La famille de La Baume est originaire de laBresse et elle est considérée comme l'une des plus anciennes de la province. Cependant son origine ultime n'est pas claire. Le généalogisteSamuel Guichenon, dans sonHistoire de la Bresse et du Bugey (1650), rappelle dans les premières lignes dédiées à la famille les différentes hypothèses, plus ou moins légendaires, avancées par ses prédécesseurs, sans apporter de conclusion[1], se limitant à introduire son étude par cette observation« d'où que soit venue la maison des comtes de Montrevel, elle a eu des prérogatives d'honneur peu communes et des marques de grandeur qui se trouvent rarement ailleurs de grandeur que je ne vois point ailleurs »[1]. On retrouve cette formulation chez lePère Anselme et reprise notamment parFrançois-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois (1757)[2].
Certains auteurs ont voulu attacher à cette famille lesLa Baume-Suze (Dauphiné), maisSamuel Guichenon, dans sonHistoire de la Bresse et du Bugey (1650), prouve qu'il n'en est rien[3]. Et le même Samuel Guichenon distingue cette famille desLa Baulme, seigneurs deFromentes, dela Balmesus Cerdon et dePerés, comtes deSaint-Amour[4],[5]. Information que l'on retrouve chez l'éruditEdmond Révérend du Mesnil (1872), citant aussiJean-Aimar Piganiol de La Force qui affirmait que la famille de La Balme, ouLa Baume de la Balme (Bugey)[6], dont est issue une branche dite de La Baulme-Saint Amour, et qui ported'or à la bande d'azur, était distincte de celle-ci(même si ce blason apparaît très proche des armes des La Baume de Montrevel ; mais ces dernières ont pu être confectionnées pour créer un lien avec les La Balme en Bugey, famille plus vieille d'un siècle au moins, et donc plus prestigieuse à l'origine)[7],[8],[9].La Chenaye-Desbois les distingue également dans son dictionnaire[2]. Enfin, Adolphe Rochas, dans saBiographie du Dauphiné (1860), rappelle que« Quelques généalogistes ont avancé que la maison de La Baume était une branche cadette de celle de La Baume-Montrevel, mais nous ne pensons pas que cette assertion soit suffisamment justifiée »[10].
Le premier membre connu serait Sigebald(e) ou Sigebaud de La Baume (Sigibaldus de Balma), chevalier qui vivait entre 1140 et 1160 (Guichenon[11], repris par Révérend du Mesnil). Il aurait, toujours selon Guichenon, fait une ou plusieurs donations à l'abbaye d'Ambronay (Bugey)[11],[7]. Il aurait eu trois fils, dont Bernard, l'aîné qui hérite à son père[11]. Ce dernier, chevalier, en accord avec ses frères, aurait fait des dons à lachartreuse de Seillon[11]. Bernard de La Baume aurait eu deux fils dont Ismio, chevalier, qui serait un bienfaiteur de lachartreuse de Meyriat (Moyria)[11]. Ismio de La Baume aurait eu six enfants, dont Étienne (I), chevalier qui serait le père de Pierre, par lequelHenri Jougla de Morenas, dans sonGrand armorial de France (1939), fait débuter la filiation prouvée de cette famille (XIVe siècle)[12].
Philibert de La Baume (né en 1586), marquis de St-Martin-le-Châtel, ∞ 1609 Lambertine, fille deLamoral,prince de Ligne (remariée en 1640 à son beau-frère Jean-Baptiste, qui suit) : d'où Lambertine-Marie de La Baume, ∞ 1° Ernest-Christophede Rietberg etd'Ost-Frise, maréchal de camp desImpériaux, et 2° 1642 son cousin Charles de La Baume de St-Martin de Pesmes ci-dessous ;Jean-Baptiste de La Baume (1593-1641),dit le baron de La Baume, seigneur de St-Romain,baron de Montmartin, marquis de Saint-Martin, gouverneur ducomté de Bourgogne, ∞ 1640 sans postérité sa belle-sœur Lambertine de Ligne ; Claudine-Prospère de La Baume (née en 1588), ∞ 1608Claude de Rye de Balençon, gouverneur deBréda et ducomté de Namur ; Marguerite de La Baume,abbesse de St-Andoche (née en 1590,fl. 1632) ; et leur frère aîné,
Marie-Françoise/Jacqueline de La Baume, ∞ (1684) François-Josephde Damas du Breuil,marquis d'Antigny, baron deRuffey et deChevreaux (arrière-grands-parents maternels deTalleyrand) ; Albertine-Brigitte de La Baume, ∞ (1687) Charles de Gaucourtde Cluys-Dessus, lieutenant-général en Berry ; et leur frère,
Charles-Antoine (1670-1745), marquis de St-Martin, baron de Pesmes et de Caromb, ∞ (1689) Marie-Françoise, fille de François-Ferdinandde Poitiers-Vadans de Rye,dit le comte de Poitiers, dont :
Charles-Frédéric-Eugène de La Baume,dit le comte de la Baume (le cadet ; † sans alliance en 1735) ;
et son frère aîné, Charles-Ferdinand-François de La Baume (1695-1736), marquis de St-Martin, baron de Pesmes et de Caromb, ∞ (1723) Elisabeth-Charlotte, fille deMarc de Beauvau-Craon et d'Anne-Margueritede Ligniville d'Houécourt, d'où :
Jeanne-Marguerite de La Baume (1728-1808),dame-chanoinesse de Remiremont, puis héritière en partie en 1754/1755 des terres familiales : marquise de St-Martin et dame de Caromb, ∞ (1758) son grand-cousin Eugène-François-Pierre-Josephde Ligniville d'Houécourt (1728-1778) ;
Henri-Gabriel-Marc de La Baume (1724 † 1734) ; et Esprit-Melchior-Emmanuel de La Baume (1733-1754), marquis de St-Martin, baron de Pesmes et de Caromb,marquis de Montrevel en 1754[24].
seigneurs puis comtes (1418) puis marquis deMontrevel ;
sires et barons dePesmes (alliance de 1467), puis marquis de La Baume-Montrevel (à Pesmes) en 1754 ;
marquis deSaint-Martin (1584), au profit de Françoise de La Baume, dame de Carnavalet.
seigneurs duMont-Saint-Sorlin, d'Aiguebelle, d'Apremont, d'Avressieux, de Chaffardon, de Château-Gaillard, de Corgenon, d'Entremonts, de Gemillieux, de Longefoy, de La Molière, de Monthoux, de Montpascal, deMontribloud, de Puisgros, de Roasson, de Roche, de Saint-Denis.
Claude de La Baume, troisième fils du précédent et héritier, maréchal de Bourgogne, conseiller et chambellan de l'Empereur Charles-Quint, chevalier de la Toison d'Or, pour le chapitre de Tournai (1531)[32],[31] ;
Jeanne-Marguerite de La Baume-Montrevel (1728-1808), comtesse, marquise de Saint-Martin, baronne de Caromb, Rougemont, Saint Hyppolyte, etc., ainsi que marquise deLignéville et d'Houécourt, comtesse de Tumejus, princesse de Conca et de Vénafro, duchesse de Mignano à la suite de son mariage avec son cousin-germain Eugène-François-Pierre de Ligniville et d'Houécourt (1728-1778). La marquise de Ligniville est protectrice des arts et des lettres, l'exemple le plus marquant étant son hôtel de Besançon, l'Hôtel de Ligniville. Elle protègeJohann Melchior Wyrsch etLuc Breton ainsi que l'architecte Bertrand.
Claude de La Baume (1534-1584), fils du chevalier Pierre de La Baume, seigneur de Saint-Sorlin, neveu du précédent, cardinal, archevêque de Besançon (1545-1584) ;
La famille et ses branches compteraient huitchanoines-comtes, au sein du Chapitre de Saint-Jean de Lyon, entre lesXIIIe et XVIe siècles[34]. Les notices d'Adolphe Vachet comportent cependant des erreurs.
↑Edmond Révérend du Mesnil,Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, d'après les travaux de Guichenon, d'Hozier, Lyon, impr. Aimé Vingtrinier,, surbooks.google.fr(lire en ligne),p. 59, « La Balme ».
↑abcde etfEdmond Révérend du Mesnil,Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, d'après les travaux de Guichenon, d'Hozier, Lyon, impr. de A. Vingtrinier,(lire en ligne),pp. 68-69, « La Baume ».
↑Adolphe Rochas,Biographie du Dauphiné : contenant l'histoire de tous les hommes remarquables de cette province dans les lettres, les sciences, les arts, etc. (tome 2),vol. 2, Paris, Charavay,, 504 p.(lire en ligne),p. 256.
↑Donald Lindsay Galbreath,« Les baillis du Chablais de 1351 à 1536, leurs sceaux et armoiries », dans collectif,Mélanges d'histoire et de littérature offerts à MonsieurCharles Gilliard ... à l'occasion de son soixante-cinquième anniversaire, Lausanne, Publications de la Faculté des lettres, Université de Lausanne,, 718 p.,p. 234-250.
↑François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, et Jacques Badier,Maison de La Baume-Montrevel, in Dictionnaire de la Noblesse, généalogique, héraldique, chronologique et historique (t.II), Paris, Schlesinger frères,(lire en ligne), p. 528-544
↑« Maison de La Baume-Montrevel, p. 42-55 », surHistoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. VII, par les Pères Anselme, Ange et Simplicien, et Honoré Caille du Fourny, à la Compagnie des Libraires associés, à Paris, 1733
↑« Catalogue des abbés de Pignerol (p. 103-107), p. 105 », surL'abbaye de Ste-Marie de Pignerol au bourg de Saint-Veran, par l'abbé Joseph Croset-Mouchet, chanoine de Pignerol, chez Joseph Lobetti-Bodoni, à Pignerol, 1845
↑C. Lemaire, « Guillaume de La Baume, seigneur d'Irlain, chevalier de la Toison d'or et bibliophile »,inBulletin du Centre européen d'études bourguignonnes, 29, juin 1998,pp. 6-8.
↑ab etcAndré Chastel, Anne-Marie Lecoq, « Le retable de Pierre de La Baume à Saint-Claude »,Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot,no 61,,p. 165-204(lire en ligne).