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Filtre à particules

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Pour les articles homonymes, voirParticules en suspension,Filtre etFAP.

Unfiltre à particules (ouFAP) est un système defiltration utilisé pour retenir lesfines particules,cancérogènes pour l'Homme[1]. Les« matières particulaires » (PM) dans leur ensemble sont désormais classées cancérogènes pour l'homme[2] ; elles sont contenues dans les gaz decombustion, particulièrement descheminées à bois et desmoteurs Diesel. À terme, ils devraient aussi équiper tous les systèmes dechauffage au bois pour réduire lapollution de l'air, surtout en zone d'habitat rapproché, les particules fines ayant un effet négatif notamment dans les environs immédiats de la source d'émission[3],[4],[5].

Ces particules desuie sont essentiellement composées decarbone et ont typiquement une taille comprise entre 10 nm et unmicromètre. L'Institut Paul Scherrer indique que« toutes les particules de poussière ne sont pas également dangereuses : les particules de suie émises directement par les moteurs Diesel et leschaudières àbois ne nuisent pas qu’aux poumons mais sont aussi cancérigènes et doivent être éliminées autant que possible »[6].

Moteurs thermiques

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Filtre à particules installé sur unePeugeot.

Histoire

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Les premiers filtres à particules pour moteurs Diesel ont été à l'origine développés par Daimler-Benz en 1985 pour laMercedes Classe S W126, afin de pouvoir répondre aux strictes normes d'émissions américaines. La production fut stoppée en 1987 du fait de résultats commerciaux insuffisants.PSA Peugeot Citroën tire la technologie de l'oubli au milieu des années 1990 et en mai 2000, et introduit un FAP sur la nouvelle607[7]. EnFrance, depuis le, le FAP est devenu obligatoire sur lesmoteurs Diesel neufs[8]. Avec laréglementation Euro6, les filtres à particules se généralisent également sur les véhicules essence, qui sont devenus fortement émetteurs de particules fines depuis l'introduction des systèmes d'injection directe de carburant[9].

Géométrie

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Sur les véhicules légers à moteurs Diesel, les filtres à particules sont constitués d'unnid d'abeilleextrudé encéramiquefrittée. Les canaux du nid d’abeille sont bouchés alternativement en entrée et en sortie du filtre afin de forcer le passage des gaz à travers les parois poreuses pour collecter les particules. Différentes formes géométriques des canaux sont possibles, couramment de section carrée, mais des canaux de section triangulaire peuvent également être envisagés.

À l'origine, ces filtres étaient réalisés encordiérite. Les contraintes spécifiques associées au fonctionnement embarqué sur véhicule léger a conduit les différents fabricants de filtres à remplacer la cordiérite par une autre céramique. Lecarbure de silicium dispose notamment d’uneconductivité thermique plus élevée qui permet de mieux dissiper lachaleur dégagée par lacombustion dessuies ; cela permet d’obtenir une bien meilleure résistance à la fonte et à la fissuration.

Fonctionnement

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Le nettoyage des particules rejetées s'effectue en deux temps :

  1. Filtration : La capture des particules dans le filtre est obtenue parfiltration. L'accumulation des particules conduit à la formation d'une couche de suie sur les parois qui, dans un premier temps, améliore l'efficacité de la filtration (presque 100 % en masse des particules peuvent être collectées dans le filtre[10]). Cependant, cette couche poreuse augmente fortement laperte de charge imposée dans lepot d'échappement. Ceci a tendance à nuire au bon fonctionnement du moteur entraînant notamment une perte de puissance du moteur. Un nettoyage (ou régénération) du dispositif devient alors indispensable après un millier de kilomètres.
  2. Régénération : Plusieurs méthodes de régénération ont été envisagées :

Les FAP sont fragiles ; il est toutefois possible de les nettoyer, soit par additivation par le réservoir, soit en injectant un produit nettoyant dans le FAP. En effet, lesbiodiesels, c'est-à-dire tous les carburants GO (gazole routier), FOD (fioul domestique), GNR (gazole non routier), contiennent des ajouts d'huiles qui encrassent les systèmes[11]. La priorité est donc de maintenir son moteur propre en surveillant son système d'injection.

Limitations

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L'efficacité des filtres à particules diminue avec la taille de celles-ci[12]. Même si seulement 1 à 5 % (en masse) des particules échappent aux filtres, leur nombre est très important étant donné que leur taille est inférieure à 1 μm alors que ces particules de moins d'un micromètre sont les plus nocives pour la santé car elles pénètrent profondément dans l'appareil respiratoire[13].

Calcul indicatif des rejets de particules exprimés en nombre de particules : Si on considère les chiffres publiés par lesconstructeurs automobiles, en fonctionnement normal, la masse totale des particules rejetées par un moteur Diesel, après filtration, ne dépasse pas 4 mg/km. Partant du fait que lamasse volumique des particules[14] est de100 kg/m3, en supposant que le diamètre moyen des particules qui traversent le filtre est de 0,5 micromètre et qu'elles sontsphériques, leur volume est de :

4π(0,25×106)33=6,545×1020m3{\displaystyle {\frac {4\pi (0{,}25\times 10^{-6})^{3}}{3}}=6{,}545\times 10^{-20}\;\mathrm {m^{3}} }

soit une masse de 6,545 × 10−18 kg par particule. En divisant la masse des particules échappant au filtre par la masse d'une particule d'un demi-micromètre, on obtient 6 × 1011, soit plus de600 milliards de particules par km. Très efficaces en masse de particules retenues, les filtres à particules sont donc bien moins efficaces ennombre de particules filtrées, notamment pour les particules les plus fines comme lesbenzopyrènes.

Lesnormes Euro initialement basées sur la masse des rejets de particules ont donc à présent introduit une valeur limite en nombre de particules par kilomètre, à partir de la normeEuro 5 () pour les véhicules Diesel et de la normeEuro 6 (1er septembre 2015) pour les moteurs à essence. Pour l'ensemble de ces moteurs, les normes Euro imposent la même limite : 6 × 1011 par kilomètre. Dans sa documentation technique, le Groupe PSA estime atteindre60 fois moins, soit 1010 particules par kilomètre[15],[16].

Comparaison entre types de moteurs

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Émissions moyennes de particules de différents types de moteurs[17]
Type de moteurParticules
(nombre/km)
(/km)
Particules
(masse/km)
(mg/km)
Diamètre moyen
des particules
(µm)(**)
Diesel5 × 1013200,2
Diesel avec FAP2 × 10110,50,36
Essence classique10110,50,46
Essence injection directe sans FAP(*)8 × 101240,21
Normes Euro 6[18]
NormeParticules
(nombre/km)
(/km)
Particules
(masse/km
(mg/km)
Diamètre moyen
des particules
(µm)(**)
Norme Euro 6 Diesel6 × 10114,50,52
Norme Euro 6 essence6 × 1012

À partir de 2017 : 6 × 1011

4,50,24

À partir de 2017 : 0,52

(*)Les valeurs indiquées concernent le fonctionnement en mélange pauvre.
(**)Calculé en supposant que les particules sontsphériques et en partant du fait que leur masse volumique est de100 kg/m3[14].

Remarques

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L'apparition des filtres à particules, en complément dupot catalytique, devrait contribuer à diminuer la pollution particulaire des moteurs Diesel. Ils doivent être périodiquement régénérés par combustion des suies, souvent au moyen decatalyseurs intégrés dans le filtre.

L'évolution des matériaux utilisés, l'optimisation de la géométrie du dispositif et les progrès apportés au fonctionnement des moteurs a permis d'améliorer fortement la durabilité des filtres à particules. À l'origine de 80 000 km sur le2.2 HDi, premier moteur au monde équipé d'un filtre à particule de série, leur durée de vie a depuis été fortement augmentée, à tel point qu'aujourd'hui certains constructeurs parlent de filtre à particules sans entretien (en réalité l'entretien existe, mais il est automatique, et pris en charge par l'électronique embarquée). Cependant la plupart des modèles actuels nécessitent un remplacement, relativement onéreux. La difficulté de mise au point de l'intégration de ce système au moteur est avant tout liée à la nécessité de préserver un comportement neutre du moteur pour le conducteur, car dégrader le fonctionnement ne se fait pas sans désagrément.

Un document de l'OFEV souligne que les mesures ayant pour but la lutte contre l'effet de serre, devant tenir compte de laprotection de l'air, ne peuvent inclure « le remplacement des moteurs à essence par des moteurs Diesel, tant que les valeurs limites pour les gaz d’échappement de ces derniers ne seront pas aussi sévères que celles fixées pour les moteurs à essence[19] » (p. 28). Cette convergence des exigences envers les moteurs essence et Diesel sur le plan des émissions sera atteinte lors de l'entrée en vigueur des normesEuro 6 en 2015. Ces normes se traduiront par une élévation de 800 à 1 000 € des prix des véhicules Diesel, ce qui devrait réduire la part de marché du Diesel notamment sur les petites automobiles[20].

La réglementation européenne tendait en 2007 à moins suivre les avis scientifiques. À titre d'exemple, Denis Zmirou-Navier[21] estime que les études disponibles en 2007 laissent penser que les particules issues des pots d'échappement causent 350 000 morts prématurées par an et dans l’Union européenne, ainsi que de milliers de cancers bronchiques et d’infarctus du myocarde[réf. nécessaire]. Cela concorde avec les indications d'AIRPARIF dans son bilan 2007 de la qualité de l’air (publié en 2008)[réf. souhaitée]. Toutefois les transports étaient responsables de moins de 40 % des particules pourParis et de 15 % sur le plan national, chiffres repris par leGrenelle de l'Environnement dans le cadre du plan de lutte contre les particules présenté le 12 février 2008 auConseil national de l'air[22] qui fixe pour la France un objectif plus ambitieux (limite de 15 µg/m3) que celui de l'Union européenne (20 à 25 µg/m3). La lutte contre lesparticules fines doit donc inclure toutes les sources de pollution : chauffages, moteurs Diesel des véhicules particuliers et poids lourds, deux-roues (notamment les moteurs à essence de moins de 50 cm3), etc. C'est pourquoi le gouvernement français a lancé en 2012 unplan particules qui prévoit« des mesures pour atteindre une baisse de 30 % des particules à l’horizon 2015 dans les secteurs de l’industrie, du chauffage domestique et tertiaire, des transports, de l’agriculture et en cas de pics de pollution »[23].

Non seulement les particules deDiesel, mais l'ensemble des « matières particulaires » (PM) est désormais classécancérogène pour l'homme (Groupe 1 duCIRC). Une étude de l'OMS[24], évoquée dans l'émissionCash investigation citéeplus bas, rappelle le nombre de morts prématurées (page 92 de l'étude) fourni par laCommission européenne[25], problème associé auxrisques sanitaires liés au transfert des particules sur de longues distances. À l'horizon2020, selon cette étude, parmi les différentes sources departicules primaires PM2,5 à l'échelle de l'Europe des Quinze, la principale source émettrice sera lacombustion du bois dans les petits appareils domestiques (38 % des émissions, valeur bien supérieure aux 7 % estimés pour les échappements desvéhicules Diesel - voir le paragraphe concerné à la fin de l'introduction de la sectionci-dessous). Les échappements des véhicules Diesel posent problème avant tout à proximité du trafic routier[26]. Depuis le, les centres-villes deBerlin,Cologne etHanovre sont interdits aux automobiles Diesel dépourvues de filtres à particules.

Commercialisation

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Lancé dès 2000 en première mondiale sur laPeugeot 607[27], le système s'est progressivement étendu au haut de gamme, puis à l'ensemble des gammes de véhicules diesel commercialisés en Europe à l'occasion du passage à lanormeEuro 5 au. En effet, celles-ci introduisent pour la première fois à cette date une limitation réglementaire desémissions de particules, s'appuyant sur la disponibilité d'une technique capable de satisfaire à ce genre de prescription.

Polémique sur l'efficacité

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SelonPSA, qui a introduit la technologie du FAP sur le marché, l'efficacité du FAP est prouvée y compris jusque sur lesnanoparticules (de moins de 100 nm ou 0,1 µm de diamètre), puisque la filtration permet de ramener le niveau d’émission en masse à moins de 1 mg/km alors que la norme est à 4,5 mg/km. En nombre, le niveau est généralement inférieur à 1010 /km alors que la norme est de 1011 /km), alors que les moteurs automobiles produisent essentiellement des particules dites fines et ultra-fines, dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm (soit 2 500 nm), sachant que la majorité se situe entre 10 et plusieurs centaines de nanomètres[28].

Selon certainsécologistes, le filtre à particules pour véhicule Diesel présente plusieurs inconvénients. Les particules les plus fines (nanoparticules) sont mal retenues par les filtres existants ce qui entraîne une plus grande dispersion de ces particules fines avec un risque accru d'absorption par le corps de ces particules cancérigènes[29]. Le FAP a une durée de vie certes longue mais il doit néanmoins être remplacé (généralement au-delà de 100 000 120 000 km sur les premières générations), pour un coût relativement important (de l'ordre de 400 à 500 euros). Les nouvelles générations de FAP permettent de durer la vie du véhicule avec une estimation de la durée de vie entre 240 000 et 300 000 km. Le filtre à particules produit, par l'oxydation des particules Diesel, desgaz à effet de serre supplémentaires, contribuant ainsi auréchauffement climatique. Son impact à long terme est ainsi loin d'être négligeable et la question de son intérêt réel doit donc être soulevée (ceci sans compter les dépenses énergétiques nécessaires à sa production). Une alternative est la récupération des particules carbonées.

En France, l'émission d'Élise Lucet,Cash investigation, diffusée surFrance 2 le 25 septembre 2013 et consacrée aux moteurs Diesel, a mis en évidence une pratique illégale qui consiste à démonter le FAP et à leurrer lecalculateur des véhicules, afin de permettre à leur propriétaire d'échapper aux coûts de maintenance des FAP tout en bénéficiant deperformances moteur améliorées.Cette manipulation échapperait aucontrôle technique[réf. nécessaire]. Toutefois, cette manipulation deviendra très difficile voire impossible à partir des normesEuro 6.2 qui renforceront drastiquement les contrôles de conformité de la dépollution pendant le fonctionnement des véhicules et interdiront le démarrage des véhicules non conformes. Au 15 juillet 2015, le retrait du filtre à particules (et de lavanne EGR, de recirculation des gaz d'échappement) reste illégal mais toléré, en l'absence totale de contrôle, notamment sur les taxis et véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC)[30].

Le FAP ne permet pas la suppression desoxydes d'azote (NOx) également pénalisants pour la santé. La sévérisation graduelle desnormes européennes d'émission oblige toutefois les constructeurs à doter les véhicules Diesel de dispositifs additionnels dits « pièges à NOx » ou« SCR de l'anglaisSelective Catalitic Reduction » afin de respecter lesdites normes, dont la tolérance est passée de 500 mg/km enEuro 3 (1er octobre 2001) à 180 mg/km enEuro 5 (1er octobre 2011) puis à 80 mg/km enEuro 6 (1er septembre 2015) ;

Le, un article deL'Express a également attribué le même nombre de « morts par an en France » à l'exposition aux émissions des seuls moteurs Diesel[31], la source invoquée étant une page de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)[32] dans laquelle on ne trouve aucune trace de la prétendue information.

Le surEurope 1[33] et le 17 septembre 2013 surFrance Info[34], les journalistes chargés dufact checking de ces stations ont rectifié les propos dudéputéLes VertsNoël Mamère qui avait affirmé que le Diesel aurait causé 42 000 morts prématurés par an et coûté60 milliards à lasécurité sociale. Ces 42 000 morts prématurés annoncés par laCommission européenne[35]. se rapportent en fait à l'ensemble des problèmes de santé liés à lapollution atmosphérique toutes causes confondues de même que les30 milliards (et non60 milliards) dans les comptes de la sécurité sociale. À son tour, l'utilisation des "42 000 morts" parAnne Hidalgo a été dénoncée le surEurope 1 par les journalistes chargés dufact checking au motif que les chiffres datent à présent de plus de15 ans et qu'il ne s'agit que d'une estimation peu précise valant pour la totalité de la pollution atmosphérique.

Chauffages au bois

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Par rapport aux installations de combustion alimentées aufioul ou augaz, les appareils de chauffage au bois émettent beaucoup plus depolluants atmosphériques, notamment desparticules finescancérogènes. Les émissions de particules fines de tous les chauffages au bois sont plusieurs fois supérieures aux émissions dues aux chauffages au fioul et au gaz, bien que la contribution du bois à laproduction de chaleur soit en proportion bien plus faible. Les chauffages au bois sont de loin la plus grande source d'émissions de particules fines liées à lacombustion[36]. Dans le même document que celui présenté dans lesremarques concernant les FAP sur moteurs diesel, l'OFEV précise que les mesures ayant pour objectif la lutte contre l'effet de serre, mais aussi laprotection de l'air, ne peuvent pas non plus inclure « le remplacement de l’huile de chauffage par du bois tant que les émissions polluantes des chauffages au bois ne seront pas ramenées au niveau de celles des chauffages àmazout[19] » (p. 28).

Comme les moteurs Diesel, la combustion de bois est principalement émettrice departicules très fines (PM1, inférieures à 1 µm)[37],[38]. Le développement dubois énergie, dans le cadre de la promotion desénergies renouvelables, fait craindre une aggravation de la pollution par les fines particules[39]. En France,Airparif avertit : « Le chauffage au bois étant préconisé dans la lutte contre lechangement climatique, une prise en compte de cette source de particules semble primordiale pour que sondéveloppement ne vienne pas à terme compromettre les efforts de diminution de lapollution atmosphérique entrepris par ailleurs »[40].

L’hiver, le chauffage au bois peut localement être la principale source de particules fines, et même largement dépasser les émissions dutransport routier :« ÀRoveredo (GR), leschauffages au bois locaux émettent en hiver jusqu’à six fois plus de poussières fines que lescamions en transit sur la route duSan Bernardino, très fréquentée. »[41]. Comme l'explique l'Institut Paul Scherrer :« Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les poussières fines ne sont pas un problème local juste à côté des sources. Le vent peut transporter une partie des substances précurseurs et les particules émises sur plusieurs centaines de kilomètres[6] ». Une étude de l'Organisation mondiale de la santé portant sur lesrisques sanitaires liés à la pollution particulaire transfrontière à longue distance[24], effectue une« projection »à l'échelle européenne (Europe des Quinze) à l'horizon2020. À cette date (pages 28 à 30 de l'étude), le principal émetteur departicules primaires PM2,5 sera lacombustion du bois (chauffage et cuisson) dans les petits appareils domestiques (38 % des émissions), suivi dans l'ordre par les procédés industriels (28 %), lessources mobiles (23 %, dont 7 % pour les échappements des véhiculesDiesel), l’agriculture (6 %), laproduction d'énergie (3 %), et lacombustion industrielle (2 %). Le traitement des particules est un sujet qui mobilise actuellement toute la filière bois énergie[42].

Chaufferies

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Article détaillé :Filtres et filtration en milieu industriel.

Pour les chaufferies au bois collectives et industrielles, sont développés différents systèmes dedépollution, en l'occurrence descyclones et desmulticyclones, desfiltres électrostatiques (encore appelésélectrofiltres) et desfiltres à manches[43].Les électrofiltres et les filtres à manches sont particulièrement performants[réf. nécessaire]. Ces systèmes ont un coût : « Un système minimal renchérit en effet le prix de la chaudière de 20 %. Ce surcoût peut atteindre 100 % pour arriver au niveau de filtration desincinérateurs à ordures »[44].

Les normes relatives aux émissions de particules étant de plus en plus exigeantes, lesperformances limitées des cyclones et des multicyclones risquent de les disqualifier. Mais de nouveaux cyclones améliorés (technologie ACS, Advanced Cyclone Systems) pourraient concurrencer les électrofiltres et les filtres à manches[45].

  • Différents types de filtres industriels
  • Cyclone air chargé, air purifié et particules.
    Cyclone
    air chargé,air purifié etparticules.
  • Multicyclone.
    Multicyclone.
  • Principe d'un électrofiltre.
    Principe d'un électrofiltre.
  • Électrofiltre d'une centrale de chauffage à la biomasse.
    Électrofiltre d'une centrale de chauffage à labiomasse.
  • Filtre à manches.
    Filtre à manches.

Les électrofiltres possèdent de bonnes performances, même pour les particules les plus fines (rendement de captation de l'ordre de 95 % pour les particules de taille 0,1 µm[43]).

Filtres pour chauffages domestiques

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Principe d'un électrofiltre pour les chauffages domestiques.

Différents types de filtres existent pour les chauffages domestiques. D'abord, les électrofiltres. Ces filtres électrostatiques ont été conçus et développés en Suisse (articleinfra). Puis lefiltre catalytique. Ce nouveau filtre à particules, présenté et primé en 2011 au12e « Salon Bois Énergie », France[46], serait particulièrement adapté à un usage en chauffage individuel et permettrait de réduire de 80 % les émissions polluantes de la combustion des foyers à bois, en particulier à l’allumage et au rechargement des cheminées[47][vidéo],[48]. Il fonctionne sans électricité. Une vue d'ensemble sur les dernières innovations relatives aux filtres à particules pourchaufferies biomasse et chauffage domestique au bois est disponible sur le site déjà référencé ci-dessus[42].

Nécessité

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Émissions de particules PM10 et d'oxydes d'azote (NOx) de systèmes de chauffage actuels
Émissions dePM10 et deNOx (NO + NO2) de systèmes de chauffage actuels en Suisse.
Autres émissions = émissions sur lachaîne de production[49].

Ces filtres sont d'autant plus indispensables que lacombustion complète du bois émet encore des quantités notables departicules formées à partir desminéraux contenus initialement dans le combustible[50]. Outre les particules fines, la combustion complète du bois s'accompagne aussi d'émissions notables d'oxydes d'azote[38] dont la réduction nécessite des techniques spécifiques[51].

Une chaudière àbois à chargement automatique (chaudière àplaquettes ou chaudière àgranulés) émet ainsi « bien davantage » departicules fines et d'oxydes d'azote qu'une chaudière àmazout ; enSuisse, il est vivement recommandé, voire obligatoire selon la puissance de l'installation et lecanton, d'équiper l'appareil d'unfiltre àparticules[52].

Les normes relatives aux émissions de particules devenant de plus en plus exigeantes, le principe de filtre à particules s’avère de plus en plus incontournable.« Bien que les énergies dites vertes soient une excellente solution parce qu’elles sont neutres dans lecycle du carbone, labiomasse engendre des problèmes d’émissions departicules. Lesbioénergies sont donc vertes enCO2 mais peuvent être polluantes en dégradant laqualité de l’air. […] les normes en termes d’émissions de particules sont de plus en plus exigeantes […] Le problème d’émissions de particules ne se cantonne pas auxchaudières industrielles. En effet leschaudières domestiques sont de plus en plus dans le viseur des autorités de contrôle. On parle de milliers, de dizaines de milliers de chaudières qui dans un futur proche devront être équipées desystèmes de filtration. Cette exigence est déjà en place dans certains pays d’Europe comme laSuisse ou l’Allemagne. »[45].

« La préoccupation envers lesparticules en suspension est de plus en plus grande, essentiellement pour les particules les plus fines, parfoisnanométriques[53]. Du fait de leur taille inférieure au millième de millimètre (1 μm, particulesPM1), ces particules sont très dangereuses pour la santé étant capables d’entrer profondément dans les poumons (jusqu'auxalvéoles pulmonaires et même passer dans lacirculation sanguine[54]). Il est désormais démontré que leur présence est associée avec de nombreuxcancers ; c'est donc un problème majeur desanté publique[45]. »

Il faut signaler l'existence d'une chaudière très performante, lachaudière à granulés à condensation, dans laquelle l'échangeur condenseur, outre sa fonction principale, joue également le rôle de « filtre à particules » original.

Particules carbonées et monoxyde de carbone

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Lacombustion complète du bois émet des particulesminérales (cf.supra).
Des particulescarbonées (imbrûlés solides) sont émises lors d’unecombustion incomplète.

Il existe une corrélation entre les émissions de particules solides imbrûlées et les émissions demonoxyde de carbone CO.

Le suivi des émissions de CO permet de qualifier la qualité de combustion et d’estimer les quantités totales d’imbrûlés solides[55] à partir d’une formule de corrélation[56].

Formule de corrélation CO - Poussières[57] :
PM=42,134.exp(3,5536.CO){\displaystyle PM=42,134.\exp(3{,}5536.CO)}
PM = émissions de particules enmg/Nm3[58] à 13 % d’O2
CO = émissions de CO (% du volume des fumées à 13 % d’O2)

Par pays

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France métropolitaine

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La combustion de bois émet plus de deux fois plus defines particules (et certains autres polluants) que l'ensemble des véhicules diesel. La réduction de ces émissions devient un véritable enjeu de santé publique, ainsi que le révèlent les données officielles suivantes :

Émissions en France métropolitaine de quelques polluants atmosphériques (% massique) année 2012 (sourceCITEPA / format SECTEN – avril 2014)[61]
Participation à la
consommation
d'énergie finale[62]
(%)
COPM2,5PM1,0HAP
Bois énergie5,938,345,260,873,1
Transport routier2612,917,116,817,0
Gazole etGNRNon disponible5,8016,020,517,4
Fioul domestiqueNon disponible0,561,652,280,56
Charbon3,42,782,262,200,00
Gaz naturel etGNV211,220,720,990,02

Cette disproportion (déjà notée en Suisse) entre l'importance relativement secondaire du combustible bois sur le marché de l'énergie (il représente environ 6 % de la consommation d'énergie finale en France métropolitaine) et sa contribution très importante aux émissions de certains polluants majeurs, est le fait principalement du chauffage au bois dans le secteur domestique (il représente 70 % de la consommation de bois-énergie en 2011[63]), qui plus estle seul secteur non contrôlé[59].

Émissions de particules fines PM2,5 (% massique) de combustibles utilisés dans le secteur chauffage résidentiel
Consommation
énergétique
(%)
PM2,5
Bois584
Fioul1313
Gaz naturel80< 3

D'aprèsAirparif[40].

Les principaux documents évoquant la filtration des rejets citent surtout les systèmes de filtration adaptés aux secteurs collectif et industriel.

L'un de ces documents est le rapport « Air et Atmosphère » du Chantierno 33 duGrenelle de l'Environnement, rédigé par le Président duConseil national de l'air, dans lequel il est signalé que« le recours au chauffage au bois dans un contexte domestique doit être considéré avec prudence » et aussi« L’utilisation du bois-énergie devrait être avant tout privilégiée dans les installations de plus grande puissance (chaudières de collectivité ou industrielles), plus performantes sur le plan énergétique et pour lesquelles les coûts d’unedépollution efficace (dépoussiérage par « filtreélectrostatique » par exemple) peuvent être économiquement acceptables »[64]. Deux ans auparavant, un rapport duMinistère de l’écologie et du développement durable envisageait déjà, dans sa conclusion, le développement du bois-énergie dans les secteurs « collectif » et « industriel »[65].

Les filtres adaptés au chauffage domestique sont évoqués dans certains articles, comme ceux présentés sur le « Portail Francophone des Bioénergies »[66],[67]. Ils figurent parmi les objectifs du Plan Particules, intégré dans le deuxièmePlan National Santé Environnement[68]. Ils sont également évoqués dans un reportage diffusé au cours d'un journal télévisé qui, après avoir présenté un état des lieux sur le chauffage domestique au bois, souligne la nécessité d'équiper même les appareils performants d'unfiltre àparticules, l'exemple choisi étant celui d'une chaudière àgranulés « dernière génération »[59].

Suisse

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En2006, laSuisse a modifié son ordonnance sur la pollution de l'air (OPair) afin de mettre en œuvre plusieurs mesures du plan d'action qui « vise à diminuer à chaque source les émissions de poussières, de poussières fines, et desuies dediesel et debois »[69]. Laqualité de l’air est avant tout appréhendée comme une préoccupation de santé publique et la Suisse se fixe des objectifs très ambitieux de concentrations dans l’air ambiant, en suivant les recommandations de l’OMS (par exemple : 20 μg/m3 en moyenne annuelle pour les particules finesPM10[70], alors qu’en Europe la valeur limite est fixée à 40 μg/m3). La Suisse a pu adopter des restrictions sévères sur les émissions des chauffages au bois, des engins de chantiers, des bateaux… tout en veillant à ne pas entraver les possibilités d’importation de marchandises construites par des constructeurs étrangers sur son territoire. Elle exige même le respect desnormes Euro avant leur entrée en vigueur en Europe. Enfin, la technologie des filtres à particules est particulièrement développée dans ce pays, avec une application à tous les types d’équipements (véhicules routiers, engins de chantiers, installations de chauffage, etc.) et à toutes lespuissances.

« La Suisse a été le premier pays à introduire des valeurs limites d’émissions de poussières pour les nouvelles installations de chauffage au bois mises sur le marché. Aujourd’hui, desnormes encore plus sévères existent enAllemagne (DIN+), ce qui amène à penser que la Suisse va encore renforcer ses prescriptions » (source,p. 92). Un document, réalisé pour le compte duConseil régional d'Île-de-France, qui étudie les bonnes pratiques d'amélioration de la qualité de l'air dans les grandes métropoles mondiales[71]. À la différence des installations de chauffage aufioul ou augaz[72],[36], même si ces dernières années d’importants progrès techniques ont été réalisés, le caractère récent d’une installation de chauffage aubois ne peut à lui seul garantir de faibles émissions[73]. Outre les filtres à particules adaptés aux chaufferies collectives ou industrielles, des filtres à particules (filtres électrostatiques, encore appelésélectrofiltres) pour lechauffage domestique au bois commencent à être développés par des fabricants suisses[74] ; s'ils ne sont pas aussi efficaces que ceux des secteurs collectif et industriel, ils permettent tout de même de réduire très significativement les rejets (60 à 95 % de réduction dePM10[75]). L'efficacité de ces filtres est optimale si les chauffages sont bien utilisés et la combustion presquecomplète[73]. La loi exige une efficacité de filtration de 60 % en régime normal (nominal). Des tests ont été effectués en laboratoire et sur site, ils montrent une efficacité largement supérieure, pouvant atteindre plus de 90 % pour une chaudière àgranulés[76].

Il existe actuellement trois modèles disponibles[77]. Les principaux avantages du filtre électrostatique par rapport aux autres systèmes de filtration sont les suivants[78],[79] : taux de filtration élevé, également pour lesparticules très fines, particulièrement dangereuses pour la santé ; faibles coûts d’entretien et de fonctionnement ; le nettoyage s'effectue lors du ramonage, sans problème particulier ; pas d'usure du système.

« Il est recommandé pour les mesures sur banc d’essai de déterminer la performance de l’appareil en mesurant les concentrations de particules (concentrations en nombre) ».« À la différence de la mesuregravimétrique de poussières, la mesure de concentration en nombre fournit des informations fiables sur l’efficacité des séparateurs électrostatiques de particules »[80]. « Une méthode de mesure en vue de déterminer l’efficacité d’un filtre à particules électrostatique (FPE) a été développée dans le cadre d’un projet financé par l’Office fédéral de l'environnement OFEV et l’Office fédéral de l’énergie OFEN ». À l’aide du dispositif de mesure « le taux de rétention d’un filtre à particules électrostatique a été étudié en appliquant diverses méthodes de mesure. Il a alors été constaté que, tant avec les méthodes en ligne basées sur lamasse des particules qu’avec les méthodes basées sur leurnombre, les taux de rétention des particules de moins de 10 μm de diamètre sont supérieurs à 70 %. Par ailleurs, des particules de toutes tailles subissent une influence identique de la part du filtre : tant leurmasse que leurnombre sont réduits de plus de 70 % »[81].

Plusieurs documents issus des Offices de l'environnement (OFEV) et de l'énergie (OFEN) révèlent la préoccupation de la Confédération sur le sujet. Un premier document de l'OFEV concernant les particules fines rappelle que « L’OMS, sur la base d’études expérimentales, a établi que lesaérosols decombustion jouent un rôle très important. Les particules résultant de la combustion de labiomasse (par ex. dubois) présentent un potentiel toxique semblable à celui des particules provenant de la combustion des carburants fossiles (par ex. lediesel). D’une manière générale, plus les concentrations sont élevées, plus les effets sur la santé sont marqués[19] » (p. 21). La position de laSuisse sur le bois-énergie est exprimée dans le titre de cet autre document de l'OFEV : « Chauffages - Du bois d'accord, mais jamais sans filtre »[41]. Dans ce document, il est précisé que les émissions de particules fines sont le point faible descombustiblessolides : «… Les chauffages à bois en produisaient à eux seuls un sixième, bien plus que les chauffages aumazout et augaz réunis, et ce malgré le rôle secondaire joué par cette énergie sur le marché. Une disproportion qui s’explique par la difficulté à transformer des combustibles solides en chaleur sans produire de poussières » (2e page du document). Un troisième document des OFEN et OFEV[72], qui présente un état des lieux complet sur le chauffage au bois, permet de cerner plus précisément le problème. À la différence des moteurs diesel et des chauffages au fioul qui émettent surtout de la suie, les chauffages au bois peuvent être à l’origine de plusieurs sortes de particules fines (p. 2-3) : lasuie et lesliaisons aromatiques polycycliques qui se forment avec une concentration élevée en cas decombustion incomplète ; lessels etoxydes métalliques qui se forment à partir descendres lors de lacombustion complète. Cesparticulesminérales sont moins nocives que la suie, mais ne sont tout de même pas sans risques puisqu'elles pénètrent jusque dans les poumons (les risques pour la santé sont liés à leur caractère irritant pour les voies respiratoires). Leschauffagesautomatisés sont à l’origine d’émissions relativement denses de poussières fines contenant dessels et desoxydes; ; l'incinération de déchets ou de déchets de bois peut aussi dégager d’autres substances nocives telles que desmétaux lourds et de ladioxine, qui sont en partie hautement toxiques. Le caractère disproportionné des émissions de particules fines par les chauffages au bois, déjà noté dans le deuxième document, concerne l'ensemble des appareils : « Les chauffages au bois provoquent aujourd’hui des émissions de poussières fines en quantité disproportionnée, qu’il s’agisse des petits chauffages ou des installations automatiques de taille beaucoup plus importante » (p. 6). Le document préconise de mettre en œuvre d'une manière simultanée, et plus rigoureuse qu'auparavant, tous les moyens visant à réduire les émissions de particules des chauffages au bois, dont lafiltration des rejets (p. 4 et 6).

Exemple : l’État deGenève recommande l’installation d’un système de filtration des poussières sur les chauffages à bois récents.« Grâce aux progrès techniques, il existe des systèmes de filtration des poussières réduisant très nettement les émissions des chauffages à bois, même pour les petites installations »[82]. Certaines autorités locales ont mis au point des systèmes desubvention pour atténuer le surcoût dufiltre àparticules lors de l'achat d'une.installation de chauffage ou lors de l'installation de ce filtre sur une cheminée existante[76]. C’est le cas par exemple de la ville deLausanne[83].

Valeurs limites d'émissions

Source : HKI -Industrieverband Haus-, Heiz- und Küchentechnik[84].

Combustible bois à 13 %O2 et combustiblelignite à 7 % O2. Valeurs limites d'émissions de poussières (TSP) et demonoxyde de carbone CO.

En vigueur à partir du
Type d'appareilCO
(mg/m3)
Poussières
(mg/m3)
Poêles à combustibles solides1 50075
Inserts et foyers ouverts à combustibles solides1 50075
Cuisinières domestiques à combustibles solides3 00090
Cuisinières domestiques pour chauffage central à combustibles solides3 000120
Poêles à convection à granulés de bois50040

Allemagne

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Limites d'émissions pour les combustibles bois bûche, briquettes delignite et compacts (tels que les granulés) (source : HKI -Industrieverband Haus-, Heiz- und Küchentechnik[84]). Valeurs limites d'émissions de poussières (TSP) et demonoxyde de carbone CO.

En vigueur à partir du 22 mars 2010
Type d'appareilRendement
(%)
CO
(mg/m3)
Poussières
(mg/m3)
Poêle à combustible solide avec chauffage à plat732 00075
Poêle à combustible solide avec chauffage par remplissage702 50075
Appareils de chauffage domestique à combustible solide à libération lente de chaleur752 00075
Inserts de cheminées (systèmes fermés)752 00075
Poêles en faïence avec chauffage à plat802 00075
Poêles en faîence avec chauffage par remplissage802 50075
Cuisinières domestiques à combustibles solides703 00075
Cuisinières domestiques pour chauffage central753 50075
Poêle à granulés sans réservoir d’eau8540050
Poêle à granulés avec réservoir d’eau9040030
Chauffe-eau à accumulation aucharbon------
En vigueur à partir du
Type d'appareilRendement
(%)
CO
(mg/m3)
Poussières
(mg/m3)
Poêle à combustible solide avec chauffage à plat731 25040
Poêle à combustible solide avec chauffage par remplissage701 25040
Appareils de chauffage domestique à combustible solide à libération lente de chaleur751 25040
Inserts de cheminées (systèmes fermés)751 25040
Poêles en faïence avec chauffage à plat801 25040
Poêles en faïence avec chauffage par remplissage801 25040
Cuisinières domestiques à combustibles solides701 50040
Cuisinières domestiques pour chauffage central751 50040
Poêle à granulés sans réservoir d’eau8525030
Poêle à granulés avec réservoir d’eau9025020

Un amendement au premier décret fédéral sur la protection contre les émissions (1. BImSchV) est en vigueur depuis 2010[85]. Celui-ci prescrit, à partir de 2015, des règles pour les chauffages au bois plus strictes que l’ordonnance sur la pureté de l’air enSuisse aujourd'hui[73].

Combustibles solides autorisés pour la combustion dans les ménages (extrait) ; combustibles bois :
4. Bois naturel en morceau avec écorce, notamment sous forme de bûches et deplaquettes, menu bois,bondons.
5. Bois naturel sous forme de sciure, decopeaux, de poussière de ponçage, écorce.
5a.Pellet DINplus 51731-HP 5“,briquettes DIN 51731.

Valeurs limites d'émissions de poussières (TSP) et demonoxyde de carbone CO

En vigueur à partir du 22 mars 2010
CombustiblesPoussières
(mg/m3)*
CO
(mg/m3)*
no 4 à 51001 000 (≥ 4 ≤ 500 kW)
500 (> 500 
kW)
no 5a60800 (≥ 4 ≤ 500 kW)
500 (> 500 
kW)
En vigueur à partir du
CombustiblesPoussières (mg/m3)*CO (mg/m3)*
no 4 à 5a20400

* Les valeurs d'émissions fournies dans le document source (eng/m3) ont été converties enmg/m3 pour faciliter la comparaison avec les autres tableaux.

L’amendement prévoit en outre que les chauffages au bois de puissance nominale inférieure à 70 kW ne respectant pas les valeurs limites d’émissions de poussières devront être équipés de « séparateurs de poussières » (filtres àparticules) ou remplacés.
EnSuisse, la division Protection de l’air etRNI de l’OFEV suit la mise en œuvre du présent règlement en Allemagne, l’évolution pour les installations de combustion compte tenu des valeurs limites plus basses ainsi que l’état de la technique dans le domaine des systèmes de « séparation des poussières fines ». Au moment voulu, des propositions seront élaborées pour la Suisse afin de réduire les émissions de poussières fines des chauffages au bois[73].

Autres pays

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Seule information trouvée dans un forum duGrenelle de l'environnement : « La Suède […] envisage de mettre des filtres sur les fumées des chaudières à foyer fermé même sur les installations domestiques »[86].

Notes et références

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  1. [PDF]Les gaz d’échappement des moteurs Diesel cancérogènes, Communiqué de presseno 213 du de l'OMS, suriarc.fr
  2. ([PDF]La pollution atmosphérique une des premières causes environnementales de décès par cancer, Communiqué de presseno 221 du, suriarc.fr, consulté le 2 septembre 2014).
  3. Particules fines, oekotube.ch
  4. [vidéo]Filtre à particules électrostatique, extrait du commentaire :« Grâce à ce système, vous apportez une contribution importante à la qualité de l'air au niveau local pour vous, pour votre famille et vos voisins ». suroekotube.ch, consulté le 23 octobre 2013.
  5. Le bois-énergie pour les chaufferies collectives, sur le site de laDRIRE duLimousin (2007).
  6. a etb[PDF]Attention : poussières fines !, de l'Institut Paul Scherrer,p. 2-3.
  7. Séverine Alibeu,Peugeot Citroën fier de son filtre à particules,Caradisiac du.
  8. [PDF]Page 13 : Dans le domaine santé transports, sur social-sante.gouv.fr de février 2012, consulté le 19 mars 2017.
  9. Philippe Jacqué,"Pollution : après le diesel, les moteurs à essence au cœur d’une nouvelle bataille européenne",Le Monde du 26 octobre 2016.
  10. a etbUllmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry,vol. 4, Weinheim, Wiley-VCH,, 419 p.(DOI 10.1002/14356007.a03_189.pub2), « Automobile Exhaust Control ». Consulté le 17 janvier 2014 (accès gratuit).
  11. Miguel Tristram, « Additif FAP : à quoi sert-il et comment faire le plein ? »Accès libre, surAutocraft,(consulté le)
  12. Particules et transport (fonctionnement) (Service Public Fédéral Belge), surhealth.belgium.be
  13. Particules et transport (Composition des particules et effets sur la santé humaine) (Service Public Fédéral Belge), surhealth.belgium.be
  14. a etbRegis Vonarb et Patrick Gilot,Contribution à l'étude des phénomènes d'inflammation et de propagation de la combustion d'un lit de suies diesel additivées, 1999, surcat.inist.fr
  15. L’élimination des particules par filtration mécanique permet de ramener le niveau d’émission en masse à moins de 1 mg/km3 alors que la norme est à 4,5 mg/km3. En nombre, le niveau est généralement inférieur à 1010 /km alors que la norme est, elle, à 6 × 1011 /km).Le Filtre à Particules additivé de PSA Peugeot Citroën, surpsa-peugeot-citroen.com
  16. Pour PSA, le problème des particules fines Diesel n'a plus lieu d'être posé, surcnetfrance.fr, 24 septembre 2012
  17. (en)+[PDF] Jon Andersson, Barouch Giechaskiel, Rafael Muñoz-Bueno, Emma Sandbach, Panagiota Dilara -Particle Measurement Programme (PMP) Light-duty Inter-laboratory Correlation Exercise (ILCE_LD) Final Report - Institute for Environment and Sustainability,Centre commun de recherche - Juin 2007
  18. EUR Lex (p. 4/9, Annexe I - tableau 2): Règlement (CE)no 459/2012 de la Commission modifiant… en ce qui concerne les émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 6), sureur-lex.europa.eu
  19. ab etcPoussières fines - Questions et réponses - État en janvier 2013, surbafu.admin.ch, consulté le 11 octobre 2013.
  20. La normeEuro 6 impliquera un surcoût de 800 à 1 000 € par voiture diesel, surcaradisiac.com, 10 octobre 2013
  21. Pr de santé publique (université Henri Poincaré de Nancy (Meurthe-et-Moselle).
  22. communiqué de presse interministériel du mardi 12 février 2008
  23. [PDF]Le plan particules, Des mesures nationales et locales pour améliorer la qualité de l’air, surdeveloppement-durable.gouv.fr
  24. a etb(en)[PDF]Health risks of particulate matter from long-range transboundary air pollution,Organisation mondiale de la santé, bureau régional européen de Copenhague,2006. Voir notamment les pages 28 à 30 et 92.
  25. Le sujet est évoqué et une partie de la page 92 est reproduite à partir de la date 10 min 45 s environ de l'émissionCash investigation.
  26. Qualité de l'air : Airparif confirme le rôle prépondérant du trafic routier dans la pollution aux PM2,5, sur le siteactu-environnement.com, consulté le 31 octobre 2014.
  27. « HDi FAP et le conducteur », surpeugeot.com, Peugeot(consulté le).
  28. Le Filtre à Particules additivé de PSA Peugeot Citroën, surpsa-peugeot-citroen.com
  29. [vidéo]Diesel, le scandale français: Reportage de novembre 2014 sur le diesel et le FAP (52 min)], suryoutube.com, consulté le 23 mai 2017
  30. Commission d'enquête du Sénat (émise le 15 juillet 2015) visant à étendre aux véhicules individuels les contrôles de pollution obligatoires, citée parL'hybride rechargeable qui vous fera renoncer au Diesel, Éric Bergerolle,Challenges, 21 juillet 2015
  31. « Rouler avec un Diesel c'est criminel », surlexpress.fr,(consulté le).
  32. « Relever le défi mondial de la pollution atmosphérique », surwho.int,(consulté le).
  33. « Le diesel est-il responsable de plus de 40 000 décès prématurés par an ? », surEurope 1,(consulté le).
  34. « Noël Mamère dit-il vrai sur le diesel ? », surFrance Info,(consulté le).
  35. [PDF](en)Baseline Analysis 2000 to 2020, sur le siteec.europa.eu,2005. (Valeurs de référence : celles de l'année2000) ; dans l'Europe des 25 : 347 900 décès prématurés,p. 13, vignette 23 ; en France : 42 090 décès prématurés,p. 75, vignette 85.
  36. a etbSources de polluants atmosphériques: chauffages au bois, document de l'OFEV.
  37. [PDF]Bois-énergie et particules fines : où en est-on ?,p. 3, sur le site de laCCI de laLozère.
  38. a etbCombustion du bois et qualité de l'air Dossier d'Air Rhône-Alpes ([PDF])p. 4.
  39. Un choix cornélien : protéger le climat ou la santé ?, surbulletins-electroniques.com (bulletins desAmbassades deFrance).
  40. a etb[PDF]Origine des particules respirées en Île-de-France, sur airparif.asso.fr du 14 septembre 2011,p. 13.
  41. a etb[PDF]« Chauffages - Du bois d'accord, mais jamais sans filtre », de l'Office fédéral suisse de l’environnement.
  42. a etbFiltre à particules, surboisenergie.tv.
  43. a etbChaufferie bois - traitement des fumées, surecoren.fr
  44. Des experts dénoncent la pollution due aux chaufferies à bois, surcap21npdc.over-blog.com
  45. ab etcFiltration des particules - La solution Advanced Cyclone Systems (Salon Bois Énergie2011, commentaire et vidéo sous-titrée).
  46. [PDF]Résultats officiels du concours de l’innovation 2011, salon « Bois Ênergie », 24-27 mars 2011.
  47. Présentation du nouveau filtre catalytique, sur le site du magazineBioénergie International.
  48. Filtre à particules - Concours de l'Innovation 2011, surboisenergie.tv.
  49. Voir ([PDF]) : laversion en anglais de l'original en allemand (p. 3) et la légende dece tableau pour « Autres émissions ».
  50. [PDF]Émissions particulaires lors de la combustion du bois,p. 2, surverenum.ch, consulté le 27 novembre 2013.
  51. Cf.Bois énergie#Oxydes d'azote.
  52. Chaudière / pompe à chaleur (cf. la section « Bois (chargement automatique) »), sur la pageChoisir un mode de chauffage - Services cantonaux suisses de l'énergie et de l'environnement.
  53. [PDF]Nanotechnologies - Nanomatériaux - Nanoparticules Particules ultra-fines et nanoparticules,combustion du bois etparticules diesel :p. 5, brochure de l'INERIS.
  54. Particules et système respiratoire, sur le site de l'Institut Max Planck deMayence.
  55. [PDF]Optimiser la combustion pour un développement durable du bois-énergie,p. 207-210, surogst.ifpenergiesnouvelles.fr, consulté le 27 novembre 2013.
  56. [PDF]Chauffage au bois labellisé Flamme Verte,p. 13, surflammeverte.org, consulté le 27 novembre 2013.
  57. [PDF]Charte de qualité « Flamme Verte »,2011,p. 9, consulté le 3 décembre 2013.
  58. LeNormo mètre cube (Nm3), représente ici le volume occupé par les gaz résiduaires émis rapporté à desconditions normales de température et de pression arrondies) après déduction de la vapeur d'eau (gaz secs). Cf. l'Article Annexe, 2 de l'Arrêté du relatif aux installations d'incinération de résidus urbains, Législation française.
  59. ab etc[vidéo]Reportage -Journal de TF1 - 2 janvier 2008 (durée : 1 min 52 s). Interviennent dans ce reportage un responsable desAASQA de la régionRhône-Alpes et un installateur de chaudières à bois. Dans lejournal complet, le reportage se situe entre les dates 24 min 25 s et 26 min 18 s.
  60. Sources de pollution, (CITEPA).
  61. [PDF]Rapport SECTEN ; voir la section « Analyse selon les différentes énergies » pour les calculs sur les combustibles, le charbon y est représenté par les « CMS sauflignite », sur le site du CITEPA - avril 2014.
  62. Voir également le premier tableau dans la sectionFrance métropolitaine de l'article Bois énergie.
  63. [PDF]Repères - Chiffres clés des énergies renouvelables Édition 2013,p. 24, sur le site duministère du développement durable.
  64. [PDF]Rapport Air et Atmosphèrep. 10 et 11, sur le site duMinistère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.
  65. (ppt)Impact sur la qualité de l'air des émissions dues à la combustion du bois ; document archivé parInternet Archive, initialement sur la pageLe bois-énergie pour les chaufferies collectives ;DRIRE duLimousin.
  66. Le point sur les particules fines du bois-énergie (filtre à particules pour le secteur domestique), surbioenergie-promotion.fr
  67. Comment réduire les émissions du bois-énergie (filtres à particules pour les secteurs domestique, collectif et industriel), surbioenergie-promotion.fr
  68. [PDF]Plan Particules complet ; 32 p.
  69. Modifications de l'OPair en consultation
  70. Santé et qualité de l'air, sur le site de l'OMS.
  71. [PDF]Étude des bonnes pratiques d’amélioration de la qualité de l’air dans les grandes métropoles européennes et mondiales, année2011,p. 70, 92 (version archivée).
  72. a etb[PDF]Prise de position relative aux poussières fines des chauffages au bois, surholzenergie.ch ; comparaison avec les chauffages fioul (huile) et gaz :p. 1-2, 4-5, caractère disproportionné des émissions :p. 6.
  73. abc etd[PDF](de)Stand der Technik von Staubabscheidern für kleine Holzfeuerungen, surbafu.admin.ch, consulté le 14 novembre 2013.
  74. Filtre électrostatique pour appareils domestiques, schéma de principe et commentaire, sur le site de Énergie-bois Suisse.
  75. Faire du feu sans fumée - Filtre à particules pour cheminée, services cantonaux suisses de l'énergie et de l'environnement.
  76. a etb[PDF]Étude des bonnes pratiques d’amélioration de la qualité de l’air dans les grandes métropoles européennes et mondiales, document duConseil régional d'Île-de-France, année2010,p. 145 à 147.
  77. [PDF]Filtres à particules électrostatiques, surholzenergie.ch.
  78. [PDF]Filtre à particules fines pour appareils de combustion du bois,p. 4-5, 7, surstudio-ruegg.fr, consulté le 9 août 2013
  79. Principe de fonctionnement du filtre électrostatique etNettoyage du filtre, suroekotube.ch, consulté le 9 août 2013
  80. [PDF]Contrôle de performance des systèmes de captage électrostatique des poussières pour petits chauffages au bois, surbafu.admin.ch, consulté le 17 novembre 2013.
  81. [PDF]Exemple de mesure de l’efficacité d’un filtre à particules pour les petites installations de combustion à bois, surbafu.admin.ch, consulté le 17 novembre 2013.
  82. [PDF]Gestion des bâtiments – Fiche 7, surge.ch, consulté le 17 novembre 2013.
  83. Équiper sa cheminée d’un filtre à particules, surwww.lausanne.ch. En bas de page un formulaire de demande desubvention.
  84. a etb(de)HKI Feuerstättendatenbank, surofen-wissen.de, consulté le 22 novembre 2013.
  85. (de)Erste Verordnung zur Durchführung des Bundes-Immissionsschutzgesetzes, surgesetze-im-internet.de, consulté le 22 novembre 2013.
  86. Énergie biomasse et impact santé poussières

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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