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Falcon Heavy

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Pour les articles homonymes, voirFalcon.

Falcon Heavy
Lanceur
Premier lancement de Falcon Heavy, en février 2018.
Premier lancement de Falcon Heavy, en février 2018.
Données générales
Pays d’origineDrapeau des États-UnisÉtats-Unis
ConstructeurSpaceX
Premier vol6 février 2018
StatutEn fonction
Lancements (échecs)11 (0)
Hauteur70 m
Diamètre11,6 m (avec deux propulseurs d'appoint)
Masse au décollage1 421 t
Étage(s)2 + 2propulseurs d'appoint
Poussée au décollage22 800 kN
Base(s) de lancementCentre spatial Kennedy
Charge utile
Orbite basse63,8 t (sans récupération)
Transfert géostationnaire (GTO)26,7 t (sans récupération)
Motorisation
Propulseurs d'appoint18 ×Merlin 1D+ : 15 210 kN
1er étage9 ×Merlin 1D+ : 7 605 kN
2e étage1 ×Merlin 1D Vac+ : 934 kN
Missions
Satellites lourds en orbite basse et géostationnaire
Sondes interplanétaires
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La famille de lanceurs Falcon : de gauche à droiteFalcon 1 ;Falcon 9 1.0 avec capsule Dragon ;Falcon 9 1.1 R (récupérable) avec capsule Dragon et avec un satellite,Falcon 9 1.1 ;Falcon 9 1.2 FT R (récupérable) avec capsule Dragon et avec un satellite,Falcon 9 1.2 FT ;Falcon 9 Block 5 R (récupérable) avec capsule Dragon et avec un satellite ;Falcon 9 Block 5 ; Falcon Heavy (récupérable) ; Falcon Heavy Block 5 (récupérable).

Falcon Heavy est unlanceur spatial super lourd développé par la sociétéSpaceX. Il a la capacité de placer unecharge utile de 63,8 tonnes enorbite basse ou de 26,7 tonnes enorbite de transfert géostationnaire et réutilise les deux étages de la fuséeFalcon 9 auxquels sont accolés deuxpropulseurs d'appoint constitués par les premiers étages de cette même fusée. Le lanceur est conçu de manière à permettre la récupération du premier étage et des deux propulseurs d'appoint toutefois au prix d'une forte réduction de la charge utile. Le développement de la Falcon Heavy a été annoncé en 2011 avec une date de premier vol en 2013. Celle-ci a été par la suite régulièrement repoussée du fait principalement d'une mise au point plus longue que prévu d'uneFalcon 9 suffisamment puissante et récupérable. Après un test d'allumage statique réalisé le, le vol inaugural a eu lieu le depuis le pas detir 39A ducentre spatial Kennedy.

Depuis sa mise en service Falcon Heavy a été intégré à l'offre de SpaceX pour le programme militaireNational Security Space Launch et s'est vu confier à ce titre plusieurs lancements de satellites pour le compte de l'United States Space Force. Au cours de la décennie 2020 la fusée se voit également attribué la plupart des missions de premier plan de laNASA, dont les sondes d'explorationPsyché,Europa Clipper, etDragonFly, le télescopeRoman, ainsi que le lancement des premiers modules de laLunar Gateway et du vaisseau de ravitaillement Dragon XL.

Historique

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Au milieu des années 2000, la sociétéSpaceX, qui développe son lanceurFalcon 9 (premier vol en 2010), annonce qu'elle réalisera une version lourde de cette fusée en accolant deux premiers étages supplémentaires, reprenant l'architecture de laDelta IV Heavy. Cette version a pour vocation de venir concurrencer les lanceurs lourds de l'époque sur le marché des satellites de télécommunications à placer enorbite géostationnaire. La Falcon Heavy doit être opérationnelle deux ans après le premier vol de laFalcon 9. En 2006, SpaceX annonce que le lanceur pourra placer 24,75 tonnes en orbite basse pour un coût de 78 millions de dollars. La charge utile est réévaluée en 2007 (28 tonnes) et 2010 où elle atteint 32 tonnes pour un coût de 95 millions de dollars. Le développement de laFalcon 9 V1.1 finalisé en 2011 et beaucoup plus puissante a des répercussions directes sur les dimensions et les performances de la version Heavy qui s'accroissent encore. En 2013, SpaceX annonce un premier vol en 2013 à partir de la base de lancement de Vandenberg en Californie. À la suite de la reprise par SpaceX du complexe delancement 39A du centre spatial Kennedy (Floride), SpaceX annonce que son nouveau lanceur décollera depuis cette base. En 2015, les performances sont encore revues à la hausse avec une masse en orbite basse de 53 tonnes et en orbite géostationnaire de 21,2 tonnes. Ces performances sont encore revues en 2016 et en 2017: le constructeur affiche sur son site une masse en orbite basse de 63,8 tonnes, et en orbite géostationnaire de 26,7 tonnes[1].

La date du premier vol est reportée à plusieurs reprises, notamment à cause des difficultés techniques qui n'avaient pas été anticipées par les responsables du projet. Finalement, en 2016, un premier vol est annoncé courant 2017, puis repoussé fin 2017 à la suite de l'explosion de laFalcon 9 en. Les hypothèses de travail basées sur la fuséeFalcon 9 ont sous-estimé les changements dans l'aérodynamique et les charges imposées à la structure. Le passage àMax Q ne s'effectue plus au même moment. La transition du subsonique au transsonique est modifiée de manière importante par la présence de 27 moteurs-fusées exerçant simultanément une poussée. Ceux-ci triplent les vibrations et les répercussions acoustiques. Pour traiter ces problèmes il a fallu renforcer de manière importante l'étage central. Le développement du système de séparation des étages d'appoint a été particulièrement difficile. Enfin, la mise à feu initiale des 27 moteurs-fusées a nécessité la mise au point d'une procédure d'allumage spécifique : les moteurs-fusées seront allumés deux par deux avec un petit intervalle de temps pour permettre l'arrêt des opérations de lancement en cas de détection d'un problème sur la propulsion[2].

Le, le premier étage central renforcé fait l'objet d'un tir statique sur lebanc d'essais dont dispose SpaceX à McGregor au Texas. Il est transféré par la suite à Cape Canaveral où il est accouplé à deux étagesFalcon 9 récupéré après un premier vol. L'un de ces deux étages a placé en orbite le satelliteThaicom 9 le et a été testé en sur le banc d'essais après remise en condition opérationnelle[3]. Bien que crucial, aucun test d'un premier étage complet ne peut être réalisé sur les bancs d'essais existants, du fait des dimensions particulières du nouveau lanceur. SpaceX a décidé de faire ces tests sur lepas de tir SLC-39A utilisé pour le premier vol[2].

En février 2021, laNASA annonce avoir retenu la Falcon Heavy pour lancer les deux premiers modules de la station spatiale lunaire (LOPG) dont le lancement est prévu pour 2024[4]. En juillet 2021, la NASA attribue un contrat de 178 millions de dollars à SpaceX pour une mission vers Europe, l’une des lunes de Jupiter[5].

Premier vol

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Article détaillé :Vol d'essai du Falcon Heavy.

La date du premier vol est conditionnée par la fin des travaux de remise en état dupas de tir SLC-40 utilisé par SpaceX sur labase de lancement de Cape Canaveral rasé lors de l'explosion d'uneFalcon 9 le. Ces travaux, qui devaient s'achever fin doivent permettre de redémarrer les lancements depuis ce pas de tir et de libérer l'ensemble de lancement SLC-39A pour la première campagne de tir de la Falcon Heavy[3]. Après avoir été reporté plusieurs fois, le premier essai de mise à feu statique est planifié en, ce qui entraine le report du vol inaugural[6]. La mise à feu statique consiste à allumer tous les moteurs pendant plusieurs secondes, en retenant le lanceur au sol, afin de vérifier que ce dernier se comporte de manière normale. Le, la mise à feu statique a lieu avec succès. Pour ce vol inaugural, les deux propulseurs d'appoint utilisés sont deux anciens premiers étages de fuséeFalcon 9 ayant chacun été utilisé et récupéré une fois.

Le décollage a lieu le à15 h 46 heure locale (20 h 46 UTC). Les 27 moteurs-fuséesMerlin sont mis à feu et exercent unepoussée de 22 800 kN (2 326 tonnes) qui accélère progressivement la fusée de 1 420 tonnes. Comme prévu, les deux propulseurs d'appoint, après séparation du reste de la fusée à une altitude de 60 km et alors que leur vitesse a atteint6 900 km/h, effectuent les manœuvres de freinage puis de réorientation pour revenir se poser sur leur plate-forme respective àCape Canaveral 8 minutes et 20 secondes après leur décollage. Le premier étage central doit effectuer la même manœuvre mais celle-ci est entamée à une altitude 90 km et à une vitesse de9 500 km/h ce qui la rend nettement plus difficile. Sa récupération doit se faire sur unebarge autonome dans l'océan Atlantique à 350 kilomètres au large de la côte de Floride. La manœuvre échoue ; l'étage sombre dans l'Océan Atlantique à une centaine de mètres de la barge en percutant la surface de l'océan à une vitesse de480 km/h. Deux des trois moteurs-fusées qui devaient fonctionner brièvement une dernière fois avant l'atterrissage pour annuler la vitesse restante n'ont pu être rallumés faute de disposer des produits hypergoliques (triéthylaluminium ettriéthylborane) utilisés à cet effet. Ceux-ci avaient été complètement consommés au cours des allumages précédents[7].

Le second étage du lanceur place la charge utile sur une orbite basse. Pour démontrer les capacités du lanceur à placer les satellites sur uneorbite géostationnaire par injection directe (c'est-à-dire sans que le satellite emporte demoteur d'apogée), le deuxième étage du lanceur est allumé à deux reprises entrecoupées par de longues phase devol balistique (n'utilisant pas la propulsion). Le second étage est rallumé une première fois20 minutes après son extinction et place la charge utile sur une nouvelle orbite dont l'apogée se situe à 7 000 km d'altitude. Quatre heures plus tard, versh 30 TU, un troisième allumage place la charge utile sur uneorbite héliocentrique.

Pour ce vol de qualification, la charge utile est particulièrement légère (1,2 tonne) : c'est uneTesla Roadster, unevoiture électrique produite par une société dirigée par le PDG de SpaceX[8]. L'objectif assigné au lanceur était de placer la Tesla sur uneorbite héliocentrique dont l'aphélie se situait à 2Unités Astronomiques (U.A.) du Soleil (orbite de Mars). Le lanceur fait mieux puisque l'apogée se situe à 2,61 U.A. ce qui la place au niveau de la ceinture principale d'astéroïdes. Sur cette orbite la Tesla devrait repasser au niveau de l'orbite terrestre tous les 29 mois[9].

La mise en orbite du coupé Tesla est un habile coup publicitaire profitant à l'entreprise deElon Musk en difficulté financière à la date du lancement (quelques jours plus tard la sociétéTesla publie ses résultats annuels : 1,96 milliard de pertes en 2017 sont annoncés pour un chiffre d'affaires annuel de 11,8 milliards US$[10].). Durant la première phase du vol en orbite, trois caméras installées à bord de la Tesla retransmettent l'image d'un pilote-mannequin, baptiséStarman, vêtu d'une combinaison et d'un scaphandre blancs. Tandis que l'auto-radio joueLife On Mars, une chanson deDavid Bowie, Starman « conduit » le véhicule, une main sur le volant et un bras négligemment appuyé sur la portière[11],[12],[13],[Note 1],[8].

Caractéristiques techniques

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Le lanceur utilise28 moteursMerlin 1D.
Le premier étage central et les deux propulseurs d'appoint utilisent chacun 9 moteurs disposés comme sur cet étage deFalcon 9 récupéré.

Le lanceur Falcon Heavy constitue un ensemble haut de 70 mètres, large de 11,6 mètres avec une masse au lancement de 1 421 tonnes. Le lanceur utilise des composants (moteurs et étages) déjà en production pour la fuséeFalcon 9 v1.1 FT avec quelques modifications. Il comporte un premier étage central encadré par deuxpropulseurs d'appoint, tous trois constitués par le corps du premier étage d'uneFalcon 9 v1.1 FT. Le deuxième étage a des caractéristiques proches de celui de laFalcon 9. Tous les étages utilisent desmoteurs-fuséesMerlin 1D+ brûlant un mélange d'oxygène liquide et deRP-1[14].

Les étages du lanceur, tous issus de la fuséeFalcon 9, ont été dimensionnés pour une version desmoteurs-fuséesMerlin moins puissante. Les dernières versions du moteur 1D, développées pour accroitre la capacité du lanceur, consomment une quantité d'ergols beaucoup plus importante. Pour ne pas avoir à modifier la taille des étages, les ingénieurs de SpaceX ont choisi d'augmenter la densité des ergols sur la version V1.1FT de laFalcon 9 et ce choix architectural a été reconduit pour laFalcon Heavy utilisant les mêmes composants. Des installations permettant d'abaisser la température des ergols sont installés sur tous les sites de lancement de SpaceX. La température de l'oxygène liquide est abaissée à−207 °C (10° au-dessus dupoint triple de l'oxygène) en traversant un bain d'azote dans lequel un vide partiel a été effectué, ce qui permet d'accroitre la densité de 8 %. Celle du kérosène est abaissée à seulement−7 °C pour éviter d'augmenter la viscosité (le kérosène gèle à−37 °C). La densité est ainsi accrue dans une fourchette de 2,5 à 4 %. Du fait des gains de densité différents il a fallu revoir la taille respective des réservoirs d'oxygène et de kérosène dans la version desFalcon 9 utilisant cette technique. Le taille du réservoir d'oxygène a été raccourcie tandis que celle du réservoir de kérosène a été allongée. Le deuxième étage a par contre été rallongé pour modifier la taille du réservoir de kérosène sans toucher à celle du réservoir d'oxygène liquide[1].

Principales caractéristiques du lanceur[1]
CaractéristiquePropulseurs d'appoint × 21er étage2e étage
Dimension
(longueur × diamètre)
44,6 × 3,66 m42,6 × 3,66 m12,6 × 3,66 m
Masse
(dont carburant)
867 tonnes (822 tonnes)436,6 tonnes (411 tonnes)111,5 tonnes (107,5 tonnes)
Moteur18Merlin 1D+9 ×Merlin 1D+1Merlin 1D+ Vac
Poussée maximale11 710 kN7 605 kN934 kN
Impulsion spécifique282 s (sol)282 s (sol), 311 s (vide)348 s (vide)
Durée de fonctionnement162 s230 s397 s
ErgolsOxygène liquide etRP-1

Premier étage (étage central)

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L'étage central est un premier étageFalcon 9 comportant une structure de poussée renforcée et des systèmes d'attache permettant de solidariser les deux propulseurs d'appoint au niveau du segment avant et arrière de l'étage. L'étage central est haut de 41,2 mètres et a un diamètre de 3,66 mètres. Sa masse à vide est environ de 25,6 tonnes et il emporte 123,57 tonnes de kérosène et 287,43 tonnes d'oxygène. Cette quantité d'ergols embarquée est obtenue en utilisant la technique de refroidissement appliquée sur laFalcon V1.1 FT. Celle-ci permet d’accroître la densité. Le réservoir d'oxygène liquide est unestructure monocoque (sans pièces externes pour assurer sa rigidité et résister aux efforts) tandis que le réservoir de kérosène comporte des longerons et des couples. L'étage est propulsé par neuf moteursMerlin 1D+ dont lapoussée est de 845 kN au niveau de la mer (914 kN dans le vide) et l'impulsion spécifique est de282 secondes au niveau de la mer (311 secondes dans le vide). La poussée des moteurs est modulable entre 55 et 100 % (la limite inférieure pourrait être de 40 %). La durée de combustion est de 230 secondes. L'étage fonctionne une minute de plus que les propulseurs d'appoint ce qui l'amène à une altitude et une vitesse beaucoup plus importante que le premier étage de laFalcon 9, rendant sa récupération plus complexe[1]. Malgré la difficulté, le 12 avril 2019, à la suite du second vol de Heavy pour Arabsat-6A, l'étage central arrive à se poser au centre de labarge autonome "Of Course I Still Love You", positionnée à 967 km de la côte, une distance record. Cependant, le booster central (B1055) glisse de la barge lors de son retour versPort Canaveral.

Propulseurs d'appoint

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À l'image des lanceursDeltaIV etAngara, laFalcon Heavy utilise commepropulseurs d'appoint un premier étage deFalcon 9 similaire à l'étage central ce qui permet de réduire les coûts. Chaque propulseur d'appoint est long de 44,8 mètres et a un diamètre de 3,66 mètres avec une masse à vide de 22,5 tonnes. Il emporte 411 tonnes d'ergols (274,4 tonnes d'oxygène liquide et 123,6 tonnes de kérosène). Les propulseurs d'appoint se distinguent de l'étage central par la présence à leur extrémité supérieure d'une coiffe de forme conique en composite haute de 3,4 mètres qui donne un profil aérodynamique à cette extrémité.Il était initialement envisagé pour les charges utiles les plus lourdes (plus de 45 tonnes) d'utiliser un système d'alimentation croisé entre les propulseurs d'appoint et le premier étage qui aurait permis de transférer des ergols vers les réservoirs de l'étage central en cours de vol, allongeant ainsi la durée de fonctionnement de l'étage central après le largage des propulseurs d'appoint. Ce dispositif complexe a été abandonné à la suite de l'amélioration des performances des moteursMerlin 1D et de la capacité à réduire fortement (40 % officiellement, peut-être 30 %) la poussée des moteurs de l'étage central prolongeant ainsi sa durée de fonctionnement. Le système de fixation des propulseurs d'appoint à l'étage central repose sur des pinces de serrage qui s'ouvrent pour le largage et qui évitent d'utiliser des dispositifs de séparation pyrotechniques non réutilisables. Les propulseurs d'appoint fonctionnent durant195 secondes[1].

Équipements de récupération (étage central et propulseurs d'appoint)

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Plusieurs dispositifs similaires sont installés sur l'étage central et les propulseurs d'appoint pour permettre leur récupération dans la version réutilisable du lanceur. Trois des neuf moteurs sont utilisés pour ramener l'étage sur Terre et disposent à cette fin d'une capacité de rallumage ; c'est-à-dire qu'ils emportent une quantité de produits hypergoliques (triéthylaluminium ettriéthylborane) suffisante pour permettre plusieurs allumages successifs. Sur les 411 tonnes d'ergols emportés, environ 50 tonnes ne sont pas brûlés au moment du largage de l'étage, mais sont utilisés pour le retour sur Terre. Quatre volets formés d'une grille situés et fixés à la périphérie de la partie supérieure de l'étage sont déployés dans l'espace et contribuent à stabiliser le vol lors de son retour sur Terre. Efficaces à la fois en régime supersonique et subsonique, ils sont orientés chacun de manière indépendante selon deux degrés de liberté (rotation et inclinaison) par des commandes définies par le système de guidage de l'étage. La force nécessaire est fournie par un système hydraulique qui utilise un fluide stocké sous pression dans un réservoir et qui actionne lesactuateurs puis est largué. L'étage dispose de son propre système decontrôle d'attitude utilisant despropulseurs à gaz froid. Ceux-ci sont utilisés pour le largage des propulseurs et pour orienter l'étage lors de son vol de retour sur Terre en vue de sa récupération. Enfin l'étage dispose d'un train d'atterrissage d'une masse de 2 100 kg comportant quatre pieds fixés à la base et réalisé avec une structure en nid d'abeilles d'aluminium et en fibre de carbone. Les pieds sont repliés le long du corps de l'étage durant le vol et un carénage atténue leur impact aérodynamique. Ils sont déployés10 secondes avant l'atterrissage grâce à un système pneumatique utilisant de l'hélium sous pression. Une fois déployé le train d'atterrissage a une envergure de 18 mètres et permet de supporter la décélération subie par l'étage quasiment vidé de ses ergols lorsqu'il touche le sol[1].

Deuxième étage

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Le second étage du lanceur est identique à celui du lanceurFalcon 9 FT. avec une longueur de 12,6 mètres et un diamètre de 3,6 mètres. Il a une masse à vide de 4 tonnes et emporte 107,5 tonnes d'ergols (75,2 tonnes d'oxygène liquide et de 32,3 tonnes de kérosène). L'étage est propulsé par un seul moteurMerlin-D+ dans une version optimisée pour le fonctionnement dans le vide : latuyère comporte une rallonge en alliage deniobium évacuant la chaleur parrayonnement qui porte le rapport de section à 165. Le moteur délivre une poussée dans le vide de 934 kN modulable avec uneimpulsion spécifique de 348 secondes. Le moteur est monté sur cardan pour orienter lapoussée enlacet ettangage. Un système reposant sur lespropulseurs à gaz froid est utilisé pour contrôler leroulis durant les phases propulsées et sur l'orientation dans les trois axes durant les phases de vol non propulsés. Le temps de fonctionnement est variable selon les missions et peut atteindre 420 secondes. Le moteur peut être rallumé plusieurs fois grâce à un système d'allumage TEA-TEB redondant[1].

Coiffe

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Lacoiffe est constituée d'une structure ennid d'abeilles d'aluminium avec des panneaux en fibres de carbone. La coiffe est longue de 13,1 mètres, un diamètre de 5,2 mètres et une masse à vide de 1 750 kg. Elle est constituée de deux demi-coques qui se séparent à l'aide d'un système pneumatique. Trois panneaux permettent l'accès aux charges utiles. Une version de la coiffe de diamètre réduit (3,6 mètres) est en cours de développement[1].

Déroulement d'un vol

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La poussée des 27 moteurs est maximale au décollage et utilise la poussée à pleine puissance de l'ensemble des moteurs de l'étage central et des propulseurs d'appoint. Puis progressivement la poussée des moteurs de l'étage central est réduite pour permettre à celui-ci de fonctionner après le largage des propulseurs d'appoint. Les propulseurs d'appoint sont largués 195 secondes après le décollage. La poussée des moteurs de l'étage central est à nouveau augmentée lorsque les propulseurs d'appoint sont largués. L'extinction de l'étage central a lieu à une altitude et à une vitesse plus élevée que celles du lanceurFalcon 9 ce qui permet au second étage (aux capacités identiques pourFalcon 9 et laFalcon Heavy) de remplir sa tâche alors que la charge utile est jusqu'à trois fois plus lourde[1],[15].

Récupération et réutilisation du lanceur

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Comme c'est déjà le cas avec son lanceurFalcon 9, SpaceX a conçu son lanceur de manière à pouvoir récupérer le premier étage et les deux propulseurs d'appoint de laFalcon Heavy. Les trois étages une fois largués sont ramenés sur Terre par une série de manœuvres propulsives, un vol guidé dans l'atmosphère avant un atterrissage final en douceur sur un train d'atterrissage comportant 4 pieds. La trajectoire de retour est conçue de manière que les propulseurs d'appoint reviennent sur le site d’où le lanceur a décollé pour réduire les coûts induits par le transport et les manutentions qu'impliquent un atterrissage sur un site éloigné dans le cas présent unebarge autonome. L'étage central, qui a une durée de fonctionnement beaucoup plus longue que les étages latéraux (230 secondes contre 162 secondes), est beaucoup plus loin de la base de lancement. Son retour sur ce site nécessiterait de disposer d'une quantité d'ergols qui pénaliserait trop les performances du lanceur. Aussi SpaceX fait atterrir l'étage central sur une barge qui est positionnée à plusieurs centaines de kilomètres de la côte[16].

Déroulement des phases de vol de laFalcon Heavy avec récupération des 3 premiers étages[17].
ÉtagePhase de volMoteurs utilisésPoussée totale (au niveau du sol)Quantité d'ergols consommésDurée de la phase propulsive
Propulseurs d'appoint (2)Ascension9 ×Merlin 1D+15 214 kN779,8 tonnes145 secondes
Retour au sol3 ×Merlin 1D+2 535,8 kN89,64 tonnes25 secondes
1 ×Merlin 1D+845,3 kN45 + 30 secondes
Premier étageAscension9 ×Merlin 1D+7 607 kN330 tonnes30 secondes
7 ×Merlin 1D+5 916,9 kN148 secondes
Retour au sol3 ×Merlin 1D+2 535,8 kN44,82 tonnes25 secondes
1 ×Merlin 1D+845,3 kN45 + 30 secondes
Deuxième étageAscension1 ×Merlin 1DV+934 kN (vide)108,67 tonnes397 secondes

Performances et utilisation

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Sur le plan des performances, le constructeur du lanceurSpaceX affiche les capacités suivantes en pour la version dont les étages ne sont pas récupérés. Lacharge utile dépend de l'orbite visée[14] :

La récupération des premiers étages réduit fortement lacharge utile en particulier pour les orbites hautes du fait de la nécessité de conserver après extinction des étages une quantité de carburant suffisante pour le retour au sol (environ 90 tonnes d'ergols pour les 2 propulseurs d'appoint et 45 tonnes pour le premier étage) qu'il faut néanmoins hisser jusqu'à l'altitude atteinte à l'extinction de ces étages[17]) :

  • Version avec récupération des deux propulseurs d'appoint
    • Orbite basse > 57 tonnes
    • Orbite de transfert géostationnaire > 10 tonnes
  • Version avec récupération des deux propulseurs d'appoint et de l'étage central :
    • Orbite basse > 40 tonnes
    • Orbite de transfert géostationnaire 8 tonnes
Caractéristiques et performances des lanceurs lourds développés durant la décennie 2010[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28],[29]
Charge utile
LanceurPremier volMasseHauteurPousséeOrbite basseOrbite GTOAutre caractéristique
Drapeau des États-Unis Falcon Heavy (sans récupération)20181 421 t70 m22 819 kN64 t27 tPremier étage réutilisable
Drapeau des États-UnisSpace Launch System (Bloc I)20222 660 t98 m39 840 kN70 t
Drapeau des États-UnisNew Glenn202582,3 m17 500 kN45 t13 tPremier étage réutilisable
Drapeau des États-UnisVulcan (441)2023566 t57,2 m10 500 kN27,5 t13,3 t
Drapeau de l’Union européenneAriane 6 (64)2024860 t63 m10 775 kN21,6 t11,5 t
Drapeau du JaponH3 (24L)2022609 t63 m9 683 kN6,5 t
Drapeau des États-UnisOmegA (Heavy)2021 (annulé)60 m10,1 t
Drapeau des États-UnisFalcon 9 (bloc 5 sans récupération)2018549 t70 m7 607 kN22,8 t8,3 tPremier étage réutilisable
Drapeau de la République populaire de ChineLongue Marche 52016867 t57 m10 460 kN23 t13 t
             Autres lanceurs
Drapeau des États-UnisDeltaIV Heavy2004733 t71 m9 390 kN29 t14,2 t
Drapeau de la RussieProton-M/Briz-M2001713 t58,2 m10,5 MN22 tt
Drapeau de l’Union européenneAriane 5 ECA2002777 t53 m8 430 kN21 t10,5 t
             Lanceurs retirés du service
Drapeau des États-UnisSaturn V19672 900 t110 m33 850 kN140 t47 t
Drapeau de la RussieEnergia19872 372 t58,8 m34 832 kN105 t

Utilisation

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Le lanceurFalcon Heavy avec sa capacité à placer environ 60 tonnes en orbite basse dans sa version non récupérable est le troisièmelanceur le plus puissant jamais construit aprèsSaturnV (retirée en 1973) etEnergia (retirée en 1988 après son second vol). Plus puissant que tous les lanceurs opérationnels existants, il peut placer en orbite les satellites militaires américains les plus lourds lui permettant ainsi d'attaquer le monopole actuel du constructeur de lanceurs américainUnited Launch Alliance qui propose l'Atlas 5/551 (8,7 t sur orbite de transfert géostationnaire) et laDelta 4 Heavy (14,2 t). Le lanceur de SpaceX a par ailleurs déjà attiré l'attention des militaires américains puisque ceux-ci lui ont confié pour son deuxième vol, programmé vers le début de l’année 2019, l'emport de plusieurs petits satellites de l'Armée de l'Air américaine. Sur le marché commercial le nouveau lanceur permet de placer en orbite dans sa version récupérable, dont le cout est affiché par SpaceX à 90 millions €[14], lessatellites de télécommunications les plus lourds grâce à une capacité d'emport qui atteint 8 tonnes. Jusque là ces gros satellites nécessitaient la version non récupérable de laFalcon 9. Malgré ces atouts, à la date du lancement, le carnet de commandes de laFalcon Heavy ne porte que sur le lancement de trois satellites[30].

Deux projets originaux étaient associés au lanceurFalcon Heavy mais ont été abandonnés par SpaceX au cours de l'année qui a précédé le premier vol : le lancement de capsulesRed Dragon à la surface de Mars à des fins scientifiques pour le compte de la NASA et un vol circumlunaire d'une capsuleDragon V2 spécialement aménagée pour emporter destouristes spatiaux suffisamment fortunés pour en payer le coût. Les projets martiens sont désormais portés par le lanceur superlourdBFR que SpaceX compte développer au cours de la décennie 2020[30].

Comparaison des capacités de la Falcon Heavy avec les principaux lanceurs lourds dont le SLS pour des missions d'exploration du système solaire.

Avec un coût de la version non récupérable de 150 millions € et sa capacité à lancer 3,5 tonnes vers laplanète nainePluton et donc bien plus vers les planètes externes (Saturne, Jupiter…) sans recourir à l'assistance gravitationnelle des planètes internes ou externes, laFalcon Heavy ouvre des perspectives nouvelles pour des missions à destination des planètes les plus lointaines. Toutefois la NASA exige pour le lancement de ses missions d'exploration du système solaire les plus coûteuses (plusieurs milliards US$ :Mars Science Laboratory,Mars 2020,Cassini Huygens) que la fusée utilisée soit certifiée, un processus d'autant plus long que le lanceur ne devrait pas voler avec une fréquence élevée. Les exigences sont beaucoup moins élevées pour les missions relevant duprogramme Discovery (missions de 500 millions US$) où l'utilisation de laFalcon Heavy, du fait de son faible coût, devient envisageable. Le lanceur permettrait de placer sur une trajectoire directe, avec donc un transit de faible durée, ces engins spatiaux caractérisés par une masse réduite (moins d'une tonne)[31].

Installations de lancement

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Le bâtiment d'assemblage desFalcon 9 etFalcon Heavy du LC-39A.

Pour lancer sa fusée lourde SpaceX loue, dans le cadre d'un bail qui court jusqu'en 2034, lecomplexe de lancement LC-39A ducentre spatial Kennedy utilisé autrefois par laNavette spatiale américaine.
En 2015 et 2016, SpaceX réaménage lepas de tir et fait construire un bâtiment d'assemblage.La société lance régulièrement depuis ce site à la fois desFalcon Heavy et desFalcon 9.Le premier lancement d'uneFalcon Heavy a eu lieu depuis ce pas de tir le 6 février 2018[32].
Il est également prévu que le lanceur soit tiré depuis labase de lancement de Vandenberg[33]. Les travaux de construction du pas de tir à Vandenberg ont débuté à côté des installations existantes pour le lanceurFalcon 9.

Historique des lancements

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Article détaillé :Liste des vols de SpaceX.

Tous les lancements de laFalcon Heavy sont effectués à partir du pas de tirLC-39A ducentre spatial Kennedy.

Résultat de lancement

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1
2
3
4
5
6
  •   Succès
  •   Échecs partiels
  •   Échecs
  •   Prévus
Date (UTC)Charge utileMasseOrbiteObjectif lancementStatutRécupération
booster gauche
Récupération
booster droit
Récupération
étage central
106-02-2018Tesla Roadster1 305 kgOrbite héliocentriqueTest du lanceur et mise enorbite héliocentrique de la TeslaSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Échec (bargeOCISLY)
Deux moteurs de l'étage central ne se sont pas rallumés et celui-ci a percuté l'océan au lieu d'apponter sur la barge[34].
211-04-2019Arabsat-6A (en)6 465 kgOrbite géostationnaireSatellite de télécommunicationsSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Succès (barge OCISLY)
Les propulseurs auxiliaires latéraux et l'étage central sont désormais constitués de Block 5[35]. Ils réussissent tous leur atterrissage mais l'étage central finit par basculer sur la barge océanique du fait d'une trop forte houle[36].
325-06-2019STP-23 700 kgOrbite moyenne etelliptique6 satellites d'occultation radio et 18 autres petits satellitesSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Échec (bargeOCISLY)
L'étage central n'a pas pu être récupéré et a été détruit lors de l'impact dans l'océan Atlantique. Pour la première fois une demi coiffe est récupérée dans un filet par un navire en haute mer.
401-11-2022USSF-44ClassifiéOrbite géostationnaireCharge utile militaire classifiée de l'US Space ForceSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Non tenté
515-01-2023USSF-67ClassifiéOrbite géostationnaireCharge utile militaire classifiée de l'US Space ForceSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Non tenté
601-05-2023ViaSat-36 400 kgOrbite géosynchroneSatellite de télécommunicationsSuccèsNon tentéNon tentéNon tenté
728-07-2023EchoStar 24 (Jupiter 3)9 200 kgOrbite géostationnaireSatellite de télécommunicationsSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Non tenté
813-10-2023Psyché2 608 kgCeinture d'astéroïdesSonde spatialeSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Non tenté
928-12-2023USSF-52ClassifiéOrbite géostationnaireCharge utile militaire classifiée de l'US Space ForceSuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Non tenté
1025-06-2024GOES-U5 000 kgOrbite géostationnaireSatellite d'imagerie de la Terre et de surveillance de la météo spatiale[37].SuccèsSuccès (LZ-1)Succès (LZ-2)Non tenté
1114-10-2024Europa Clipper6 000 kgOrbite héliocentriqueLancement de la sondeEuropa Clipper en direction d'Europe[38].SuccèsNon tentéNon tentéNon tenté

Lancements planifiés

-xx-xx-2025ModulesPPE etHALO?Orbite lunaire2 modules de lastation spatiale lunaireLunar Gateway[39],[40].Non tenté
-xx-xx-2026Peregrine d'Astrobotic Technology1 283 kgOrbite lunaireAtterrisseur lunaire[41].
-xx-xx-2026GLS-1 (Dragon XL)?Orbite lunaireRavitaillement de lastation spatiale lunaireLunar Gateway[42].Non tenté
-xx-05-2027Nancy-Grace-Roman?Point de Lagrange L2Télescope spatial de la NASA[43].Non tenté
-xx-08-2028Dragon Fly?Orbite héliocentriqueDrone hélicoptère en direction deTitan[44],[45].Non tenté

Notes et références

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Notes

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  1. À ce sujet, Elon Musk écrivait en décembre 2017, quelques semaines avant le lancement :« Les vols d'essai de nouvelles fusées contiennent généralement des simulateurs de masse sous la forme de blocs de béton ou d'acier. Cela semblait extrêmement ennuyeux. Bien sûr, tout ce qui est ennuyeux est terrible, en particulier les entreprises, alors nous avons décidé d'envoyer quelque chose d'inhabituel, quelque chose qui nous faisait vibrer. La charge utile sera uneTesla Roadster originale, jouantSpace Oddity, sur une orbite elliptique d'un milliard d'années. »

Références

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  1. abcdefgh eti(en) Patric Blau, « Falcon Heavy », surSpaceflight101.com(consulté le).
  2. a etb(en) Chris Gebhardt, « Falcon Heavy prepares for debut flight as Musk urges caution on expectations », surSpaceflight101.com,.
  3. a etbStefan Barensky, « SpaceX a vraiment besoin du Falcon Heavy », surAerospatium,.
  4. (en) « Nasa lunar awards contract to Launch Initial Elements for Lunar Outpost », surwww.nas.gov(consulté le).
  5. « La Nasa choisit SpaceX pour envoyer une mission vers Jupiter », surLes Echos,(consulté le)
  6. (en) « Launch Schedule », surspaceflightnow.com(consulté le).
  7. (en) Patric Blau, « Successful Falcon Heavy Test Flight: “Starman” Reaches Orbit, 2/3 Rocket Cores Recovered », surSpaceflight101.com(consulté le).
  8. a etb(en)Elon Musk really will launch a Tesla Roadster on the first Falcon Heavy rocket techcrunch.com, le 22 décembre 2017.
  9. Stefan Barensky, « Elon Musk a remporté son pari avec le Falcon Heavy », surAerospatium,.
  10. (en) Anne Feitz, « Pertes records et nouvelles promesses chez Tesla », surLes Échos,.
  11. Space X. La voiture lancée par Falcon Heavy filmée en direct depuis l'espace,ouest-france.fr avecAFP, 7 février 2018.
  12. [vidéo] « Live views of Starman », surYouTube. Auteur : société SpaceX.
  13. « Premier vol historique de la plus puissante fusée du monde »,AFP,‎(lire en ligne, consulté le).
  14. ab etc(en) « Falcon Heavy », SpaceX(consulté le).
  15. (en) Chris Gebhardt, « SpaceX successfully debuts Falcon Heavy in demonstration launch from KSC », surNasaspaceflight.com(consulté le).
  16. Falcon Heavy : le lanceur lourd et réutilisable de SpaceX,Futura-Sciences, 24 juin 2015.
  17. a etb(en) Norbert Brügge, « Propulsion Falcon-9 Heavy », surSpacerockets(consulté le).
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  20. (en) Norbert Brügge, « NGLS Vulcan », surSpacerockets(consulté le)
  21. (en) Norbert Brügge, « Falcon-9 Heavy », surSpacerockets(consulté le)
  22. (en) Norbert Brügge, « H-3 NGLV », surSpacerockets(consulté le)
  23. (en) Norbert Brügge, « Ariane NGL », surSpacerockets(consulté le)
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  26. (en) Ed Kyle, « Orbital ATK Next Generation Launch », surSpace Launch Report,
  27. (en) Patric Blau, « Proton-M/Briz-M – Launch Vehicle », surSpaceflight101.com(consulté le).
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Voir aussi

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