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Fantasy

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Pour les articles homonymes, voirFantasy (homonymie).

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Ne doit pas être confondu avecFantastique,Merveilleux ouScience-fiction.

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Cet article possède unparonyme, voirFantaisie.

couverture de la revue Weid Tales en (1934) figurant une aventure de Conan par Robert E. Howard
Couverture du magazinepulp américainWeird Tales d'août 1934 figurant une aventure deConan parRobert E. Howard.

Lafantasy ([fɑ̃tɛzi][1]), oufantasie[2] ([fɑ̃tazi][1] ; terme issu de l'anglaisfantasy[ˈfæntəsi][3]Écouter,litt. « imagination »[4]), est ungenre artistique et littéraire qui représente des phénomènessurnaturels imaginaires, généralement associés aumythe et souvent figurés par l'intervention ou l'emploi de lamagie et de l'anachronisme.

On ne doit pas confondre la fantasy avec lafantaisie musicale, ni avec le mot allemandPhantasie ([fantaˈziː][5]Écouter) qui désigne lefantasme psychologique. Dans la fantasy, comme dans lemerveilleux, le surnaturel est généralement accepté ou même exploité pour définir les règles d'un monde imaginaire et ne suscite pas nécessairement le doute ou la peur. Cette posture distingue la fantasy dufantastique où le surnaturel perturbe les règles du monde habituel, de lascience-fiction qui imagine des progrès scientifiques ou techniques, et de l'horreur où l'irrationnel suscite peur et angoisse.

Genre littéraire à l'origine, la fantasy recoupe leslittératures de l'imaginaire et concerne aussiles autres arts.

Définition

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LaCommission générale de terminologie et de néologie a adopté le terme « fantasie » comme traduction du mot anglais « fantasy » en la définissant de la manière suivante :« genre situé à la croisée du merveilleux et du fantastique, qui prend ses sources dans l'histoire, les mythes, les contes et la science-fiction », cette annonce est publiée dans leJournal officiel de la République française du[2]. De son côté, leGrand Dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française a proposé en 2003 le terme « merveilleux »[6]. En pratique, le mot anglais reste le plus utilisé, aux côtés de termes français recouvrant des domaines voisins mais non identiques, en particulier lemerveilleux[7].

Dans son acception actuelle, le terme « fantasy » serait apparu pour la première fois auxÉtats-Unis avec la revueThe Magazine of Fantasy en 1949[8],[9]. Employé d'abord dans le domaine littéraire, il s'est étendu par la suite aux arts picturaux, aucinéma, aux jeux (jeu de rôle etjeu vidéo notamment) et à lamusique.

Pour l'écrivain et éditeurAndré-François Ruaud, la fantasy peut être considérée comme un sous-genre dufantastique :

« La fantasy est une littérature fantastique incorporant dans son récit un élément d'irrationnel qui n’est pas traité seulement de manière horrifique, présente généralement un aspect mythique et est souvent incarné par l’irruption ou l’utilisation de la magie. »

— André-François Ruaud, Cartographie du merveilleux[10].

À l'inverse[pas clair], Marie-Cécile Guernier part de la définition du dictionnaire historique Robert : « le mot fantasy se rapporte au mot ancien français fantasie regraphié fantaisie vers 1450. Issu du grecphantasia, « apparition », « image qui s'offre à l'esprit », « imagination », puis du latinphantasia oufantasia, « image, concept » […]. Il se rapproche aussi des mots dérivés des étymons :fantasme […],fantasmagorie,fantastique » ; puis de deux définitions de spécialistes du genre dont celle d'André-François Ruaud : « Une littérature qui se trouve dotée d'une dimension mythique et qui incorpore dans son récit un élément d'irrationnel au traitement non purement horrifique, notamment incarné par l'utilisation de la magie » pour souligner l'insuffisance des critères énoncés à définir la fantasy, qui est « bien plutôt une remise au goût du jour de la littérature d'imagination, entre merveilleux et fantastique, dont on peut repérer les étapes et les traces »[réf. nécessaire].

Selon la chercheuseAnne Besson, qui s'appuie sur la tradition littéraire française distinguant merveilleux et fantastique[11], la fantasy est une incarnation moderne et un prolongement du genre littéraire dumerveilleux et n'est en aucun cas un sous-genre du fantastique. En effet, ce dernier se définit comme l'intrusion du surnaturel dans un cadre réaliste, autrement dit l'apparition de faits inexpliqués et théoriquement inexplicables dans un contexte connu du lecteur. Dans la fantasy, la magie ne pose pas question et les univers « surnaturels » sont acceptés comme naturels et rationnels par le lecteur[12].

De même,J. R. R. Tolkien, auteur fondamental du genre, inscrivait son œuvre dans ce qu'il appelait la « Faërie », sorte de conte de fée.

« LaFaërie recèle bien d'autres choses, en dehors des fées et des elfes, mais aussi des nains, sorcières, trolls, géants et dragons : elle recèle les mers, le soleil, la lune, le ciel ainsi que la terre et toutes les choses qui s'y trouvent : arbres et oiseaux, eau et pierres, pain et vin, et nous-mêmes, mortels, lorsque nous sommes gagnés par l'enchantement. »

— J. R. R. Tolkien, Du conte de fées[13].

Toutefois, compte tenu de latroisième loi de Clarke, selon laquelleToute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie[14], la frontière entre fantasy etscience-fiction est d'autant plus malaisée à définir que certains auteurs de SF, commePoul Anderson ouRobert A. Heinlein, se sont amusés à bâtir des univers autour de cette ambiguïté.

Le point commun de nombreux romans de fantasy est qu'ils se déroulent dans des mondes parallèles, ou dans des contextes qui peuvent éventuellement s'interpréter comme un lointain passé oublié (s'inspirant duMoyen Âge ou de l'Antiquité, voire de laPréhistoire), avec leurs créatures imaginaires, leursmythes, leurs épopées et leur magie. Ce n'est cependant pas le cas de tous lessous-genres de la fantasy[15],[16], puisque lafantasy urbaine se caractérise par un ancrage fort dans un monde contemporain, et que l'on parle descience fantasy ou despace fantasy pour certains univers mêlant un niveau technologique futuriste à des thèmes propres à la fantasy. On parle aussi demédiéval-fantastique (parfois abrégé en « med-fan ») ou de « fantasy médiévale » pour les récits présentant des univers mythiques de typemédiéval où cohabitent généralementhéros,guerriers,magie etsorcellerie, mêlant aux cultures anciennes des éléments surnaturels.

Histoire de la fantasy

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Article détaillé :Histoire de la fantasy.

Origines

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Saint Georges pourfendant le dragon, tableau dePaolo Uccello,v. 1456 : un épisodehagiographique devenu uncliché des récits de fantasy.

On a souvent fait remonter par erreur la naissance de la fantasy aux œuvres littéraires de l'Antiquité traitant de sujets mythologiques, tels que l'Épopée de Gilgamesh enMésopotamie ancienne, l'Iliade et l'Odyssée enGrèce antique, ou leMahâbhârata enInde ancienne[19], ou encore les sagas nordiques et islandaises comme lesEddas. On en recherche également les débuts dans les œuvres contenant dumerveilleux élaborées pendant leMoyen Âge occidental (comme lamatière de Bretagne consacrée à lalégende arthurienne, leroman de chevalerie, lachanson de geste ou l'épopéeanglo-saxonneBeowulf et le récit galloisMabinogion), oriental (les contespersans desMille et Une Nuits) ou asiatique (Le Dit du Genjijaponais, et plus tard le romanchinoisLe Voyage en Occident). Une autre grande source de merveilleux ancien se trouve dans les textes sacrés, en particulier laBible, leCoran et leTanakh, et le genre de l'hagiographie (notamment laLégende dorée deJacques de Voragine auXIIIe siècle). Cependant, remonter si loin dans le temps pose un problème, car, à ces époques, les notions defiction et d'Histoire et les rapports qu'elles entretenaient n'étaient pas les mêmes qu'aux époques plus récentes : il est donc plus prudent de ne parler de fantasy qu'à partir du moment où le récit et la part demerveilleux qu'il contient forment clairement unefiction à butdivertissant, et cela même si ces textes anciens eux-mêmes, lus par le lecteur contemporain, peuvent provoquer le même genre d'impressions à la lecture que des fictions plus récentes[22]. En revanche, les auteurs et artistes de fantasy aiment à voir dans ces auteurs anciens des précurseurs, et il est très fréquent qu'ils puisent leur inspiration dans de telles œuvres et se réclament de l'imaginaire qu'elles véhiculent[réf. souhaitée].

La vogue duconte à partir de laRenaissance et ses réécritures littéraires, parfoisprécieuses, en particulier en France auXVIIe siècle, peuvent être considérées comme faisant partie d'un mouvement plus vaste qui, à long terme, aboutit à la fantasy contemporaine. Il convient cependant de distinguer la forme duconte de la plupart des récits de fantasy, qui optent plutôt pour leroman, lasuite romanesque ou lanouvelle, lorsqu'ils n'utilisent pas des supports différents comme l'illustration, le cinéma ou les jeux. Les entreprises de collecte des contes populaires et l'intérêt croissant pour le folklore et sa préservation, qui donnent lieu à des collectes commeLe Cabinet des fées à la fin duXVIIIe siècle et aux collectes régionales des folkloristes auxXIXe et XXe siècles (François-Marie Luzel,Paul Sébillot), peuvent également être considérés comme annonçant la naissance et le succès de la fantasy. Les contes de cette époque ne relèvent pas eux-mêmes de la fantasy mais lui fournissent une de ses principales sources d'inspiration[23].

Littérature

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Première page de La Plaine étincelante, au titre enluminé et à la première page à l'encre rouge et noire.
Première page du roman deWilliam MorrisLa Plaine étincelante dans sa réédition de 1894, élaborée par Morris dans sa maison d'éditionKelmscott Press et illustrée par Walter Crane.

La période à laquelle les critiques s'accordent tous à voir naître la fantasy est leXIXe siècle[24],[25], avec l'auteur écossaisGeorge MacDonald (Phantastes en 1858,The Princess and the Goblin en 1872) ou encore avec l'écrivain, peintre et architecteWilliam Morris (La Plaine étincelante en 1891,The Wood Beyond the World en 1894,La Source au bout du monde en 1896) dont l'œuvre a influencé Tolkien[26]. Dans le même temps, la musique classique s'empare de thèmes relevant du merveilleux inspirés dufolklore et desmythologies, ce qui donne naissance à des œuvres qui serviront à leur tour d'inspirations fortes aux auteurs de fantasy. L'une des œuvres les plus marquantes de cette tendance est la tétralogie deRichard WagnerL'Anneau du Nibelung (1869), qui s'inspire de lamythologie germanique et de lamythologie nordique.

AuXXe siècle, ce style commence à toucher un public plus large. En France, le romanLes Centaures d'André Lichtenberger, paru en 1904, met en scène une préhistoire alternative où centaures, tritons et faunes cohabitent avec les premiers hommes ; le roman est rattaché à l'époque au genre dufantastique avant d'être considéréa posteriori comme un précurseur de la fantasy. La littérature britannique produit des romans commeLe Serpent Ouroboros d'E. R. Eddison (1922) ouLa Fille du roi des elfes (The King of Elfland's Daughter) delord Dunsany (1924). L'une des premières romancières à aborder le genre estHope Mirrlees avecLud-en-Brume (1926). Les années 1930 voientL'Épée dans la pierre deT. H. White, qui s'inspire de lalégende arthurienne (le roman est plus tard adapté par les studios Disney en un film d'animation,Merlin l'enchanteur, en 1963). Les années 1940 et 1950 voient s'épanouir l'œuvre deMervyn Peake, à la fois poète, illustrateur, peintre et romancier, connu principalement pour sa suite romanesqueGhormenghast qui se déroule dans un immense château.

Dans le même temps, aux États-Unis, les revuespulp apparaissent dans les années 1890 et se multiplient au début duXXe siècle[27] : elles publient d'innombrables nouvelles et romans en épisodes appartenant à tous les genres delittératures de l'imaginaire. À partir de 1915 apparaissent despulps spécialisés dans l'un ou l'autre genre ; l'un de ceux qui se consacrent le plus à la fantasy estWeird Tales, qui paraît de 1923 à 1954 et publie en particulier les nouvelles du cycle deConan le Barbare deRobert E. Howard, l'un des pères fondateurs de l'heroic fantasy[27]. C'est aussi dans les revuespulp queHoward Phillips Lovecraft, principalement nouvelliste, publie la plupart de ses textes ; beaucoup relèvent du fantastique ou de l'horreur cosmique, mais quelques-uns sont proches de la fantasy.Clark Ashton Smith, proche de Lovecraft, écrit davantage dans ce genre. La fantasy américaine connaît également des romancières commeEvangeline Walton (qui ne connaît le succès qu'après 1945) avec son cycle desMabinogion. EnAustralie, la romancièrePamela L. Travers publie en 1934 l'histoire d'une gouvernante magicienne,Mary Poppins, destinée initialement à un jeune lectorat.

J. R. R. Tolkien, auteur britannique duSeigneur des Anneaux, ici en 1925.

C'est dans les années 1950 que la fantasy, genre devenu populaire mais manquant encore de reconnaissance, connaît un succès à la fois public et critique avecLe Seigneur des anneaux deJ. R. R. Tolkien (1954-1955), qui devient l'archétype du roman médiéval-fantastique. L'« énorme météore » Tolkien[28] n'est pas le créateur de la fantasy, loin de là, mais il opère une véritable « refondation du genre »[29] qui explique l'importance primordiale que lui accordent les auteurs venus après lui[30]. Le succès duSeigneur des anneaux va croissant dans les années 1950 au Royaume-Uni, puis se diffuse aux États-Unis à partir de 1965 (à la faveur d'une édition pirate) et 1966 (édition autorisée révisée par Tolkien) où le roman connaît un grand succès dans les milieux étudiants[31],[32].

En littérature, on ne compte plus le nombre de romans, de nouvelles, de sagas publiés, de qualité inégale, mais assurément teintés d'imaginaire exotique. Essentiellement anglo-saxon à l'origine, le genre se développe plus tardivement en France : il a fallu attendre 1972 pour queLe Seigneur des anneaux soit traduit aux éditionsChristian Bourgois. Les traductions d'auteurs anglo-saxons dominent longtemps le marché de la fantasy en France et en Europe, mais le genre essaime peu à peu dans les différents pays, donnant naissance à de nouvelles générations d'auteurs qui illustrent le genre et le renouvellent parfois de façon originale[33],[34]. En France,Les Chroniques des Crépusculaires deMathieu Gaborit (1995) etLe Secret de Ji de Pierre Grimbert (1997) comptent parmi les premiers succès d'auteurs français, suivis par des auteurs toujours plus nombreux, y comprisdans la littérature de jeunesse. Parmi les classiques européens, on trouve en AllemagneL'Histoire sans fin deMichael Ende (1979)[35],[36], et en ItalieNicolas Eymerich, l'inquisiteur deValerio Evangelisti (1994). En Angleterre, leDisque-monde deTerry Pratchett, dont la série commence en 1983 avecLa Huitième couleur, devient un chef-d'œuvre defantasy humoristique empreinte d'humour anglais. En Espagne, dans un genre un peu différent, les aventures du capitaine Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte (à partir de 1996) réinventent leroman de cape et d'épée, tandis que des auteurs commeJavier Negrete illustrent à la fois l'heroic fantasy (avec le cycle de la Tramorée paru dans les années 2000-2010) et lafantasy mythique (Le Mythe d'Er,Seigneurs de l'Olympe).

Le genre se développe également sur d'autres continents. En Thaïlande,The Mermaid Apprentices (« Les apprenties sirènes ») et les suites de cet ouvrage de la jeune romancièrePieretta Dawn constituent l'un des exemples de l'influence de la sérieHarry Potter. Au Japon, la série-fleuveGuin Saga deKaoru Kurimoto, commencée en 1979, a dépassé les100 volumes, etLes Chroniques de la guerre de Lodoss de Ryo Mizuno paraissent à partir de 1988. Les innovations formelles et stylistiques se multiplient pour renouveler le genre, mais la forme dominante reste celle duroman, autonome ou inclus dans unesuite romanesque.

Diffusion dans d'autres médias

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Case extraite de la BDLittle Nemo in Slumberland (1905-1913) de l'AméricainWinsor McCay.

Dans le domaine de la bande dessinée, la fantasy est présente dès les premiers chefs-d'œuvre du neuvième art :Little Nemo in Slumberland (1905-1913) deWinsor McCay montre un petit garçon voyageant dans le pays des rêves, où il rencontre le roi Morphée et sa fille, la Princesse. En 1937,Prince Vaillant présente une longue épopée dans un cadre inspiré de lalégende arthurienne. Plus tard, en France, certaines séries parues dansSpirou relèvent de la fantasy pour la jeunesse : citons par exempleL'Épervier bleu,Hultrasson le Viking, ou encoreJohan et Pirlouit dePeyo, lancée en 1954, qui se déroule dans un Moyen Âge de fantasy et où lesSchtroumpfs font leur première apparition en 1958. En 1977, la sérieThorgal deJean Van Hamme et deGrzegorz Rosiński, lance véritablement le genre dans la bande dessinée francophone, au départ sans être étiquetée en tant que fantasy, mais devient une valeur sûre du genre dans les années suivantes.La Quête de l'oiseau du temps, dont le premier cycle, dessiné parRégis Loisel sur un scénario deSerge Le Tendre, paraît entre 1983 et 1987, devient également un classique. Clairement identifiée comme de l'heroic fantasy et publiée entre 1994 et 2000, la sérieLanfeust de Troy rencontre un grand succès, sans doute grâce à sa dimension humoristique originale[37]. La bonne santé de la bande dessinée en France a permis la multiplication des séries ces dernières années, donnant lieu à d'autres succès, comme la sérieDonjon deLewis Trondheim etJoann Sfar, lancée en 1998.

Au cinéma, les premiers films de fantasy peuvent remonter aux dessins animés deDisney adaptés des contes de fées, ou bien auMagicien d'Oz de Victor Fleming (1939)[38] ; mais les premiers films de fantasy proprement dits sortent sur les écrans dans les années 1970-1980, avecConan le Barbare deJohn Milius (1981),Dark Crystal deJim Henson (1982), ainsi queL'Histoire sans fin deWolfgang Petersen (1984),Legend deRidley Scott (1985) etWillow deRon Howard (1988). Après un certain déclin dans les années 1990, la fantasy au cinéma connaît un regain spectaculaire avec la trilogieLe Seigneur des anneaux (2001-2003) dePeter Jackson, adaptation du classique de Tolkien, dont l'univers visuel soigné et le souffle épique confèrent aux films de fantasy une ampleur nouvelle. Les adaptations de romans et de cycles romanesques au cinéma se multiplient dans les années 2000, avec les films dérivés deHarry Potter,Le Monde de Narnia,Eragon ou deÀ la croisée des mondes. Avec la démocratisation des techniques de production numériques et la montée en puissance dufinancement participatif, certaines sociétés de production indépendantes comme Arrowstorm Entertainment se sont spécialisées dans la réalisation de films de fantasy à faible budget, mais offrant un rendu jusque-là réservé aux grands studios[39].

La fantasy est également très présente dans le développement desjeux de société[40] et desjeux vidéo[41]. Parmi les nouveaux types de jeux de société inventés à la fin duXXe siècle, le tout premierjeu de rôle,Donjons et Dragons, créé aux États-Unis en 1974 parE. Gary Gygax etDave Arneson, se déroule dans un univers de fantasy inspiré à l'origine parLe Seigneur des Anneaux.Donjons et Dragons et la fantasy anglo-saxonne post-Tolkien inspirent à leur tour le premierjeu de cartes à collectionner,Magic : l'assemblée (lancé en 1993). Les années 1970 et 1980 voient également le développement deswargames et desjeux de figurines, dont certains délaissent la simulation de batailles historiques héritière des soldats de plomb traditionnels pour des univers fantastiques : en fantasy, le premier classique du genre estWarhammer deGames Workshop, lancé en 1983 et dont l'univers est ensuite décliné sur d'autres supports (jeu de rôle, jeux vidéo). En France, citonsConfrontation (1996) deRackham et les autres jeux situés dans l'univers d'Aarklash. Citons également, entre la fin des années 1970 et les années 1990, le concept dulivre-jeu, dont le premier grand succès estLe Sorcier de la Montagne de feu (1982), qui donne naissance à plusieurs collections d'aventures de fantasy, avec des univers commeLoup solitaire.

Dans le domaine du jeu vidéo, la fantasy inspire plusieurs séries classiques dans différents genres :The Legend of Zelda (1986) etFinal Fantasy (1987) pour les jeux d'aventure et de combat,Warcraft (1993) enstratégie en temps réel,Myst (1995) qui contribue fortement au développement des jeux d'aventure à énigmes enpointer-et-cliquer[41].Final Fantasy, créé parHironobu Sakaguchi en 1987 au Japon, connaît un succès planétaire tout en renouvelant l'esthétique du genre avec des éléments propres à la culture nippone. Le développement desjeux en ligne massivement multijoueur donne naissance à de vastesmondes persistants de fantasy :Ultima Online (1997),EverQuest (1999),Guild Wars (2005). Le dernier grand succès du genre,World of Warcraft (2005), dérivé de l'univers deWarcraft, comptait plus de11,5 millions d'abonnés fin 2008[42].

La musique s'empare également des thèmes et des univers de la fantasy. Dans la deuxième moitié duXXe siècle, lerock progressif emprunte à la fantasy littéraire certaines de ses références : le nom deThe Piper at the Gates of Dawn (1967), premier album du groupePink Floyd, fait référence à un chapitre duVent dans les saules deKenneth Grahame, un classique de la fantasy animalière, dans des chansons inspirées des contes, commeMatilda Mother ouThe Gnome. Dans l'albumIn the Court of the Crimson King du groupeKing Crimson, qui fonde le rock progressif, la chanson qui donne son nom à l'album se déroule dans un univers médiéval. Le développement dans les années 1960-1970 desalbums-concepts ou encore desopéras-rock, qui racontent souvent une histoire cohérente, donne naissance à des intrigues qui relèvent parfois de la fantasy. Lemetal progressif et lemetal symphonique, quoique recourant plus volontiers aufantastique et à l'horreur, s'approprient également le genre : citons par exemple les albums du groupeRhapsody of Fire, qui relatent une seule saga épique, laSaga de l'épée d'émeraude. En dehors de réalisations de cette ampleur, les groupes de rock ou de métal aiment à inclure dans leurs compositions des références à la mythologie ou aux œuvres de fantasy, de façon plus ou moins ponctuelle selon les groupes et les albums. Dans le domaine de lamusique de film, les films de fantasy sont l'occasion pour les compositeurs de réaliser des bandes originales utilisant parfois des orchestres symphoniques (par exemple la bande originale pourLe Seigneur des anneaux composée parHoward Shore), parfois relevant plutôt de la musique synthétique (par exemple la BO deLegend réalisée parTangerine Dream).

Sous-genres

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Article détaillé :Sous-genres de la fantasy.
Un environnement urbainmédiéval-fantastique.

La fantasy est composée de nombreux sous-genres dont les définitions, en évolution constante, varient et font l'objet de débats entre critiques littéraires, chercheurs, fans, libraires et éditeurs. De nombreux sous-genres sont en anglais, les premières catégorisations ayant été faites par des auteurs et des critiques anglo-saxons[16].

Parmi les classements anglo-saxons les plus connus figure la distinction thématique proposée par plusieurs universitaires américains[43] entre deux catégories de fantasy : lahigh fantasy, qui se déroule exclusivement dans un monde imaginaire (avec des romans commeLe Seigneur des anneaux), et lalow fantasy, dans laquelle un monde imaginaire communique avec le monde « normal » (commeLe Monde de Narnia).

Les principaux sous-genres de la fantasy distinguent différents types d'univers et les grands thèmes évoqués :

On distingue également plusieurs sous-genres selon la tonalité adoptée, plus ou moins sombre ou légère :

  • lalight fantasy, ou fantasy humoristique, qui parodie les thèmes des autres sous-genres et a recours à l'absurde ;
  • ladark fantasy, sombre et pessimiste, qui préfère des univers et des récits sombres où le bien ne triomphe que rarement ou alors avec un prix à payer élevé ;
  • l'heroic fantasy, qui se concentre sur des héros solitaires.

D'autres, enfin, tentent de cerner les phénomènes de rencontres entre la fantasy et d'autres genres littéraires, notamment lascience-fiction et l'horreur.

La classification francophone des genres littéraires fait la distinction entre Fantasy et Merveilleux, contrairement aux anglo-saxons qui regroupent ces deux genres en un. Les différents sous-genres ci-dessus répondent à la classification anglo-saxonne et non francophone.

Créatures récurrentes

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Undragon.

D'un cycle de fantasy à l'autre, on trouve des créatures imaginaires récurrentes. Elles ont largement contribué à la construction desclichés du genre : barbares « bodybuildés » de l'heroic fantasy[44] ou elfes et dragons de la fantasy tolkienienne. La présence d'un grand nombre de peuples et de créatures merveilleux est l'une des caractéristiques de lahigh fantasy, par opposition à lalow fantasy où ils se font plus discrets.

Ungobelin.

La grande majorité des créatures récurrentes des œuvres de fantasy provient desmythologies antiques, de l'imaginaire médiéval (voir àBestiaire), descontes, et enfin des premiers univers marquants du genre, en particulier laTerre du Milieu deTolkien, qui influence pour longtemps la conception du monde de fantasy « habituel » avectrolls,elfes,nains,orques (ou « orcs » en suivant l'orthographe anglo-saxonne),gobelins etdragons, ainsi que leshobbits qui sont une invention de Tolkien. Il convient de distinguer les différentspeuples merveilleux et plus ou moins magiques des univers de fantasy, lescréatures de leur faune et de leur flore, et lesmétiers typiques de la fantasy tels que lemagicien, lesorcier ou lebarbare.

La fantasy est un genre fortement marqué par ces différents archétypes ; en tant que tel, il a tendance à les reproduire afin de satisfaire l'horizon d'attente du lectorat[45], au risque de les changer enclichés. Cela peut expliquer la tendance de la fantasy à se parodier elle-même via lafantasy humoristique (light fantasy). Mais ces archétypes de peuples et de créatures fournissent aussi une base à partir de laquelle le genre se développe en prenant ses distances par rapport à ses composantes habituelles. Les orques sont habituellement des créatures maléfiques cantonnées à des seconds rôles peu glorieux, ce qui amène par exemple l'auteur britanniqueStan Nicholls à leur donner enfin le rôle principal dans son cycleOrcs. Les elfes à la Tolkien, critiqués pour leur perfection irréprochable (ils sont plus beaux, plus intelligents, etc.), sont par la suite mis en scène dans certains univers comme des êtres orgueilleux, xénophobes voire franchement détestables, etc. On peut prendre l'exemple des Elder Scrolls. Des créatures comme ledragon, l'une des plus emblématiques du genre, sont mises en scène de manières très diverses selon les œuvres, apparaissant soit comme des prédateurs sanguinaires, soit comme des gardiens du monde pleins de sagesse, soit comme des créatures fondamentalement ambivalentes : ils héritent en cela des diverses représentations du dragon à travers le monde, du dragon carnassier de l'Occident médiéval aux dragons bienveillants d'Asie.

Les êtres et créatures merveilleux forment l'une des principales caractéristiques de la fantasy, et sont également ce par quoi elle aime à se rattacher à des origines lointaines, via la récupération et la réinvention d'éléments venus desmythologies et desfolklores des différentes régions du monde. En dehors des œuvres de fiction proprement dites, l'étude des créatures merveilleuses dufolklore et desmythologies du monde est poursuivie de nos jours par les auteurs se réclamant de l'elficologie.

Romans et cycles principaux

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Les romans de la liste non exhaustive ci-dessous ont durablement marqué l'histoire de la fantasy, fondé des sous-genres ou contribué à faire découvrir la fantasy à un plus large public.

Autres médias

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Illustration

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Article détaillé :Illustration de fantasy.

L'illustration de fantasy se rattache à la fois à l'histoire de l'illustration, en particulier dans le domaine des contes et des livres pour la jeunesse, qui connaît son âge d'or auXIXe siècle avec desillustrateurs commeGustave Doré,John Bauer,Arthur Rackham ouEdmond Dulac, et aussi à l'histoire de la peinture, dans la mesure où elle puise volontiers son inspiration dans des mouvements tels que lepréraphaélisme, lesymbolisme et lesurréalisme. Elle entretient aussi des liens plus ou moins étroits avec l'illustration des livres pour la jeunesse. Si certains illustrateurs de fantasy déploient un style proche dustyle pompier, voirekitsch, d'autres se distinguent par des univers visuels originaux.

Les trolls et la princesse Tuvstarr, illustration deJohn Bauer (1915).

Au cours duXXe siècle, les univers de la fantasy ont massivement recours à l'image, qui joue un rôle de plus en plus grand dans l'identité du genre et de ses œuvres principales. Certaines des plus grandes œuvres de fantasy sont indissociablement liées aux illustrateurs ayant travaillé sur leurs univers : c'est le cas par exemple des illustrations deFrank Frazetta pourConan le Barbare, de celles deJohn Howe,Alan Lee et Ted Nasmith pourLe Seigneur des anneaux deTolkien ou des couvertures deJosh Kirby pour leDisque-monde créé parTerry Pratchett. D'autres ont contribué à l'identité graphique de certaines collections, comme les couvertures deWojtek Siudmak pour la collectionPresses Pocket Science-fiction à partir de 1975.

L'évolution du domaine de l'illustration se fait dans le sens d'une porosité toujours plus grande entre les différents médias, de sorte que de nombreux illustrateurs sont en fait des artistes à part entière opérant dans plusieurs secteurs.

Dans le domaine du cinéma, l'illustrateurBrian Froud joue un rôle-clé dans l'élaboration de l'univers visuel du filmDark Crystal deJim Henson (sorti en 1982). Les peintresJohn Howe etAlan Lee, réputés pour leur travail d'illustration sur l'œuvre deJ. R. R. Tolkien, sont employés comme concepteurs artistiques parPeter Jackson pour sonadaptation cinématographique deLe Seigneur des Anneaux, dont la trilogie sort sur les écrans entre 2001 et 2003.

Le domaine desjeux de société, notamment desjeux de rôle et desjeux de cartes à collectionner, fournit un espace créatif non négligeable aux illustrateurs à partir des années 1970-1980, aux États-Unis puis en Europe. Le jeu de rôleDonjons et Dragons deTSR et le jeu de cartesMagic : l'assemblée deWizards of the Coast rassemblent ainsi un grand nombre d'artistes et contribuent beaucoup à la création de l'imagerie de fantasy des années 1980-2000, avec dragons, barbares, sorciers etc. tandis que le jeu de rôleL'Appel de Cthulhu, lui-même adapté de l'œuvre deLovecraft, et les jeux de la gamme deLe Monde des ténèbres deWhite Wolf, jouent un rôle similaire dans le domaine de lafantasy urbaine. C'est en travaillant dans ces domaines que se font connaître des illustrateurs devenus depuis des artistes reconnus et récompensés : citons par exemplePaul Bonner qui se fait connaître en travaillant pourFASA,Games Workshop etRackham sur les univers deMutant Chronicles,Warhammer etRag'narok, ou bienTony DiTerlizzi, devenu depuis un auteur-illustrateur à part entière avecLes Chroniques de Spiderwick, destinées à un jeune public, et qui sont également adaptées au cinéma par la suite (en 2008).

D'autres illustrateurs s'orientent plutôt vers le domaine des jeux vidéo : citons par exemple le travail deYoshitaka Amano sur l'univers desFinal Fantasy ou celui deSamwise Didier etChris Metzen sur les univers deWarcraft,Diablo etStarCraft, licences principales deBlizzard Entertainment.

D'autres artistes travaillant comme illustrateurs deviennent dans le même temps des auteurs debande dessinée : c'est le cas par exemple deCaza, auteur du cycleLe Monde d'Arkadi, ou deFlorence Magnin, qui dessine et scénariseL'Héritage d'Émilie.

Dans le même temps, le genre du livre illustré, déjà bien installé, reste extrêmement fécond. Il s'appuie sur les univers de lalittérature d'enfance et de jeunesse : citons par exemple lesMoumines de l'artiste finlandaiseTove Jansson (créés dans les années 1940),Max et les maximonstres deMaurice Sendak (1963), voire, parmi les classiques plus anciens, les aventures deBabar. Mais le genre du livre illustré s'étend de plus en plus à un public adolescent et adulte, avec des ouvrages peut-être inspirés par les manuels dejeu de rôle, qui recourent volontiers à la forme du récit de voyage, du grimoire du sorcier ou du guide touristique pour présenter en détail des créatures comme ledragon (sous forme d'ouvrages dedracologie) ou des pays imaginaires entiers.

En définitive, le métier d'illustrateur s'ouvre de plus en plus à la communication entre les différents médias. Les illustrateurs naviguent de plus en plus facilement d'un support à l'autre, certains devenant même de véritables concepteurs visuels. Cette porosité entre les différents secteurs de l'image reflète les multiples voies de passage actuelles entre les différents médias, ce qui s'explique par le fait qu'un même univers oumonde imaginaire de fantasy peut être facilement exploré (ou exploité, selon les points de vue) sur différents supports, aussi bien des romans que des bandes dessinées, des films ou des jeux.

Bande dessinée

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Bande dessinée occidentale

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On peut considérerLittle Nemo in Slumberland (1905-1913) deWinsor McCay comme l'une des premières BD de fantasy : Nemo voyage dans le pays des rêves, où il rencontre le roi Morphée et sa fille, la Princesse.Popeye (1929) contient un élément de fantasy en la personne de Haggy, la sorcière des mers, mère de Brutus. En 1937,Prince Vaillant présente une longue épopée dans un cadre inspiré de lalégende arthurienne.

Une planche deLittle Nemo in Slumberland (1905) mettant en scène une créature merveilleuse.

En France, certaines séries parues dansSpirou à partir des années 1950 relèvent de la fantasy pour la jeunesse. Citons par exempleL'Épervier bleu,Hultrasson le Viking, ou encoreJohan et Pirlouit dePeyo, lancée en 1958, qui se déroule dans un Moyen Âge de fantasy et où les fameuxSchtroumpfs font leur première apparition en 1958.Astérix (1959) correspond à la définition du genre, puisqu'une composante de merveilleux est présentevia la potion magique de Panoramix, mais la série ne se réclame pas du genre et on la range plutôt parmi les bandes dessinées historiques, malgré les nombreuses libertés prises avec l'Histoire. En 1977, la sérieThorgal deJean Van Hamme et deGrzegorz Rosiński, dont les premières histoires paraissent dansTintin en 1979, lance véritablement le genre dans la bande dessinée francophone, toujours sans être étiquetée en tant que fantasy (elle mêle en effet des éléments de fantasy et descience-fiction). Elle devient au fil du temps une valeur sûre du genre, avec un univers mêlantmythologie nordique et références historiques au haut Moyen Âge. Quelques années plus tard,Rosiński etVan Hamme réalisent ensemble une histoire autonome tout aussi frappante avecLe Grand Pouvoir du Chninkel, une étrange relecture duNouveau Testament dans un univers de fantasy, publiée d'abord par épisodes dans la revue(À SUIVRE) à partir de 1986 puis deux ans plus tard en album.

En Italie, la fameuse sérieCorto Maltese d'Hugo Pratt présente plusieurs éléments de fantasy : en effet, dans l'albumLes Celtiques, leprotagoniste se retrouve mêlé à une histoire impliquant lafée Morgane,Merlin,Puck etObéron et se lance à la recherche ducontinent de Mû dans letome éponyme.

La Quête de l'oiseau du temps, dont le premier cycle, dessiné parLoisel sur un scénario deLe Tendre, est publiée en épisodes dans la revueImagine en 1975, puis paraît en albums entre 1983 et 1987 : elle devient également un classique du genre, et fait connaître Loisel. Celui-ci se lance en 1990 dansPeter Pan, une adaptation deBarrie, œuvre de longue haleine puisque le sixième et dernier tome paraît en 2004.Légendes des Contrées Oubliées, deChevalier et Ségur, paraît entre 1987 et 1992 et connaît une adaptation en jeu de rôle. Clairement identifiée comme de l'heroic fantasy et publiée entre 1994 et 2000, la sérieLanfeust de Troy rencontre un vif succès : l'univers de Troy est ensuite décliné en plusieurs autres séries et adapté à divers supports. La bonne santé de la bande dessinée en France permet la multiplication des albums et des séries originales, donnant lieu à d'autres succès, commeDonjon deLewis Trondheim etJoann Sfar, autre série de fantasy humoristique lancée en 1998, ouDe cape et de crocs d'Ayroles etMasbou, lancée en 1995, série de fantasy animalière truffée de références à la littérature classique.

Mangas

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Parmi lesmangasjaponais qui commencent à être publiés et connus en France à partir des années 1990, citons les principaux univers de fantasy que représententDragon Ball d'Akira Toriyama (publié à partir de 1984 au Japon et de 1993 en France) qui s'inspire du roman fantastique chinoisLe Voyage en Occident,Sailor Moon (publié à partir de 1994 au Japon, 1995 en France) qui lance le genre de lamagical girl,Ranma ½ (publié en France à partir de 1994) où les personnages principaux sont victimes de malédictions cocasses,Fly (Dragon Quest : La Quête de Daï, publié à partir de 1989 au Japon et en France en 1996 à la suite de la diffusion de l'animeFly), qui s'inspire des jeux vidéoDragon Quest,Kenshin le vagabond (publié au Japon à partir de 1994, en France en 1996) qui se déroule pendant l'époque d'Edo, ainsi que des classiques plus anciens commeLe Roi Léo d'Osamu Tezuka (publié au Japon à partir de 1950). Parmi les succès récents, citonsNaruto (publié au Japon depuis 1999, en France depuis 2002) qui connaît un succès immense en racontant les aventures d'un jeuneninja dans un Japon peuplé de créaturesmythologiques,Death Note (depuis 2003) où un lycéen se retrouve en possession d'un cahier aux pouvoirs inquiétants ayant appartenu à un dieu de la mort,Fullmetal Alchemist (depuis 2001) relatant la quête de deux alchimistes en quête de lapierre philosophale dans un pays où l'alchimie tient une place primordiale, ou encoreYu-Gi-Oh! (depuis 1996) où un jeune garçon se trouve possédé par l'esprit d'un pharaon dont le destin est lié à un puissant jeu de cartes magique.

Bandes dessinées en ligne

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Parmi les récentesbandes dessinées en ligne, beaucoup abordent des thèmes liés à la fantasy, soit directement en décrivant des univers merveilleux, soit indirectement, via l'évocation et la satire du monde desjeux de rôle,jeux vidéo,jeux de société et autres aspects de la culturegeek. Citons par exempleDork Tower (1997), créée par le dessinateur et illustrateur de jeuxJohn Kovalic, qui met en scène desrôlistes, desgamers et desgeeks.

Musique

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Les univers de la fantasy littéraire entretiennent souvent des rapports étroits avec la musique, via l'archétype du barde ou du ménestrel ; on pense aussi aux nombreux poèmes, souvent chantés ou accompagnés de musique, présents dans l'œuvre deJ. R. R. Tolkien. La présence de la fantasy dans le domaine musical proprement dit peut revêtir deux formes. D'un côté, la composition de morceaux ou d'œuvres entières puise parfois aux mêmes sources que la fantasy et décrit le même genre d'univers, à savoir des univers merveilleux sur des thèmes mythologiques, légendaires ou folkloriques. D'un autre côté, on trouve dans certaines compositions des références explicites à des œuvres littéraires de fantasy ; cette pratique tend actuellement à se répandre dans certains genres musicaux comme le rock, le metal ou la variété.

XIXe – XXe siècles

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La chevauchée des Walkyries (1910), illustration d'Arthur Rackham pourLa Walkyrie deWagner.

Le merveilleux n'apparaît pas subitement dans la musique classique auXIXe siècle : comme dans tous les arts, les sujets puisés dans la mythologie gréco-romaine et la Bible existent déjà depuis longtemps, mais ce n'est qu'auXIXe siècle que l'on assiste à un intérêt général porté au folklore, aux contes et aux mythes entendus comme productions d'un imaginaire populaire, dont les compositeurs s'emparent pour réaliser des œuvres originales. Il y a bien sûr des exceptions plus anciennes, dont la plus fameuse est sans doute l'opéraLa Flûte enchantée deMozart (1791), qui s'inspire de plusieurs recueils de contes pour élaborer un universallégorique.

AuXIXe siècle, l'influence duromantisme dans le domaine musical conduit de nombreux compositeurs à puiser leur inspiration dans lefolklore. En Russie, leGroupe des Cinq donne naissance à plusieurs compositions de ce type :Mikhaïl Glinka, principal inspirateur du groupe, composeRouslan et Ludmila (1842), d'après le poème dePouchkine, lui-même inspiré de contes russes. Ce type d'inspiration se retrouve dans les compositions deMoussorgski (lesTableaux d'une exposition, composés en 1872) puis les opéras deRimski-Korsakov (Kachtcheï l'immortel, 1902 ;La Légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia, 1904). En Norvège,Edvard Grieg compose une musique de scène pour la pièce d'IbsenPeer Gynt (1876), qui relate les aventures d'unantihéros menteur et sans scrupule qui séjourne notamment chez lestrolls ; la musique de Grieg connaît un succès immense et est très souvent reprise par la suite.

Le compositeur le plus influent de cette époque est sans aucun douteRichard Wagner, dont la tétralogieL'Anneau du Nibelung (créée en 1876 à Bayreuth) marque l'histoire de la musique classique et constitue pour ainsi dire, par son ampleur et son souffle épique, une sorte deSeigneur des anneaux musical. Wagner s'inspire très librement deLa Chanson des Nibelungen,épopée médiévale allemande duXIIIe siècle, qu'il réinvente et modifie substantiellement. Tout comme leRing, les autres opéras de Wagner, qu'il s'agisse d'œuvres de jeunesse commeTristan et Isolde (1865) ou de l'opéra de la maturité qu'estParsifal (1882), s'inspirent également du merveilleux médiéval, en particulier de lamatière de Bretagne et des romans deChrétien de Troyes.

LeXIXe siècle français, plutôt porté vers le mélodrame, la comédie bourgeoise (et son avatar lyrique qu'incarne l'opéra-comique) et l'opéra historique, ne développera essentiellement ce goût pour le merveilleux que dans les ballets romantiques dont les plus connus sont La Belle au bois dormant (1829) deLouis-Joseph-Ferdinand Hérold ouGiselle ou les Willis (1841) d'Adolphe Adam. Toutefois, en parallèle puis en réaction au drame wagnérien, la tradition duGrand opéra va parfois se mêler avec la fantasie, notamment dans des chefs-d'œuvre comme Sigurd (1884) d'Ernest Reyer,Le Roi d'Ys (1888) d'Édouard Lalo, Le Roi Arthus d'Ernest Chausson ou encore Fervaal (1897) deVincent d'Indy.

Dans les années suivantes, citons les ballets deTchaïkovskiLa Belle au bois dormant (1890) d'aprèsPerrault etCasse-noisette (1892), qui fournira la matière à l'une des séquences deFantasia deDisney.

Au début duXXe siècle, citons, en France, l'œuvre deMaurice Ravel, qui aime à recourir au conte et au merveilleux en général. Citons des compositions inspirées de poèmes, comme les mélodies deShérérazade (1904) inspirée deKlingsor et, plus connu,Gaspard de la nuit d'après lespoèmes en prose d'Aloysius Bertrand, mais aussi des compositions directement inspirées decontes, comme la suite pour pianoMa mère l'Oye (1908-1912) d'aprèsPerrault. Ravel réalise également une version orchestrale desTableaux d'une exposition deMoussorgski en 1922. L'intérêt du compositeur pour le monde enfantin se marie avec son goût dumerveilleux dansL'Enfant et les Sortilèges (1925), unefantaisie lyrique dont le livret est écrit parColette. LaGrèce antique et samythologie fournissent également une source d'inspiration aux compositeurs de l'époque, avec des ballets relevant dumerveilleuxmythologique, commeL'Après-midi d'un faune (1912) deDebussy d'aprèsMallarmé, ouDaphnis et Chloé (1912) deRavel, d'après leroman grec deLongus.

Durant cette même période, les compositeurs russes recourent encore régulièrement à ce type d'inspiration. En 1910, le balletL'Oiseau de feu d'Igor Stravinsky, encore une fois adapté d'unconte, remporte un immense succès.Serge Prokofiev présente, avecL'Amour des trois oranges (1921), un opéra situé dans un univers médiéval merveilleux et mettant en scène un prince assisté d'un mage. On ne peut pas ne pas citer aussi, malgré l'absence de merveilleux, son fameux conte musical pour enfants,Pierre et le loup (1936).

FinXXe et début du XXIe siècle

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Alison Krauss etRobert Plant interprétantThe Battle of Evermore, chanson deLed Zeppelin, auRed Rocks Amphitheatre deDenver en 2008.

Dans la deuxième moitié duXXe siècle, lerock progressif emprunte au genre certaines de ses références. Le nom deThe Piper at the Gates of Dawn (1967), premier album du groupePink Floyd, fait référence à un chapitre duVent dans les saules deKenneth Grahame, un classique de la fantasy animalière, avec des chansons inspirées des contes, commeMatilda Mother ouThe Gnome. De même, on trouve parfois des thèmes médiévaux-fantastiques chezLed Zeppelin, par exemple la chansonThe Battle of Evermore dansLed Zeppelin IV (1971). Le groupe fait plusieurs références auSeigneur des Anneaux de Tolkien dans des chansons commeRamble On (1968) ouOver the Hills and Far Away (1973)[46],[47]. Dans l'albumIn the Court of the Crimson King du groupeKing Crimson, qui fonde lerock progressif, la chanson qui donne son nom à l'album se déroule dans un univers médiéval-fantastique. L'attachement des milieux du rock à la fantasy transparaît également dans un projet (jamais abouti) d'adaptation cinématographique duSeigneur des Anneaux entamé par le groupe britannique desBeatles mais qui s'était heurté au refus de l'auteur[46]. La musiquemetal s'empare à son tour des thèmes de la fantasy, d'abord à partir de références à l'univers de Tolkien chez des groupes comme Battlelore, Black Jade ou Summoning ; ce dernier groupe chante quelques chansons en langue orque[47].

Le développement dans les années 1960-1970 desalbums-concepts ou encore desopéras-rock, qui racontent souvent une histoire cohérente, donne naissance à des intrigues qui relèvent parfois de la fantasy. AinsiSeventh Son of a Seventh Son d'Iron Maiden s'inspire desChroniques d'Alvin le Faiseur d'Orson Scott Card dont le premier tome estLe Septième fils). Lemetal progressif et lemetal symphonique, quoique recourant plus volontiers aufantastique et à l'horreur, s'approprient également le genre. Les albums du groupeRhapsody of Fire, à partir deLegendary Tales (1997), relatent une seule saga épique, laSaga de l'épée d'émeraude. Les Allemands deBlind Guardian composent un concept-album basé surLe Silmarillion, intituléNightfall in Middle-Earth (1998) et qui rencontre un grand succès[47]. Le groupeAyreon développe un cadre général descience-fiction, mais ses premiers albums relèvent de la fantasy par le biais de voyages dans le temps (Ayreon - The Final Experiment, en 1995, qui se rattache à lalégende arthurienne, ou encoreInto the Electric Castle en 1998). Les albums du groupe de rock françaisDionysos, en lien étroit avec les romans deMathias Malzieu, naviguent entre lefantastique, lafantasy mythique à l'atmosphère de conte (Monsters in love, 2005) et lesteampunk (La Mécanique du cœur, 2007). En dehors de réalisations de cette ampleur, les groupes de rock ou de métal aiment à inclure dans leurs compositions des références à la mythologie ou aux œuvres fantasy, de façon plus ou moins ponctuelle selon les groupes et les albums. C'est le cas notamment d'Amon Amarth dont leviking metal plonge dans les racines scandinaves pour donner naissance àTwilight of the Thunder God (2008).

La chanson française n'a jamais dédaigné les thèmes du merveilleux et lesauteurs-compositeurs-interprètes les plus connus y ont souvent recours de manière ponctuelle : citons par exemple « Le Grand Pan » (1964) deGeorges Brassens ou « L'Enfant Phare » (1997) deClaude Nougaro. Certaines chansons font explicitement référence à des œuvres littéraires de fantasy, comme « Tom Bombadilom » (1988) deJacques Higelin, qui reprend lepersonnage de Tolkien. En 1998, le groupe derap celtiqueManau remporte un énorme succès avec « La Tribu de Dana » (disque de diamant). Plus récemment, citons par exemple, en chanson à texte, « Fantaisie héroïque » (2005) deJuliette, qui évoque les jeux vidéo de fantasy.

Dans le domaine de la musique de film, les films de fantasy sont l'occasion pour les compositeurs de réaliser des bandes originales utilisant parfois des orchestres symphoniques (par exemple la bande originale deLe Seigneur des anneaux composée parHoward Shore), parfois relevant plutôt de la musique synthétique (par exemple la BO deLegend réalisée parTangerine Dream).

Sagas audio numériques

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Musiciens duNaheulband, groupe dérivé de la saga deNaheulbeuk.

Le genre tout récent dessagas MP3, qui se présentent sous forme de feuilletons audio écoutables et téléchargeables sur Internet, connaît son premier succès en France avec une série fantasy humoristique,Le Donjon de Naheulbeuk, créée en 2001 par John Lang et diffusée gratuitement sur le Web. La série remporte un grand succès en France (en octobre 2006, les nouveaux épisodes étaient téléchargés 80 000 fois durant le mois suivant leur sortie[48]) et donne lieu ensuite à des adaptations sur d'autres supports (BD, roman, figurines). On peut également citer la sérieReflets d'Acide, créée par JBX, qui est une parodie du jeu de rôleDonjons et Dragons (et donnera lieu à la création d'un jeu de rôle:Reflets d'Acier), ou le podcast des frères McElroy,The Adventure Zone. Il est remarquable que ces séries audio, conçues sur le modèle des feuilletons radiophoniques avec dialogues, bruitages et musique de fond, donnent également lieu à la création de chansons à part entière, diffusées d'abord sous forme de fichiers MP3 mais susceptibles d'être chantées ensuite dans de véritables concertslive.

Cinéma

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Article détaillé :Cinéma de fantasy.

Films en images réelles

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On peut considérerLe Magicien d'Oz deVictor Fleming, sorti en 1939, comme l'un des premiers films de fantasy, adressé surtout au jeune public[49]. Certainspéplums italiens des années 1950 et 1960, par exemple ceux mettant en scèneHercule etMaciste, s'inspirent si librement de lamythologie qu'ils constituent de véritables précurseurs aux films de fantasy des années 1980, même si on préfère les rattacher au genre dupéplum : citons par exempleHercule à la conquête de l'Atlantide deVittorio Cottafavi (1961) ouMaciste en enfer deRiccardo Freda (1962)[50]. Les effets spéciaux deRay Harryhausen sur certains de ces péplums, en particulierLe Septième Voyage de Sinbad (1958) ouJason et les Argonautes deDon Chaffey (1963), marquent l'histoire des effets spéciaux et préparent le terrain à ceux des films de fantasy.

Parmi les films britanniques relevant de l'absurde et du merveilleux,Monty Python : Sacré Graal !, sorti en 1975, peut se rattacher au genre dans la mesure où il parodie lalégende arthurienne. De même, l'imaginaire du réalisateurTerry Gilliam s'inspire en bonne partie de l'univers des contes de fées, en particulier pour certains de ses premiers films,Jabberwocky (1975) etBandits, bandits (1981)[51].

Décor près deMatamata (Nouvelle-Zélande) représentant Hobbitebourg, village de laComté, dansl'adaptation duSeigneur des Anneaux parPeter Jackson en 2001-2003.

Mais c'est le cinéma du début des années 1980 qui apporte à la fantasy son second succès public après le domaine romanesque. En 1981,Conan le Barbare, deJohn Milius, adapté des romans deRobert E. Howard, fait un carton au box-office avec un héros créé cinquante ans plus tôt et consacreArnold Schwarzenegger[52]. La même année,Excalibur, de John Boorman, connaît lui aussi un succès phénoménal. L'année suivante,Dark Crystal, réalisé parJim Henson etFrank Oz, frappe par son univers très original inspiré de l'œuvre de l'illustrateurBrian Froud et sa technique originale utilisant des marionnettes ; le film devient rapidement un classique de la fantasy au cinéma. Jim Henson réalise aussiLabyrinthe, moins connu, en 1986, qui mêle marionnettes et acteurs (notammentDavid Bowie dans le rôle du roigobelin). En 1984,Wolfgang Petersen adapte au cinéma le roman le plus fameux de la fantasy allemande avecL'Histoire sans fin. En 1985 sortLegend deRidley Scott, mettant en scène un univers proche des contes de fées où les héros luttent contre le démon Darkness.Kalidor, sorti la même année et comptant sur le succès de Schwarzenegger, adapte une nouvelle fois l'univers deRobert E. Howard et campeBrigitte Nielsen enRed Sonja, mais marque moins les mémoires. En 1988,Willow deRon Howard, sur un scénario deGeorge Lucas et Bob Dolman, devient unfilm culte malgré un premier accueil en demi-teinte.

Après une longue éclipse cinématographique durant les années 1990, la fantasy redevient à la mode au tournant duXXIe siècle. Au début des années 2000,Peter Jackson réalise en trois filmsl'adaptation deLe Seigneur des Anneaux, qui rencontre un grand succès critique et commercial, notamment grâce aux progrès réalisés dans le domaine des effets spéciaux, et confère une ampleur nouvelle à la fantasy cinématographique.Chris Columbus, quant à lui, adapte au cinéma, dès 2001, les différents épisodes d'Harry Potter. En 2005, c'est au tour d'un livre méconnu en France mais culte au Royaume-Uni,Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique, second tome deLe Monde de Narnia deC. S. Lewis, d'être adapté, suivi en 2006 parEragon, adaptation du roman de Christopher Paolini et en 2007 parStardust, le mystère de l'étoile, adaptation du roman deNeil Gaiman. Contrairement à la tendance des années 1980 où beaucoup de films de fantasy étaient des histoires originales, les films des années 2000 comprennent une majorité d'adaptations d'œuvres littéraires ou d'univers de jeux.

Films d'animation

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Europe
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Les débuts de l'animation sont sans aucun doute marqués par le recours à la fantasy. L'animation française a recours, très tôt, aux contes et légendes, puis à des intrigues originales relevant dumerveilleux. Le tout premier dessin animé sur pellicule, réalisé parÉmile Courtet et intituléFantasmagorie (1908), a fréquemment recours aux métamorphoses et à l'absurde caractéristique du mouvement desArts Incohérents.Émile Courtet exporte ensuite sa technique aux États-Unis, où elle sera développée par les pionniers de l'animation tels queWinsor McCay (avecGertie le dinosaure en 1914) etWalt Disney. Un peu plus connu,Le Roman de Renard deLadislas Starevitch (1929) adapte à l'écran leRoman de Renart en employant des marionnettes animées image par image. Les dessins animés deJean Image ont également recours au merveilleux à partir de sujets de fables. Le film d'animation le plus connu dePaul Grimault,Le Roi et l'Oiseau (dont la version définitive est terminée en 1979[53]), s'inspire librement du conte d'AndersenLa Bergère et le Ramoneur, en y ajoutant de nombreux éléments et personnages créés parJacques Prévert, comme le tyran Charles 5 + 3 = 8 + 8 = 16 de Takicardie, l'Oiseau ou le gigantesque Automate. Si l'autre chef-d'œuvre de l'animation française dans les années 1970,La Planète sauvage deRené Laloux (1973), relève plutôt de lascience-fiction, il comprend également une part de fantasmagorie, car les dessins deRoland Topor créent un univers extra-terrestre à la faune et à la flore étranges, rattachables ausurréalisme. Mais ce sont plutôt les films deJean-François Laguionie,Gwen, le livre de sable (1984),Le Château des singes (1999) etL'Île de Black Mór (2005) qui se rattachent le mieux au genre tout en le renouvelant par leur poésie et leurs univers visuels variés. En 1998,Michel Ocelot réaliseKirikou et la Sorcière, qui remporte un grand succès : Michel Ocelot s'inscrit dans la continuité des contes, et poursuit dans cette voie avecPrinces et Princesses (2000) puisAzur et Asmar (2006)[49]. En 2003,Les Enfants de la pluie dePhilippe Leclerc, sur des dessins deCaza, présente un univers de fantasy librement inspiré du roman deSerge BrussoloÀ l'image du dragon.

En 2006,Luc Besson se lance à son tour dans la fantasy avecArthur et les Minimoys Les parodies ou les variantes sur les univers de contes inspirent plusieurs autres longs-métrages, commeChasseurs de dragons (2008) d'après lasérie animée éponyme, ouLa Véritable Histoire du chat botté (2009).

États-Unis
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Les sept nains deBlanche-Neige et les Sept Nains deWalt Disney (1937).

Aux États-Unis, dès avant le premier long-métrage du pionnier américainWalt Disney,Blanche-Neige et les Sept Nains, qui sort sur les écrans en 1937, lesSilly Symphonies, courts-métrages produits entre 1929 et 1939, comprennent plusieurs adaptations de contes d'Andersen, Perrault, des frères Grimm, et mettent aussi en scène des épisodes mythologiques. Certains, commeLa Danse macabre, abordent des thèmes relevant du fantastique. L'adaptation de contes et de légendes, les principales sources du genre, forment rapidement un pilier de la tradition Disney[49], dèsBlanche-Neige et les Sept Nains (1937) puis avecPinocchio (1940) adapté du livre de Collodi.Fantasia (1940) comprend plusieurs séquences relevant du genre, en particulier la mémorableadaptation deL'Apprenti sorcier figurant Mickey en robe et chapeau de sorcier. Bien moins connu,Le Dragon récalcitrant (1941) est une histoire de fantasy humoristique mettant en scène un dragon qui n'a aucune envie d'affronter des chevaliers : il s'inspire librement d'un livre pour enfants deKenneth Grahame ; cet auteur fournira d'autres inspirations au studio, puisqueLe Crapaud et le Maître d'école (1949) présente, dans sa première partie, une adaptation du roman de Grahame le plus connu,Le Vent dans les saules, principal représentant de la fantasy animalière. En 1953,Peter Pan adapte la pièce deJ. M. Barrie. En 1963,Merlin l'Enchanteur présente la vision disneyenne de lalégende arthurienne. En 1973,Robin des Bois donne une version du personnage deRobin des Bois qui y intègre de nombreux éléments en provenance duRoman de Renart : le résultat, malgré l'absence d'élément magique explicite, se rapproche encore une fois de la fantasy animalière.

En 1977, le mélange entre animation et prises de vue réelles permet à un dragon de se matérialiser dans la réalité dansPeter et Elliott le dragon. Étrangement, le long-métrage Disney relevant le plus explicitement de la fantasy,Taram et le Chaudron magique (1985), adapté desChroniques de Prydain deLloyd Alexander, est aussi l'un de ceux qui, à long terme, marque le moins les mémoires. En 2001,Atlantide, l'empire perdu élabore une Atlantide détaillée, mais desservie par le peu de succès du film. En 2002,La Planète au trésor, un nouvel univers déconcerte par sa transposition audacieuse deL'Île au trésor dans un univers despace fantasy mêlant costumes et navires duXVIIIe siècle et voyages intersidéraux[54]. La reprise des activités du studio d'animation 2D se fait sous les auspices de lalight fantasy, avecLa Princesse et la Grenouille (Noël 2009).

Certaines des productions souvent du studioPixar, en particulierMonstres et Cie (2001), peuvent se rapprocher de lafantasy urbaine ou duréalisme magique. Les studiosDreamWorks SKG, de leur côté, connaissent un grand succès en fantasy humoristique avecShrek (2001), dont le personnage principal est un ogre à peau verte, et dont l'univers rassemble les personnages des contes. Parmi les œuvres de réalisateurs en dehors des grands studios, citons les films d'animation deRalph Bakshi et deDon Bluth.Ralph Bakshi réalise en 1977Les Sorciers de la guerre (Wizards), puis en 1978Le Seigneur des anneaux d'après le roman de Tolkien, obtenant un succès commercial malgré un accueil critique médiocre ; en 1983, il revient à la fantasy avecTygra, la glace et le feu, proche des univers à laConan.Don Bluth réalise en 1982Brisby et le Secret de NIMH d'après la trilogie desRats de NIMH de Robert C. O'Brien, et sa suiteLa Légende de Brisby (1998) ; ce sont des dessins animés de fantasy animalière mâtinée descience-fiction dont les personnages principaux sont des souris. En 2008,La Légende de Despereaux, d'après le roman éponyme de Kate DiCamillo paru en 2003, met également en scène une souris, dans un contexte plus médiéval.

Japon
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Dans l'animation japonaise, une grande partie desanime dustudio Ghibli, en particulier ceux deHayao Miyazaki, contribuent au renouvellement du genre de la fantasy, en s'inspirant de la mythologie japonaise[49]. Citons par exempleMon voisin Totoro (1988),Kiki la petite sorcière (1989),Princesse Mononoké (1997), ouLe Château ambulant (2004), adapté du roman de fantasy pour la jeunesse deDiana Wynne JonesLe Château de Hurle.Pompoko (1994) d'Isao Takahata met en scène destanukis, animaux dotés de pouvoirs de métamorphose dans lefolklore japonais. En 2006,Gorō Miyazaki réaliseLes Contes de Terremer, une adaptation ducycle de Terremer d'Ursula K. Le Guin.

Télévision

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Séries en images réelles

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Alexandre Astier, créateur de la sérieKaamelott.

Diffusée en 1987 et méconnue du grand public, la première série de fantasy sur petit écran est celle deLa Belle et la Bête. Dans les années 1990, les séries fantasy connaissent un véritable succès avecHercule (en 1994),Xena, la guerrière (en 1995) ou encoreLes Aventures de Sinbad (en 1996),Les Nouvelles Aventures de Robin des Bois etConan (en 1997).

Dans les années 2000, la série de fantasy qui marque le petit écran en France estKaamelott, une série humoristique inspirée de lalégende arthurienne. Créée parAlexandre Astier et Jean-Yves Robin, la série fait ses débuts sur M6 en janvier 2005, et connaît six saisons (ou « livres ») dont la dernière est diffusée en 2009. L'humour des premières saisons repose sur des dialogues à laMichel Audiard[55]. Le succès croissant de la série lui vaut d'être adaptée sur d'autres supports (livres, BD, film).

La sérieLegend of the Seeker a été lancée auxÉtats-Unis le avec Craig Horner et Bridget Regan, adaptation dela Première Leçon du sorcier, du célèbre cycle del'Épée de vérité, deTerry Goodkind. Son producteurSam Raimi (la saga Spider man, Hercule, Xena) travaille avec Disney-ABC Domestic Television et ABC Studios ainsi qu'avecJohn Shiban (X-Files). La série tournée en Nouvelle-Zélande, bénéficie de bonnes audiences avec une moyenne de deux millions de téléspectateurs/ épisode et est reconduite pour un an.

Merlin, série britannique créée par Johnny Capps et Julian Jones, a débuté en 2008 surBBC1, avecColin Morgan etBradley James dans le casting mais aussiAnthony Head (Buffy),John Hurt,Santiago Cabrera (Heroes). En septembre 2008, plus de six millions de téléspectateurs anglais ont découvert le premier épisode. Déjà diffusée aux États-Unis, sur NBC, en janvier 2009,Merlin est ensuite reconduite pour un an ; la série est diffusée sur Canal + familly depuis le 11 avril 2009.

La fantasy sur petit écran gagne ses lettres de noblesse lorsqueHBO adapte entre 2011 et 2019 lesromans à succès deGeorge R. R. Martin : ce seraGame of Thrones, véritable phénomène planétaire qui, durant huit saisons, racontera une interminable guerre de succession entre différentes familles nobles pour le trône du continent deWesteros.

GoT, comme l'appellent les fans, fait l'objet de nombreuses critiques pour ses scènes de violence et de sexe très crues et fréquentes mais a une influence considérable, et de nos jours de nombreuses séries de fantasy sont tournées. HBO a ainsi dès 2019 proposéHis Dark Materials (d'après le classique dePullman) etNetflix lance la même annéeThe Witcher, inspiré de la saga polonaiseLe Sorceleur, qui met en scène unchasseur de monstres professionnel dans un monde très sombre influencé par lesmythes slaves et lescontes populaireseuropéens. Dans la veine de la fantasy historique, on peut citerBritannia, qui intègre des éléments surnaturels (en l'occurrence liés à la magie druidique) à un contexte bien réel (ici, laconquête par Rome de la Grande-Bretagne). Toujours sur Netflix,Ragnarök aborde le thème de l'écologie en prenant pour héros un adolescent norvégien d'aujourd'hui confronté à la situation catastrophique régnant sur la ville d'Edda, qui s'avèrera être le fruit des activités de la famille de magnats locaux (en fait desgéants sous forme humaine).

Séries animées

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Dans les années 1960, que penser desPierrafeu (Hanna etBarbera, 1960-66), avec leur préhistoire à la technologie improbable ?Fantasy historique,uchronie, joyeuxabsurde ? Plutôt un peu de tout cela à la fois. En France, les années 1960 sont marquées par le succès de la sérieLe Manège enchanté (France, 1964) qui reprend en 2007.

Au tournant des années 1980-1990, la télévision fait découvrir au public français de nombreuses séries animées. LeClub Dorothée diffuseConan l'Aventurier (États-Unis et France, 1992), libre adaptation des aventures deConan le Barbare ;Adrien le sauveur du monde (Japon, 1988), loufoque série defantasy humoristique ;Dragon Ball (Japon, 1986, d'après le manga d'Akira Toriyama), et sa suiteDragon Ball Z ;Fly (Japon, 1991) d'après le jeu vidéoDragon Quest ;Gigi (Japon, 1985) contant les aventures de Momo la princesse magicienne (voyez aussi àMagical girl) ;Les Bisounours (États-Unis et France, 1985) qui peuvent être assimilés à de la fantasy pour très jeune public ;Les Aventures de Carlos (États-Unis et France, 1992) où un aventurier raconte ses péripéties ;Les Minipouss (États-Unis, France, Japon, 1983) où un jeune humain rencontre une famille de petites créatures qui vit cachée dans sa maison ;Les Mondes engloutis (France, 1985) qui mêlescience-fiction et fantasy en s'inspirant de l'Atlantide ;Les Popples (États-Unis, France, Japon, 1986), autres petites créatures pour le jeune public ;Les Chevaliers du Zodiaque (Japon, 1986) que ses rapports étroits avec lamythologie grecque rattachent à lafantasy mythique ;Mon petit poney (États-Unis et Japon, 1986) inspiré des jouetsHasbro ;Rahan fils des âges farouches (France, 1987) où le héros montre cependant que la magie résulte de l'ignorance et doit être vaincue par la curiosité scientifique ;Sailor Moon (Japon, 1992), autremagical girl ;Shurato (Japon, 1989) qui mêle arts martiaux ethigh fantasy ;Wingman (Japon, 1983) dont le personnage principal reçoit un cahier doté de pouvoirs magiques.

Dans le même temps, sur les chaînes publiques, sont diffusées des séries à succès, dont beaucoup ont plutôt recours à des univers descience-fiction très à la mode entre les années 1970 et 1990. Cependant, certaines de ces séries mêlent un cadre général de space opéra à des thèmes tout droit sortis de lamythologie, commeUlysse 31 (France et Japon, 1981) qui transpose l'Odyssée auXXXIe siècle ap. J.-C., ou à des éléments venus du passé, comme les vaisseaux spatiaux des pirates d'Albator, le corsaire de l'espace (Japon, 1978) et sa suiteAlbator 84 (Japon, 1982) dont l'allure rappelle les navires et les engins du passé de la Terre. Prenant place auXVIIe siècle et s'inspirant des légendes desCités d'or duNouveau Monde et du continent deMu,Les Mystérieuses Cités d'or (France, Japon, Luxembourg, 1982) remporte un vif succès. De son côté, l'inclassableMoi Renart (France, 1986), diffusé surCanal+, transpose leRoman de Renart dans la France des années 1980.

Plus récemment, dans les années 1990-2000, citonsDragon Flyz (France, 1997), qui met en scène des chevaucheurs de dragons dans un futur post-apocalyptique,Dragon Booster (Canada, 2004) où humains et dragons cohabitent pacifiquement à Dragon City, ou encoreChasseurs de dragons (France, 2006).

Téléfilms et télésuites

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Les cinq téléfilms italiensLa Caverne de la Rose d'Or (Fantaghirò), diffusés entre 1991 et 1996, ont pour personnage principal la princesse Fantaghiro, qui tente de sauver son royaume ; l'intrigue relève de laromantic fantasy. En 1998 est réalisé le téléfilm américainMerlin, de Steve Barron, une version de lalégende arthurienne centrée sur Merlin. Une suite,L'Apprenti de Merlin, est réalisée en 2006.

En 2000,Le10e Royaume, mini-série (outélésuite) en cinq épisodes adaptée du roman éponyme deKristine Kathryn Rusch et Dean Wesley Smith, met en scène la confrontation entre les neuf royaumes des contes de fée et le dixième, le monde réel[56]. En 2001,L'Odyssée fantastique de Philip Spink, diffusée sur TV1000, relate le voyage d'un professeur d'université veuf et de ses filles dans un royaume féerique[56]. En 2002,Dinotopia, téléfilm adapté de la série de romans pour la jeunesse créée parJames Gurney, décrit l'île de Dinotopia, qui vit séparée du reste du monde, et où humains et dinosaures cohabitent pacifiquement. L'année 2004 voit la création deLegend of Earthsea, adaptation libre ducycle de Terremer d'Ursula K. Le Guin, et traduit en français sous le titreLa Prophétie du sorcier.

En 2007,Deux princesses pour un royaume (en VOTin Man), diffusé aux États-Unis sur Sci Fi Channel, présente une variation inspirée deLe Magicien d'Oz. En 2009,Knights of Bloodsteel,mini-série américaine avec David James Elliott et Natassia Malthe, met en scène un groupe de héros tentant de s'opposer aux desseins du maléfique Œil de dragon, qui convoite une pierre précieuse conférant de puissants pouvoirs magiques.

Jeux de société

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Après la Seconde Guerre mondiale, leswargames se développent et donnent naissance auxjeux de figurines, héritiers des traditionnels soldats de plomb. Ces jeux, d'abord consacrés exclusivement à la reconstitution en miniature des batailles du passé, créent par la suite, parallèlement aux jeux historiques, des univers fantastiques relevant entre autres de la fantasy. Cette branche des wargames donne lieu à la création de toute une série de nouveaux jeux de société très marqués par les univers de fantasy[57].

Jeux de rôle

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Photo d'une partie de Donjons et Dragons.
Exemple de partie deDonjons et Dragons autour d'un scénario classique de typeporte-monstre-trésor : feuilles de personnages, écran du meneur de jeu, dés, figurines, etc.

Le tout premierjeu de rôle,Donjons et Dragons, publié en 1974 parGary Gygax etDave Arneson via la sociétéTSR, dérive d'un wargame,Chainmail (1966), visant à reconstituer des escarmouches médiévales ; la réduction de l'échelle, de la gestion d'une armée à celle d'un petit groupe de personnages, et l'intervention d'un arbitre en la personne d'un meneur de jeu, aboutissent à l'invention du principe dujeu de rôle. Dans le même temps, des éléments relevant du médiéval-fantastique sont introduits dans l'univers du jeu, qui s'inspire de plus en plus de celui duSeigneur des anneaux[58]. Les premières aventures simulées parDonjons et Dragons consistent, comme le titre l'indique, en l'exploration par un petit groupe de joueurs (incarnant chacun un personnage) de « donjons » aux souterrains peuplés de monstres gardant divers trésors. Au fil du temps, certains univers deDonjons et Dragons parmi les plus étoffés, en particulier lesRoyaumes oubliés etLancedragon, donneront lieu à leur tour à des séries de romans.

Avec le temps, les univers de jeu s'enrichissent et se complexifient, et différents genres de jeux apparaissent[40].Tunnels & Trolls de Ken St. André, en 1975, est le premier jeu de rôle de fantasy parodique. En 1978,Steve Perrin etGreg Stafford publientRuneQuest, qui connaît un succès durable grâce à son univers riche et épique. SiRunequest présente un univers original, de nombreux jeux se consacrent à l'adaptation de classiques de la fantasy, commeStormbringer (1983) de Ken St André, d'aprèsLe Cycle d'Elric deMichael Moorcock, LeJeu de rôle des Terres du Milieu (1984) d'aprèsLe Seigneur des anneaux,Elfquest (1984) d'après lescomics éponymes, ou encoreConan (1985) d'après les aventures deConan le Barbare deRobert E. Howard, qui donne lieu à plusieurs autres adaptations par la suite.Shadowrun (FASA, 1989) réalise un univers hybride qui mêle des peuples de fantasy à des thèmes relevant de l'anticipation et ducyberpunk. En France, parmi les créations originales relevant de la fantasy, citonsRêve de Dragon (1985) de Denis Gerfaud, qui s'attache à renouveler le genre via l'onirisme et l'humour. En Allemagne, le classique du genre équivalent àDonjons et Dragons estL'Œil noir (1984) d'Ulrich Kiesow.

Jeux de figurines

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Dans le même temps, lesjeux de figurines poursuivent leur propre évolution[40]. En 1983, la compagnie britanniqueGames Workshop lanceWarhammer Fantasy Battle, jeu de batailles de figurines fantastiques dans un univers de fantasy mêlant des éléments génériques à diverses touches originales, certaines inspirées par l'œuvre deMichael Moorcock. L'univers deWarhammer est ensuite adapté enjeu de rôle en 1986, puis sur d'autres supports encore.Games Workshop domine longtemps le marché, et réalise l'adaptation en jeu de figurines duLe Seigneur des anneaux après la sortie des films dePeter Jackson en 2000. D'autres jeux se développent néanmoins, par exempleChronopia (1997) ouDemonworld (1999).

En France, des gammes de figurines comme celles deFenryll (fondé en 1991) proposent un matériel destiné aussi bien aux jeux de batailles qu'aux joueurs de jeux de rôle désirant utiliser des figurines pendant leurs parties.Rackham, fondée en 1997, lanceConfrontation (1997), jeu d'escarmouche, puisRag'narok (2003), son équivalent à l'échelle des batailles, dans l'univers d'Aarklash, décliné par la suite sur d'autres supports.

De nombreux univers de jeux, y compris ceux du jeu de rôleDonjons et Dragons et des jeux vidéoWarcraft, sont déclinés par la suite en gammes de figurines. L'évolution récente, dans les années 2000, s'oriente vers un rapprochement entre jeux de figurines et jeux à collectionner, avec le lancement de jeux de figurines à collectionner comme leDungeons & Dragons miniatures game, influencés par le succès deHeroClix (2002), qui avait inventé le principe avec des figurines desuper-héros.

Jeux de cartes à collectionner

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Tournoi du jeu de cartesMagic : l'Assemblée à Rotterdam en 2009.

En 1993,Wizards of the Coast, petite compagnie américaine publiant des suppléments dejeux de rôle, lanceMagic : l'assemblée, petit jeu de société créé parRichard Garfield[40]. Le jeu propose de simuler des duels magiques dans un univers de fantasy à laDonjons et Dragons, leMultivers, influencé parTolkien etMoorcock.Magic invente le principe dujeu de cartes à collectionner, qui connaît un succès immédiat. Les éditeurs se ruent sur ce nouveau marché, ce qui suscite la création de multiples jeux reprenant diverses licences commerciales avec plus ou moins d'habileté. Parmi les jeux plus durables, citonsLegend of the Five Rings (1995), qui décrit un univers original,Rokugan, inspiré de lamythologie japonaise (l'univers du jeu est ensuite adapté en un jeu de rôle,Le Livre des cinq anneaux, à partir de 1996).

Livres-jeux

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Le concept dulivre-jeu, ou « livre dont vous êtes le héros », connaît l'un de ses premiers succès avec une aventure de fantasy,Le Sorcier de la Montagne de feu deSteve Jackson etIan Livingstone, en 1982[40]. La vogue des livres-jeux dans les années 1980 et 1990 voit la création de plusieurs autres séries de fantasy. Parmi les plus connues figurentSorcellerie ! de Steve Jackson (1983-1985), dans la collectionDéfis fantastiques, etLoup solitaire deJoe Dever etGary Chalk (lancée en 1984) dont l'univers,Magnamund, est ensuite adapté en jeu de rôle.

Jeux de société classiques

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Parmi les jeux de société « classiques » inspirés par la fantasy, on peut citerÉlixir (1993) etIl était une fois (1993), qui s'inspirent de l'univers des contes de fées, ou encoreCitadelles (2000) qui propose d'édifier des villes médiévales-fantastiques. En 2004,Munchkin deSteve Jackson, illustré parJohn Kovalic, parodie les jeux de rôle en général etDonjons et Dragons en particulier. Il existe également de nombreux jeux de société dérivés des grandes licences commerciales de fantasy, commeLe Seigneur des anneaux ouWarcraft.

Jeux vidéo

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Les jeux vidéo de fantasy[41] se répandent très vite au cours de l'histoire du jeu vidéo, aussi bien sur bornes d'arcade que sur ordinateurs personnels et consoles.

Jeux d'action

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Logo du jeu vidéoPrince of Persia (1989).

Dans le domaine dujeu d'arcade,Pac-Man (1980) montre sans doute le plus improbable héros de fantasy jamais conçu, avec son disque jaune évoluant dans un labyrinthe en échappant à des fantômes.Donkey Kong (1981) a recours aux ficelles des contes : Jumpman, futurMario, doit sauver la princesse des griffes d'un gorille géant — mais le héros est un plombier moustachu. Après le krach du jeu vidéo en 1983 et la perte de vitesse du marché de l'arcade, quelques titres aux graphismes plus élaborés continuent à sortir ; en fantasy, citonsGhosts'n Goblins (Capcom, 1985) et ses suites, ou encoreGolden Axe (1989).

Lejeu d'action et lejeu de plates-formes voient l'élaboration de licences fameuses de la fantasy : en 1989,Prince of Persia, développée parBrøderbund, innove par la qualité de ses graphismes et de ses mécanismes de jeu, dans un univers inspiré desMille et une nuits. Le titre donne naissance à unesérie de jeux durable. Dans un tout autre style,Rayman d'Ubisoft, en 1995, pose les bases d'un universcartoon qui donne également lieu àune série de jeux.

Le genre desshoot them up et autresjeux de tir à la première personne n'a pas beaucoup recours aux univers de fantasy — niveau technologique oblige, sans doute — mais on peut citer, parmi lescute them up japonais,Fantasy Zone (1986) avec son univers coloré contrastant avec le principe du jeu.Heretic (1994) et ses suites en restent à l'action ;Dark Project : La Guilde des voleurs (1998) s'oriente vers lejeu d'infiltration.

Jeux d'aventure et de rôle

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Les jeux d'aventure se développent en partie sous l'influence desjeux de rôle papier :Colossal Cave Adventure, créé à partir de 1972 et commercialisé en 1980, a pour auteur Willie Crowther, unrôliste. Ce jeu devient le premierjeu d'aventure textuel, ancêtre des jeux d'aventure graphiques et initiateur desfictions interactives. La sociétéInfocom, créée par un groupe d'étudiants du MIT, lance l'un des premiers titres marquants,Zork (1980) qui connaît plusieurs suites, et met le joueur dans la peau d'un aventurier parcourant des « donjons » souterrains en quête de trésors. Créée en 1980, la société On-Line Systems, qui devient deux ans plus tardSierra On-Line, produit de nombreux jeux aux thèmes de fantasy, certains dérivés de films, par exempleDark Crystal (1982) ; Sierra lance surtout plusieurs séries à succès, la plus connue étantKing's Quest (1984), qui introduit la 3D dans les jeux d'aventure. LucasArts, créé en 1982, prend possession du marché du genre de l'aventure avec la série desMonkey Island (dont le premier opus sort en 1990) et les jeuxIndiana Jones, qui ne relèvent pas complètement de la fantasy. Mais en 1993,Myst, développé parCyan, renouvelle profondément le genre par son environnement en 3D, son ambiance novatrice et un univers de fantasy particulièrement détaillé. Parmi les jeux français,Atlantis: The Lost Tales (1997) deCryo Interactive remporte un certain succès en mêlant aventure de fantasy et inspirations historiques.

Lejeu vidéo de rôle fait ses débuts en 1980 avecRogue, très inspiré deDonjons et Dragons puisque le joueur y explore des souterrains en quête de trésors. En 1981,Ultima I lance la série durable desUltima, devenue un classique. La sérieWizardry (dont le premier opus sort en 1981) connaît également le succès. L'histoire du genre est marquée par plusieurs séries de fantasy au succès durable lancées parNintendo sur consoles dans les années 1980.Dragon Quest, en 1986, influence de nombreux titres suivants. La même année,The Legend of Zelda, deShigeru Miyamoto, dont l'intrigue de base reprend un schéma narratif classique (un héros, Link, doit sauver la princesse Zelda et le royaume du maléfique Ganon) dans un univers très détaillé, connaît un succès considérable. Une autre série tout aussi durable estFinal Fantasy, lancée en 1987 et qui donne lieu à au moins une vingtaine de titres, mêlant selon les épisodes fantasy etscience-fiction ; la série est créée parHironobu Sakaguchi, et l'artisteYoshitaka Amano contribue à la conception visuelle des premiers titres. En 1996,Pokémon, qui met en scène l'élevage et l'affrontement de « monstres de poche » dans un monde contemporain, permet à Nintendo de rebondir et connaît à son tour un succès considérable.

Alors queDark Age of Camelot se veut être unsequel à lalégende arthurienne,Golden Sun (2001) conserve un cadre conventionnel, etFable (2004) innove par la liberté qu'il laisse au joueur, les actions du héros déterminant son évolution en bien ou en mal et sa réputation. Parallèlement à ces jeux sur consoles, le jeu vidéo de rôle dans des univers de fantasy se développe sur ordinateur avec des séries commeMight and Magic (1986). En 1988,Pool of Radiance opère un retour aux sources en adaptant lesRoyaumes oubliés, l'univers principal du jeu de rôleDonjons et Dragons. Dans les années 1990, la sérieThe Elder Scrolls (qui commence en 1994) développe un univers vaste qui laisse une grande liberté d'action au joueur. En 1998,Baldur's Gate opère à son tour un retour aux sources, plus remarqué et plus durable, en développant une saga dans l'univers desRoyaumes oubliés, et va jusqu'à adapter pour l'ordinateur les règles officielles du jeu de rôle papier. Sur le même principe, viennent ensuiteIcewind Dale (2000), puisNeverwinter Nights (2002), remarqué pour les nombreux outils de création de parties qu'il fournit aux joueurs.

Jeux de stratégie

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Dans le genre des jeux de stratégie, le premier titre de fantasy à marquer le genre estWarcraft: Orcs and Humans (1995), premier titre de la sérieWarcraft deBlizzard Entertainment, qui opte pour la stratégie en temps réel ; ses suites remportent un succès croissant. En 1996,Dragon Force de Sega propose un hybride entre le jeu de rôle et le jeu de stratégie où les séquences d'aventure alternent avec les batailles : le titre remporte un vif succès. En 1997 commence la sérieMyth de Bungie Software, qui se concentre sur la gestion de troupes. Parmi les jeux de stratégie au tour par tour, citonsHeroes of Might and Magic (1995) dans l'univers deMight and Magic,Age of Wonders (2000) et ses suites. Lejeu de figurines donne lieu à des adaptations, avecWarhammer : Dans l'ombre du rat cornu (1995), dans l'univers deWarhammer.

Jeux en ligne massivement multijoueur

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Le développement desjeux en ligne massivement multijoueur donne naissance à de vastesmondes persistants. Il semble que les univers de fantasy se prêtent particulièrement bien à ce type de jeu, car les mondes d'inspiration médiévale abondent :Ultima Online (1997),EverQuest (1999),Dark Age of Camelot (2001),Dofus (2004),Metin2 (2004),Guild Wars (2005),World of Warcraft (2005), dérivé de l'universWarcraft,Shaiya (2009),Final Fantasy XIV: Online (2010). Le dernier grand succès du genre,Guild Wars 2 (2012).

Il existe également, dans différents genres, de nombreux jeux adaptés de films de fantasy (Le seigneur des Anneaux,Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique,Eragon, etc.).

Parcs d'attractions

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Château deCendrillon, au centre deMagic Kingdom, point de repère du domaineWalt Disney World enFloride.

Il existe des parcs d'attractions dont les thèmes recoupent ceux de la fantasy. Les plus connus sont sans doute ceux deWalt Disney Parks and Resorts. Le premierDisneyland, enCalifornie, ouvre en 1955 ; le plus grand est leWalt Disney World Resort, enFloride, ouvert en 1971. Ces deux parcs proposent des attractions liées à l'univers Disney et inspirées des contes de fées. D'autres parcs à thème dans le monde se consacrent également à des univers de fantasy :

Festivals, conventions et prix

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À ses débuts, la fantasy se confondait avec lascience-fiction : de ce fait, beaucoup de conventions et de prix littéraires récompensant des auteurs et illustrateurs de fantasy sont à l'origine des prix descience-fiction étendus depuis aux différents genres de l'imaginaire, comme la fantasy et parfois lefantastique.

Une salle du festivalTrolls et Légendes, à Mons, en Belgique, en 2011.

La plus ancienne convention du genre est la World Fantasy Convention, créée en 1975, qui se tient auxÉtats-Unis tous les ans, chaque année dans une ville différente, et réunit aussi bien des auteurs et des éditeurs que des artistes ou des universitaires. C'est pendant cette convention que sont remis lesPrix World Fantasy.

La plus importante manifestation du genre dans le monde en termes d'entrées est sans doute le festival desUtopiales, créé en France en 1998, qui se tient actuellement àNantes. Elle a la particularité de favoriser les échanges entre les différents supports du genre (livres, illustration, BD, films, etc.). En 2002 ont été crééesles Imaginales, un festival qui a lieu àÉpinal, dédié aux littératures de l'imaginaire et au roman historique, qui se consacre plus particulièrement à la fantasy. Il existe également des rassemblements dédiés aux jeux : aux États-Unis, citons laE3 consacrée aux jeux vidéo, laGen Con consacrée aux jeux de rôle. Dans le monde francophone,Trolls et Légendes, se déroulant tous les deux ans depuis 2005 à Mons (Belgique), est considéré comme le plus important et le plus diversifié (musique, littérature, bande dessinée, jeux, illustration, cinéma, animations et artisanat).

Parmi les prix littéraires, dotés ou non, récompensant des œuvres de fantasy, citons, dans le monde anglo-saxon, leprix Hugo, ou, en France, leprix Rosny aîné. Leprix Merlin, créé en 2002, récompense des œuvres de fantasy et defantastique. Leprix Imaginales (créé en 2002) est décerné par lefestival du même nom.

Une autre grande manifestation est le festival bi-annuelCidre et Dragon, créé en 2006 àMerville-Franceville par l'association RaidTolkien. Il propose au grand public une « Aventure Vivante » qui s'inscrit dans un marché et un camp installé dans toute la ville. De nombreuses animations ludiques et culturelles liées à l'imaginaire sont accessibles au grand public.

Notes et références

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  1. a etbPrononciation enfrançais de Francestandardiséretranscrite selon lanorme API.
  2. a etbCommission d’enrichissement de la langue française, « fantasie », surFranceTerme,ministère de la Culture,(consulté le).
  3. Prononciation enanglais américainretranscrite selon lanorme API.
  4. « Fantasy », surLe Robert(consulté le).
  5. Prononciation enhaut allemandstandardiséretranscrite selon lanorme API.
  6. « merveilleux »,Grand Dictionnaire terminologique,Office québécois de la langue française,(consulté le).
  7. Besson 2007,chap. 2 « Faut-il utiliser un terme anglais ? » et 3. « Fantasy ou merveilleux ? »,p. 13-16.
  8. Olivier Davenas et André-François Ruaud,Panorama illustré de la fantasy & du merveilleux, Les Moutons Électriques,.
  9. Besson 2007,p. 14.
  10. Ruaud 2001,p. 10.
  11. CommeRoger Caillois,Pierre-Georges Castex ou encoreTzvetan Todorov.
  12. Besson 2007.
  13. Christopher Tolkien,Les Monstres et les critiques, Christian Bourgois, 2006.
  14. Arthur C. Clarke, « Hazards of Prophecy : The Failure of Imagination », dansProfiles of the Future, 1962.
  15. JacquesBaudou et KrystalCamprubi,L'encyclopédie de la fantasy, Fetjaine,(ISBN 978-2-35425-134-5).
  16. a etbBesson 2007,chap. 31 : « Les sous-genres de la fantasy : réalité de lecture ou concept marketing ? »,p. 116-120.
  17. Ruaud 2001,p. 10–13.
  18. Besson 2007,chap. 5 : « Quel âge a la fantasy ? »,p. 24–27.
  19. C'est ce que faitAndré-François Ruaud, qui fait remonter les origines lointaines de la fantasy auxmythologies[17]. Anne Besson se montre plus critique : elle remarque que« la fantasy réinvente sa propre naissance en légende » et« [se rattache] à de glorieux ancêtres » tels que le mythe, mais fait également remarquer que« [la] définition elle-même [de la fantasy] est directement intéressée par ce brouillage de la chronologie » car la création de ce« mythe d'origine » du genre est rendue plus facile par le fait que la fantasy actuelle partage réellement des points communs avec les ancêtres et les précurseurs dont elle se réclame[18].
  20. Goimard 2003,p. 42–49.
  21. Goimard 2003,p. 48.
  22. Concernant ce problème complexe de la relation entre le classement générique d'un texte et l'effet produit sur le lecteur,Jacques Goimard a recours à la catégorie du merveilleux pour en montrer la présence dès les mythes antiques[20]. Il conclut cependant son étude en notant qu'à la fin du Moyen Âge, « l'histoire du merveilleux archaïque se termine, celle de la fantasy n'est pas commencée »[21], ce qui revient à dire que la fantasy proprement dite, en tant que genre littéraire, n'apparaît qu'ensuite.
  23. Besson 2007,chap. 20 : « Comment le conte est-il arrivé en fantasy ? »,p. 76-79.
  24. Jacques Baudou 2005,p. 25.
  25. Besson 2007,p. 66-72.
  26. Besson 2007,p. 62-63.
  27. a etbGoimard 2003,p. 209–210.
  28. Expression employée par(en) Brian Atteberry,The Fantasy tradition in American Literature : From Irving to Le Guin, Bloomington, Indiana University Press,,p. 155, citée et traduite parBesson 2007,p. 85.
  29. Besson 2007,p. 85.
  30. Par exemple, dans le volume collectif dirigé parKaren Haber,Méditations sur la Terre du Milieu, paru aux États-Unis en 2001, des auteurs américains de fantasy célèbres (Terry Pratchett,Ursula K. Le Guin,Robin Hobb) évoquent leur dette envers Tolkien. Le volume est traduit chezBragelonne en 2003, dans une édition augmentée de plusieurs témoignages d'auteurs de fantasy français.
  31. Besson 2007,p. 85–86.
  32. Goimard 2003,p. 211.
  33. Baudou 2009,chap. 15 : « La fantasy française »,p. 125–130.
  34. Besson 2007,chap. 14 : « Y a-t-il une spécificité de la fantasy française ? »,p. 54-58.
  35. Alexis Nevil,« Michael Ende ou Icare inversé », dans André-François Ruaud,Panorama illustré de la fantasy et du merveilleux, Les moutons électriques,,p. 239–241.
  36. Boudou 2009, chap. 16 : « Michael Ende et la fantasy allemande »,p. 132–139.
  37. Jacques Baudou (2009),p. 65-66.
  38. Jacques Baudou (2009),p. 48-49.
  39. « Trailer est-il? Saga ou l'heroic-fantasy version cinéma indépendant », surslate.fr(consulté le).
  40. abcd eteVoir le chapitre 21 par Stéphane Beauverger, « Du wargame au jeu de rôle », dans Jacques Baudou (2009),p. 166-171.
  41. ab etcJacques Baudou (2009), chapitre 22 « Les jeux vidéo », par Stéphane Beauverger,p. 172-175.
  42. Communiqué de presse sur le site de Blizzard Entertainment le 23 décembre 2008
  43. (en) Marshall B. Thymm, Robert H. Boyer et Kenneth J. Zahorski, dans leur ouvrageFantasy Literature, 1979.
  44. Sur l'archétype du barbare en fantasy, voir par exemple cette étude de cas sur la représentation du barbare dans le jeu vidéoDiablo II : « Des barbares très corrects ? Essai d'analyse du regard sur la barbarie à travers leur figure dans un jeu vidéo », Thomas Richard, inQuaderni, vol.50,no 50-51, 2003,p. 53-72 (lire en ligne, surPersée, consulté le 4 octobre 2010).
  45. Sur le concept d'horizon d'attente, voir notammentH. R. Jauss,Pour une esthétique de la réception, Gallimard, coll. « Tel », 1978.
  46. a etbDe Led Zeppelin aux Beatles, l'influence du Seigneur des Anneaux, article de Nicolas Gary sur Actualitte le 8 décembre 2018. Page consultée le 9 décembre 2018.
  47. ab etcCamille Mathieu, "Musique", dans Besson (dir., 2018),p. 271-272.
  48. Interview de John Lang sur Jeuxvideo.com le 12 octobre 2006. Page consultée le 4 octobre 2010.
  49. abc etdBesson 2007,chap. 34 : « Quels sont les grands films de fantasy ? »,p. 127-132.
  50. Jacques Goimard (2003), « L'imaginaire dans le péplum »,p. 115-172.
  51. Jacques Baudou (2009),p. 122.
  52. Jacques Goimard (2003), « Conan : le mythe vivra ! »,p. 339.
  53. Histoire du film sur lesite officiel de Paul Grimault
  54. Le film ne rapporte que 110 millions de dollars alors qu'il en avait coûté 140, selonla page du film sur le site Box Office Mojo. Page consultée le 9 août 2010.
  55. Jacques Baudou (2009),p. 104.
  56. a etbJacques Baudou (2009),p. 78.
  57. Sur ce sujet, voirYellow Submarineno 134 « Jeu est un autre », Les Moutons électriques, éditeur, 2009, en particulier l'article de Nicolas Lozzi « Une petite histoire du jeu » (p. 7-26) et l'article de Raphaël Colson « Les raconteurs d'histoires et les faiseurs d'univers » (p. 61-85). Sur l'histoire des jeux de rôle et leur interaction avec les autres domaines ludiques et artistiques, cf. Olivier Caïra,Jeux de rôle, les forges de la fiction,CNRS éditions, 2007, première partie. Voyez aussi les articles connexesjeu de société,wargame,jeu de rôle,jeu de figurines,jeu de cartes à collectionner,livre-jeu.
  58. Sur l'invention des jeux de rôle, cf. Olivier Caïra,Jeux de rôle, les forges de la fiction, CNRS éditions, 2007,p. 15-18.

Bibliographie

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Ouvrages

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