L'histoire de Ferrari est indissociable de celle de laScuderia Ferrari, écurie automobile évoluant enSport-prototypes tout comme engrand tourisme – et plus tard enFormule 1 – depuis1929, avec laquelle le constructeur a connu ses plus grands succès. Forte de son expérience encompétition, la marque au « cheval cabré » (« cavallino rampante ») y puise les techniques équipant ses modèles de série, comme l'attestent lesFerrari 288 GTO,F50 ou encoreFerrari Enzo, aux performances sportives exceptionnelles lors de leur lancement.
La genèse de Ferrari débute à la fin desannées 1930 – juste après la démonstration technologique des « flèches d'argent » –, date à laquelle laScuderia Ferrari est le bras armé officiel d'Alfa Romeo en compétition. Le, Alfa Romeo annonce son intention de concourir pour son propre compte sous le nom d'Alfa Corse.Enzo Ferrari, alors à la tête de la Scuderia, se voit proposer le poste de directeur sportif de la nouvelle écurie. Ferrari, animé par un esprit de revanche, refuse la proposition et quitte le constructeur italien[2]. Les dirigeants d'Alfa Romeo lui avaient, en effet, interdit de construire et d'engager la moindre automobile sous son nom pendant quatre ans. Ferrari était de surcroît en perpétuel désaccord avec le nouveau directeur technique,Wifredo Ricart[3].
En1939, grâce aux fonds recueillis par l'interruption de la Scuderia, Enzo Ferrari fonde ainsi àModène sa propre entreprise, l'Auto Avio Costruzioni. Afin de participer auxMille Miglia 1940, il construit ses deux premières barquettes de course, deuxspiders reprenant l'architecture huit cylindres en ligne choisie par l'ingénieur Colombo en 1938, dénomés « type 815 » pour huit cylindres et 1 500 cm3[4], carrossés par laCarrozzeria Touring et esthétiquement proches desAlfa Romeo 2300 6C[2]. Pilotées parLotario Rangoni/Enrico Nardi etAlberto Ascari/Giuseppe Minozzi, les deux barquettes ne finiront pas la course en raison de problèmes mécaniques.
Ferrari166 MM Barchetta, première Ferrari« de route ».
Il faudra attendre 1947 pour voir apparaître la première Ferrari de l'histoire, laFerrari125 S. Cette automobile de compétition, dont le but est de surclasserAlfa Romeo, est propulsée par unmoteur V12 de1,5 litre conçu par les ingénieursGioachino Colombo et Luigi Bazzi. Ce type de motorisation est particulièrement inhabituel parmi les barquettes de course d'après guerre et révèle le caractère particulièrement visionnaire d'Enzo Ferrari[2]. Ce dernier avait été séduit par la générosité d'un douze cylindres deDelage etPackard, et encore davantage de sa sonorité qu'il désignait comme « l'interprétation italienne d'une mécanique raffinée »[2].Gioachino Colombo etAurelio Lampredi, qui le remplace en1951, seront jusqu'en1955 les « artisans » des modèles 125 à375.
Lors d'une course àPlaisance, le,Franco Cortese mène la125 S à la victoire, la première d'une longue lignée. Par la suite suivront les159 S et les166 S, Corsa, MM et Sport. La Ferrari166 MM marque un tournant dans l'histoire de la marque puisqu'il s'agit de la première Ferrari de route[5]. Bien que radicalement différentes puisque l'une est destinée au tourisme et l'autre à la compétition, les Ferrari 166 Sport et MM partagent de nombreux éléments mécaniques. Aujourd'hui encore, cette « exceptionnelle filiation »[5], selon les termes de Serge Bellu, caractérise les productions du constructeur italien.
En à peine quelques mois, le palmarès de Ferrari fait déjà état de nombreuses victoires si bien qu'« il semblait que Ferrari se trouvait depuis toujours sur la scène automobile sportive et de compétition »[6].
Dès la naissance de la marque, Enzo Ferrari porte une attention particulière aux moteurs de ses voitures, le châssis étant secondaire à ses yeux. Il aimait d'ailleurs décrire une automobile Ferrari comme l'« incarnation d'une belle mécanique pour les hommes qui ont le désir de se récompenser eux-mêmes, de réaliser un rêve et d'insuffler pendant longtemps encore à leur vie le feu de la passion juvénile »[7].
Pour la carrosserie, Ferrari préfère donc s'adresser à d'autres. Des carrossiers de renom tels queVignale,Ghia ou encoreTouring réalisent de nombreux modèles quasi-uniques pour le compte de Ferrari si bien que ce dernier jouit d'une réputation extraordinaire. Les dépliants publicitaires seront d'ailleurs rares dans l'important réseau de distributeurs locaux mis en place au milieu des années 1950[8].
Ferrari et le carrossierPininfarina[9] auront une coopération privilégiée dès 1952 et qui se perpétue encore aujourd'hui.Battista « Pinin » Farina, fondateur de la carrosserie, aimait à expliquer que « l'un d'entre eux recherchait une femme belle et célèbre qu'il voulait modeler ; l'autre s'efforçait de trouver un designer à même de lui tailler des vêtements sur mesure »[8]. Leur première réalisation commune sera un cabriolet destiné au propriétaire d'écurie Georges Filipinetti. D'ailleurs, laFerrari 250 GT California Spyder, dessinée par Pinin Farina et carrossée par Scaglietti, est « assurément l'une des plus belles Ferrari et l'un des plus beaux cabriolets de l'histoire de l'automobile »[10].
Lesannées 1960 marquent un tournant dans l'histoire du constructeur italien, et ce, pour plusieurs raisons. La première d'entre elles concerne laFerrari 250 GTE. Dans le but d'augmenter ses ventes de véhicules de tourisme et ainsi financer ses courses automobiles très onéreuses, Ferrari décide de développer une automobile capable d'attirer une nouvelle clientèle, désireuse d'allier la fonctionnalité d'une« familiale » à la sportivité d'une GT[12]. La 250 GTE, première Ferrari dite « GT2+2 »[13], connaît un grand succès. Réalisant l'importance des automobiles à grand volume pour la survie de la marque[14], la 250 GTE sera par ailleurs produite à plus de 900 exemplaires en faisant d'elle la première Ferrari réellement produite en série[8].
Le second bouleversement concerne plus particulièrement l'entreprise que les modèles. En1960, Ferrari devient unesociété anonyme : laSocietà Esercizio Fabbriche Automobili e Corse (SEFAC). Dépensant beaucoup d'argent enFormule 1, enGrand tourisme et enSport-prototypes, la SEFAC doit de surcroît faire face à une vive concurrence de la part des autres constructeurs de voitures à hautes performances (Jaguar,Maserati,Porsche ou encoreAston Martin). C'est également durant cette période, en1963, que le géant américainFord se propose d'« aider » Ferrari. Néanmoins, l'accord entreHenry Ford II et Enzo Ferrari ne sera jamais signé, ce dernier désirant conserver sa mainmise sur la Scuderia. Vexé, Ford décide de se venger et de battre Ferrari sur son propre terrain. Ford remporte ainsi une série de quatre victoires (de 1966 à 1969) aux24 Heures du Mans grâce à la puissanteFord GT40 àmoteur V8[8], dont la première a été mise en scène parJames Mangold dans le filmLe Mans 66.
Malgré cette domination de Ford, Ferrari remporte de nombreuses victoires dans de nombreuses compétitions, avec lesFerrari 250 Testa Rossa et250 P en Sport-Prototypes ou encore laFerrari 250 GTO qui surclasse immédiatement ses rivales en Grand Tourisme. Cette dernière est d'ailleurs considérée par le magazineMotor Trend Classic comme l'une des « meilleures Ferrari de tous les temps ». Mais malgré ces succès, l'avenir de Ferrari demeure incertain en raison de difficultés financières. C'est la raison pour laquelle le, Enzo Ferrari vend 50 % des parts de la SEFAC àGianni Agnelli, CEO du groupeFiat. L'accord prévoit également qu'à sa mort, 40 % supplémentaires seraient accordés à Fiat tandis que les 10 derniers pourcents iraient à son fils,Piero Lardi Ferrari[8].
La première Ferrari apparue sous l'ère Fiat est laFerrari 365 Daytona. Malgré son formidable succès – 1 395 exemplaires seront produits – la conjoncture économique n'est pas favorable au constructeur italien : crises pétrolières desannées 1970, mouvements syndicalistes dans les entreprises ou encore attentats desBrigades rouges. Contrairement à ce que l'on pensait, la mort en août1988 d'Enzo Ferrari suscite un formidable élan spéculateur autour de la marque Ferrari. Cet incroyable succès des automobiles Ferrari se stoppa au début desannées 1990 aussi soudainement qu'il était apparu[8].
En1989, un an après la mort d'Enzo Ferrari,Fiat, devenu actionnaire majoritaire, met l'entreprise sous la coupe des « fonctionnaires de Turin ». Cinq ans après, l'entreprise, donnée pour morte, ne vend plus que 2 289 voitures contre encore 4 595 deux ans auparavant. À l'époque, même si les voitures étaient reconnues pour leur « prodigieuse mécanique », leur qualité et leur confort laissaient à désirer.
L'entreprise est située àMaranello, enÉmilie-Romagne, à 35 km deBologne. Enzo Ferrari y fit construire de toutes nouvelles installations, au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, sur des terrains qu'il avait acquis pendant la guerre dans ce gros bourg situé à 18 km au sud deModène, où furent construites les premières voitures portant le nom « Ferrari ». Ferrari depuis le début de l'année 2016, ne fait plus partie du groupeFiat. Elle fournissait des moteurs – à peu près 7 500 par an – et la peinture des carrosseries deMaserati, ancienne autre filiale du groupe. Enjuin 2002, Fiat, grevé par un endettement colossal, avait dû se résoudre à revendre 34 % de Ferrari au groupe financier italienMediobanca pour un montant de 775 millions d'euros.
Giovanni Agnelli nomme alors en1991 à la tête de FerrariLuca di Montezemolo, qui fut l'assistant d'Enzo Ferrari. En2005, la société vend 5 399 voitures, et 5 743 en2006, faisant progresser sonchiffre d'affaires de 17 %. La pression des concessionnaires est, aujourd'hui, telle que Ferrari pourrait produire et vendre plus de 12 000 voitures par an. Cependant, la politique de l'entreprise est de rester plus proche de l'artisanat que de la fabrication industrielle, d'autant plus qu'il existe une très forte demande de voitures faites sur mesure.
Larestructuration de Fiat, menée parSergio Marchionne, portant ses fruits, il a fait valoir finseptembre 2006 une option de rachat auprès deMediobanca qui lui a permis de récupérer 29 % de Ferrari pour environ 800 millions d'euros, portant son contrôle à 85 %. Les 5 % restants avaient été cédés par la banque au fonds d'investissementsMubadala, d'Abou Dhabi. Piero Ferrari, le fils d'Enzo, possède quant à lui encore 10 % du groupe.
Le,Fiat Chrysler Automobiles (FCA) annonce son intention de scinder Ferrari, en introduisant de 10 à 20 % de Ferrari en bourse, le restant étant redistribué aux actionnaires de Fiat Chrysler Automobiles[15]. Il espère dégager 2,25 milliards d'euros par cette vente[16].
Le, les actionnaires de Fiat Chrysler Automobiles approuvent la scission entre le constructeur et sa filiale Ferrari. À cette occasion, FCA fait le choix de transférer ses actions Ferrari à la société FE Interim[17]. Cette scission est réalisée le[18].
Le, Ferrari annonce la fermeture de ses usines de Maranello et de Modène et l'arrêt de la production jusqu'au 27 mars en raison de laPandémie de Covid-19 en Italie, tout comme la Scuderia Ferrari qui arrête ses activités[19].
Début, le PDG de Ferrari, Louis Camilleri, démissionne de son poste pour raisons personnelles[20]. Il est remplacé en par Benedetto Vigna en provenance deSTMicroelectronics[21].
Le slogan« Formula Uomo » (« Formule Homme » en italien) résume en deux mots la stratégie industrielle lancée en1997 parLuca di Montezemolo. Cette stratégie, qui place l'humain au centre des considérations du constructeur, est destinée « à optimiser les lieux de travail, à soigner la formation continue et à prendre en compte la vie personnelle des employés »[22]. Financé à hauteur de 200 millions d'euros sur dix ans, ce programme doit également rénover l'ensemble des usines Ferrari afin d'améliorer le cadre de vie des employés[23],[24].
LeFormula Uomo fut d'ailleurs leleitmotiv de la dernière usine Ferrari dessinée parJean Nouvel, qui assemble entre autres lesFerrari California. Considérant que les employés sont plus productifs dans un cadre plus agréable, l'usine – la « plus moderne du monde »[23] – est conçue pour limiter au maximum la pénibilité du travail. Le niveau sonore dans la manufacture est inférieur à 72 décibels, le nombre de mouvements nécessaires à chaque action est réduit de 60 % et l'espace de travail est augmenté de 20 % par rapport aux précédentes usines[23]. L'usine intègre par ailleurs unecantine d'entreprise moderne, un centre d’entraînement physique et un centre de connaissance.
Le programme Ferrari met également l'accent sur le développement durable puisque mille arbres ont été plantés et descellules photovoltaïques installées à la suite de la construction de l'usine dans le but, selon l'administrateur délégué de Ferrari,Amedeo Felisa, d'en réduire la dépendance énergétique de 25 % et les émissions deCO2 de 35 %[23],[24].
Différents sur de nombreux points, les départementsClassiche etCorse Clienti ont pour point commun la volonté d'assurer la pérennité du patrimoine Ferrari. Le premier assure l'authenticité et la restauration des modèles historiques tandis que le second propose aux clients Ferrari d'acquérir et participer à l'entretien d'uneGT à uneF1. Le « génie commercial de Ferrari »[25], pour reprendre les termes du magazineAuto Hebdo, est d'avoir réussi avec le départementCorse Clienti à entretenir son patrimoine sans y « engloutir des sommes colossales », et ce, en faisant participer financièrement les passionnés de la marque[25].
Désireux de répondre aux attentes desmaisons d'enchères en termes d'authenticité et de traçabilité des modèles Ferrari, le départementClassiche réalise des certificats d'authenticité des modèles vieux de plus de vingt ans, des voitures de compétition et des automobiles d'exception (F40,Enzo, etc.)[26]. Les modèles doivent répondre à des critères d'identification particulièrement restrictifs ; entre autres, les automobiles ne doivent pas avoir connu de modifications et les numéros de série de l'ensemble des organes mécaniques doivent correspondre. Pour cela, Ferrari se base sur ses documents d'archives enregistrés depuis1947 et n'hésite pas à reproduire des pièces mécaniques ou à faire appel à des anciens employés au titre deconsultants[27],[26].
Inscrit dans le programme deOne-to-One, lancé dans un premier temps en 2008 pour la gamme de modèles V12 – lesFerrari 612 Scaglietti et599 Fiorano –, l'Atelier Ferrari est un espace exclusivement destiné à la personnalisation des modèles des futurs propriétaires de Ferrari. Installé dans l'usine de Maranello, l'Atelier accueille chaque futur propriétaire afin de lui prodiguer les conseils de Federico Pastorelli. Alors qu'auparavant, seuls les concessionnaires assuraient cette fonction, l'Atelier est une réussite commerciale étant donné que les clients déboursent en moyenne 30 000 euros en options contre 13 000 euros chez les distributeurs[28],[29].
Alors que Ferrari voit ses ventes stagner entre2000 et2003, les années suivantes sont en constante progression : + 8,7 % en2005, + 4,8 % en2006, + 14 % en2007, + 2 % en2008. Ces chiffres s'expliquent en partie par le renouvellement de la gamme – arrivée desFerrari F430,612 Scaglietti et599 GTB Fiorano – à partir de 2005. Les nouveaux marchés du Levant et de l'Asie ne sont pas non plus étrangers à cette hausse puisqu'ils augmentent de 15 %. Les ventes en Chine progressent d'ailleurs de 100 % (121 automobiles vendues)[52].
L'année 2007 est particulièrement profitable ; grâce à ses deux titres de champion du monde enFormule 1 (pilote et constructeur), Ferrari enregistre un bénéfice en hausse de 45,4 % par rapport à 2006 pour atteindre les 266 millions d'euros. Le chiffre d'affaires progresse également à 1,66 milliard d'euros (+ 15,3 %)[53]. Si l'année 2009 est marquée par la crise, le chiffre d'affaires de Ferrari progresse tout de même de 15,2 % (1,92 milliard d'euros)[54].
Ferrari exploite par ailleurs son image en développant sa branchemerchandising dont le chiffre d'affaires a augmenté de 23 % en 2006[52].
En 2016, les ventes de Ferrari battent un nouveau record[55] en dépassant pour la première fois les 8 000 véhicules vendus dans le monde, en progression de 5 % par rapport à 2015.
En mai 2018, Sergio Marchionne annonce que toute la production 2018 est déjà vendue, et que le carnet de commandes 2019 est bien rempli[56], tellement rempli que Ferrari passe la barre des 10 000 ventes pour la première fois en 2019.
Francesco Baracca et sonSPAD S.XIII décoré de l'étalon noir,1918.Le scudetto de la Scuderia Ferrari à partir duquel sera créé le logo de l'entreprise.
L'emblème de Ferrari est un écusson d'or au cheval cabré (Cavallino Rampante) de sable, les lettres S et F en pointe : cheval noir cabré sur le fond jaune de la ville deModène où apparaissent les lettres S et F pourScuderia Ferrari, surmonté du drapeau italien, vert-blanc-rouge.
Son origine n'est pas certaine. Selon Enzo Ferrari, sa création remonterait au, lorsque les parents deFrancesco Baracca seraient venus le rencontrer à la suite de sa victoire sur le circuit de Savio. Mais Enzo Ferrari utilise officiellement leCavallino Rampante, qu'il appose sur les modèles Alfa Romeo, seulement à partir de 1929.
Francesco Baracca, pilote de chasse italien et héros de laPremière Guerre mondiale avait pour emblème un cheval noir cabré qu'il avait apposé sur sonSPAD S.XIII. Il est connu pour avoir remporté le plus de victoires du conflit, abattant 34 avions ennemis en 63 combats avant de s'écraser à son tour. La mère de Baracca, la comtesse Paolina, aurait remis un porte-clé avec cet emblème à Enzo Ferrari et lui aurait dit « Ferrari, prends-le et appose-le sur tes voitures, il te portera chance »[2],[57]. Le constructeur aurait ajouté le fond jaune or en référence à sa ville natale. Néanmoins, il est possible que cette rencontre n'ait jamais eu lieu et qu’Enzo Ferrari ait simplement repris le fameux emblème de Baracca[58]. De même, après la guerre, une brigade aéroportée italienne reprend le symbole, en hommage au pilote de chasse décédé[2].
Dès 1947, date de la création de l'entreprise, le logo initial ditScudetto est réservé aux modèles préparés par laScuderia Ferrari, l'écurie de compétition de l'entreprise. Le logo du groupe est néanmoins créé à partir du Scudetto modifié. Il adopte une forme rectangulaire d'où disparaissent les initiales S/F au profit du nom Ferrari.
« Quelle est la couleur historique de Ferrari : le rouge ou le jaune ? ». Le est fondée àModène, ville où est né Enzo Ferrari, laScuderia Ferrari, l'écurie de course de Ferrari. Si les modèles engagés par la Scuderia arborent le logo au cheval cabré sur fond jaune, le jaune de Modène, leur carrosserie est peinte en rouge« Rosso Corsa », le rouge de l'Italie[59],[60].
Les modèlesV6 etV8 utilisent quant à eux une convention différente ; les deux premiers chiffres indiquent la cylindrée totale en litre tandis que le troisième chiffre désigne le nombre de cylindres. Ainsi, laFerrari 348 est propulsée par un moteur V8 de3,4L. LaFerrari F355 apporte une première entorse, le dernier 5 désignant le nombre de soupapes par cylindres. En1999, laFerrari 360 Modena innove en utilisant uniquement la cylindrée totale en centilitres (360cL). Si laFerrari F430 suit également cette dernière logique, sa remplaçante, laFerrari 458 Italia, reprend la convention initiale puisque son nom fait référence à son moteur V8 de4,5L.
Seuls quelques modèles n'ont pas connu de nom chiffré à l'image de laFerrari Testarossa ou de laMondial. La convention de trois lettres est souvent accompagnée d'un qualificatif ou d'une lettre faisant référence en général à leur carrosserie ou leur vocation. LaFerrari 250 GT Lusso, pour « Grand Tourisme de Luxe », ou encore laF355 Spider en sont quelques exemples. Certains modèles font quant à eux référence aux succès sportifs de Ferrari : la mention « MM » de la166 MM fait référence auxMille Miglia, tandis que le « 16M » de laScuderia Spider 16M fait référence aux 16 titres de champions des constructeurs F1 remportés par Ferrari[63].
À une époque où le châssis des automobiles était construit par le constructeur tandis que la carrosserie est confiée à des ateliers spécialisés, Ferrari s'entoure de célèbres carrossiers pour « habiller » ses modèles ;Vignale,Touring,Pininfarina ou encoreZagato signent de nombreux modèles Ferrari. Si aujourd'hui les constructeurs réalisent également la carrosserie de leurs modèles, la dernière réalisation de Ferrari en 2012, laFerrari F12 Berlinetta, est encore réalisée par le bureau d'étude de Pininfarina.
Généralement, les modèles de tourisme Ferrari sont aujourd'hui propulsés par un moteur V8 ou V12. Ferrari privilégiant l'exclusivité, ces automobiles resteront « [des modèles] de plus de 150 000 € et450ch »[64]. Si Ferrari s'est engagé avec laCalifornia à produire des modèles plus « civilisés » et novateur – la California est le premier coupé cabriolet Ferrari –, la philosophie de la marque reste inchangée :
« de tout temps et pour toujours, Ferrari c'est quatre roues et deux portes seulement. »
— Amedeo Felisa, administrateur délégué Ferrari, Auto Hebdo Hors Série, 25 septembre 2009
Quelques rares modèles desupercars ont trouvé leur place dans la gamme Ferrari. La250 GTO, apparue en1962, est généralement considérée comme la première « supercar » de Ferrari, suivie au milieu desannées 1980 par la288 GTO et laF40, laFerrari F50 en1995, l'Enzo en2002 et laLaFerrari[65] en 2013 (premier modèle de route Ferrari à introduire le système KERS utilisé en F1). Elles assurent aujourd'hui la pérennité des supercars Ferrari. Ces modèles se caractérisent par leur conception radicale issues des dernières technologies présentes en sport automobile, leur puissance, et leur nombre réduit.
Le premierFUV de Ferrari, baptiséPurosangue, est dévoilé en 2022. Le, le constructeur au cheval cabré dévoile une première image officielle de la face avant de son FUV Purosangue[66],[67].
↑Les années 1950 sont marquées par l'évolution rapide des infrastructures routières, induisant une demande croissante d'automobiles plus rapides, plus équilibrées, connues sous le nom de « Grand Tourisme ». Strictes 2 places à l'avant et 2 places à l'arrière, ces GT sont dites « 2+2 ».
La version du 3 janvier 2010 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.