| Festival d’Aix-en-Provence | |
Fontaine de la Rotonde à Aix-en-Provence | |
| Genre | Art lyrique |
|---|---|
| Lieu | Aix-en-Provence |
| Coordonnées | 43° 31′ 50,94″ nord, 5° 26′ 51,05″ est |
| Période | juillet |
| Scènes | Théâtre de l'Archevêché (1 349 places), Grand Théâtre de Provence(1 350 places) |
| Date de création | 1948 |
| Fondateurs | Gabriel Dussurget |
| Direction | Pierre Audi |
| Collaborations | Festival de Pâques de Salzbourg |
| Site web | festival-aix.com |
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LeFestival d’Aix-en-Provence est un festival d’opéra et demusique classique créé en1948 et qui a lieu chaque été àAix-en-Provence[1].C’est l’un des grands festivals lyriques européens.[pas clair]
Les premières représentations sont données en plein air, dans la cour de l’ancien Archevêché. Plusieurs sites s'y ajoutent au fil des années, notamment leGrand Théâtre de Provence, lethéâtre du Jeu de Paume, et l'hôtel Maynier d'Oppède. Chaque année, un ou plusieurs opéras deMozart y sont donnés.
Le festival est créé en1948, avec l'aide de la comtesseLily Pastré, parGabriel Dussurget, qui souhaite encourager l’activité musicale dans la région deMarseille et qui restera à sa tête jusqu'en1973[2], sur l'impulsion de Roger Bigonnet, représentant de la Société du Casino municipal d'Aix Thermal[3]. Le nouveau festival est pensé sous les auspices deMozart :« Depuis l’évocation d’Aix, une œuvre lyrique chantait dans ma tête. Fiordiligi et Dorabella descendaient comme de légers fantômes lecours Mirabeau, etMozart me vint aux lèvres[4]. »
C’est en effetCosì fan tutte qui est donné lors du premier festival, en juillet, dans des décors installés parGeorges Wakhevitch dans la cour de l’Archevêché ;Hans Rosbaud, venu de l'orchestre de la radioSüdwestfunk deBaden-Baden, dirige. Une dizaine de concerts et récitals sont également donnés, à l’ancien Archevêché, à lacathédrale Saint-Sauveur (uneMesse du couronnement avec la jeuneMaria Stader) et ailleurs dans la ville.
En1949,Don Giovanni est programmé, qui rencontre un grand succès, dans un dispositif de scène et des décors de l’affichisteCassandre. La programmation est fixée à trois opéras, dont deux de Mozart, par festival, le troisième étant tiré des répertoires baroques ou contemporains.
Bernard Lefort devient directeur en1974. Il ouvre le festival aubel canto, avec des opéras deVerdi,Donizetti.
Lui succède en1982Louis Erlo, ancien directeur de l’Opéra de Lyon et de l’Opéra-Studio. Il programme des opéras baroques (Purcell,Lully,Campra,Rameau) et classiques (Gluck),
En1998,Stéphane Lissner, ancien directeur duThéâtre du Châtelet, prend la tête du festival et programme unDon Giovanni très remarqué, mis en scène parPeter Brook et dirigé parClaudio Abbado et son jeune élèveDaniel Harding à la tête duMahler Chamber Orchestra. Il invite les metteurs en scènePina Bausch,Patrice Chéreau,Jérôme Deschamps etMacha Makeïeff, et commande et fait créerLe Balcon dePéter Eötvös[5]. La cour de l'Archevêché est totalement rénovée et prend le nom de Théâtre de l'Archevêché.
De2006 à2009, le festival s’associe avec leFestival de Pâques de Salzbourg pour la production duRing deRichard Wagner mis en scène parStéphane Braunschweig et dirigé parSimon Rattle avec l’Orchestre philharmonique de Berlin : les opéras sont présentés à Aix-en-Provence en juillet et repris à Salzbourg au printemps suivant.
Au,Bernard Foccroulle, ancien directeur duThéâtre royal de la Monnaie, prend la direction du festival. En 2018 c'est le metteur en scènePierre Audi qui prend la direction du Festival. Il est nommé pour cinq ans et renouvelé pour quatre ans supplémentaires jusqu'à 2027[6].
L'édition2020, initialement prévue du6 juin au18 juillet, est finalement annulée le15 avril par le comité d'organisation, en raison de lapandémie de Covid-19[7].
En, après la mort dePierre Audi,Bernard Foccroulle est nommé conseiller pour l’édition 2025 du festival[8].
En 2025, le festival est lauréat duprix Birgit-Nilsson, « pour honorer sa réussite artistique exceptionnelle et sa volonté d'élaborer et de commander de nouvelles productions d'opéra »[9].
En1963, l'association entreGabriel Dussurget et Roger Bigonnet s'achève, Bigonnet étant mis en minorité par le conseil d'administration du festival et remplacé à la direction par Jean Bertrand, directeur du Casino. Le nouveau duo a du mal à perdurer en raison des visions différentes des deux hommes. En 1972, Dussurget quitte la direction du festival[3].
1974 marque la fin de l'association du Casino municipal à l'organisation du Festival d'art lyrique. Ce dernier devient alors uneassociation dont elle garde le statut jusqu'en 1991[3].
Le cœur du festival est le théâtre de l’Archevêché, lieu emblématique de l'événement depuis sa création en1948[10]. Les spectacles en plein air, à la nuit tombée, à l’origine sur la petite scène – sept mètres de profondeur et une douzaine de largeur –, ont donné un certain cachet au festival. La cour a ensuite été aménagée, avec gradins et cadre de scène.
Au fil des années, le festival ne s'est plus cantonné uniquement à la cour de l'Archevêché. Des concerts et des représentations ont également été organisées partout dans la ville, sur laplace des Quatre-Dauphins, leForum des Cardeurs, au pied de lamontagne Sainte-Victoire, etc. Depuisjuin 2007, certaines représentations ont lieu dans leGrand Théâtre de Provence (GTP) construit à cet effet. Il est inauguré enjuillet 2007 par le Festival d'art lyrique avec la représentation deDie Walküre deRichard Wagner[10]. Enfin, d'autres sites servent de lieu de représentation : l'hôtel Maynier d'Oppède et lethéâtre du Jeu-de-Paume sont parmi les plus renommés.
Cette évolution des lieux de représentations a permis au festival d'être considéré comme moins élitiste qu'à ses débuts et permet à une population plus vaste d'accéder à sa programmation[2].
En 2018, le festival d'Aix-en-Provence accueille 86 117 spectateurs, avec des taux de remplissage de 97 % pour les opéras et 91 % pour les concerts[11].Le budget, de 11,7 millions d'euros en 1998, est de 22 millions en2018[11],[12], dont 8 millions de subventions publiques (État et collectivités locales)[13].
L'événement est couvert chaque année par plusieurs média. Les chaînes detélévisionArte,Mezzo,France 3 etNHK ont retransmis des opéras en direct ou en léger différé[11]. Le festival était couvert par 241 journalistes en 2009[11].
Le festival d'Aix-en-Provence est membre duRéseau européen pour la sensibilisation à l'opéra et à la danse (RESO) et d'Opera Europa. Il est le fondateur d'Enoa (European Network of Opera Academies).
En 2013 et 2023, il est couronné par unInternational Opera Award, confirmant son statut international[14],[15].