| Ferdinand III | |
Ferdinand III, grand-duc de Toscane. | |
| Titre | |
|---|---|
| Grand-duc de Toscane | |
| – (10 ans, 4 mois et 17 jours) | |
| Prédécesseur | Élisa Bonaparte etFélix Baciocchi |
| Successeur | Léopold II |
| – (10 ans, 7 mois et 27 jours) | |
| Prédécesseur | LéopoldIer |
| Successeur | LouisIercomme Roi d'Étrurie |
| Grand-duc de Wurtzbourg FerdinandIer | |
| – (8 ans, 4 mois et 6 jours) | |
| Prédécesseur | Création du titre |
| Successeur | Annexion par leroyaume de Bavière |
| Électeur de Salzbourg FerdinandIer | |
| – (2 ans, 10 mois et 14 jours) | |
| Prédécesseur | Création du titre |
| Successeur | Annexion par l'Empire d'Autriche |
| Prince héritierd'Autriche,de Hongrie,de Bohême,de Bourgogne,de Milan,de Brabant,de Limbourg etde Luxembourg | |
| – (1 an, 1 mois et 18 jours) | |
| Prédécesseur | François |
| Successeur | Ferdinand |
| Biographie | |
| Titre complet | Prince royal de Toscane Archiduc d'Autriche |
| Dynastie | Habsbourg-Lorraine Habsbourg-Toscane(fondateur) |
| Nom de naissance | Ferdinand Joseph Jean-Baptiste |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Florence (Toscane) |
| Date de décès | (à 55 ans) |
| Lieu de décès | Florence (Toscane) |
| Père | Léopold II du Saint-Empire |
| Mère | Marie-Louise de Bourbon |
| Conjoint | Louise de Bourbon-Siciles Marie-Ferdinande de Saxe |
| Enfants | Caroline-Ferdinande-Thérèse François-Léopold Léopold II de Toscane Marie-Louise-Josèphe-Christine-Rose Marie-Thérèse de Habsbourg-Toscane Un fils mort-né |
| Grands-ducs de Toscane | |
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Ferdinand III de Toscane ouFerdinand Joseph Jean Baptiste de Habsbourg-Lorraine (enallemand :Ferdinand Josef Johann Baptist ; enitalien :Ferdinando Giuseppe Giovanni Baptista), né le àFlorence où il est mort le, membre de lamaison de Habsbourg-Lorraine, second fils de l'empereurLéopold II, est archiduc d'Autriche, prince deHongrie et deBohême, et à deux reprisesgrand-duc de Toscane : du au et du au. Il est le fondateur de lamaison de Habsbourg-Toscane qui règne sur le grand-duché de 1790 à 1860.
Évincé du trône de Toscane en 1801 parNapoléon Bonaparte, il reçoit en échange l'électorat de Salzbourg, puis, lorsque celui-ci est attribué en 1805 à l'Autriche, legrand-duché de Wurtzbourg, où il règne sous le nom deFerdinandIer.
Allié de Napoléon jusqu'en 1813, il rejoint lacoalition anti française qui réorganise l'Europe aucongrès de Vienne. Il cède alorsWurtzbourg auroyaume de Bavière et récupère legrand-duché de Toscane, où il règne jusqu'à sa mort en 1824, offrant l'asile à plusieurs membres de lafamille Bonaparte se trouvant en exil, et qui vont y finir leur vie.
Ferdinand est le second fils deLéopold II (1747-1792), grand-duc de Toscane, et de son épouseMarie-Louise, infante d'Espagne.
Petit-fils deMarie-Thérèse d'Autriche et de l'empereurFrançois Ier, il est le neveu de l'empereurJoseph II, frère aîné de Léopold.
Ferdinand est désigné comme grand-duc de Toscane à la suite de la mort de Joseph II en 1790, sans héritier. Léopold II prend alors la tête des possessions patrimoniales des Habsbourg (Autriche, Hongrie, Bohême) et est élu empereur : il renonce donc au trône de Toscane au profit de Ferdinand[1] qui devient grand-duc sous le nom de Ferdinand III[2].

Le couronnement de Ferdinand donne lieu à des fêtes auParc des Cascine, du 2 au 5 juillet 1791, qui ont été immortalisées parGiuseppe Maria Terreni, dans un tableau conservé au Musée du Vieux Florence[3].
En 1792, son frère aînéFrançois succède à leur père à la tête de l'Empire. Avant même son couronnement, la France déclare à son alliée la guerre. La France vainc l'Autriche, annexe la rive gauche du Rhin et assure sa domination sur l'Italie du Nord.
Pendant laRévolution française, Ferdinand devint le premier monarque à reconnaître officiellement la nouvelleRépublique, et il tenta d'y travailler de manière pacifique[2]. Cependant, au début desguerres de la Révolution, les dirigeants britanniques et russes le persuadèrent de rejoindre leur parti dans la guerre de lapremière coalition. Ferdinand apporta à ses alliés un soutien passif, mais sans enthousiasme. Après avoir été témoin d'une année de victoires retentissantes pour les Français, il devint le premier membre de la coalition à renoncer. Dans une proclamation datée du1er mars 1795, il abandonna l'alliance et déclara la neutralité de laToscane[4].
Sa normalisation des relations avec la France l'a aidé à stabiliser son régime pendant plusieurs années, mais en 1799, il fut obligé de fuir àVienne pour se protéger lorsque les républicains établirent un nouveau gouvernement à Florence. Letraité d'Aranjuez, en 1801, l'obligea à renoncer à son trône.Napoléon Bonaparte, alors premier consul, le repoussa pour laisser la place à un nouveau régime à Florence : leroyaume d'Étrurie, avec à sa tête les princes de lamaison de Bourbon-Parme.
En 1803, laprincipauté archiépiscopale de Salzbourg estsécularisé et est érigé en électorat pour Ferdinand III.
En compensation de la perte de la Toscane,NapoléonIer lui promet le nouveau électorat de Salzbourg, décidée par un contrat conclut avec l'empereur François II le. Le territoire sécularisé comprend, en plus de l'archevêché de Salzbourg, laprévôté de Berchtesgaden et des parties des évêchés (Hochstift) dePassau et d'Eichstätt au nord de laBavière. Le, le dernierprince-archevêque de Salzbourg,Hieronymus von Colloredo-Mansfeld, renonce à ses droits en tant que souveraintemporel ; quatre jours plus tard, la dignité électorale est remise à Ferdinand II.
En1805, par letraité de Presbourg, l'électorat de Salzbourg est cédé à l'empire d'Autriche. Laprincipauté épiscopale d'Eichstätt et une partie de celle de Passau sont cédées auroyaume de Bavière[5]. En compensation, Ferdinand III reçoit legrand-duché de Wurtzbourg[6], également érigée en électorat[7].
Après letraité de Schönbrunn en1809, Salzbourg est cédé à la Bavière et incorporé au cercle de la Salzach (Salzachkreis). Lors dutraité de Paris en1814, la plus grande partie fait son retour à l'empire d'Autriche et, par letraité de Munich deux ans plus tard, est incorporée au cercle de Salzbourg (Salzburgkreis) au sein de laHaute-Autriche. Leduché de Salzbourg n'est mis en place qu'en1849.


Par letraité de Presbourg de1805, Ferdinand renonce à Salzbourg, donné parNapoléonIer à l'Autriche où règne son frère et accepte de NapoléonIer legrand-duché de Wurtzbourg, nouvel État créé pour lui à partir des possessions de laprincipauté épiscopale de Wurtzbourg et rejoint laconfédération du Rhin.
Le, lerecès de la Diète impériale de Ratisbonne attribue le territoire de l'archevêché de Salzbourg et la prévôté de Berchtesgaden au Grand-duc, élevé au titre dePrince-électeur, l'ensemble formant le nouvelélectorat de Salzbourg (1803-1805). En même temps, le territoire de l'évêché de Wurtzbourg estsécularisé et donné à laBavière.
En 1805, le territoire de Wurtzbourg est attribué à Ferdinand, en compensation de sonélectorat de Salzbourg, annexé par l'Empire d'Autriche par letraité de Presbourg (26 décembre 1805), la Bavière recevant leTyrol et leTrentin.
Le nouvel État est brièvement dénommé électorat de Wurtzbourg (Kurfürstentum Würzburg), puis est élevé en unGrand-duché lors de la dissolution duSaint-Empire le. Par letraité de Paris du, le Grand-duché, allié à l'Empire français, entre dans laconfédération du Rhin. Ferdinand III prend alors le nom de FerdinandIer de Wurtzbourg.
En 1810, le grand-duché annexeSchweinfurt. Après la défaite deNapoléon àLeipzig, Ferdinand dénonce son alliance avec lui en octobre 1813. Ses possessions sont rendues à la Bavière en 1814 par un traité austro-bavarois en marge dutraité de Paris, et lecongrès de Vienne le rétablit ultérieurement à la tête de la Toscane.
Le, l'acte final du congrès de Vienne rétrocède le grand-duché auroyaume de Bavière[8] et rétablit le Grand-duc en Toscane[9]. Le Grand-duché de Toscane est même agrandi[10].

Ferdinand III revient àFlorence et reprend le pouvoir. Lenationalisme italien explose au cours des années post-napoléoniennes, menant à l'établissement de sociétés secrètes dont le but est l'unification de l'Italie. Lorsque ces ligues arrivent en Toscane, Ferdinand III, inquiet, demande une garnison autrichienne à son frère l'empereurFrançois, pour la défense de l'État[11].
Après la mort de Ferdinand, son fils aîné,Léopold II, lui succède.

Marié le, àNaples, avec la princesseLouise de Bourbon-Siciles (-), fille deFerdinandIer roi des Deux-Siciles (1751-1825) et deMarie-Caroline d'Autriche (1752-1814). Ils ont six enfants :
Marié de nouveau le àFlorence àMarie-Ferdinande de Saxe (Son Altesse Maria Ferdinande Amalia Xaveria Theresia Josepha Anna Nepomucena Aloysia Johanna Vincentia Ignatia Dominica Franziska de Paula Franziska de Chantal, Duchesse de Saxe) (-), fille deMaximilien de Saxe (1759-1838) et deCaroline de Bourbon-Parme (1770-1804). Il n'y pas d'enfant vivant de ce mariage.
| République de Florence |
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| Grand-duché de Toscane |
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| Royaume d'Étrurie |
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| Grand-duché de Toscane |
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