 autour deLanouaille en Dordogne ; d'autres, de la région de Quimperlé, dans la région deMussidan ; un groupe de la région d'Elliant-Saint-Évarzec-Saint-Yvi entreBeaumont-du-Périgord etVillaréal (Lot-et-Garonne) ; etc.[42]

En Dordogne en 1934, sur1 200 familles bretonnes immigrées, 350 sont propriétaires de leur exploitation agricole, 500 fermiers et 350 métayers[42].

Le premier Congrès des Bretons d'Aquitaine se tint le àBergerac en présence d'Hervé Budes de Guébriant. Un second congrès se tint le à Bergerac et un autre àTonneins en 1955.

Le journalBreiz Nevez (Nouvelle Bretagne) est distribué en 1950 à 522 familles de Dordogne, 761 du Lot-et-Garonne et 385 d'autres départements du sud-ouest français (Tarn-et-Garonne, Gers, Gironde, Charente, Haute-Vienne, Creuse, Corrèze)[42].

Mais l'émigration finistérienne a en fait commencé dès le milieu duXIXe siècle, notamment vers la région parisienne (Bécassine !), beaucoup de Bas-Bretons s'installant à proximité de lagare Montparnasse), et n'est pas seulement agricole ; des pêcheurs et ouvrières de conserverie partent vers les ports de la côte atlantique au sud de la Loire, ou du littoral normand ou nordiste ; on compte plus de 35 000 immigrés bretons (dont beaucoup viennent de la région deMorlaix[Note 9]) auHavre en 1938.

Certains sont partis à l'étranger, notamment en Amérique du Nord, par exemple auCanada[Note 10].

Les clivages politiques de l'entre-deux-guerres

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Lagauche radicale domine en Cornouaille (notamment avecGeorges Le Bail, hostile à toute compromission avec les cléricaux ;Albert Louppe etMaurice Bouilloux-Lafont sont plus modérés) et dans le Trégor finistérien ; lessocialistes sont influents à Brest (Émile Goude) et dans les ports de pêche cornouaillais, parfois sensibles à l'influencecommuniste (par exempleDouarnenez). À droiteAdolphe Duparc,évêque de Quimper et Léon, apparaît comme le chef de file, organisant la résistance à la politique anticléricale duCartel des gauches, faisant ouvrir plus de 100 écoles confessionnelles dans son diocèse ; son influence est particulièrement forte dans leLéon et la plupart des campagnes (sauf dans lesMonts d'Arrée).

Ces clivages se retrouvent dans la presse locale :L'Ouest-Éclair soutient les conservateurs et lessillonnistes alors queLa Dépêche de Brest et de l'Ouest soutient les républicains, voire les radicaux.Le Courrier du Finistère représente le point de vue de l'évêché.

Le militantisme culturel et la tentation autonomiste

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Déjà auXIXe siècle des hommes commeFrançois-Marie Luzel etThéodore Hersart de La Villemarqué (dans leBarzaz Breiz) se préoccupent de transcrire le patrimoine oral en langue bretonne des contes etgwerziou.

Seul département totalement de tradition bretonnante, le Finistère joue un rôle important dans le renouveau culturel breton grâce à des associations ou manifestations comme leBleun Brug fondé en 1905, le mouvement artistiqueSeiz Breur, les organisations dedanses celtiques (Kendalc'h etWar'l Leur), lesécoles Diwan, la mode desfestou-noz, lesfêtes folkloriques (Fêtes de Cornouaille, Fête des Fleurs d'Ajoncs àPont-Aven, Fête des Brodeuses àPont-l'Abbé, etc.) ou maritimes comme lesFêtes maritimes de Brest, des chanteurs commeGlenmor,Alan Stivell[Note 11],Louise Ebrel,Dan ar Braz, etc.), des écrivains commePierre-Jakez Hélias,Xavier Grall, etc., des festivals comme lesVieilles Charrues et leFestival du bout du monde.

La tentation autonomiste a aussi séduit certains Finistériens qui se sont engagés pendant l'entre-deux-guerres dans desmouvements nationalistes bretons comme leSecond Emsav,Parti national breton, leParti autonomiste breton, etc. ; certains de leurs membres, commeOlier Mordrel, se compromettant en collaborant avec lesnazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Après cette guerre, la création de l'Union démocratique bretonne illustre la persistance chez certains du rêve autonomiste ; d'autres succombent à la tentation terroriste : leFront de libération de la Bretagne commet notamment l'attentat de l'émetteur de Roc'h Trédudon en 1974.

La création de l'université de Bretagne-Occidentale en 1971 (mais un enseignement supérieur dépendant des facultés de Rennes existait antérieurement) et duCentre de recherche bretonne et celtique en 1969 ont contribué au dynamisme de la vie culturelle dans le Finistère, à laquelle contribuent aussi des musées comme lemusée des Beaux-Arts de Brest, lemusée des Beaux-Arts de Quimper, lemusée de Pont-Aven, leMusée départemental breton de Quimper, lemusée national de la Marine de Brest, etc.

Le Finistère pendant la Seconde Guerre mondiale

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Le Finistère, principalement leport de guerre de Brest, et y compris les îles, estzone occupée par les Allemands dès juin 1940. LaKriegsmarine aménage labase sous-marine de Brest. Brest devient pour ces raisons une cible privilégiée pour laRoyal Air Force et L'US Air Force, les bombardements détruisant hélas également la ville de Brest. D'autres localités furent aussi victimes des bombardements, par exempleGuipavas etScrignac.

La bande littorale du département devientzone interdite. L'organisation Todt construit lemur de l'Atlantique, notamment en prélevant des galets de l'Ero Vili, concassés grâce à l'usine de concassage de galets de Tréguennec.

Le village de Trédudon-le-Moine (enBerrien) revendique le titre de « premier village résistant de France ». De nombreux hommes de l'Île de Sein rejoignent laFrance libre dès les jours suivant l'appel du 18 juin. Legroupe Élie est le premier réseau de résistants brestois. Des réseaux de résistance naissent un peu partout, faisant de l'espionnage (comme leréseau Johnny et le réseauVengeance) ou organisant des filières d'évasion (par exemple lafilière Sibiril depuisCarantec ou les départs vers l'Angleterre depuis Douarnenez). Desmaquis naissent principalement à partir de 1943 (maquis deSaint-Goazec, de Saint-Laurent (enPlouégat-Guérand), de Pen-ar-Pont (près de Châteaulin), etc[43]. Pour le seul arrondissement de Brest un site Internet recense plus de 800 résistants[44].

De nombreux résistants sont arrêtés, torturés, exécutés (par exemple 20 résistants fusillés àKerfany le, les 35fusillés du Poulguen enPenmarch, les 44résistants de Saint-Pol-de-Léon entre la fin juin et le, lesmartyrs de Plounévézel, etc.) ou déportés dans lescamps de concentration où beaucoup perdirent la vie.Pierre Brossolette, arrêté àPlouhinec, alors qu'il venait de débarquer àPlogoff, torturé par leSD et laGestapo, préféra se suicider.

Des Finistériens ont aussi collaboré avec les Allemands, notamment lekommando de Landerneau, qui multiplia les exactions. L'abbéJean-Marie Perrot, suspecté d'être uncollaborateur, fut assassiné le.

La libération commence le, les troupes américaines arrivant en premier viaLe Moustoir etHuelgoat. Lesiège de Brest dure du au, achevant la destruction de la ville. Les troupes allemandes se réfugient dans lapresqu'île de Crozon où legénéral Ramcke se rend le.

Les derniers combats dans le département concernent le « front de la Laïta » dans le cadre de lapoche de Lorient.

Selon le décompte effectué parGeorges-Michel Thomas, 926 Finistériens (398 résistants exécutés, 384 autres personnes victimes de représailles et 74 disparus) auraient été tués par les Allemands ; 286FFI auraient été tués lors des combats de laLibération dans le département (il faut y ajouter 52 Finistériens tués lors du siège de Lorient) ;1 090 Finistériens auraient été déportés dont 549 seraient morts dans les camps nazis ; plus de 500 Finistériens auraient été internés pendant au moins 90 jours. De plus, la guerre aurait fait1 615 victimes civiles (victimes de bombardements, d'explosion de mines, etc.) dans le département. Deux méprises de l'armée américaine provoquèrent la mort de 6 résistants (plus 5 blessés) à Lesven enBeuzec-Cap-Sizun le et de 25 FFI àTelgruc le[45].

Le Finistère après la Seconde Guerre mondiale

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L'essor dumodèle agricole breton pendant lesTrente Glorieuses a concerné le Finistère avec l'essor desélevages hors-sol, notammentavicole etporcin, et de la production laitière, ainsi que des productions maraîchères de laCeinture dorée (SICA deSaint-Pol-de-Léon,Savéol, etc.) ; le syndicalisme agricole y est puissant (FDSEA du Finistère et CDJA du Finistère principalement, le syndicaliste le plus connu étantAlexis Gourvennec) ; mais ce modèle est en crise (déjà en mai 1972 se produit une « grève du lait » avec séquestration de quatre dirigeants de la coopérative de Landerneau et blocage généralisé des camions de collecte[46]), à la fois en raison de la concurrence étrangère accrue et des pollutions engendrées par lesintrants agricoles, notamment lesnitrates à l'origine desmarées vertes. Des entreprises agro-alimentaires, par exempleTilly àGuerlesquin, ont disparu, d'autres ont connu de graves crises (Doux àChâteaulin par exemple), certaines ont mieux résisté (commeBigard àQuimperlé).

Ledésenclavement du Finistère, particulièrement excentré au sein de la France et de l'Union européenne, a été entrepris grâce auplan routier breton, à la création duport en eau profonde de Roscoff etBrittany Ferries, et à laLGV Bretagne-Pays de la Loire (mise en service en 2017), même si celle-ci s'arrête à Rennes pour sa branche bretonne, lesTGV Atlantique poursuivant ensuite leur chemin en empruntant les lignes traditionnelles jusqu'à Brest et Quimper. L'aéroport de Brest-Bretagne participe aussi au désenclavement du département ; celui deQuimper-Bretagne est en difficulté et même menacé de fermeture.

Les manifestations contre leprojet de centrale nucléaire de Plogoff entre 1978 et 1981 aboutirent à l'abandon du projet. Mais le Finistère reste très dépendant du reste de la France pour son approvisionnement électrique, en dépit des « autoroutes électriques » (lignes à225 000 volts) venant dusite nucléaire de Flamanville et des sites nucléaires de la vallée de la Loire et de lacentrale thermique de Cordemais, en raison de la faiblesse de ses sites de production : lacentrale nucléaire de Brennilis est fermée depuis 1985 (non encore démantelée) ; la production hydroélectrique est négligeable en dépit de l'usine de Saint-Herbot ; les énergies nouvelles restent de modeste importance (en 2019 le département comptait 175éoliennes réparties sur 40 sites pour une puissance installée de 257,6 MW et4 482installations solaires pour une puissance installée de 44 MW). Pour faire face aux pointes de consommation électrique, le Finistère dispose desturbines à gaz de Brennilis et deDirinon, auxquelles s'ajoute en 2022 lacentrale à cycle combiné gaz de Landivisiau. Le projetCeltic Interconnector (liaison électrique entre l'Irlande et la Bretagne), censé être opérationnel en 2027, devrait sécuriser l'approvisionnement électrique de la pointe de la Bretagne.

Lamarée noire provoquée par le naufrage du pétrolierAmoco Cadiz le àPortsall a durablement marqué les esprits. Celles engendrées par les naufrages duTorrey Canyon (en 1967) et de l'Erika (en 1999) ont moins concerné le Finistère que les départements voisins,Côtes-d'Armor dans le premier cas,Morbihan dans le second.

Héraldique

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Le département est doté d'un blason :

BlasonBlasonnement :
« Parti, en 1 d'or au lion contourné de sable, et en 2 d'azur au bélier saillant d'argent onglé et accorné d'or, au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable. »
Commentaires : le lion morné — c'est-à-dire sans griffes, ni dents, ni langue — de sable sur fond d'or représente l'anciencomté de Léon situé au nord du département. Le bélier d'argent onglé et accorné d'or — c'est-à-dire aux cornes et aux sabots dorés — sur fond d'azur représente l'anciencomté de Cornouaille situé au sud du département. Ce sont les anciennes armes de ces deux comtés, le premier appartenant à la famille de Léon et le second étant attesté depuis la fin duXVIIe siècle.
Les hermines de sable sur fond d'argent, rappelant que le département est situé en Bretagne, peuvent symboliser soit les cinq départements historiques bretons, soit les cinq évêchés ou parties d'évêchés ayant servi à la création du département
[47].

Le Finistère ne dispose cependant pas de drapeau spécifique[48]. Le conseil départemental utilise généralement un drapeau chargé du logotype, reprenant lui-même le blason du département.

Politique et administration

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Article détaillé :Politique dans le Finistère.

Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du département du Finistère sont les suivantes :

ÉlectionTerritoireTitreNomTendance politique-Début de mandatFin de mandat
DépartementalesConseil départemental du FinistèrePrésident du conseil départementalMaël de CalanDVD2026
LégislativesPremière circonscription du Finistère - Quimper et sudDéputéeAnnaïg Le MeurLREM20222027
LégislativesDeuxième circonscription du Finistère - Brest villeDéputéJean-Charles LarsonneurLREM20222027
LégislativesTroisième circonscription du Finistère - Brest campagne et nord-ouestDéputéDidier Le GacLREM20222027
LégislativesQuatrième circonscription du Finistère - Morlaix et nord-estDéputéeSandrine Le FeurLREM20222027
LégislativesCinquième circonscription du Finistère - Landerneau et nordDéputéeGraziella MelchiorLREM20222027
LégislativesSixième circonscription du Finistère - Châteaulin et centreDéputéMélanie ThominPS20222027
LégislativesSeptième circonscription du Finistère - Douarnenez et sud-ouestDéputéeLiliana TanguyLREM20222027
LégislativesHuitième circonscription du Finistère - Concarneau-QuimperléDéputéErwan BalanantMoDem20222027
Sénatoriales (suffrage universel indirect)Département du FinistèreSénateurMichel CanévetUDI20202026
Sénatoriales (suffrage universel indirect)Département du FinistèreSénatriceNadège HavetLREM20202026
Sénatoriales (suffrage universel indirect)Département du FinistèreSénateurJean-Luc FichetPS20202026
Sénatoriales (suffrage universel indirect)Département du FinistèreSénateurPhilippe PaulLR20202026
RégionalesBretagnePrésident du conseil régionalLoïg Chesnais-GirardPS2027
PrésidentielleFrancePrésident de la RépubliqueEmmanuel MacronLREM

Découpage administratif

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Le département du Finistère est divisé en4 arrondissements,54 cantons et282 communes. Son chef-lieu estQuimper. La commune la plus peuplée est Brest et la plus étendueScaër. Quatre communes sont des îles — Île-de-Batz,Île-de-Sein,Île-Molène, etOuessant — tandis que l'archipel des Glénan est administré par la commune deFouesnant. La commune de l'Île-Tudy n'est pas une île, malgré son nom.

Les quatre arrondissements sont les suivants :

Un cinquième arrondissement, celui deQuimperlé, a été supprimé en 1926.

La division historique entre le nord et le sud du département est toujours apparente dans l'organisation de différentes entités publiques (Assurance maladie,Allocations familiales,Assurance chômage, etc.), mixtes ou privées.

Les adresses postales doivent comporter le code du département à partir de 1965. À partir de mai 1962, afin d’accélérer la distribution, il est demandé de préciser « Nord-Finistère » ou « Sud-Finistère », puis « 29N » ou « 29S », selon que le courrier doit être acheminé au centre de tri postal de Brest ou à celui de Quimper. Il s'agissait d'une spécificité de la Poste[49], et le « 29 » (sans N ni S) figurait déjà sur lesplaques d'immatriculation. À partir de 1972, c’est lecode postal qui s’impose dans toute la France. Dans le Finistère, pour ne pas bouleverser la logique nord – sud, les codes attribués aux communes du sud-Finistère ont la structure 291xx, tandis que les codes attribués aux communes du nord-Finistère ont la structure 292xx. Cette méthode de numérotation propre au 29 laisse inutilisées des centaines de possibilités. L’Administration modifiera cette logique en 1989,Névez passant par exemple du code 29139 au code 29920[50].

Économie

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Article détaillé :Économie du Finistère.

Le département représente 50 % de la pêche bretonne en termes d’effectifs et de navires[51].

Transport

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Carte du Finistère.
Article détaillé :Transports dans le Finistère.
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Tourisme

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Le département du Finistère a obtenu en 2024 la deuxième place du classementGreenGo de « l'écoresponsabilité » pour letourisme durable, derrière l'Ardèche et devant laGironde[52].

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Les résidences secondaires

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Selon le recensement général de la population du, 13,5 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes du Finistère dont lesrésidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :

VillePopulation municipaleNombre de logementsRésidences secondaires% de résidences secondaires
Île-Tudy6911 4981 14976,69 %
Île-de-Sein21435221661,15 %
Bénodet3 2084 3102 57259,67 %
Saint-Nic7431 04861458,60 %
Île-de-Batz57474642757,16 %
Brignogan-Plages8441 01455855,01 %
Locquirec1 4371 58081451,52 %
Ouessant85694145948,77 %
Loctudy4 1613 8381 85048,20 %
Névez2 6792 6311 25047,50 %
Landunvez1 3531 24255945,01 %
Roscanvel95888238343,41 %
Carantec3 3093 0791 31242,60 %
Crozon7 6806 5842 78242,25 %
Clohars-Carnoët3 9993 7661 58542,09 %
Plounéour-Trez1 2421 05443541,25 %
Combrit3 4692 6681 06039,71 %
Porspoder1 6461 40855839,61 %
Fouesnant9 5577 7563 02639,02 %
Plovan69353820938,93 %
Camaret-sur-Mer2 5952 20382737,53 %
Plougonvelin3 6252 54995637,50 %
Primelin74367024736,92 %
Cléden-Cap-Sizun99278628336,04 %
Plougasnou3 2312 75098235,71 %
Kerlouan2 2721 68256733,70 %
Treffiagat2 3131 64254533,19 %
Esquibien1 6001 22340533,09 %
Plobannalec-Lesconil3 3212 45881032,96 %
Tréflez90161320032,55 %
Scrignac80973023732,47 %
Audierne2 3191 99364732,45 %
Plozévet2 9432 26373032,26 %
Roscoff3 6482 83490932,06 %
Lanildut94464620431,58 %
Penmarc'h5 6334 5581 43331,44 %
Plomodiern2 1621 44145331,40 %
Plogoff1 3741 07233230,95 %
Berrien94470621830,93 %
Saint-Pabu1 8491 18235730,22 %
La Forêt-Fouesnant3 2612 22365029,24 %
Lampaul-Plouarzel2 0581 36039629,14 %
Plonévez-Porzay1 6791 09731929,04 %
Moëlan-sur-Mer6 9324 8431 39228,74 %
Plouhinec4 2673 01086428,69 %
Telgruc-sur-Mer2 0421 34337227,74 %
Le Conquet2 6041 73647627,41 %
Plouguerneau6 2754 0681 09326,88 %
Guilvinec2 9982 55268326,75 %
Cléder3 8142 45164526,32 %
Plouescat3 7362 46664125,98 %
Trégunc6 7994 4141 14125,85 %
Sibiril1 97479420125,36 %
Logonna-Daoulas2 0531 19129624,83 %
Pont-Aven2 9292 29856824,72 %
Guissény1 8861 22630224,65 %
Santec2 2801 43934423,92 %
Landéda3 6281 98241721,02 %
Plouarzel3 3911 74035720,54 %
Riec-sur-Bélon4 1622 51051020,34 %
Pouldreuzic1 8381 11121419,30 %
Huelgoat1 6021 12521218,84 %
Ploudalmézeau6 0703 09556918,38 %
Plonévez-du-Faou2 0991 33921415,95 %
Plomeur3 5791 87828615,25 %
Plounévez-Lochrist2 3911 33720215,11 %
Douarnenez15 0669 7461 40214,39 %
Concarneau20 09612 0921 52912,64 %
Châteauneuf-du-Faou3 6982 14627112,62 %

Société

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Démographie

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Densité de population par commune en 2007.
  • >400 hab./km2
  • 200 à 400 hab./km2
  • 100 à 200 hab./km2
  • 50 à 100 hab./km2
  • 25 à 50 hab./km2
  • <25 hab./km2
Article détaillé :Démographie du Finistère.

Les habitants du Finistère sont les Finistériens.Le Finistère était déjà peuplé aunéolithique comme l'atteste la présence de nombreux mégalithes et menhirs. Entre leIVe et le VIIe siècle, il y eut plusieurs vagues migratrices des Bretons insulaires vers l'Armorique à la suite de la désorganisation de l'Empire romain et aux invasions des Saxons et des Angles. Ils se mêlèrent aux populations locales présentes sur place. Par la suite, la population du Finistère demeura isolée des autres populations à cause de son particularisme linguistique et de la position du Finistère à l'extrémité d'une péninsule. La francisation des Finistériens et le désenclavement de la péninsule grâce aux moyens modernes de transport contribueront à faciliter le brassage ethnique avec les habitants d'autres régions.

Beaucoup de Finistériens ont été obligés de s'expatrier pour trouver un travail à partir des années 1850. La région parisienne ainsi que les grandes villes de l'ouest deRennes et deNantes et les ports duHavre etToulon ont constitué les destinations favorites. Aujourd'hui, les Finistériens tendent à vouloir revenir de plus en plus souvent dans leur département d'origine. La région parisienne où les prix de l'immobilier sont élevés attire de moins en moins.

La majeure partie de la population vit dans les villes. Le taux d'urbanisation de la population atteint en effet 73 %. Brest compte environ 200 000 habitants pour son agglomération et Quimper environ 80 000 habitants. La population se concentre dans les zones proches du littoral tandis que l'intérieur des terres (régions des monts d'Arrée et des montagnes Noires) est largement sous-peuplée et a vu sa population fortement décliner au cours de la première moitié duXXe siècle en raison d'un important exode rural. Le département compte 901 293 habitants au1er janvier 2012[53]. Le département, historiquement un des plus peuplés de France, a connu une croissance assez faible de 28% entre 1946 et 2022, contre 69% sur la France entière, et se classe en 2022 à la24e place pour le nombre d'habitants.

Évolution démographique

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En 2022, le département comptait 927 912 habitants[Note 12], en évolution de +2,16 % par rapport à 2016 (France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179118011806182118261831183618411846
285 730439 046452 895483 095502 851524 396546 955576 068612 151
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185118561861186618721876188118861891
617 710606 552627 304662 485642 963666 106681 564707 820727 012
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
189619011906191119211926193119361946
739 648773 014795 103809 771762 514753 702744 295756 793724 735
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
195419621968197519821990199920062011
727 847749 558768 929804 088828 164838 687852 418883 001899 870
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
201620212022------
908 249921 638927 912------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[54] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[55] puis population municipale à partir de 2006[56].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées

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Liste des quinze communes les plus peuplées du département
NomCode
Insee
IntercommunalitéSuperficie
(km2)
Population
(dernièrepop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Brest29019Brest Métropole49,51140 993(2022)2 848modifier les donnéesmodifier les données
Quimper29232CA Quimper Bretagne occidentale84,4564 530(2022)764modifier les donnéesmodifier les données
Concarneau29039CA Concarneau Cornouaille Agglomération41,0820 632(2022)502modifier les donnéesmodifier les données
Landerneau29103CA du pays de Landerneau-Daoulas13,1916 327(2022)1 238modifier les donnéesmodifier les données
Guipavas29075Brest Métropole44,1315 401(2022)349modifier les donnéesmodifier les données
Morlaix29151CA Morlaix Communauté24,8215 220(2022)613modifier les donnéesmodifier les données
Douarnenez29046CC Douarnenez Communauté24,9414 188(2022)569modifier les donnéesmodifier les données
Plouzané29212Brest Métropole33,1413 437(2022)405modifier les donnéesmodifier les données
Plougastel-Daoulas29189Brest Métropole46,8313 431(2022)287modifier les donnéesmodifier les données
Quimperlé29233CA Quimperlé Communauté31,7312 444(2022)392modifier les donnéesmodifier les données
Le Relecq-Kerhuon29235Brest Métropole6,4311 837(2022)1 841modifier les donnéesmodifier les données
Fouesnant29058CC du Pays fouesnantais32,7610 204(2022)311modifier les donnéesmodifier les données
Landivisiau29105CC du Pays de Landivisiau18,999 197(2022)484modifier les donnéesmodifier les données
Plabennec29160CC du pays des Abers50,438 633(2022)171modifier les donnéesmodifier les données
Ergué-Gabéric29051CA Quimper Bretagne occidentale39,878 576(2022)215modifier les donnéesmodifier les données

Enseignement

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Ecole primaire bilingue français-breton àSaint-Rivoal. Le département est le premier à accueillir desécoles de ce type.

Le département du Finistère est l'un des quatre départements qui sont couverts par l'académie de Rennes. Quelque 147 000 élèves sont scolarisés en 2025 dans le primaire (73 847 élèves en 2025) et le secondaire (73 565 élèves en 2022)[57]. Le département se caractérise par une portion importante d'élèves scolarisés dans l'enseignement privé, notamment catholique, ce dernier représentant un peu moins de la moitié des élèves du premier et du second degré (60 000 élèves dans 268 établissements en2025[58]. L'enseignement en breton représente lui quelque 8 800 élèves[59], le département est par ailleurs le premier où s'est implanté une écoleDiwan en1977[60].

Le conseil départemental est directement gestionnaire des 62 collèges publics du département, et intervient aussi dans différents aspects de la gestion des 48 collèges privés sous contrat[61],[62]. Au total, le Finistère finance à hauteur de 57 millions d'euros le fonctionnement de ces établissements en2024, dont 33,5 millions en investissement et 23,9 millions en fonctionnement[63].

Le Morbihan est l'un des départements qui connait les meilleurs taux de réussite nationaux aux diplômes nationaux dubaccalauréat (en2023, 98,6 % au bac général, 96 % au bac technologique, et 89,1 % au bac professionnel)[64] et dubrevet des collèges (92,8 % en 2022)[65].

Culture

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Article détaillé :Culture du Finistère.

Langues

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signalisation routière bilingue déployée dans le département.

Plusieursdialectes de lalangue bretonne sont en usage dans le Finistère. Les deux principaux étaient leléonard parlé dans le tiers nord du département et lecornouaillais dans les deux tiers sud. Letrégorrois et levannetais étaient parlés dans de petites zones situées à l'est de Morlaix pour le premier et à l'est de Quimperlé pour le second. Il n'existait pas de véritable frontière linguistique entre ces différents dialectes. Il s'agissait plutôt de petites variations à l'échelon local, au niveau de chaque paroisse, si bien que plus on s'écartait de sa paroisse d'origine, plus l'intercompréhension linguistique était rendue difficile. Il existait aussi des formes locales de français parlées uniquement dans les villes. Ainsi à Quimper, les habitants parlaient lequimpertin. Du fait de la présence de laRoyale, devenue Marine nationale, à Brest, son agglomération est historiquement francophone.

Aujourd'hui, la population est largement francophone. Le Finistère (Penn-ar-Bed en breton, signifiant « bout du monde ») est néanmoins le département le plus bretonnant de Bretagne. Les effectifs pondérés que fournit l'enquêteÉtude de l'histoire familiale[66] menée par l'INSEE en 1999 sont de plus de 132 000 bretonnants de plus de18 ans pour ce seul département. S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 4 333 élèves à la rentrée 2005, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7 600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 1 800 en 2002/2003). Lasignalisation routière bilingue est utilisée dans le département.

l’Union démocratique bretonne (UDB), signale en, l'absence de la langue bretonne, dans certains musées du Sud Finistère[67].

Patrimoine religieux

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Le paysage du Finistère est profondément marqué par sonpatrimoine religieux. Ainsi, on y trouve deux cathédrales àQuimper et àSaint-Pol-de-Léon.

Les bourgs possèdent des églises renfermant bien souvent des trésors :calvaires,retables,baptistères, etc.

Ce patrimoine religieux est marqué spécifiquement par la présence d'enclos paroissiaux notamment autour de la vallée de l'Elorn (La Roche Maurice,La Martyre,Bodilis...) mais aussiSaint-Thégonnec,Guimiliau ou encorePleyben.

Enfin, la campagne est parsemée de calvaires et de chapelles situées dans des hameaux voire totalement isolées.

Dans la peinture

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Le peintreEugène Boudin, un des mentors dumouvement impressionniste, séjourne dès 1855 enBretagne àDouarnenez,Tréboul et ses environs. Il effectuera plus de 23 déplacements en Bretagne et fait un long voyage entreLe Croisic et lapointe du Raz en passant parPont-Aven[68].

Parcs et jardins

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Principales personnalités finistériennes

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Bateaux

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Plusieurs bateaux ont porté le nomFinistère, dont :

  • Un bateau de deuxroues à aubes, construit en 1846 auHavre pour le compte de la « Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère ».
  • Un bateau à hélices, construit initialement pour une compagnie anglaise et qui avait pour nomScotia, fut rebaptiséFinistère et succéda au précédent sur la ligne de transports de passagers entre Morlaix et Le Havre, avant d'être vendu en 1912 à la compagnie Schiaffino et de faire du transport maritime le long des côtes algériennes.
  • En 1917, uncargo, initialement anglais sous le nom deKinmount, est brièvement sous pavillon français sous le nom deFinistère.
  • Après laPremière Guerre mondiale deux autres cargos de la compagnie Schiaffino portent successivement le nom :Finistère ; le second, un ancien trois mâts anglais construit en 1909 et ayant porté alors le nom deTeesider, fut armé pendant laSeconde Guerre mondiale et devint un croiseur auxiliaire sous le nom de code X-35 ; il reprit du service comme cargo après la guerre et fut démoli en 1954[80].

Notes et références

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Notes

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  1. Carte géologique du Finistère, site officiel duGeopark Armorique.
  2. Nom porté par la Bretagne jusqu'auXIIe siècle.
  3. Au début des Guerres de religion la plupart des habitants, suivant leduc de Mercœur dans sa rébellion, prirent le parti de laSainte Union aux exceptions notables de Brest, Pont-l'Abbé etKérouzéré qui soutinrent les protestants, mais les ralliements àHenri IV furent nombreux à partir de sa conversion au catholicisme, par exemple Concarneau, puis Morlaix en 1594.
  4. Vauban fortifie Brest,Camaret, lechâteau du Taureau et laVille close de Concarneau ; le débarquement anglais du dans l'anse de Camaret lors de laGuerre de la Ligue d'Augsbourg est repoussé.
  5. Selon l'Annuaire statistique du Département du Finistère pour l'an XII de la République, les deux-tiers des exploitations agricoles finistériennes étaient des domaines congéables à cette date.
  6. Autres prêtres vivant dans la paroisse, mais sans fonction officielle.
  7. Jean Sioc'han de Kersabiec, né le à Saint-Pol-de-Léon, décédé le à Saint-Pol-de-Léon.
  8. Le clergé et la noblesse souhaitent que le vote ait lieu par ordre, ce qui leur assure la majorité ; le tiers-état réclame le vote par tête, ce qui lui assurerait l'égalité (en raison du doublement des députés du tiers-état) et que les débats aient lieu en commun.
  9. Cette tradition remonte à l'existence entre 1838 et 1907 de la "Compagnie des paquebots à vapeur du Finistère", fondée parÉdouard Corbière, qui assurait des liaisons maritimes entre Morlaix et Le Havre.
  10. L'abbé Le Floch fonde en 1924Saint Brieux auSaskatchewan, qui reçoit des colons desCôtes-du-Nord, mais aussi du Finistère.
  11. Méme si Alan Stivell, né le àRiom (Puy-de-Dôme) n'est pas finistérien, il y a une large audience.
  12. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Références

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  2. Prononciation enfrançais de Francefrançais standardretranscrite phonémiquement selon la normeAPI.
  3. Prononciation enbreton KLTretranscrite selon la normeAPI.
  4. Pierre-Éric Fageol, Olivier Roux,Dictionnaire thématique d'histoire et de géographie du professeur des écoles, Paris, Seli Arslan, 2007,(ISBN 978-2-84276-136-3),p. 132
  5. Dom. Charles Beaunier,Recueil historique, chronologique, et topographique, des archevéchez, évéchez, abbayes et prieurez de France, tant d'hommes, que de filles, de nomination et collation royale,t. 2, Alexis-Xavier-René Mesnier,(lire en ligne),p. 953

    « Abbaye d'Hommes de l'Ordre de S. Benoist.SAINT MAHÉ DE FINETERRE.Saint Mahé de Fineterre, ou saint Mathieu de Fineterre, en latin, Sanctus Mattheus finis terræ, feu Mattheus in finibus terræ, situee en basse Bretagne, à cinq lieuës de Brest, sur le bord de la Mer, dans un Bourg du même nom, au Cap qui est à l'extrémité de la basse Bretagne où finit nôtre continent. On ignore précisément le tems de la fondation de cette Abbaye, mais on sait qu'elle étoit déjà fondée en 555. il y a la réforme de saint Maur. »

  6. « La marque « Tout commence en Finistère » fête ses dix ans »Accès payant, surletelegramme.fr,Le Télégramme,(consulté le).
  7. Nicolas Arzur, « La côte bretonne est deux fois plus longue que ce que l’on pensait ! »,JournalLe Télégramme,‎(lire en ligne, consulté le).
  8. « Le Finistère ne compte pas 1 250 km de côtes… mais 2263 km ! »
  9. [PDF] Florence Cagnard,Carte géologique harmonisée du département du Finistère, BRGM/RP-56273-FR, 2008, p.3-14.
  10. René Duval, Alain, « Le site de l'Age du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère) »,Bulletin de la Société préhistorique française,Persée,vol. 82,no 10,‎,p. 510–533(DOI 10.3406/bspf.1985.8651,lire en ligne, consulté le).
  11. Galliou, Patrick, « Le « château » gallo-romain de Keradennec, en Saint-Frégant »,Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest,Persée,vol. 79,no 1,‎,p. 167–214(DOI 10.3406/abpo.1972.2632,lire en ligne, consulté le).
  12. René Sanquer et Patrick Galliou, "Une maison de campagne gallo-romaine à la Roche-Maurice (Finistère)", Annales de Bretagne, 1972, volume 79, pages 215-251, consultablehttp://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1972_num_79_1_2633 et site Internethttp://www.larochemaurice.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=121%3Avaly-cloitre&catid=2&Itemid=8
  13. Giot, Pierre-Roland, « L'habitat du Haut Moyen-Age de Creac'h Gwen à Quimper (Finistère) »,Revue Archéologique de l'Ouest,Persée,vol. 5,no 1,‎,p. 123–140(DOI 10.3406/rao.1988.925,lire en ligne, consulté le).
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  15. Yves Le Gallo,Le Finistère de la Préhistoire à nos jours : Les Temps modernes, Bordessoules,, 592 p.(ISBN 2-903504-37-7),p. 212-215.
  16. Conseil général du Finistère - Les origines administratives du Finistère
  17. Imp. de R. Malassis (Brest), « Mémoire des électeurs du district de Brest sur la fixation définitive du chef-lieu du département de Finistère », surGallica,(consulté le).
  18. Yves Le Gallo,Le Finistère de la Préhistoire à nos jours : Avant-propos. Les origines administratives, Bordessoules,, 592 p.(ISBN 2-903504-37-7), page 11.
  19. Armelle Bonin-Kerdon, « Et si La Marseillaise s’appelait La Bretonne ? Les Fédérés du Finistère, des oubliés du 10 août 1792 »,Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques,vol. 134e congrès (Bordeaux, 2009),‎,p. 105-114(lire en ligne, consulté le).
  20. Philippe Henwood et Edmond Monange,Brest. Un port en Révolution, 1789-1799,.
  21. Ernest Daudet,La Police et les Chouans sous le Consulat et l'Empire : Le meurtre d'Audren, Plon,(lire en ligne),p. 129-140.
  22. Yves Le Gallo,Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, Éditions Bordessoules,(ISBN 2-903504-37-7),p. 366-371.
  23. Yves Le Gallo,Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, Éditions Bordessoules,(ISBN 2-903504-37-7),p. 384.
  24. Sous la direction deYves Le Gallo,Lettre du préfet du Finistère au ministre de l'Intérieur en date du 9 juillet 1827, citée dans Le Finistère de la Préhistoire à nos jours : Avant-propos. Les contraintes de la nature et de l'histoire, Bordessoules,, 592 p.(ISBN 2-903504-37-7),p. 15.
  25. Séance du conseil d'arrondissement de Châteaulin du 20 septembre 1848, cité par Yves Le Gallo, Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, éditions Bordessoules, 1991, page 436,(ISBN 2-903504-37-7).
  26. Jacques Olivier Boudon,Les Bonaparte : regards sur la France impériale. La Documentation photographique, dossier 8073, janvier-février 2010,p. 11 (carte deGilles Pécout)
  27. Jacques Gouault, « Comment la France est devenue républicaine. Les élections générales et partielles à l’Assemblée nationale, 1870-1875 »,Cahiers de la fondation nationale des sciences politiques,‎,p. 85.
  28. Marie-Thérèse Cloître, « Aspects de la vie politique dans le département du Finistère de 1848 à 1870 »,Bulletin de la Société archéologique du Finistère,vol. tome 99,no 2,‎,p. 744-745.
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  30. Yves Le Gallo,Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, Éditions Bordessoules,(ISBN 2-903504-37-7),p. 397-414.
  31. Michel Phlipponneau,Géopolitique de la Bretagne, Rennes, 1986.
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  53. Population du Finistère sur le site de l'INSEE.
  54. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France -Fiche historique du département
  55. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  56. Fiches Insee - Populations de référence du département pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022
  57. Johanne Bouchet, « « La baisse des effectifs se poursuit » : quels sont les grands défis de la rentrée dans le Finistère pour la directrice académique ? »,Le Télégramme,‎(lire en ligne, consulté le).
  58. David Cormier, « Petite baisse d’effectif dans le privé, à l’aube de la rentrée 2025 dans le Finistère »,Le Télégramme,‎(lire en ligne, consulté le).
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  69. Conservatoire botanique national – Brest.
  70. Parc botanique de Cornouaille – Combrit.
  71. Jardins de l'abbaye de Daoulas – Daoulas.
  72. Jardin du château de Boutiguéry – Gouesnac'h.
  73. Arboretum du Poërop et forêt de Huelgoat – Huelgoat.
  74. Jardin Georges-Delaselle – Île-de-Batz.
  75. Parc du château de Kérazan – Loctudy.
  76. Jardin exotique de Roscoff – Roscoff.
  77. Parc et Jardins du château de Trévarez – Saint-Goazec.
  78. Château de Kerjean – Saint-Vougay.
  79. Jardin botanique des montagnes Noires – Spézet.
  80. Jean-Yves Brouard, « Il y a Finistère et Finistère »,JournalLe Télégramme,‎, page 21.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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