Favipiravir | |
![]() Structure du favipiravir | |
Identification | |
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Nom UICPA | 5-fluoro-2-oxo-1H-pyrazine-3-carboxamide |
No CAS | 259793-96-9 |
PubChem | 492405 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C5H4FN3O2 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 157,102 6 ± 0,005 5 g/mol C 38,23 %, H 2,57 %, F 12,09 %, N 26,75 %, O 20,37 %, |
Unités duSI etCNTP, sauf indication contraire. | |
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Lefavipiravir, ouT-705, est unepyrazineorganofluorée produite par la société japonaise Toyama Chemical et utilisée commeantiviral contre lesvirus à ARN, notamment lesorthomyxovirus (dont les différentsvirus de la grippe), levirus du Nil occidental, levirus de la fièvre jaune, levirus de la fièvre aphteuse (en) ainsi que d'autresflavivirus,arénavirus,bunyavirus,alphavirus[2], et peut être contre lecoronavirusSARS-CoV-2 responsable de lapandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020[3]. Autorisé sur le marché en janvier 2014, le Favipiravir est autorisé au Japon pour lutter contre les pandémies grippales en tant quemédicament essentiel. Fujifilm Toyama Chemical a autorisé Zhejiang HISUN Pharmaceutical Co., Ltd. à produire ce médicament en République populaire de Chine, et en 2019, après l’expiration du brevet en Chine continentale, d’autres fabricants ont également commencé à produire ce médicament (médicament générique).
Le favipiravir, ouT-705, est unepyrazineorganofluorée.
On pense qu'il agit parinhibition sélective de l'ARN polymérase ARN-dépendante de ces virus, car il n'interagit ni avec latranscription de l'ADN enARN ni avec laréplication de l'ADN dans lescellules demammifères[2].
En 2014, leJapon approuve le Favipiravir pour le traitement de souches virales résistantes aux antiviraux existants[4]. La société Toyama Chemical espérait initialement en faire un médicament qui pourrait concurrencer leTamiflu. Cependant, les expériences sur animaux ont révélé son potentieltératogène sur lefœtus. L'accord pour la production par le Ministère de la Santé du Japon a alors été considérablement retardé et limité aux cas d'urgence au Japon[5].
En mars 2015 auxÉtats-Unis, laFood and Drug Administration achève son étude clinique de phase III concernant la sécurité et l'efficacité du Favipiravir dans le traitement de lagrippe[6].
En mars 2015 enChine, l'antiviral est approuvé sous le nom de Favilavir, également pour le traitement de la grippe. En février 2020, l'agrément est étendu pour des essais cliniques concernant le traitement duCOVID-19, à la suite de résultats prometteurs dans le traitement de cette maladie et avec des effets secondaires minimes. Le médicament générique est fabriqué en Chine par la Zhejiang Hisun Pharmaceutical Company[7].
Le 22 mars 2020, l'Italie approuve l'usage expérimental du Favipiravir dans le traitement contre le COVID-19. Des essais cliniques démarrent alors dans les trois régions les plus affectées par l'épidémie : laLombardie, laVénétie et l'Émilie-Romagne[8]. Cependant, l'Agence Italienne de Pharmacie prend la peine de prévenir la population que les preuves de son efficacité dans ce cas sont encore rares et préliminaires[9].
Le 30 mai 2020Russe, Le Ministère russe de la santé a approuvé une version générique de favipiravir nommée Avifavir.
Deux études publiées au printemps 2014 ont indiqué que cette molécule avait été testée avec succès contre lamaladie à virus Ebola sur des souris, et s'était montrée efficace même lorsqu'elle était administrée six jours après l'exposition de ces animaux au virus[10],[11].
Un essai clinique a été lancé enGuinée le 17 décembre 2014 pour tester son efficacité sur l'homme[12].
En mars 2020, alors que sévit unepandémie deCOVID-19, l'OMS envisage d'inclure le favipiravir dans son essai clinique mondial, appelé Solidarity, pour évaluer son efficacité contre leSARS-CoV-2 chez l'humain[13], alors qu'au même moment deux études menées àShenzhen etWuhan en Chine donnent des premiers résultats favorables en ce sens. Il y a néanmoins des contre-indications concernant les femmes enceintes du fait de possibles malformations du fœtus[14]. Il semble également fonctionner moins bien lorsque le virus s'est déjà multiplié selon le ministère japonais de la Santé[15].
Un essai de phase 2 en double aveugle, randomisé, contrôlé par placebo ne supporte pas l'utilisation du favipiravir aux doses couramment utilisées, chez les patients ambulatoires atteints de COVID-19 non compliqué[16].
Une revue systématique et uneméta-analyse d'essais contrôlés randomisés sur un traitement à base de favipiravir n'ont pas rapporté de bénéfice supplémentaire significatif pour les patients atteints de COVID-19[17].
Il existe des preuves que l'utilisation pendant la grossesse peut être nocive pour le bébé[18]. Des effetstératogènes et embryotoxiques ont été mis en évidence sur quatre espèces animales[18],[19].
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