Cet article est uneébauche concernant l’écologie scientifique.
Unfacteur écologique est un élément d'unmilieu (naturel ouanthropisé) susceptible d'agir directement sur tous lesêtres vivants au moins pendant une phase de leur développement. Ces facteurs écologiques servent à décrire et analyser oumodéliser unécosystème ou uneespèce ou untaxon donné dans le temps et dans l'espace. Selon la classification utilisée, on peut distinguer plusieurs types de facteurs écologiques du milieu s'exerçant sur unorganisme vivant.
De manière simplifiée et pratique, les principaux facteurs sont regroupés en deux types. D'une part, lesfacteurs biotiques sont liés aux composantes biologiques, interactions du vivant sur le vivant, relations intraspécifiques (au sein de la même espèce) et relations interspécifiques (entre deux espèces différentes ou plus). Ces facteurs résultent des interactions entre l'ensemble des êtres vivants du milieu (biocénose) et lebiotope. D'autre part, lesfacteurs abiotiques sont liés aux conditions physico-chimiques du milieu (biotope), telles la température, la lumière et l'humidité.
D'autres classifications de facteurs écologiques distinguent selon les facteurs périodiques ou apériodiques, par exemple la classification deMondchasky.
En réalité, nombre des facteurs ditsabiotiques sont contrôlés par desinteractions biologiques etboucles de rétroactions complexes. Levivant est ainsi à la fois capable d'extraire et capter dessels minéraux dusol (via lesacides organiques sécrétés par lesracines) et de limiter l'érosion des sols et la « fuite » denutriments vers lesécosystèmes marins. Lessaumons en remontant à la source où ils mouraient autrefois par millions ramènent ainsi vers le haut dubassin versant des sels minéraux que lespluies et le lessivage par leruissellement tendent à emporter vers les océans. De même, leguano des oiseaux marins enrichit le milieu terrestre de sels minéraux bioaccumulés par les organismes marins dont les oiseaux marins se nourrissent. Lescachalots remontent des grands fonds des dizaines de tonnes de fer capté en mangeant lespieuvres, calmars et d'autres animaux en profondeur, fer qu'ils libèrent dans les hautes couches de l'océan via leursexcréments. Ce fer classiquement considéré comme facteurabiotique est en réalité également d'originebiotique. Latempérature est considérée comme un « facteur abiotique »,l'humidité et la lumière également; mais labioturbation est source de micromélange des couches thermiques, et certainssuperorganismes (termites et leurstermitières,abeilles etruches) sont thermiquement régulés par les animaux qui les construisent, l'évapotranspiration, la couleur des feuilles permettent aux végétaux de significativement modifier (localement) la température et le taux d'humidité de l'air (microclimat). Lesinteractions existantes entre les différents êtres vivants (facteur biotique) vont de pair avec un mixage permanent des substances organiques et minérales (facteur à la fois biotique et abiotique), absorbés par les organismes vivants pour leurcroissance etreproduction, puis rejetés sous forme de déchets. Cerecyclage permanent d'éléments (en particuliercarbone,oxygène,azote et l'eau) est appelécycle biogéochimique.
Ils peuvent agir de différentes façons sur labiocénose. Ils vont notamment intervenir sur :
Par exemple, à partir d'observation de terrain, pour les plantes, le botaniste suisseElias Landolt a produit une échelle (diteéchelle des valeurs Landolt ouIndices Landolt)[1],[2] décrivant les besoins des plantes (de 1 à 5 ) pour chacun des facteurs suivants ;
Symbole | Caractéristique | Description |
---|---|---|
F | Humidité | Exigences enhumidité de la plante |
R | Réaction | Exigences en acidité du sol (pH) |
N | Nutriments | Exigences ennutriments (sels minéraux) et notamment enAzote |
L | Lumière | Exigences enlumière de la plante |
T | Température | Exigences entempérature |
K | Cardinalité | Exigences en variation thermiques et hydriques. |
D'autres paramètres interviennent à long terme (exemple : présence ou absence d'un symbiote, d'unpollinisateur, mais il s'agit alors de facteurs biotiques).
Au début, laloi de Liebig sur le minimum a été définie par rapport aux espèces végétales. Elle stipulait que la croissance des végétaux n'était possible que dans la mesure où tous les éléments indispensables pour assurer cette croissance étaient présents en quantité suffisante dans le sol.
Ce sont donc les éléments déficitaires et rares qui vont conditionner la croissance.Par conséquent, le rendement de labiomasse ne dépend qu'en partie de cet élément décrit commefacteur limitant.
Cette loi peut être étendue à l'ensemble des acteurs écologiques et à l'ensemble des organismes.
Un facteur écologique joue le rôle de facteur limitant lorsqu'il conditionne les possibilités de succès d'un organisme dans ses tentatives de colonisation d'un milieu.
Ce facteur peut être limitant par son absence ou par excès.
Cette notion de facteur limitant s'applique à tous les facteurs écologiques.
Ainsi chaque être vivant présente vis-à-vis des facteurs écologiques des limites de tolérance entre lesquelles se situe lazone de tolérance et l'optimum écologique (optimum de Shelford (en)).