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Ferdinand III (roi de Castille)

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Pour les articles homonymes, voirFerdinand,Saint Ferdinand etSaint-Ferdinand.

Ferdinand III de Castille
Illustration.
Ferdinand III de Castille. Miniature duXIIIe siècle extraite de l'Índice de los privilegios reales (Archives de lacathédrale deCompostelle).
Titre
Roi de Castille

(34 ans, 8 mois et 29 jours)
PrédécesseurBérengère Ire
SuccesseurAlphonse X
Roi de León

(21 ans, 8 mois et 6 jours)
PrédécesseurAlphonse IX
SuccesseurAlphonse X
Biographie
DynastieMaison d'Ivrée
Date de naissance
Lieu de naissancePeleas de Arriba
Date de décès
Lieu de décèsSéville
SépultureCathédrale Notre-Dame du Siège de Séville
PèreAlphonse IX de León
MèreBérengère Ire de Castille
ConjointBéatrice de Souabe
Jeanne de Dammartin
EnfantsVoirplus bas

Image illustrative de l’article Ferdinand III (roi de Castille)
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Ferdinand III, surnommé « le Saint », ditsaint Ferdinand de Castille ousaint Ferdinand Roi, né en 1201 et mort en mai 1252 àSéville, estroi de Castille de 1217 à 1252, etroi de León de 1230 à 1252.

Fils du roiAlphonse IX de León et deBérengère de Castille, il unit de manière définitive les royaumes deCastille et deLeón en 1230. Conquérant deCordoue,Murcie,Jaén etSéville, il joue un rôle considérable dans laReconquista. Son action militaire contre lesMaures lui vaut d'êtrecanonisé auXVIIe siècle. C'est unsaint fêté le.

Biographie

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Roi de Castille

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Le royaume de Castille (en jaune) en 1224.

Fils du roiAlphonse IX de León et deBérengère de Castille, Ferdinand naît en. Bien qu'issu d'une double lignée royale, Ferdinand n'est tout d'abord pas destiné à régner. Après l'annulation du mariage de ses parents pour cause de consanguinité en 1204, son éducation est assurée àBurgos par sa mère Bérengère[1]. Lorsque le roiAlphonse VIII de Castille, vainqueur desAlmohades àLas Navas de Tolosa, meurt en 1214, son filsHenri lui succède sur le trône sous la régence de sa sœur Bérengère. Henri meurt prématurément trois années plus tard. Bérengère de Castille, fille aînée d'Alphonse VIII, est alors proclamée reine par lesCortes de Castille. La nouvelle souveraine abdique immédiatement en faveur de son jeune fils Ferdinand, qui devient roi en 1217[1].

Une partie de la noblesse castillane se révolte, appuyée par le père de Ferdinand, Alphonse IX, désireux d'annexer le royaume voisin afin d'y régnerde jure uxoris (par le droit de sa femme). Ce dernier pénètre même en Castille et est repoussé par Ferdinand. Fort du soutien des villes et duclergé et aidé par les talents diplomatiques de Bérengère, Ferdinand impose auxLara, la plus puissante maison de Castille, la signature d'un traité àZafra, en 1222, qui met fin à l'agitation du royaume.

Roi de León et union des royaumes

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La couronne de Castille (en jaune) de 1230 à 1240.

Le calme revenu, Ferdinand envisage de reprendre l'initiative dans les opérations militaires contre les Maures d'al-Andalus. La mort de son pèreAlphonse IX de León l'amène à repousser ce projet. Le mariage de ce dernier avec Bérengère de Castille avait été annulé pour cause de consanguinité par lepapeInnocent III et Bérengère était retournée en Castille avec ses enfants. Peu avant sa mort, Alphonse IX lègue son royaume aux filles nées de son premier mariage avecThérèse de Portugal, Douce et Sancha. Avec l'appui duroi de PortugalSanche II, Bérengère de Castille négocie avec ses belles-filles la cession de leurs droits sur la couronne de León. Ferdinand III est ainsi proclamé roi et réunit définitivement les deux couronnes, séparées depuis la mort d'Alphonse VII en 1157.

Cet épisode constitue l'un des témoignages les plus éloquents de l'influence et de la place de Bérengère durant le règne de son fils. Précieuse conseillère, elle se distingue également par ses qualités politiques dans la négociation et dans la gestion du royaume, dont elle assume la gestion durant les longues campagnes de son fils enal Ándalus. Elle rejoint en cela sa sœur,Blanche de Castille, mère deLouis IX de France, dont elle demeure le plus fidèle conseiller. Les destins des deux familles partagent de nombreux points communs, notamment dans le domaine religieux. Tant Ferdinand que son cousin Louis se montrent actifs dans la lutte contre les Maures : le premier, par laReconquista, le second, par son engagement dans lescroisades. Tous deux sont d'ailleurs canonisés.

L'union des deux royaumes marque une étape importante dans laformation de l'Espagne. La nouvelle couronne de Castille représente désormais la principale puissance péninsulaire, capable de rivaliser avec les grandes monarchies occidentales. Ses domaines sont immenses et comprennent les territoires désignés plus tard comme laVieille-Castille, auxquelles s'ajoutent, depuis leXIe siècle l'Estrémadure castillane, autour deSégovie et d'Ávila et leroyaume de Tolède (appelé plus tard laNouvelle-Castille). Le royaume de León est pour sa part formé du León proprement dit (autour des villes deLeón et deZamora), desAsturies, de laGalice et de l'Estrémadure léonaise (autour deSalamanque). Les progrès d'Alphonse IX face aux Maures vers la fin de son règne, lui permettent d'ajouter la quasi-totalité de l'actuelleEstrémadure à son royaume (avec les villes deCáceres et deBadajoz). Ferdinand III règne désormais sur un territoire plus étendu et plus peuplé que ses voisins du nord péninsulaire (Aragon etNavarre) et animé par une économie très active. Son action militaire enal-Andalus est confortée par cette nouvelle donne territoriale qui lui assure d'importantes rentrées fiscales. Les territoires que Ferdinand III s'apprête à conquérir vont encore accroître les possessions de la couronne.

Conquête du sud péninsulaire

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Scène de bataille entre maures et chrétiens.
Miniature desCantigas de Santa María d'Alphonse X.

En 1217, laReconquista est déjà une affaire avancée dans la péninsule ibérique. Les temps de l'émirat et ducalifat de Cordoue représentent une période difficile pour leschrétiens du Nord. L'idée même deReconquista, qui transparaît dans les chroniques asturiennes et léonaises, demeure à l'état embryonnaire. La chute du pouvoir cordouan, puis le morcellement d'al-Andalus entaïfas qui en résulte auXIe siècle, changent la donne. Les chrétiens reprennent l'initiative avec toujours plus de succès. À l'arrivée desAlmohades, autoritaires à l'obédience religieuse stricte, apparaît l'idée d'une lutte contre les occupants Maures. Le combat contre les Maures cesse de se réduire à des considérations foncières pour prendre des aspects religieux d'une époque marquée par les croisades. La bataille de Las Navas de Tolosa est un événement fort : elle affaiblit considérablement la puissance almohade et ouvre les portes de l'Andalousie.

Ferdinand III gagne l'appui de nombreux alliés dans cet effort conquérant : les villes lui sont fidèles et fournissent de nombreux contingents, lesordres militaires (Santiago,Alcántara,Calatrava) se consacrent entièrement à cette cause contre lesmusulmans et les évêques, mus tant par leur ferveur religieuse que par les perspectives financières qui s'ouvrent à eux, se joignent au roi. Il convient de souligner la très forte implication de l'archevêque de Tolède,Rodrigo Jiménez de Rada, déjà propriétaire d'immenses terres dans toute laManche, qui chevauche auprès du roi jusqu'à sa mort en 1236. Lanoblesse satisfait à son obligation de'auxilium, trouvant dans ces guerres l'occasion de défendre sa foi et d'accroître son patrimoine foncier.

Campagnes préliminaires

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L'ancienne place forte d'Otíñar (Province de Jaén).

Les premières opérations militaires sont menées dès 1224 dans la région du haut-Guadalquivir. Les villes deCazorla, d'Úbeda, deBaeza, d'Andújar, d'Otíñar (à proximité deJaén) et d'autres sont attaquées par les armées castillanes. Il s'agit d'opérations de faible envergure, destinées prioritairement à préparer le terrain pour de futures conquêtes. Cette première phase s'interrompt avec la mort d'Alphonse IX de León et les tractations qui mènent à l'union de la Castille et du León.

Renforcées par cette nouvelle configuration de la couronne, les troupes reprennent leurs chevauchées en 1233, avec la conquête deBaeza.Al-Andalus est alors en pleine décomposition : des chefs de guerre locaux se proclament rois dans tous les territoires musulmans et rejoignent la cause des plus puissants au premier rang desquelsIbn Hud, maître du sud-est de la péninsule, etIbn Nasr, autoproclamé roi d'Andújar, qui étend son autorité aux royaumesde Grenade et de Jaén. Le roi de Castille organise à cette période de longues campagnes estivales et charge ses sujets, laïcs ou religieux, de la conquête de telle ou telle place forte, qui reviennent alors aux nobles victorieux.

Les grandes conquêtes : Cordoue, Murcie et Jaén

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Vue aérienne de la ville deCordoue, conquise en 1236, dont lagrande mosquée est reconvertie en église puis en cathédrale.

Les évènements s'accélèrent en 1236. En l'absence de Ferdinand III, quelques nobles attaquent la ville de Cordoue, avec l'aide de Maures hostiles au pouvoir local. Les Castillans se rendent maîtres du faubourg de l'Axarquía et le monarque, averti, vient les appuyer : le pouvoir musulman, détenant la ville, capitule sans offrir de résistance, en l'absence de secours extérieurs. Le symbole est puissant : l'ancienne capitale desOmeyyades échappe définitivement aux Maures après plus de cinq siècles de présence. La méthode appliquée après ce succès retentissant est dès lors reproduite pour chaque victoire. Sans hostilité à leur égard, les Maures sont simplement priés de quitter la ville, sains et saufs. Après leur départ, les troupes castillanes investissent la ville, ce qui, du point de vue espagnol, est vécu comme une libération. Le, la reconversion de lagrande mosquée de Cordoue de nouveau en église (en effet, elle était à l'origine une cathédrale wisigothique), constitue l'acte le plus symbolique. L'année suivante, en 1237, elle est de nouveau élevée au rang de cathédrale. S'ensuit la conquête du royaume de Cordoue, afin de sécuriser la cité nouvellement libérée. Ces campagnes de conquête s'inscrivent dans la durée, sans précipitation de la part de Ferdinand III, et voient successivement tomber des cités telles qu'Almodóvar del Río,Aguilar de la Frontera, ouÉcija.

Ladécennie 1240 est le théâtre d'autres conquêtes d'importance pour Ferdinand III. En 1243, les gouverneurs de lataïfa de Murcie viennent à la rencontre de l'infantAlphonse. Les dignitaires se soumettent à la Castille, afin de se prémunir face aux menaces d'Aragon (récents conquérants duroyaume de Valence) et desNasrides de plus en plus puissants. Alphonse prend possession du royaume au nom de son père, ajoutant ainsi une nouvelle pièce maîtresse au dispositif castillan, d'autant plus précieuse que Ferdinand III dispose désormais, pour la première fois, d'un accès à laMéditerranée. En échange de leur soumission, les habitants du royaume de Murcie conservent le droit de résider sur leurs terres, particulièrement fertiles.

En 1244, Ferdinand III fait signer par son fils Alphonse letraité d'Almizra, qui définit les frontières exactes entre la Castille et l'Aragon ; ce dernier royaume arrive ainsi au terme de ses possibilités de conquêtes péninsulaires et se lance alors dans sa phase d'expansion méditerranéenne. Le roi séjourne avec sa mère durant un mois et demi auPozuelo, dans la Manche. Il y rencontre pour la dernière fois sa mère, Bérengère, qui meurt deux années plus tard. Après ces quelques semaines dans la région deCuenca, le roi repart définitivement pour l'Andalousie qu'il ne quitte plus jusqu'à sa mort. Les campagnes se succèdent à un rythme quasiment ininterrompu, alternant sans relâche conquêtes, chevauchées et autres sacs dans les royaumes ennemis.

La forteresse deJaén.

En 1246, Ferdinand III prend, après deux sièges infructueux,Jaén et sa forteresse réputée inexpugnable. Lacapitulation est signée parIbn Nasr, souverain deGrenade. Ferdinand III obtient le départ de tous les musulmans, et, surtout, la soumission du roi nasride par pacte de vasselage. Les territoires de ce dernier, tout en gardant leur autonomie, sont désormais unis à la Castille ; Ibn Nasr s'engage à rendre hommage à Ferdinand III, à lui verser une somme annuelle conséquente et à lui prêter aide et conseil comme tout vassal.

Conquête de Séville

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Les fortifications deCarmona.

Enthousiasmé par ce succès, Ferdinand III se dirige dès la conquête de Jaén, vers son principal objectif :Séville. En 1247, le roi organise l'offensive depuis Cordoue, qui devient le point de concentration des troupes. Les alentours de la cité almohade commencent à faire l'objet de chevauchées et de sièges victorieux :Alcalá de Guadaíra,Gerena,Guillena,Carmona,Lora del Río,Setefilla (es),Cantillana,Alcalá del Río et d'autres places fortes sont prises afin de libérer les accès à Séville et d'écarter tout danger extérieur lors du siège. Les défenses de Séville sont solides et la population nombreuse. L'implication d'Ibn Nasr est exemplaire durant cette phase : le Nasride respecte scrupuleusement ses engagements.

LaGiralda, ancien minaret de la mosquée de Séville, devenu en 1248 le clocher de lacathédrale Notre-Dame.

Au mois d'août 1247, Ferdinand IIImet le siège devant Séville. Des élémentsaragonais etfrançais renforcent ses troupes, qui chevauchent dans les alentours de la ville, afin de repousser les assauts des Sévillans. Ferdinand III fait également venir une flotte en provenance des ports dugolfe de Gascogne, menée par l'amiralRamón Bonifaz (es). La force et l'organisation de l'armée de Ferdinand III peinent à faire plier la cité, qui capitule enfin après plus d'un an et demi de siège. Le, l'alcazar est remis aux Castillans. Les musulmans disposent d'un délai d'un mois pour évacuer la ville. Un mois plus tard, le, Ferdinand III fait son entrée solennelle dans la ville. Après Cordoue, c'était un autre lieu symbolique qui intégrait la couronne de Castille : la ville desaint Isidore, cité opulente et commerciale, porte du bas-Guadalquivir. L'évènement connait un retentissement extraordinaire dans toute lachrétienté et les pages que consacre laPrimera Crónica General de España à ces heures de l'histoire du royaume témoignent de la ferveur soulevée par la prise de la cité.

Ferdinand III réside désormais de manière permanente à Séville, d'où il continue à mener de brillantes campagnes dans le sud de l'Andalousie. Conquêtes et soumissions par pactes assurent une assise plus confortable au roi et garantissent la sécurité de Séville. Il meurt le à Séville. Sa dépouille est déposée dans lacathédrale de Séville.

Bilan

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Des succès incontestables

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La péninsule ibérique en 1250, après la conquête de Séville.
Ferdinand III et son épéeLobera sur le blason de la ville deSéville.

Ferdinand III laisse derrière lui un bilan des plus positifs pour la couronne de Castille. Il a d'une part scellé l'union des royaumes de Castille et de León, donnant ainsi naissance à un ensemble d'une puissance colossale dans le contexte péninsulaire. Une puissance qui imposera, avec le temps, son hégémonie à l'ensemble des royaumes ibériques, à l'exception duPortugal.

Sous son règne fut considérablement renforcée l'autorité royale : Ferdinand III avait réuni sous sa bannière toutes les forces vives du royaume dans l'objectif de conquérir l'Andalousie. Avec l'aide de sa mère, et des fidèles, parmi lesquels l'archevêque de Tolède, il fit usage d'un tact politique d'une grande finesse et utilisa la noblesse pour assouvir ses ambitions. Celle-ci, appâtée par les gains qu'elle pouvait retirer de l'expansion méridionale du royaume, ne put qu'acquiescer à l'appel du roi. Ferdinand III introduisit les premières réformes juridiques importantes, avec la traduction encastillan duLiber Judiciorum desWisigoths et son application sous la forme duFuero Juzgo. Ce code de droit local fut octroyé à de nombreuses villes nouvellement conquises. Dans les villes plus septentrionales, lesfors etfranchises furent distribués généreusement par le roi, qui s'appuyait beaucoup sur lesconcejos des villes pour mener sa politique.

Ce fut à la conquête de l'Andalousie que Ferdinand III dut sa renommée. Jamais auparavant un roi n'avait accru de manière aussi importante et rapide les domaines de la couronne. Sa lutte contre les Maures fut saluée et reconnue. Son fils Alphonse laissa transparaître dans ses œuvres une admiration réelle pour son prédécesseur. À la mort du roi, plus aucune terre d'Espagne n'échappait au contrôle des chrétiens : conquis, rattachés ou soumis par pactes de vasselage (Grenade), les royaumes musulmans d'Andalousie étaient désormais tous dominés par la Castille. La puissance et la gloire que put en tirer le royaume étaient considérables. Ferdinand III et la Castille se présentaient à l'Occident comme les défenseurs de la foi chrétienne et comme une redoutable machine de guerre, contrôlant désormais des terres vastes et fertiles. Ordre intérieur, service de la foi, politique extérieure offensive et efficace : la Castille que Ferdinand III léguait apparaissait comme un ensemble solide, et sur lequel il fallait désormais compter.

Un héritage fragile

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Il convient de nuancer ce bilan. Si la brillante politique de Ferdinand III permit effectivement d'engranger tous ces succès d'ordre intérieur et extérieur, il n'en reste pas moins que les conséquences à moyen terme et la gestion de cette nouvelle configuration du royaume retomberont sur son fils, qui accumulera les difficultés.

La conquête de la région duGuadalquivir impliquait deux conséquences majeures et paradoxales. Les terres vidées de leurs habitants musulmans étaient désormais à repeupler et le travail était à peine entamé en 1252. C'est à une tâche immense qu'allait devoir s'attelerAlphonse X : faire venir du Nord du royaume des milliers d'hommes et de femmes prêts à s'investir dans le repeuplement et la réorganisation de l'espace et de l'activité économique d'une région vidée de ses occupants. La mainmise des plus puissants sur la majorité des terres, le climat, les incursions fréquentes de musulmans finirent par décourager nombre de paysans volontaires, qui repartirent vers leurs régions d'origine. Le repeuplement allait requérir des décennies de labeur et de patience. D'autre part, les villes et campagnes où les musulmans avaient été autorisés à demeurer (principalement le royaume de Murcie et l'extrême sud de l'Andalousie, autour deJerez de la Frontera etNiebla) se montreront rétives à l'autorité castillane. La grande révolte desmudéjars de 1264 menaça sérieusement la présence castillane. Pis encore, le moindre mouvement de révolte réveillait l'intérêt et les ardeurs de quelques chefs locaux et du roi de Grenade. Enfin, la noblesse, privée de nouvelles ressources par la raréfaction des terres à conquérir, n'allait pas tarder à revenir à ses basses manœuvres rebelles.

Certes, la personnalité même d'Alphonse X peut expliquer ces difficultés. Il est évident que Ferdinand III, victorieux, lègue à son fils un pays à reconstruire, à structurer et à inventer. En cela, il n'est pas exagéré d'estimer qu'Alphonse X hérite du plus difficile : jeter les bases d'une nouvelle organisation sociale, politique et économique, dans une région absorbée en un temps record, peut-être même trop rapidement. Ceci interroge sur les capacités pour un royaume médiéval comme la Castille à assimiler de tels espaces en si peu de temps. La Reconquête s'arrêta à cette époque. Des avancées ne furent obtenues que deux siècles plus tard, sous le règne desRois catholiques.

Ferdinand III, à l'image de son cousinSaint Louis enFrance, reste l'un des monarques les plus admirables duMoyen Âge espagnol.

Mariages et descendance

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Ferdinand III épousa en premières nocesBéatrice de Souabe, fille dePhilippe de Souabe,roi des Romains (1198-1208) et d'Irène Ange de Constantinople. De cette union naquirent  :

Ferdinand III et sa première épouse Béatrice de Souabe.

À la suite de la mort de sa première épouse en 1235, Ferdinand III épousa en 1237Jeanne de Dammartin, dont il eut cinq enfants  :

Ascendance

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Ascendance de Ferdinand III de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.Guillaume Ier de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
16.Raymond de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Étiennette de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
8.Alphonse VII de León et Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.Alphonse VI de León
 
 
 
 
 
 
 
17.Urraque Ire de León
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Constance de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
4.Ferdinand II de León
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.Raimond-Bérenger II de Barcelone
 
 
 
 
 
 
 
18.Raimond-Bérenger III de Barcelone
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.Mahaut de Pouille
 
 
 
 
 
 
 
9.Bérengère de Barcelone
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.Gilbert Ier de Gévaudan
 
 
 
 
 
 
 
19.Douce de Gévaudan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Gerberge de Provence
 
 
 
 
 
 
 
2.Alphonse IX de León
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.Henri de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
20.Henri de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Sibylle de Barcelone (it)
 
 
 
 
 
 
 
10.Alphonse Ier de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42=34.Alphonse VI de León
 
 
 
 
 
 
 
21.Thérèse de León
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43.Jimena Muñoz (es)
 
 
 
 
 
 
 
5.Urraque de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44.Humbert II de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
22.Amédée III de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45.Gisèle de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
11.Mathilde de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46.Guigues III d'Albon
 
 
 
 
 
 
 
23.Mahaut d'Albon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Mathilde (d)
 
 
 
 
 
 
 
1. Ferdinand III de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48=16.Raymond de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
24=8.Alphonse VII de León et Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49=17.Urraque Ire de León
 
 
 
 
 
 
 
12.Sanche III de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50=18.Raimond-Bérenger III de Barcelone
 
 
 
 
 
 
 
25=9.Bérengère de Barcelone
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51=19.Douce de Gévaudan
 
 
 
 
 
 
 
6.Alphonse VIII de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.Ramiro II de Monzón
 
 
 
 
 
 
 
26.García V de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.Cristina Rodríguez de Bivar
 
 
 
 
 
 
 
13.Blanche de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.Gilbert de l'Aigle
 
 
 
 
 
 
 
27.Marguerite de l'Aigle
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.Juliette du Perche
 
 
 
 
 
 
 
3.Bérengère Ire de Castille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.Foulques V d'Anjou
 
 
 
 
 
 
 
28.Geoffroy V d'Anjou
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Erembourg du Maine
 
 
 
 
 
 
 
14.Henri II d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.Henri Ier d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
29.Mathilde d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Mathilde d'Écosse
 
 
 
 
 
 
 
7.Aliénor d'Angleterre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.Guillaume IX d'Aquitaine
 
 
 
 
 
 
 
30.Guillaume X d'Aquitaine
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Philippa de Toulouse
 
 
 
 
 
 
 
15.Aliénor d'Aquitaine
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.Aymeric Ier de Châtellerault
 
 
 
 
 
 
 
31.Aénor de Châtellerault
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63.Dangereuse de L'Isle Bouchard
 
 
 
 
 
 
 

Un saint catholique

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Saint Ferdinand de Castille
Image illustrative de l’article Ferdinand III (roi de Castille)
Roi de Castille et de León
Date de naissanceenviron 1199
Date de décès
Ordre religieuxTiers-Ordre franciscain
Canonisation
parClément X
Fête
Saint patronSéville,Université de La Laguna,Diocèse de Tenerife,San Fernando de Apure
modifier 

Fêté le, il est lesaint patron :

Sesreliquesincorrompues restent dans la cathédrale de Séville[3].

Églises dédiées

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L'église Saint Ferdinand à Arcachon

Notes et références

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  1. a etb(es) Gonzalo Martínez Díez, « Fernando III »,Diccionario Biográfico Español.[lire en ligne]
  2. Patrimonio e historia de la antigua Catedral de La Laguna.
  3. Roman Catholic Saints.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Ferdinand III de Castille
Précédé parSuivi par
Bérengère Ire
Roi de Castille et de Tolède
(1217 - 1252)
Alphonse X
Alphonse IX
Roi de León et de Galice
(1230 - 1252)
royaumes musulmans
Roi de Séville, de Cordoue, de Murcie et de Jaén
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