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| Naissance | Dellys |
|---|---|
| Décès | 8e arrondissement de Paris |
| Sépulture | Cimetière de Montmartre |
| Nationalité | Française |
| Père | Henri Victor Widal(d) |
| Parenté | Auguste Widal (oncle paternel(en)) |
| Formation | Faculté de médecine de Paris |
|---|---|
| Profession | Médecin, professeur d'université(d) etpathologiste |
| Employeur | Université de Paris |
| Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur |
| Membre de | Académie des sciences,Académie royale des sciences de Suède,Académie nationale de médecine etAcadémie royale de médecine de Belgique |
Fernand Georges IsidoreWidal, né le àDellys (Algérie) et mort le àParis, est unmédecin etbactériologistefrançais renommé pour ses travaux sur lesmaladies rénales, sur lavaccination et lediagnostic sérologique de lafièvre typhoïde, et plus généralement ses recherches concernant lesmaladies infectieuses. Pendant laPremière Guerre mondiale, il met au point unvaccin contre la fièvre typhoïde qui a permis de réduire la propagation de cette maladie dans les troupes françaises et plus globalement alliées.

Fernand Widal est le fils d'Henri Victor Widal (né àWintzenheim en 1826 et mort àParis en 1894)[1], chirurgien militaire issu d'une famillejuive originaire d'Alsace alors en poste enAlgérie et plus tard médecin chef de l'hôpital deVersailles et membre correspondant de l'Académie de médecine en 1894.
Fernand Widal commence des études demédecine à Paris, devientinterne en 1884[2] et docteur en médecine en 1889. Médecin deshôpitaux de Paris en 1893,agrégé en 1894, il pratique à l'hôpital Cochin à partir de 1905, enseigne lapathologie interne à partir de 1911 en succédant àGeorges Dieulafoy, puis lamédecine clinique à partir de 1918.
En 1906, il entre à l'Académie de médecine, puis à l'Académie des sciences en 1919.
Il est le frère de l'avocatGeorges Widal (1874-1955) et le neveu d'Auguste Widal (1822-1875), professeur de lettres à la faculté deBesançon[3].

Le professeur Widal meurt au début de l'année 1929 d'unehémorragie cérébrale consécutive à une crise degoutte en son domicile dans le8e arrondissement de Paris[4]. Il est enterré aucimetière de Montmartre[5] (32e division).
En 1936,Philippe Pétain qui était un ami de Fernand Widal est le témoin au mariage de son fils Pierre Widal[6].
Durant laSeconde Guerre mondiale, sa veuve Sarah-Marcelle Widal née Ulmann n'obtiendra pas d'exemption pour le port de l'Étoile jaune, en tant quejuive, malgré notamment le soutien du PrRené Leriche, président de l’Ordre des médecins, en1942[7] ; elle meurt six mois plus tard à 70 ans[6].
Les travaux de Widal ont surtout porté sur lafièvre typhoïde, pour laquelle il développe une technique de diagnostic dès 1896, letest de Widal. Il est l'un des pionniers du diagnostic sérologique d'une maladie infectieuse grâce à l'agglutination[8]. Pendant laPremière Guerre mondiale, il met au point un vaccin qui a permis de réduire la propagation de cette maladie dans les troupes alliées.
Il a aussi travaillé sur le rôle duchlorure de sodium dans lesnéphrites et l'œdème cardiaque (1906) et décrit lesyndrome de Widal, caractérisé par l'association d'asthme, de polypes nasaux et d'intolérance à l'aspirine (1929). Il est l'auteur de très nombreuses publications portant sur les maladies infectieuses (notamment l'érysipèle), hépatiques, cardiaques et du système nerveux.
Son nom a été donné à l'hôpital Fernand-Widal en 1959.
Un timbre français de 12F Widal a été émis en 1958.
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