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Ferdinand Buisson

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Pour les articles homonymes, voirBuisson.

Ferdinand Buisson
Autochrome de Ferdinand Buisson en 1930.
Fonctions
Président
Ligue des droits de l'homme
-
Député français
-
Président
Ligue de l'enseignement
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Pierre Buisson(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Benjamin Buisson(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Mouvements
Distinctions
Archives conservées par
Plaque commémorative àParis.
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Ferdinand Buisson, né le àParis et mort le àThieuloy-Saint-Antoine, est unphilosophe,pédagogue ethomme politiquefrançais. Il est cofondateur, en 1898, de laLigue des droits de l'homme, qu'il préside de 1914 à 1926. De 1902 à 1906 il est président de laLigue de l'enseignement. En 1927, leprix Nobel de la paix lui est attribué conjointement avec l'AllemandLudwig Quidde.

Il a été directeur de l'enseignement primaire en France de 1879 à 1896. En 1905, il préside lacommission parlementaire chargée de mettre en œuvre laloi de séparation des Églises et de l'État. Il est connu pour son combat en faveur d'un enseignement laïque.

Biographie

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Jeunesse

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Ferdinand Buisson est né le dans une familleprotestante. Son père normand[2], Pierre Buisson, est un juge de paix, puis juge d'instruction qui a épousé à cinquante-deux ans Adèle Aurélie de Ribeaucourt, vingt-neuf ans, fille d'un tisserandpicard[3].

Il fait ses études secondaires à Saint-Étienne et prépare l'entrée à l'École normale supérieure aulycée Condorcet[4]. Il est recalé à l'École normale supérieure, pour raison de santé (surdité)[5], et prépare une licence de philosophie tout en travaillant comme précepteur[6]. Il est classé deuxième à l'agrégation de philosophie en 1868[7].

Engagement politique

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Figure historique duprotestantisme libéral, il s'exile volontairement en Suisse sous leSecond Empire, de 1866 à 1870, car il refuse de prêter serment au nouveau pouvoir ; il est professeur à l'Académie de Neuchâtel[8]. En 1867, il suit les trois congrès internationaux de laLigue de la paix et de la liberté. C'est au dernier congrès à Lausanne, en 1869, qu'il lit un discours[9]. Parallèlement, il tente de mettre en place une Église protestante libérale, faisant appel aux pasteursJules Steeg etFélix Pécaut.

Dès l'instauration de laTroisième République, il rentre en France et participe activement aux initiatives politiques et sociales de la municipalité du17e arrondissement de Paris. En, il prend la direction de l'orphelinat municipal du17e arrondissement, premier orphelinat laïque, qui deviendra plus tard l'orphelinat de la Seine[9]. Il est inspecteur de l'enseignement primaire de 1872 à 1886[10].

Refusant d'enseigner la philosophie, car désireux d'œuvrer en faveur des enfants les plus pauvres, il est, grâce à son amitié avec le ministre de l'Instruction publiqueJules Simon, nommé à la direction des établissements scolaires parisiens. Une violente campagne, menée tant par le parti catholique que les protestants orthodoxes, contraint Jules Simon à faire marche arrière. Buisson sera chargé de réunir une vaste documentation sur les pratiques pédagogiques dans le monde. Soucieux de l'avenir des enfants de l'orphelinat, il se met en relation avec le philanthrope Joseph Gabriel Prévost et place les enfants dans l'orphelinat de Cempuis que celui-ci a créé. En 1880, Buisson nommePaul Robin directeur de l'établissement[9].

De 1879 à 1896, il est appelé parJules Ferry, successeur de Jules Simon, à la direction de l’Enseignement primaire. En 1890, il devient professeur de pédagogie à laSorbonne et il estdocteur ès Lettres en 1891. En 1896, il est également professeur de Science de l'éducation au sein de cette université[11]. Alors que l'orthographe devient la discipline phare de l'enseignement au cours duXIXe siècle, Jules Ferry et Ferdinand Buisson, qui rénovent ensemble le système éducatif à partir de 1880, s'efforcent d'endiguer cette vague orthographique, en substituant à cet enseignement un enseignement plus vivant et riche du français. Ferdinand Buisson retire aux écoles normales la préparation du brevet élémentaire et tente une réforme de l'orthographe. Il sera immédiatement accusé de faire baisser le niveau en orthographe de la France[12].

En 1898, jusqu'alors réservé de par ses fonctions, il prend fait et cause pour lecapitaine Dreyfus. Il participe alors à la création de laLigue des droits de l'homme. Il en est le président de 1914 à 1926. Il estfranc-maçon[13],[14].

Rapport de Claire Bertelot, institutrice de l’école d’Étauliers, à Ferdinand Buisson, inspecteur général de l’Instruction publique, sur ses activités en 1914-1918. 25 juin 1918.Archives nationales de France.

Député de laSeine de 1902 à 1914, il est en particulier un ardent défenseur de l'enseignement professionnel obligatoire et dudroit de vote des femmes. Il préside laLigue de l'enseignement de 1902 à 1906 et supervise le travail d’écriture et de conception des lois sur la laïcité. En 1905, il est le président de la commission parlementaire qui rédige le texte de laloi de séparation des Églises et de l'État.

En 1914 et pendant laPremière Guerre mondiale, Buisson se range parmi les patriotes et défend l'Union sacrée[10]. Il est élu de nouveau député de 1919 à 1924, et œuvre à la réconciliation franco-allemande, surtout après l'occupation de laRuhr en 1923. Partisan de la première heure de laSociété des Nations, il invite des pacifistes allemands à Paris et se rend àBerlin[14]. Il reçoit leprix Nobel de la paix en 1927, colauréat avec le professeur allemandLudwig Quidde pour ces efforts de rapprochement entre les peuples. Il le dédie aux instituteurs et institutrices de l'école publique.

Ferdinand Buisson meurt le 16 février 1932 àThieuloy-Saint-Antoine[15], où il est enterré à côté de son épouse Pauline.

LeDictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire

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Ferdinand Buisson est le maître d'œuvre duDictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, pour la rédaction duquel il s'entoura de plus de 350 collaborateurs, et plus particulièrement deJames Guillaume qui en devient le rédacteur en chef. La première édition est publiée parHachette entre 1882 et 1887. Une nouvelle édition paraît en 1911[16]. Buisson rédige plusieurs articles, notammentLaïcité,Intuition etPrière. Son dictionnaire est considéré comme la « bible » de l’école laïque et républicaine, et introduit ce que certains perçoivent comme le concept d'une religion laïque de remplacement, alors que, pour Buisson, il y va de ce qui est la seule chose à retenir du religieux, la conscience morale. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages.

Publications

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  • Le Christianisme libéral, Cherbuliez, Paris, 1865
  • De l'enseignement de l'histoire sainte dans les écoles primaires, 1869
  • Sébastien Castellion, sa vie, son œuvre,Hachette, Paris, 1892, 2 tomes[(fr) lire en ligne],prix Marcelin Guérin de l’Académie française
  • La Religion, la Morale et la Science, quatre conférences. Fischbacher, Paris, 1900
  • Libre Pensée et protestantisme libéral, quatre lettres auProtestant et réponses de Charles Wagner. Fischbacher, Paris, 1903, rééd.Théolib, 2009(ISBN 978-2-36500-021-5)
  • Condorcet. Réédition : Alcan, Paris, 1929
  • Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire (1887) Alcan, Paris, 1929.
  • Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire , Paris, Hachette, 1911,[(fr) lire en ligne] sur site www.inrp.fr.
  • Éducation et République. Choix de 111 textes, effectué par Pierre Hayat, avec des notes et une présentation, aux éditions Kimé, Paris, 2003(ISBN 2-84174-293-8)
  • La Politique radicale, 1908
  • Le Vote des femmes, Paris, H. Dunod et E. Pinat, 1911
  • L'avenir du sentiment religieux (1914), Fischbacher, 1923
  • Le Fonds religieux de la morale laïque, inRevue pédagogique
  • Sommes-nous tous des libres croyants ? Libre pensée et protestantisme libéral, ÉditionsLe Foyer de l'Âme/Église réformée de la Bastille, 1992 (coauteur : le pasteurCharles Wagner)
  • Souvenirs, Fischbacher, 1916) ;
  • L'École et la nation en France,L'Année pédagogique, 1913
  • Conférence sur l'enseignement intuitif[17] (31 août 1878), publiée dansLes Conférences pédagogiques faites aux instituteurs délégués à l'Exposition universelle de 1878[18].

Hommages et distinctions

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Notes et références

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  1. « https://www.shpf.fr/wp-content/uploads/2018/01/022Y-Ferdinand-Buisson.pdf »
  2. Martine Brunet-Giry,Ferdinand Buisson et les socialistes libertaires,, 285 p.(ISBN 978-2-9549849-0-2),p. 18
  3. Isabelle Havelange, Françoise Huguet et Bernadette Lebedeff,Les inspecteurs généraux de l'Instruction publique, ENS Éditions,,p. 204.
  4. Patrick Cabanel,Juifs et protestants en France, les affinités électives :XVIe – XXIe siècle, Fayard,(ISBN 2213619247).
  5. Martine Brunet-Giry,Ferdinand Buisson et les socialistes libertaires,, 285 p.(ISBN 978-2-9549849-0-2),p. 85
  6. Jean-Marie Mayeur et Patrick Cabanel,« Buisson, Ferdinand Édouard », dans Patrick Cabanel etAndré Encrevé,Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Paris, Éditions de Paris Max Chaleil,,p. 510-511.
  7. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », surrhe.ish-lyon.cnrs.fr,(consulté le)
  8. Anne Cendre,Promenades protestantes à Paris, Labor et Fides,,p. 257.
  9. ab etcMartine Brunet,« L'unité d'une vie », inFerdinand Buisson, souvenirs et autres écrits, Théolib, 2011,p. 119-170.
  10. a etbPhilippeAubert, « Le père de l’école laïque », surÉvangile et Liberté,(consulté le)
  11. ChristopheCharle, « 17. Buisson (Ferdinand, Edouard) »,Publications de l'Institut national de recherche pédagogique,vol. 2,no 1,‎,p. 38–40(lire en ligne, consulté le)
  12. André Chervel,L'Orthographe en crise à l'école, Retz, 2008,p. 49 et suivantes.
  13. Michel Gaudart de Soulages, Hubert Lamant,Dictionnaire des francs-maçons français,
  14. a etbChristian Bernard, « Pertinence et actualité de l’œuvre de Ferdinand Buisson », surinstitut-jacquescartier.fr,(consulté le)
  15. « Dictionnaire historique de la Suisse »(consulté le).
  16. Cette version contient un article favorable auxsyndicats d'instituteurs, quatre ans après la révocation deMarius Nègre parClemenceau, et alors même que leSyndicat national des instituteurs ne sera constitué qu'en 1920 et reconnude facto par le gouvernement qu’en 1924. La rédaction de cet article a été confiée àÉmile Glay, alors secrétaire adjoint de la Fédération nationale des amicales d'instituteurs et futur secrétaire général adjoint du Syndicat national des instituteurs, présenté comme « disciple » de Ferdinand Buisson.
  17. Spinoza1670, « école : références: Ferdinand Buisson, L'enseignement intuitif (Paris, 1878) », surecolereferences.blogspot.com,(consulté le)
  18. Les conférences pédagogiques faites aux instituteurs délégués à l'Exposition universelle de 1878 (Troisième édition),(lire en ligne)
  19. « Cote LH/390/84 »,base Léonore,ministère français de la Culture
  20. Patrick Cabanel,Ferdinand Buisson. Père de l'école laïque, Labor et Fides,,p. 7.

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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