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Film de cannibales

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Pour les articles homonymes, voirCannibal.

Laura Gemser dansEmanuelle et les Derniers Cannibales sorti en 1977.

Lefilm de cannibales[1],[2],[3],[4] (en anglais :Cannibal film ouCannibal movie) est ungenre cinématographique de « niche » du cinémad'horreurgore, qui confine avec celui de l'aventure et de l'érotisme.

Ce genre defilms d'exploitation a été réalisé principalement par des cinéastes italiens dans lesannées 1970 et1980

Origines

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La source de ce genre de film est italienne car c'est en Italie qu'est née l'idée de situer les scènes d'horreur non seulement dans des atmosphères nocturnes, mais également en pleine lumière et dans des décors exotiques[5] comme dans lemondo.

Caractéristiques

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Les principales caractéristiques de ces films sont :

  • déroulement dans les forêts et jungles tropicales,
  • acteurs peu ou pas connus,
  • fort contenu « gore »,
  • présence de scènes érotiques,
  • tout fait tendant à prouver que les « gens civilisés » se montrent sous un aspect pire que celui des cannibales[5].

Histoire

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Le réalisateurUmberto Lenzi est le précurseur de ce genre avecAu pays de l'exorcisme (1972). L'âge d'or du genre se situe à partir de la seconde moitié desannées 1970 jusqu'aux premières années desannées 1980.

Ruggero Deodato est néanmoins considéré comme le « père » du film de cannibales[5] grâce à satrilogie des cannibales :Le Dernier Monde cannibale,Cannibal Holocaust etAmazonia : La Jungle blanche (même si ce dernier ne concerne pas les cannibales).

D'autres réalisateurs ont contribué au succès de ces films, comme :

En Italie dans les années 1970 et le début des années 1980, les films de cannibales se font très nombreux. Leurs auteurs,Umberto Lenzi,Lucio Fulci,Ruggero Deodato,Joe D'Amato etBruno Mattei, notamment, dirigent de nombreux films d'exploitation inspirés deGeorge A. Romero, dans une« logique typique des producteurs italiens que l'on pourrait nommer « suivre le succès d'outre-Atlantique du moment »[6]. Comme ces cinéastes, qui sont passés du péplum au western spaghetti, pour aller dans l'érotisme ou le film d'action, s'adressent à un public vite blasé, la surenchère dans le gore est inévitable.

Parmi les aspects de cette« dynamique de copiage des succès »[6], on remarque« la tendance, sans doute pour brouiller les pistes quant à l'origine italienne de ces films », à un casting international, à de multiples doublages (français, anglais, italiens) qui« sonnent très faux et contribuent à donner à ces films un air de mauvaises productions » ou encore des moyens de production réduits.

Ces productions sont inspirées par les filmsmondo, des films d'aventures mettant en scène journalistes et chercheurs étudiant des peuples dits sauvages. Mais ces films restent aussi sous l'influence de Romero ; cannibales et zombies de ces films sont« principalement des êtres sans langage, qui n'émettent que des cris et des grognements (...) Leur menace réside dans leur nombre (...) Quand ils mangent de la chair humaine, [ils] sont toujours accroupis, dévorant leurs victimes avec la même frénésie, frénésie qui se perçoit à travers des images souvent filmées en gros plan et s'entend sur la bande-son avec des grognements et le bruit liquide de l'ingurgitation »[6]. Les européens qui survivent le font en imitant les mœurs des cannibales.

Bien que le genre soit typiquement italien, les films de cannibales ne se passent pas en Italie, mais souvent sur des îles tropicales. Ces films ont souvent été condamnés pour leur racisme, leur misogynie, mais aussi parce qu'ils prétendent dénoncer ce qu'ils exploitent eux-mêmes : la représentation de la violence. La souffrance parfois infligée aux animaux a aussi été dénoncée, par exemple en ce qui concerneCannibal Holocaust que Philippe Rouyer qualifie de« putassier »[7]. Certains analystes, comme Mikita Brottman[8], regrettent que les critiques se livrent à cette« excommunication morale », refusant ainsi de voir la complexité narrative de certains de ces films ou le fait que le rejet que ses films suscitent est lié à la« charge de violence et l'interdit présente dans l'imagerie qu'ils déploient[6] ».

Le premier film de cette vague italienne de cannibales estAu pays de l'exorcisme d'Umberto Lenzi[9] en1972. Le critique Philippe Rouyer juge la production dans son ensemble médiocre :« tous les tâcherons du bis transalpin sont mobilisés. Certains ne se donnent pas la peine de cacher le plagiat »[10].

Le succès

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Le succès de ce genre est probablement dû au courage des réalisateurs italiens qui dirigent des scènes d'une violence inouïe qui, malgré les avis négatifs de la critique, les procès, mise sous scellés de pellicules, censure, a réussi à attirer un public toujours plus nombreux[5].

L'aspect négatif de ce genre est le mauvais traitement réel des animaux sous toutes ses formes. Il semble que ce soit le choix cruel de montrer des scènes de violence réelles qui soit la clef du succès international de cette « niche » du cinéma italien[5].

Filmographie

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Notes et références

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  1. Christophe Triollet, Yohann Chanoir, David Didelot, Stéphane Erbisti, Bernard Gensane, Sébastien Lecocq, Didier Lefevre, Quentin Meignant, Augustin Meunier, Albert Montagne, Gilles Penso, Eric Peretti, Fred Pizzoferrato, Michel Tabbal,Darkness, censure et cinéma (4. Video Nasties), LettMotif,, 324 p.(ISBN 9782367162584,lire en ligne),p. 393
  2. Frank Lafond,Cauchemars italiens: Le cinema horrifique, Harmattan,(ISBN 9782296541559,lire en ligne),p. 112-127
  3. David Kerekes,Camion Blanc: Killing For Culture Tome 1, Camion Blanc,(ISBN 9782378481544,lire en ligne)
  4. Marie Clavreul,Les films d'horreur italiens au tournant des années 1980: Une nouvelle esthétique organique de l'horreur (1977-1987),(lire en ligne) :

    « Ces deux sources ont donné lieu à deux catégories de films anthropophages, le film de zombies et le film « d'aventure » ou de cannibales »

  5. abcde etf(it)Bon apetit! Guida al cinema cannibalico, Milan, Dossier Nocturno n.12,
  6. abc etdDwyer 2011
  7. Rouyer 1997,p. 82 et suivantes
  8. (en) Mokita Brottman,Meat is murder ! an Illustrated Guide to Cannibal Culture, Londres et New York, Creation Books,, cité parDwyer 2011
  9. Rouyer 1997,p. 81 et suivantes
  10. Rouyer 1997,p. 79-80

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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