Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes »().
Lugny, capitale duHaut-Mâconnais et longtemps chef-lieu de canton (de 1790 à 2015), fut le berceau de cette illustre maison dechevalerie qui posséda de nombreux fiefs répartis sur les deux rives de la Saône et dont ladevise était : « Le content est riche »[1].
Un vieux proverbe bourguignon évoquait cette famille dont l'alliance était recherchée, qui disait : « N’est oyseau de bon nid qui n’a plume de Lugny »[1].
Elle débute avec Josserand de Lugny[réf. nécessaire], chevalier, seigneur du lieu et de la maison forte deBissy, qui, en 1372, prêta hommage à l’évêque de Mâcon dont il tenait la dîme de Lugny en fief (il était vivant en 1340, et testa en 1368).
Jean de Lugny, chevalier, époux de Jeanne, dame deNanton et deRuffey ;
Jacques de Lugny (né vers 1402), chevalier, seigneur de Lugny (et deRuffey, deLessard et d'Allerey), époux le 27 juin 1431 de Catherine deDyo (dont il eut Liébaud qui suit) ;
Liébaud de Lugny, chevalier, époux le 26 février 1467 d'Agnès de Lévis (dont il eut Jean II qui suit) puis de Philiberte deSaint-Trivier, dame en partie deBranges (il vivait encore en 1495) ;
Jean II de Lugny, chevalier, époux le 24 février 1505 de Catherine de Rossillon (dont il eut Jean III qui suit).
En1558, Françoise de Lugny, dame deLugny, fille et héritière de Jean III de Lugny, épousa François Chabot, fils cadet de l'amiralPhilippe Chabot, marquis deMirebeau et seigneur deBrion, et la seigneurie deLugny passa de la maison de Lugny à lamaison de Chabot.
Plusieurs branches s'étant détachées de la ligne directe, la famille de Lugny a donné des seigneurs à bien d'autres fiefs que celui de Lugny, entre autres à ceux deRuffey (aujourd’hui hameau deSennecey-le-Grand), de Brandon, deLessard-en-Bresse et d'Igé.
Robert de Lugny (mort en 1366), chanoine deChalon (il fut doyen du chapitre) puis trésorier de cette ville, chancelier des ducs de Bourgogne en 1360 – il fut exécuteur testamentaire du duc de BourgognePhilippe de Rouvre – puis président duparlement de Bourgogne[4] ;
Jean III de Lugny, fils de Jean de Lugny et de Catherine deRossillon, qui fut le « dernier héritier mâle de lamaison de Lugny ». Chevalier, seigneur deLugny, il était aussi comte deBrancion en tant que seigneur engagiste[Note 1], baron de Saint-Trivier (Saint-Trivier-en-Dombes, aujourd’huiSaint-Trivier-sur-Moignans, dans l'Ain), deBranges, de Blaignac, deLessard et de Sagy. Il épousa en premières noces le Catherine de Saint-Trivier et deBranges pour moitié. Hormis Edmonde[Note 2], aucun de leurs enfants ne leur survécut, notamment pas Aimé-Charles, comte de Brancion, baron deBranges, de Blaignac, deLessard-en-Bresse et de Sagy (mort sans alliance). Le, Jean de Lugny se maria en secondes noces avec Françoise dePolignac, déjà plusieurs fois mariée, qui lui donna Françoise, future dame deLugny, femme deFrançois Chabot et belle-mère deJean de Saulx. Jean de Lugny donna le 4 mars 1539 l’aveu pour sa « terre et seignorie » de Lugny qu’il déclarait tenir « rière le Roy, en son bailliage de Masconnoys, en foy et hommage, en toute justice haulte moyenne et basse, mère mixte et impère, à charge de comparoir au rière-ban audict lieu de Mascon et y faire le debvoir et service tel qu’il luy plaira commander », à savoir huit cents livres de rente, « sur quoy fault distraire la terre et seignorie de Bissy-la-Masconnoyse, tenue de Monseigneur l’évesque de Mascon, de la valleur de deux cents livres tournoys de rante annuelle » et « les diesmes en ladicte terre et seignorie de Lugny, tant de bled que de vin, que ledict seigneur tient en foy et hommage dudit seigneur évesque, de valleur et estimation chascun an de la somme de cent livres tournoys »[5]. Il testa le.
Le blason d'Huguenin de Lugny.
Figure aussi parmi les membres de cette famille Huguenin de Lugny qui, avec le duc de BourgogneJean sans Peur, participa à laBataille de Nicopolis, en Hongrie, en 1396[6] et dont voici le blason[7] :
Parmi les nombreux lieux attachés à la mémoire de la famille de Lugny figurent principalement les châteaux de Lugny, de Ruffey (Sennecey-le-Grand), de Brandon et d'Igé.
À Sennecey-le-Grand, deux lieux rappellent le souvenir de la famille de Lugny :
lechâteau de Ruffey, qui fut aménagé à la fin duXVe siècle par Claude de Lugny et qui demeura entre les mains de la famille de Lugny jusqu'au siècle suivant ;
l'église Saint-Julien, qui possède sur son flanc sud une chapelle seigneuriale – dite indifféremment chapelle « de Lugny » ou « de Ruffey »[10] – dont la décoration intérieure conserve le souvenir de cette maison noble (peintures murales et clef de voûte armoriée)[11].
« Igyé est une chastellenie royale. Et neanmoins au village dudit Igyé est une maison noble, laquelle a acquis à ses possesseurs le titre de seigneurs d'Igyé. Ceste maison est l'une de celles que j'ay dit estre de la fource de Lugny du Masconnois […]. En ladicte chastellenie d'Igyé, comme aussi en celle de Prissey, sont plusieurs autres maisons nobles, desquelles ignorant les seigneurs, j'ay esté contrainct me taire. » écritPierre de Saint-Julien de Balleure en 1581 au sujet de lachastellenie d'Igyé.
En 1368, la maison forte « avec les fossés qui l'entourent » était tenue par Geoffroy de Lugny, damoiseau, qui en rendit hommage au roi le 25 mai (dix ans plus tard, le 13 mai 1378, auchâteau de Lourdon, avec son fils Jean, le même Geoffroy, écuyer, rendait hommage à l'abbé de Cluny pour sa maison forte et dépendances). En 1443, Jean et André de Lugny, fils de Geoffroy, coseigneurs d'Igé, se partageaient le château, ainsi que les cens et revenus qu'ils avaient à Igé, Lugny, Montbellet, La Salle, Germolles, Tramayes et Fuissé. En 1489, Antoine de Lugny, fils de Jean, qui avait prêté hommage au duc de Bourgogne en 1471 (puis à Louis XI, maître duMâconnais, en 1478), devint seul seigneur d'Igé, par la cession que lui fit de ses droits son cousin Claude de Lugny. En 1536, Antoine de Lugny, héritier de son père Antoine par testament du 10 janvier 1491, testa à son tour le 28 septembre : la fille unique qu'il avait eue de son second mariage (avec Philiberte de Saligny), Philippe de Lugny, héritera d'Igé, et portera le fief aux Mongiron (par son mariage avec Guillaume de Maugiron, écuyer, panetier du roi, issu d'une famille dauphinoise).
↑Il acquit Brancion par contrat d’engagement signé le 27 août 1548 à la chambre des comptes deDijon (par « noble et scientifique personne messire Jehan Janyn, doyen de Louhans, procureur de messire Jehan de Lugny, chevalier, sieur et baron dudit lieu et de Branges, Lexard et Sainct-Trivier, et de dame Françoise de Pollignac, dame desdits lieux », portant sur « le chastel, maison fort, terre et chastellenye de Brancion, ainsi qu’ils s’estendent et comportent », moyennant la somme de 6165 livres 16 sols tournois).[réf. nécessaire]
↑Mariée le 11 avril 1552 avec Michel de La Poype (1520-1569), baron de Serrières et de Corsant, sire de Tossieu, de La Poype, de Marmont et de Vertrieu, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, maréchal de camp lors de labataille de Montcontour où il mourut.
↑a etbLéopoldNiepce,Histoire de Sennecey, de ses seigneurs, du canton de Sennecey-le-grand et de ses dix-huit communes, Dejussieu,(lire en ligne),p. 377.
↑Charles de La Rochette,Histoire des évêques de Mâcon (tome II), Émile Protat imprimeur - MM. Durand et Legrand libraires, Mâcon, 1867.
↑Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône, tome VII, 1883, page 213.
↑Le tombeau éventré de Robert de Lugny a été mis au jour en 1983 sous le plancher pourri de la salle du chapitre, installée à l'intérieur d'un bâtiment accolé au chevet sud de lacathédrale Saint-Vincent de Chalon. Source : « L'énigme d'un méreau », article de Maurice Bonneviot paru dans la revueImages de Saône-et-Loireno 67 (automne 1986), pages 15 et 16.
↑Dénombrement conservé aux Archives départementales de l’Ain (E 349).
↑Peincedé,Armorial de Bourgogne, Dijon, T 23, cotte 197 folio 130 B386.
↑Adolphe Vachet et Pierre Hector Coullié,Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte,, 388 p.(lire en ligne),p. 170-171.
↑Et coiffé de girouettes qui furent abattues au soir du 27 juillet 1789. Source : abbé Louis-François Dubost, curé deBissy-la-Mâconnaise, qui consigna le 31 août 1789 dans ses registres paroissiaux lesdésordres auxquels il avait assisté (relation écrite sur le registre de cette paroisse pour l'année 1772).
↑Léopold Niepce,Histoire de Sennecey et de ses seigneurs, Imprimerie de J. Dejussieu, Chalon-sur-Saône, 1866.
↑Une inscription visible dans l'église révèle qu’en 1504 Jean de Lugny, fils de Claude de Lugny, en fondant des services dans la chapelle de cette église bâtie par son père, déclara « maintenir les services et fondations faites par feu messire Claude de Lugny, en son vivant seigneur de Ruffey ». Source : Martine Petrini-Poli,Restauration de l'église romane Saint-Julien de Sennecey-le-Grand (2004-2022), revue « Images de Saône-et-Loire »no 213 (), pages 2 à 5.
↑Eugène Fyot :Le château et les seigneurs de Brandon, Imprimerie et Librairie Dejussieu, Autun, 1900.
↑LéopoldNiepce,Histoire de Sennecey, de ses seigneurs, du canton de Sennecey-le-grand et de ses dix-huit communes, Dejussieu,(lire en ligne),p. 521.
Léonce Lex,Notice historique sur Lugny et ses hameaux, Mâcon, Belhomme Libraire Éditeur,.
François Perraud :Le Mâconnais historique, Protat Frères, Mâcon, 1921.
Adrien Arcelin :Indicateur héraldique et généalogique du Mâconnais, Paris et Mâcon, 1866.
François-Alexandre De la Chenaye-Desbois, Badier :Dictionnaire de la noblesse, Schlesinger Frères, Paris, 1868.
Frédéric Lafarge,Un château en Mâconnais : Lugny, revue « Images de Saône-et-Loire »no 212 (),p. 2-7.
Samuel Guichenon :Histoire de Bresse et de Bugey, Lyon, 1650. Ouvrage imprimé « chez Iean Antoine Huguetan, & Marc Ant. Ravaud, en ruë Mercière à l'enseigne de la Sphère ».
Pierre de Saint-Julien de Balleure :De l’origine des Bourgongnons, et antiquité des estats de Bourgongne, Paris, 1581. Ouvrage imprimé « à Paris, chez Nicolas Chesneau, ruë Sainct Jacques, au Chesne Verd ».