1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 16 avril 2022
Ferenc Puskás, néFerenc Purczeld Biró, le àBudapest enHongrie et mort le dans la même ville, est unfootballeurinternationalhongrois, généralement considéré comme le meilleur joueur de la Hongrie et l'un des plus grands footballeurs de l'histoire. Naturaliséespagnol en 1961, il joue jusqu'à l'âge de 40 ans en 1967 puis poursuit sa carrière commeentraîneur. Durant sa carrière, Ferenc Puskás a évolué auBudapest Honvéd puis auReal Madrid. En 1995, il a été reconnu comme le meilleur buteur de première division du XXe siècle par l'IFFHS avec 511 buts en 533 matches[2],[3].
En 85 matches disputés sous les couleurs de laHongrie, il inscrit 84 buts, un record qui tiendra jusqu'à queAli Daei le dépasse[4],[5]. Il est le 6e meilleur buteur de l'histoire des sélections. Son nom est donné en 2002 austade Ferenc-Puskás de Budapest (qui sera remplacé en 2019 par laPuskás Aréna). Leprix Puskás, attribué au plus beau but de l'année depuis 2009 par laFédération internationale de football association (FIFA), commémore son talent légendaire de buteur hors norme.
Ferenc Puskás naît le àBudapest, la capitale de laHongrie, dans une familleallemande[6]. Sa mère, Margit Biró (1904-1976), étaitcouturière. Il grandit à quelques pas duKispest Athletic Club dans le quartier dumême nom. Sa passion pour lefootball est évidente et il marche très tôt sur les pas de son père, joueur puis entraîneur du club voisin[7].
Trop jeune jusqu'à ses douze ans pour être affilié, il joue dans l'équipe juniors sous la fausse identité deMiklós Kovács afin de contourner la règle de l'âge minimum. Mais il ne tarde pas à faire parler de lui sous son véritable nom, parmi ses premiers coéquipiers figure son ami d'enfance et futur coéquipier en sélection,József Bozsik. Il a fait sa première apparition chez les seniors du Kispest Football Club en lors d'un match contre leNagyváradi AC[8].
À l'âge de 16 ans, le petit attaquant fait déjà partie des titulaires indiscutables du Kispest FC. Son ambition et sa volonté de fer sont évidentes. À seulement 18 ans, il effectue ses grands débuts enéquipe nationale à l'occasion d'un match contre l'Autriche. Cette rencontre, la première disputée par laHongrie depuis la fin de laSeconde Guerre mondiale, marque le début d'une carrière exceptionnelle au niveau international[9].
Ferenc Puskás joue un rôle clé dans son club. En 1949, le club est repris par le ministère hongrois de la défense et l'équipe devient par la même occasion celle de l'armée hongroise. Elle est rebaptiséeBudapest Honvéd et les joueurs reçoivent alors des grades militaires. Ferenc Puskás devient major (enhongrois :Őrnagy), ce qui explique son fameux surnom deMajor galopant, en référence à son grade militaire. En tant que club de l'armée, le Budapest Honvéd utilise laconscription pour acquérir les meilleurs joueurs hongrois. Cela conduit par la suite au recrutement deZoltán Czibor etSándor Kocsis[10]. Ferenc Puskás poursuit sa carrière avec le Budapest Honvéd jusqu'en 1956. En 1950, lors de la première saison sous le nouveau statut du club, Ferenc Puskás marque 50 buts et remporte le premier de ses quatrechampionnats hongrois avec le Budapest Honvéd[10]. Le Budapest Honvéd étant techniquement amateur, Ferenc Puskás peut participer auxJeux olympiques.
Le, il a fait ses débuts avec l'équipe de Hongrie et marque lors d'une victoire 5-2 contre l'Autriche. Il a ensuite joué 85 matchs et a marqué 84 buts pour la Hongrie. Son palmarès international comprend deux triplés contre l'Autriche, un contre leLuxembourg et un quadruplé lors d'une victoire sur le score de 12 buts à 0 contre l'Albanie[9]. AvecZoltán Czibor,Sándor Kocsis,József Bozsik etNándor Hidegkuti, il forme le noyau duOnze d'or qui restera invaincue pendant 32 matchs consécutifs[11]. En 1952, Ferenc Puskás est capitaine de l'équipe qui remporte la médaille d'or olympique auxJO d'Helsinki[10]. Il devient champion en battant laYougoslavie sur le score de 2 buts à 0 en finale. Durant ce tournoi, Ferenc Puskás marque à quatre reprises. Il déclare quelques années plus tard :« Nous formions déjà une bonne équipe mais c'est au cours de ces Jeux que nous avons vraiment trouvé notre style. Nous avons, en quelque sorte, inventé l'ancêtre dufootball total des Néerlandais. Nous étions libres de nos déplacements et quand nous avions le ballon, tout le monde participait au jeu, les défenseurs comme les attaquants. Nous sommes rentrés en train. À partir dePrague, nous nous arrêtions à chaque station pour que les gens puissent nous saluer. Nous avons assisté à des scènes incroyables à lagare Keleti deBudapest. Les rues étaient noires de monde ! Plus de 100 000 personnes étaient venues faire la fête avec nous. Nous étions fous de joie. C'était notre première grande victoire et nous étions si jeunes ».
Leur victoire la plus célèbre reste sans doute celle obtenue le dans le stade deWembley. À cette époque, l'Angleterre ne s'y est encore jamais inclinée face à une équipe qui ne fasse pas partie duRoyaume-Uni. Cela n'empêche pourtant pas Ferenc Puskás et ses coéquipiers de s'imposer largement sur le score de 6 buts à 3 au cours d'un match qui reste dans l'histoire comme l'un des plus passionnants du siècle. Devant plus de 100 000 spectateurs, les Hongrois infligent une véritable leçon de football aux Anglais, variant à l'envi le jeu court et le jeu long. Cette équipe hongroise, bâtie autour de Ferenc Puskás, pratique alors un football totalement inédit. Il est le maître à jouer de cette formation qui, en un seul match, réduit à néant la réputation d'invincibilité dont jouit le football anglais partout dans le monde[12]. Au cours de cette rencontre, Ferenc Puskás marque par deux fois tandis queNándor Hidegkuti, son partenaire idéal en attaque, réalise lecoup du chapeau. Moins de six mois plus tard, les Anglais reçoivent une nouvelle correction à Budapest, cette fois-ci sur le score de 7 buts à 1.
La Hongrie pratique à l'époque un jeu résolument offensif, basé sur le trioSándor Kocsis -Nándor Hidegkuti - Ferenc Puskás. La puissance et la précision du pied gauche de Ferenc Puskás causent des dégâts dans toutes les défenses d'Europe. Le petit attaquant est à l'origine de tous les mouvements offensifs de son équipe. En véritable meneur de jeu, il fait circuler la balle avec précision et le football international lui fournit régulièrement l'occasion de faire la démonstration de ses talents.
Lorsque lesMagyars magiques (enhongrois :Mágikus Magyarok) arrivent enSuisse pour disputer laCoupe du monde de 1954, ils sont invaincus depuis quatre ans et sont du coup les grands favoris. Le fameuxonze d'or possède la meilleure attaque au monde et il ne lui faut guère de temps pour faire parler son extraordinaire potentiel offensif. LaCorée du Sud est ridiculisée 9-0 d'entrée de jeu, au terme d'un festival de buts ouvert et clôturé par Ferenc Puskás. LeMajor galopant fait à nouveau trembler les filets contre l'Allemagne de l'Ouest, qui s'incline lourdement sur le score de 8 buts à 3. Mais le prix de cette victoire s’avère particulièrement élevé. Ferenc Puskás sefracture de la cheville alors qu'il se dispute le ballon avec l'AllemandWerner Liebrich. Il doit déclarer forfait pour les quarts et les demi-finales, au grand dam de ses partenaires. Malgré son absence, laHongrie remporte les deux rencontres suivantes (contre leBrésil et l'Uruguay) sur le même score de 4 buts à 2.
Pour la grande finale, tous les yeux se tournent vers Ferenc Puskás. Cette rencontre, qui constitue incontestablement le sommet de sa carrière, le meneur de jeu hongrois ne veut la manquer à aucun prix. Alors que sa blessure le fait encore souffrir, Ferenc Puskás décide de jouer quand même. LesMagyars magiques débutent idéalement la rencontre. Ferenc Puskás semble devoir faire taire les critiques en ouvrant le score dès la6e minute de jeu. Deux minutes plus tard, la Hongrie fait le break en inscrivant un nouveau but. Mais les Allemands ne s'en laissent pas conter. Sous la pluie battante deBerne, ils parviennent à revenir au score avant la mi-temps à force de volonté. À sept minutes du coup de sifflet final,Helmut Rahn donne l'avantage aux Allemands. L'infatigable Ferenc Puskás trouve toutefois le temps de faire parler la poudre une dernière fois, mais son but est refusé pourhors-jeu. À la surprise générale, l'Allemagne de l'Ouest remporte laCoupe du monde et met fin à la série d'invincibilité de 31 rencontres de laHongrie, ne laissant à Ferenc Puskás que ses regrets malgré son titre de meilleur joueur du tournoi. En 2010, une étude commandée par le Comité olympique allemand a révélé que les joueurs avaient été dopés à lapervitine, une méthamphétamine connue aussi comme la« drogue du soldat ». Mais il n'a jamais été question de retirer son premier titre à l'Allemagne de l'Ouest (cf. articleLe Monde du). En dépit de la déception deBerne, leOnze d'or hongrois poursuit sa série, alignant 18 nouveaux matches sans défaite, avec notamment la première défaite infligée à l'équipe d'Union soviétique enUnion des républiques socialistes soviétiques (URSS).
De retour auBudapest Honvéd, Ferenc Puskás devient encore plus connu enEurope de l'Ouest en voyageant à l'étranger avec son club pour des matchs amicaux. En, ils viennent auMolineux Stadium où ils sont battus sur le score de 3 buts à 2 par desWolverhampton Wanderers à leur apogée. La victoire conduit le directeur desWolves,Stan Cullis, à annoncer que son équipe est« championne du monde »[10].
Ferenc Puskás poursuit sa carrière auBudapest Honvéd, sans se douter qu'elle est sur le point de prendre un tournant décisif. Il se rend àBilbao, enEspagne, avec son équipe pour le compte de laCoupe des clubs champions européens 1956-1957, une rencontre qui aura des conséquences historiques. Alors que laHongrie connaît une grave crise politique, Ferenc Puskás et ses coéquipiers décident de ne pas rentrer au pays et de s'exiler à l'ouest. Après quinze mois sabbatiques passés enAutriche au cours desquels Ferenc Puskás semble totalement oublier lefootball, il décide de revenir à la compétition. Mais, pour beaucoup, le jeune trentenaire est un joueur fini.
Le, les chars russes entrent dansBudapest pour mater l'insurrection hongroise. À ce moment-là, Ferenc Puskás et ses coéquipiers duBudapest Honvéd se préparent à une nouvelle tournée enEurope. Malgré les évènements, les joueurs se rendent quand même en Europe, à la demande deImre Nagy. Lorsque celui-ci est destitué, le nouveau gouvernement exige que les fuyards reviennent au pays. Ferenc Puskás choisit alors de rester enOccident. Il apprend que sa femme et sa fille ont clandestinement gagnéVienne, la capitale autrichienne, à pied, et il part les y retrouver.
Ferenc Puskás sous les couleurs duReal Madrid (1965).
Sourd aux critiques qui assaillent l'ancien meneur de jeu hongrois, Emil Oesterreicher, l'ancien secrétaire financier de Ferenc Puskás lors de ses dernières années auBudapest Honvéd, décide de le faire venir, à 31 ans, auReal Madrid pour le faire jouer aux côtés de l'ArgentinAlfredo Di Stéfano, du FrançaisRaymond Kopa et de l'EspagnolFrancisco Gento. Son arrivée suscite la surprise de toute l'Espagne. On pense alors qu'un homme à un âge si avancé et quelques kilos en trop n'a pas sa place dans une équipe du calibre duReal Madrid, composée de stars. Mais Ferenc Puskás fait rapidement taire les critiques[13]. L'ancienne icône hongroise perd dix-huit kilogrammes en six semaines et entame le deuxième volet de sa magnifique carrière. Le duo madrilène devient rapidement l'un des plus célèbres d'Europe, pour le plus grand plaisir des supporters dustade Santiago-Bernabéu[13].
Sa première année est difficile, la barrière de la langue l’empêchant de s’adapter rapidement à la vie espagnole. Il n'est pas présent en finale de laCoupe des clubs champions européens 1958-1959 contre leStade de Reims, àStuttgart, enAllemagne de l'Ouest. Le gouvernement allemand refuse alors de lui délivrer un visa, n'ayant toujours pas pardonné à l'ex-major les allusions au dopage qu'il émettait pour expliquer la victoire allemande àBerne, accusation qui sera vérifiée en 2010 par une étude universitaire allemande assurant que plusieurs joueurs de l'équipe d'Allemagne de l'Ouest auraient été dopés à laméthamphétamine, une substance figurant depuis sur la liste des produits dopants[14].
Ferenc Puskás signant un ballon pourPiet Kruiver (1965).
La saison suivante, Ferenc Puskás explose littéralement devenant le meilleur buteur duReal Madrid dans les trois compétitions. Il inscrit 49 buts en 36 rencontres. Pour Ferenc Puskás, la consécration vient en finale de laCoupe des clubs champions européens 1959-1960, lorsque leReal Madrid inflige une sévère correction à l'Eintracht Francfort dans le stade duHampden Park, enÉcosse, devant plus de 130 000 spectateurs. Même le grandAlfredo Di Stéfano, pourtant auteur d'un triplé en finale, est éclipsé par Ferenc Puskás, qui marque à quatre reprises contre les Allemands. Cette saison, en plus d'une victoire historique, le Hongrois totalise pas moins de 35 buts en 39 matches sous les couleurs duReal Madrid. Sur la saison 1959-1960, il inscrit 60 buts. Un record qui ne sera dépassé qu'en par l'ArgentinLionel Messi[15]. À la fin de la saison, Ferenc Puskás et ses coéquipiers remportent la premièreCoupe intercontinentale mise en jeu contre les uruguayens duCA Peñarol[16]. Après un nul 0-0 austade Centenario deMontevideo, enUruguay, Ferenc Puskás signe un doublé austade Santiago-Bernabéu dans les dix premières minutes du match suivi parAlfredo Di Stéfano,Jesús Herrera etFrancisco Gento pour une victoire sur le score final de 5 buts à 1.
En 1962 àAmsterdam, auxPays-Bas, Ferenc Puskás dispute une nouvelle finale européenne avec leReal Madrid. Il inscrit trois buts mais perd contre leBenfica Lisbonne sur le score de 5 buts à 3. Deux ans plus tard àVienne, enAutriche, Ferenc Puskás et leReal Madrid perdent une nouvelle fois en finale de la Coupe d'Europe, contre l'Inter Milan sur le score de 3 buts à 1.
Sélectionné enéquipe d'Espagne contre leMaroc en, Ferenc Puskás participe sous ses nouvelles couleurs à laCoupe du monde de 1962 disputée auChili. Malheureusement, ce mondial n'est pas une réussite puisque laFuria ne remporte qu'une seule rencontre. La sélection quitte donc logiquement l'Amérique du Sud à la fin de la phase de groupes. Ferenc Puskás dispute son quatrième et dernier match en lors d'une défaite face à laTchécoslovaquie sans avoir retrouvé le chemin des filets.
En 1965, Ferenc Puskás inscrit le200e but duReal Madrid enCoupe des clubs champions européens[17]. Ferenc Puskás porte encore le maillot du Real Madrid jusqu'en 1967 avant de mettre un terme à sa carrière à l'âge de 40 ans. Il totalise 242 buts en 262 rencontres sous les couleurs des géants espagnols[13]. Sous l'égide du Hongrois, le club de la capitale espagnole décroche cinq titres dechampion et deuxCoupes des clubs champions européens. Ferenc Puskás laisse un souvenir gravé dans l'histoire duReal Madrid. Encensé par les supporters madrilènes pour sa générosité, sa sympathie, son amabilité et ses brillantes prestations, il bat tous les records de buts en tant qu'avant-centre, et gagne le surnom dePancho, ouCañoncito pum. Il est l'un des meilleurs attaquants de l'histoire et le meilleur gaucher à avoir foulé la pelouse dustade Santiago-Bernabéu[13].
En 2012, Ferenc Puskás fait partie de la meilleure équipe de l'histoire duReal Madrid élue à l'occasion des 110 ans du club[18]. D’après laRec.Sport.Soccer Statistics Foundation (RSSSF), Ferenc Puskás est le troisième meilleur buteur de l’histoire du football avec 802 réalisations inscrites en 792 matchs officiels. Tout au long de sa carrière de joueur, il a joué 1271 matchs et marqué plus de 1569 buts[19],[20],[21]. Il est le second joueur derrièreLionel Messi avec le plus de passes décisives dans l'histoire du football, 404. Il est un des joueurs avec le plus de passes décisives dans l'histoire du international football, 53[22].
Ferenc Puskás, alors entraîneur desRoyals de Vancouver, et Ger Lagendijk (1968).
Sa carrière de joueur s'arrête en 1967 pour laisser place à celle d'entraîneur. LeMajor galopant se fait la main auHércules de Alicante durant la saison 1966-1967 avant de s'envoler auxÉtats-Unis pour entraîner les Golden Gate Gales de San Francisco (1967) puis lesRoyals de Vancouver (1968). De retour enEspagne, il dirige durant la saison 1968-1969 leDeportivo Alavés avant d'être appelé, en 1970, par le club grec duPanathinaïkós.
La légende veut qu'à son arrivée enGrèce, au moment de signer son contrat, Ferenc Puskás demanda quelle serait sa prime s'il parvenait à emmener son équipe en finale deCoupe des clubs champions européens. La probabilité de retrouver le club grec à ce niveau était tellement infime que les dirigeants grecs ajoutèrent sans trembler un alinéa au contrat, stipulant une énorme prime en cas de finale. Pourtant, le miracle est en marche. À la tête d’une formation composée de joueurs semi-professionnels, de travailleurs et d’étudiants, Ferenc Puskás se lance à la conquête de l’Europe. Les Luxembourgeois deLa Jeunesse d’Esch sont facilement écartés (2-1, 5-0), puis c’est au tour duŠK Slovan Bratislava, vainqueur de laCoupe de l'UEFA en 1969, de subir les foudres duPanathinaïkós (3-0, 1-2). En quarts de finale, les Grecs éliminentEverton (1-1, 0-0), mais leur plus grosse performance a lieu lors des demi-finales. ÀBelgrade, enSerbie, lePanathinaïkós est balayé par l’Étoile rouge (4-1).« Si Dieu s’endort pendant quelques instants, peut-être que nous avons une chance de nous qualifier » déclare alors Ferenc Puskás à ses joueurs avant le match retour. Nul ne sait si le Tout-Puissant s’est effectivement assoupi, mais toujours est-il que lePanathinaïkós s’impose sur le score de 3 buts à 0, validant par la même occasion son billet pour la finale. LePanathinaïkós allait pourtant réussir cet exploit, accédant à la surprise générale en finale de laCoupe des clubs champions européens 1970-1971, où il est battu par l'Ajax Amsterdam àWembley.Pancho reste enGrèce jusqu’en 1974. Son humilité et sa générosité naturelle en font quelqu’un de très apprécié, dans le vestiaire comme en dehors. De retour dans la capitale hellénique en 1978-1979, pour y coacher l’AEK Athènes FC, l’entraîneur hongrois est démis de ses fonctions deux semaines avant la fin duchampionnat[23].
En dehors de ce coup d'éclat, la carrière d'entraîneur de Ferenc Puskás ne décollera jamais vraiment. Ses différents contrats enEspagne, auChili, enArabie saoudite, enGrèce, enÉgypte, auParaguay et enAustralie lui permettront de voir du pays mais ne rempliront pas son palmarès. En 1993, il est appelé au chevet d'une sélection hongroise tombée au plus bas. Il dirige l'équipe durant quatre matches, dont trois défaites. Le, leMajor galopant met un terme de façon définitive à sa carrière d’entraîneur.
Ferenc Puskás rentre définitivement enHongrie au début desannées 1990. Après son échec à la tête de la sélection, le gouvernement deViktor Orbán le nomme ambassadeur du sport hongrois dans le monde. Au début desannées 2000, le vieillissantNépstadion devient lePuskàs Ferenc Stadion. Le sociologue Tamás Dóczi raconte :« Quand il est rentré au pays, il a été bien accueilli. Sa mort a été un événement tragique pour la Hongrie ».
Ferenc Puskás avait un contrôle du ballon incroyable et contrôlait la plupart du temps le ballon avec son pied gauche, bien qu'il soit l'un des meilleurs joueurs à deux pieds de tous les temps. Il avait un excellent premier contact avec le ballon, ce qui lui permettait de faire des passes et des croisements très rapides et précis. Il était également capable de manœuvrer et de changer de position rapidement sur le terrain, passant de celle de l'intérieur gauche à celle de l'avant-centre. Il était également capable de tromper ses adversaires avec de faux dribbles et de confondre ses marqueurs en faisant semblant d'aller dans un sens. Ferenc Puskás allait dans l'autre sens et laissait les joueurs adverses derrière lui. Il a notamment fait cela àBill Eckersley etHarry Johnston lorsque laHongrie a battu l'Angleterre sur le score de 6 buts à 3 dans le stade deWembley. Ferenc Puskás avait également l'habitude de déplacer le ballon dans différentes directions et latéralement avec le ballon au pied pour passer ses adversaires avec facilité, laissant ses marqueurs plaquer dans l'air. Cela a été notamment le cas lorsqu'il a traîné le ballon en arrière devantBilly Wright et a marqué lors de la victoire sur le score de 6 buts à 3 de laHongrie contre l'Angleterre et contre l'Italie en 1953 lorsque Ferenc Puskás a touché le ballon en avant laissant le joueur italien Pietro Grosso également plaquer dans l'air pour marquer lors d'une victoire sur le score de 3 buts à 0. Ferenc Puskás était également un excellent tireur de coups de pied arrêtés, marquant souvent descoups francs avec des tirs directs puissants. Il avait l'un des tirs du gauche les plus puissants de l'histoire et marquait souvent à 30-35 mètres du but.
Au début desannées 2000, le vieillissantNépstadion (stade du Peuple) est renomméPuskàs Ferenc Stadion en son honneur. Il est reconstruit entre les années 2016 et 2019 sous forme d’une enceinte ultra-moderne d'une capacité de 68 000 sièges pour accueillir quatre matches de l'Euro 2020 et devient la Puskás Aréna[29].
En hommage à son prestige en tant que buteur, laFédération internationale de football association (FIFA) créée en 2009 lePrix Puskás, qui récompense le plus beau but de l'année parmi une sélection de dix buts que les internautes doivent départager. Le prix Puskás, récompensant le joueur ou la joueuse ayant marqué le plus beau but de l'année, est inauguré le lors du Gala du joueurFIFA 2009.« Il est important de préserver la mémoire des grands du football qui ont jalonné notre histoire. Ferenc Puskás était non seulement un joueur au talent et au palmarès immenses, mais également un homme remarquable », explique alorsSepp Blatter, président de laFIFA.
« Il a fait toute une carrière en Hongrie et a remis ça en Espagne, avec le Real Madrid. On comprend facilement pourquoi il n'est pas seulement un joueur de classe mondiale, mais un véritable mythe. »
« J'imagine que lorsqu'un bon joueur a le ballon, il doit pouvoir envisager trois options, au maximum. Puskás, lui, en voyait toujours au moins cinq. »