Lepatronyme Rothschild fut adopté par leur ancêtre Isaac Elchanan Rothschild, né en 1577, qui emprunta sonnom de famille à la petite maison étroite qu'il occupait avec sa famille dans laJudengasse (ruelle des Juifs) deFrancfort-sur-le-Main en Allemagne[1]. Cette patronymisation est une pratique courante à cette époque dans la communauté juive dont les membres, faute de véritable état-civil, font de leur adresse, du blason ou de l'enseigne qui décore leur demeure leur nom de famille. Le nomZum rothen Schild, (orthographe actuelle :Zum roten Schild) c'est-à-dire enfrançais : « À l'Écu rouge », ou encore « À l'Enseigne rouge », donne ainsi naissance à un nouveau patronyme : « Rothschild »[2].
Il eut dix enfants, dont cinq fils qu'il envoya créer ou prendre la tête d'une filiale de la banque familiale àLondres, àParis, àVienne, àNaples et àFrancfort, donnant les cinq branches de la famille, symbolisées par les cinq flèches de leur emblème ornant leurs très nombreuses résidences européennes.
Sa fille ainée se maria avec Benedikt Moses Worms, de la dynastie bancaireWorms.
Le, l'empereur d'AutricheFrançoisIer éleva au rang debarons[3] les cinq fils du fondateur de la dynastie, Mayer Amschel, ainsi que leurs descendants légitimes masculins et féminins portant le nom de Rothschild sans distinction de nationalité.
Amschel Mayer Rothschild, portant, à une inversion près, le même nom que son père.
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Amschel Mayer Rothschild reprend les affaires de la famille en Allemagne (branche de Francfort), mais il n'a pas de descendance et sa branche familiale s'éteint à sa mort en 1855[4].
À Vienne,Salomon Mayer von Rothschild crée une banque dans les années 1820, et sa famille devient la plus respectée de lacapitale autrichienne, amenant l'empereur à accorder un titre nobiliaire héréditaire en récompense de services rendus : dans ce contexte, lamaison des Habsbourg ainsi que l'État autrichien sont les premiers à accorder aux Juifs un statut civil plein et entier, sans restriction aucune. La famille possède plusieurs palais viennois, notamment unpalais sur la Prinz-Eugen-Straße et unpalais sur la Metternichgasse.
Lekrach de 1929 a un impact sur l'activité bancaire de la famille, le baron Louis von Rothschild entreprend, avec d'autres financiers, de consolider alors laCreditanstalt, qui était la plus grande banque autrichienne, pour prévenir une faillite.
L'Anschluss, en 1938, conduit la famille à abandonner ses biens et à fuir le pays, ce qui conduit à la confiscation des propriétés par les nazis.
Ce n'est qu'en 1999 que le gouvernement autrichien consent à restituer à la famille 250 œuvres d'art qui avaient été volées par les nazis, et par la suite, « transférées » dans divers musées autrichiens.
Installé àManchester, puis à Londres,Nathan Mayer Rothschild (1777-1836), fondateur de la banque londonienne, aurait fait fortune en étant informé avant tout le monde, par un pigeon voyageur, de la victoire britannique à Waterloo, lui permettant de spéculer. Cette version est aujourd'hui largement contestée[6]. Selon le chercheurVictor Rothschild, cette histoire proviendrait d'un pamphlet antisémite de 1846,RothschildIer Roi des Juifs[7], rédigé par le polémiste Georges Dairnvaell sous le pseudonyme de « Satan ». Une affirmation de cet écrit, selon lequel « Rothschild a fait de grands achats de titres », fut reprise en 1848 par l'historienArchibald Alison et attribuée par erreur auLondon Courrier du, qui n'en contient pourtant aucune trace. Victor Rothschild a également retrouvé dans les archives familiales une lettre d'un employé de banque à Nathan Rothschild, qui déclarait :« J'ai été informé par le commissaire White que vous avez bien agi avec les informations précoces que vous avez acquises à Waterloo ». Cela confirme que Nathan Rothschild a pu faire des profits bien que l'état du marché à l'époque et l'absence de rumeur indiquent que ce profit ne pouvait s'élever à plusieurs millions, comme le suggère le pamphlet de Georges Dairnvaell[8]. Dès 1814, le général Wellington se voit prêter par le banquier Nathan Rothschild de l'or pour continuer sa guerre en Espagne contre Napoléon[9].
Deux titres de noblesse ont été successivement accordés à la branche anglaise : un premier titre de baronnet en 1847, puis un titre de baron en 1885, tous deux transmissibles en ligne masculine exclusivement.
La banque devient au cours duXIXe siècle une des principales banques de l'Empire britannique.Lionel de Rothschild (1808-1879), le fils de Nathan, finance le gouvernement britannique pour sa prise de participation dans lecanal de Suez (4 millions de livres sterling) et se lance, comme la branche française, dans le développement du chemin de fer. Son filsAlfred de Rothschild est pendant vingt ans l'un des directeurs de labanque d'Angleterre. La Rothschild Bank financeCecil Rhodes dans le développement de laBritish South Africa Company et Leopold de Rothschild (1845-1917) gère la compagnie après la mort de ce dernier. Avec la branche française,Rothschild Frères, ils prennent le contrôle de la compagnie minière espagnole de cuivreRio Tinto et deviennent les principaux actionnaires des mines de diamantsde Beers d'Afrique du Sud. Deux des trois fils de Léopold, Evelyn et Anthony, s'engagent dans l'armée anglaise dès 1914. Evelyn meurt en 1917 lors des combats contre les Turcs enPalestine ; Anthony est blessé à labataille de Gallipoli, dans lesDardanelles[10].
Le quatrième fils du fondateur de la branche,Nathaniel de Rothschild (1812-1870), né à Londres, déménage pour Paris en 1850 pour travailler avec son oncleJames Mayer Rothschild, fondateur de la branche française. Il acquiert en 1853 le domaine de Brane-Mouton, un cru bordelais de Pauillac qu'il renomme « Mouton-Rothschild », qui est aujourd'hui un des crus les plus renommés au monde. Ses descendants, dontPhilippine de Rothschild, sont quelquefois rattachés à la branche française[réf. nécessaire].
Ses descendants perpétuent la tradition et la renommée de la famille dans la banque mais aussi dans les écuries de course de chevaux, dans les vignobles (James acquiert en 1868 ce qui deviendrachâteau Lafite Rothschild dans le Bordelais après l'acquisition de domaine de Mouton en 1853 par son neveu Nathaniel), des hôpitaux, des écoles, etc.Ils ont remporté dans lesannées 1880 labataille boursière contre l'Union générale, au moment du développement de l'Union générale sur la place de Paris, un mouvement de financiers ultra-catholiques[réf. nécessaire].
Les descendants de James de Rothschild soutiennent l'effort de guerre en 1870 contre la Prusse et certains membres combattent en 1914 et 1940 dans les rangs français[6].Guy de Rothschild reçoit ainsi la croix de guerre 1939-1945[6]. La famille doit également faire face à l'invasion allemande de la France et à la politique antisémite du Reich et à la collaboration. L'ensemble de ses biens sont confisqués par le régime de Vichy et l'occupant allemand, sa collection d'art est pillée.
La banque est relancée à la Libération, mais est nationalisée en 1981 avec l'arrivée de la Gauche au pouvoir[6].
David de Rothschild, fils de Guy, alors âgé de 39 ans, décide de créer une nouvelle banque en France et, en 2003, prend la tête deNM Rothschild & Sons qui rassemble les activités des branches anglaise et française[6].
Minna Caroline von Rothschild (1857-1903) x 1878 : Maximilian BenedictGoldschmidt (1843-1940) (Goldschmidt-Rothschild en 1878, baron von Goldschmidt-Rothschild en 1903)
Lili von Goldschmidt-Rothschild (1883-1925) x 1906 : Philipp Schey von Koromla (1881-1929) (voir branche « von Worms »)
Harry Primrose, 6e comte de Roseberry et 2e comte de Midlothian (1882-1974) x (1) 1909-1919 : Dorothy Alice Margaret Augusta Grosvenor (1872-1926) x (2) 1924 : Eva Isabel Marion Bruce (1892-1987)
Guy de Rothschild (1909-2007) banquier et propriétaire d'écuries de course x (1) 1937 : Alix Schey von Koromla (1911-1982) (voir branche « von Worms » (non porteuse du patronyme Rothschild) puis x (2) 1957 :Marie-Hélène van Zuylen van Nyevelt (1927-1996)
En 1847,Georges Dairnvaell est l'un des premiers à diffuser desthéories du complot concernant l'enrichissement rapide des Rothschild dans un pamphlet antisémite titré « Histoire édifiante et curieuse de Rothschild 1ᵉʳ, Roi des Juifs »[16].
Les hommes issus de la famille Rothschild appartiennent à l'haplogroupe J2a1-L210[19],[20],[21], une sous-classe de l'haplogroupe J. 20 % des Juifsashkénazes appartiennent en effet à cet haplogroupe[22].
↑La date du 29 septembre 1822 est fournie par une notice historique trouvée sur le site du Groupe LCF Rothschild.La Wikipedia anglophone, dans l'articleen:Rothschild family, indique quant à elle une élévation à la baronnie par l'empereur d'Autriche en 1816 pour quatre des frères et en 1818 pour le dernier (Nathan Mayer, fondateur de la branche dite « de Londres »).
↑Le major Evelyn Achille de Rothschild, chef d'escadron au régiment du Royal Buckinghamshire, fut inhumé en grande pompe àRishon Letsion. Voir Tristan Gaston-BretonLa saga des Rothschild, Tallandier 2017,p. 200.
↑Challenges, « Les 500 plus grandes fortunes de France en 2019 - Challenges »,Challenges,(lire en ligne, consulté le).
↑Véronique Prat, « Les Rothschild, puissance et gloire »,Le Figaro Magazine, semaine du 30 décembre 2016, page 74.
↑Le wikipédia anglophone donne à tortMoses Haim Montefiore(en) (1784-1885, sheriff de Londres, qui s'illustra notamment durant l'affaire de Damas) comme étant le gendre du patriarche Rothschild, en le prétendant marié avec Henriette. Cette assertion semble largement démentie par diverses sources, qui donnent par exemple comme épouse pour ledit Moses une certaine Judith Cohen, « belle-sœur de Mayer Amschel Rothschild » (Foundation for the Advancement of Sephardic Studies and Culture), assertion elle aussi à prendre avec précautions, en remarquant juste que le fondateur de la branche dite « de Londres », Nathan Mayer Rothschild (1777-1836), était marié avec une Hannah Barent Cohen et aurait éventuellement pu avoir un lien de parenté par alliance avec ledit Moses Haim Montefiore (ce qui semble confirmé par la biographie de Montefiore sur le site deThe Jewish Agency for Israel, qui nous apprend en outre qu'Abraham Montefiore était son frère, ce qu'on pouvait supposer).
Les trois volumes suivants sont indissociables et vendus en coffret. Ils sont publiés sous la direction de Pauline Prévost-Marcilhacy. La liste des nombreux auteurs est disponible sur le site deséditions Somogy (Liste des auteurs).