LeFootball Club de Nantes, abrégé enFC Nantes, est un club defootballfrançais fondé en1943 et situé àNantes.
Le club est fondé parJean Le Guillou etMarcel Saupin, par la fusion de cinq clubs nantais dans le but d'intégrer l'élite du football français. Il compte huit titres dechampion de France et quatreCoupes de France, ce qui constitue l'un des meilleurs palmarès du football français.
Le Football Club de Nantes est fondé au printemps 1943 par la fusion de cinq clubs de football de la ville, la Saint-Pierre de Nantes, leStade nantais UC, l’AC Batignolles, l'ASO nantaise et la Mellinet, avec pour ambition de rejoindre l'élite nationale[3],[4]. L'équipe première de la Saint-Pierre de Nantes, principal club amateur de la ville, sert de base à la fusion et un membre de son comité directeur,Marcel Braud, prend logiquement la présidence de ce nouveau club[5],[6]. Le club, dont les fondateursJean Le Guillou[7] etMarcel Saupin[8] sont connus pour leurcollaboration avec l'occupant, a pour principes fondateurs de« développer, par la pratique du football, les forces physiques et morales des jeunes gens et pour créer entre tous les membres, des liens d’amitié et de solidarité ». Dès laLibération, le sport devient la seule raison d'être du Football Club de Nantes.
Inscrit en championnat de Division d'Honneur Ouest, premier échelon régional, le FC Nantes termine à la deuxième place en 1944 et à la première place en 1945[3],[9]. Le 9 septembre 1944, Jean Le Guillou est arrêté par lesFFI et Marcel Saupin prend la présidence du club la même année[7],[10].
Le club accède au statut professionnel en 1945 et intègre la deuxième division, avec dans son effectif une majorité de joueurs issus de l'ancienne Saint-Pierre de Nantes, renforcée par plusieurs joueurs expérimentés[11]. Jusqu'au début des années 1950, le club stagne en milieu de classement, avec même unesaison 1949-1950 catastrophique qui voit le club finir à l'avant-dernière place du classement et être repêché au dernier moment.
À la fin de la saison 1951, la municipalité verse une subvention qui permet au club d'engager un entraîneur réputé en la personne d'Émile Veinante[12]. Le club a désormais l'ambition d'évoluer le plus rapidement possible en Division 1. Lors de lasaison 1951-1952 le club rate de peu la montée en finissant quatrième[12]. À la suite de résultats moyens, Émile Veinante démissionne en 1955 : il est remplacé parAntoine Raab[13], qui bénéficie des renforts des NéerlandaisGerrit Vreken etJan van Geen, considérés comme les premières vedettes du club[14]. Pourtant la situation empire et lors de lasaison 1955-1956, le club évite de peu la relégation en terminant à la dernière place non-relégable. Raab est démis de ses fonctions à deux journées de la fin du championnat et remplacé par lePolonaisStanislas Staho, capitaine de l'équipe qui devient par conséquent entraîneur-joueur[15].
Louis Dupal est recruté la saison suivante avec pour objectif de monter enfin en première division, mais les résultats ne suivent toujours pas malgré un recrutement important[16].Jean Clerfeuille remplace Marcel Saupin à la présidence pendant cette période, tandis queKarel Michlowski remplace Dupal au début de lasaison 1959-1960 et que le club enregistre les arrivées des internationauxDaniel Carpentier etRené Dereuddre. Lors de cette saison le club est champion d'automne[17] avant de plonger au classement jusqu'à la huitième place. Dans la foulée Michlowski quitte le club, estimant ne pas disposer des moyens dont il a besoin[18],[19].
Alors que les candidatures au poste d'entraîneur sont nombreuses, le président nantais choisit pour des raisons budgétaires celle deJosé Arribas, entraîneur du club amateur deNoyen-sur-Sarthe[20]. Dès son arrivée, il révolutionne le système de jeu de l'équipe en abandonnant un système à quatre lignes de joueurs pour le4-2-4, et en demandant à ses joueurs d'appliquer des principes de jeu simples, tournés vers le collectif et l'offensive. Il termine sa première saison à la11e place[21].
Pour sa deuxième saison au club, il s'occupe du recrutement et fait venir des joueurs recalés par des clubs plus prestigieux, commePhilippe Gondet, qui deviendront plus tard des vedettes. Le club termine à la sixième place. Les résultats en début desaison 1962-1963 sont décevants, de sorte que José Arribas est tout proche d'être renvoyé. Il faut que certains de ses joueurs fassent pression sur la direction pour le sauver[23],[24]. L'équipe nantaise est finalement sacrée championne d'automne 1962, quelques mois avant d'obtenir sa promotion en Division 1. Celle-ci est officialisée le après une victoire sur leFC Sochaux-Montbéliard (3-1). Le club abandonne cependant le titre de champion à l'AS Saint-Étienne[25].
L'ère José Arribas : les premiers titres (1963-1976)
La saison suivante est celle de l'apothéose pour la méthode Arribas. Le club remporte son premier titre de champion de France[27]. Le trophée est remporté après une victoire (2-1) sur l'AS Monaco devant 20 000 spectateurs. Jacky Simon, meilleur buteur du championnat avec vingt-quatre réalisations, devient le premier joueur du FC Nantes à porter le maillot de l'équipe de France. Le club complète son palmarès avec une victoire en Coupe de la Ligue et dans leChallenge des champions[26].
La saison suivante est celle de la confirmation pour le Football Club de Nantes qui, en plus de conserver son titre de champion de France, termine la saison avec la meilleure défense (36 buts), la meilleure attaque (84 buts) et le titre de meilleur buteur pourPhilippe Gondet (avec 36 réalisations en 37 matchs de championnat). Néanmoins le club perd en finale de la coupe de France contre leRC Strasbourg (0-1) et perd au premier tour de lacoupe des clubs champions européens contre les Yougoslaves duPartizan Belgrade, futur finaliste de la compétition. À l'issue de cette saison, trois Nantais (De Michèle, Gondet etBudzynski) participent à lacoupe du monde 1966 en Angleterre sous les couleurs de l'équipe de France[28].
Plusieurs cadres, commeRamon Muller, quittent le club à l'intersaison. Malgré les arrivées de futurs cadres commeHenri Michel, le club n'accroche que la deuxième place au classement et est éliminé en huitième de finale de lacoupe d'Europe par les Écossais duCeltic Glasgow, futurs vainqueurs. Les saisons suivantes ne sont pas plus brillantes : les défenseurs recrutés ne s'adaptent pas au système en zone prôné par Arribas et le club voit deux cadres arrêter leur carrière sur blessure (le gardien de butDaniel Eon mi-1968, puis Budzynski quelques mois plus tard). Les Nantais terminent à la septième place, puis à deux reprises à la dixième position du championnat. Lors de lasaison 1970, le FC Nantes parvient pour la deuxième fois de son histoire en finale decoupe de France contre l'AS Saint-Étienne, mais la fête se transforme en déroute (0-5) sur la pelouse dustade olympique de Colombes[29].
En parallèle, le FC Nantes se structure progressivement et met en place un « foyer de jeunes », embryon decentre de formation. Les anciens joueursJean-Claude Suaudeau et Robert Budzynski entrent dans l'organigramme du club, chargés par José Arribas d'inculquer aux jeunes les principes du « jeu à la nantaise »[30],[31]. En même temps, le club recrute des jeunes prometteurs commePatrice Rio[32] et la tactique de l'équipe évolue pour devenir un4-3-3. Ces changements permettent au club de terminer respectivement aux troisième et septième places au classement en1971 et1972[33]. Cet été-là, un important effort de recrutement permet les arrivées des ArgentinsÁngel Marcos etHugo Bargas, élu sportif argentin de l'année la saison précédente, ainsi que de l'AllemandErich Maas en provenance duBayern de Munich. L'effet est positif puisque le FC Nantes remporte le troisième titre de champion de France de son histoire. Une défaite en finale de la coupe de France contre l'Olympique lyonnais prive les Nantais d'un premier doublé coupe-championnat[34].
La saison suivante débute par une grosse désillusion, avec l'élimination des Nantais au premier tour de lacoupe des clubs champions européens par les amateurs danois duVejle BK. L'absence de résultats satisfaisants du club en compétition européenne est une constante lors des saisons suivantes. En France, le club occupe le haut du classement sans parvenir à mettre à mal la dominationstéphanoise. En 1976, les dirigeants décident de ne proposer qu'une seule année de prolongation de contrat à l'entraîneur José Arribas, qui préfère alors quitter le club pour rejoindre l'Olympique de Marseille[35].
L'ère Vincent et Suaudeau, dans la continuité (1976-1988)
Pour succéder à José Arribas, les dirigeants décident de recruter un entraîneur expérimenté en la personne deJean Vincent. Il a notamment pour mission d'étoffer le palmarès nantais avec des victoires en coupes de France et d'Europe. Dès le début de la saison, il surprend les observateurs en écartant les deux vedettes de l'équipe (Robert Gadocha etYves Triantafilos) qu'il juge en méforme. Il aligne à leur place en attaqueBruno Baronchelli,Eric Pécout etLoïc Amisse, joueurs de l'équipe de France olympique formés au club, puis fait confiance à plusieurs autres jeunes formés à la méthode nantaise. Le pari est gagné : le club est champion de France en1977 pour la quatrième fois de son histoire. La saison suivante, le club termine deuxième derrière l'AS Monaco et est éliminé par l'Atletico Madrid en coupe d'Europe.
En 1978, le club inaugure àla Jonelière un grand centre d'entraînement abritant notamment uncentre de formation particulièrement avancé pour l'époque[36].
Lasaison 1978-1979 commence mal avec une attaque qui déçoit.Jean-Claude Suaudeau est alors promu conseiller de Jean Vincent et leur collaboration va permettre à l'équipe de remonter au classement jusqu'à la deuxième place, à deux points du champion, leRC Strasbourg. Mais surtout le club va gagner sa première Coupe de France en battant en finale l'équipe de Division 2 l'AJ Auxerre sur le score de 4-1 (a.p.)[37].
À l'été 1979, l'ArgentinEnzo Trossero est recruté pour pallier le départ d'Omar Sahnoun, tandis que plusieurs jeunes intègrent l'équipe première commeJosé Touré etWilliam Ayache. Le club remporte son cinquième titre de champion de France et se hisse en demi-finale de lacoupe d'Europe des vainqueurs de coupe, où après avoir écarté notamment les Roumains duSteaua Bucarest et les Soviétiques duDynamo Moscou, les Nantais sont éliminés par les Espagnols duValence CF. Les Nantais entretiennent alors une invincibilité à domicile qu'ils portent à quatre-vingt-douze matchs, jusqu'à une défaite face à l'AJ Auxerre la saison suivante[38]. Le club, qui s'est incliné face à l'Inter Milan encoupe d'Europe, termine alors à la deuxième place.
De plus en plus contesté, Jean Vincent reste malgré tout en poste et parvient à recruter l'un des meilleurs attaquants d'Europe, le YougoslaveVahid Halilhodžić. L'adaptation difficile de ce dernier au jeu en mouvement du FC Nantes[39] pénalise l'équipe, qui ne termine qu'à la sixième place du championnat et connaît de nouvelles désillusions en coupe d'Europe et coupe de France. Jean Vincent quitte le club en cours desaison 1981-1982, pour devenir sélectionneur duCameroun[40].
Jean-Claude Suaudeau, ancien joueur du club, proche d'Arribas et entraîneur de l'équipe réserve depuis 1969, prend la relève en appliquant les principes de jeu qui ont fait le succès de l'équipe des années 1960. Son équipe repose en particulier sur une défense solide et vive en contre, dirigée par le capitaineMaxime Bossis, sur l'apport physique deSeth Adonkor qui préfigure les milieux récupérateurs modernes, sur Halilhodžić, entouré deBaronchelli etAmisse, ainsi que surJosé Touré, auquel sa technique et son style valent le surnom du « Brésilien »[Note 2].
Le club, qui termine deuxième du championnat en1985, ne peut plus lutter financièrement et voit ses meilleurs joueurs quitter le club commeMaxime Bossis qui part auMatra Racing ; le recrutement n'est pas à la hauteur malgré l'arrivée de l'ArgentinJorge Burruchaga qui devient champion du monde l'année suivante[Note 3]. Le club termine à nouveau deuxième de Division 1 en1986 et fait un bon parcours en coupe de l'UEFA, seulement éliminé par l'Inter de Milan. L'année suivante des cadres comme José Touré, Halilhodžić et Ayache s'en vont.
Max Bouyer, le nouveau président du club intronisé en décembre 1986, recrute des joueurs à prix d'or commeMo Johnston etFrankie Vercauteren qui se révèlent être des déceptions. L'arrivée de plusieurs jeunes joueurs commeDidier Deschamps ne suffisent pas à équilibrer les départs ; de plus Burruchaga se blesse gravement et est écarté des terrains. Le club chute au classement avec une12e place en 1987 et une10e place l'année suivante.Suaudeau est jugé responsable de ces mauvaises performances et est démis de ses fonctions par le président du club.
Le présidentMax Bouyer décide de changer d'entraîneur, engageant le CroateMiroslav Blažević, et finance une politique de recrutement coûteuse ; Maxime Bossis fait même son retour à 35 ans[45],[46], tandis que les jeunes joueurs sont vendus dès qu'ils représentent une valeur marchande, comme c'est le cas pourDidier Deschamps. Cette période se conclut par de graves difficultés financières. En 1992, le FC Nantes frôle la rétrogradation administrative et est finalement sauvé après une restructuration, illustrée par un changement de nom (le club devient FC Nantes Atlantique)[46].
Suaudeau retrouve le poste d'entraîneur à partir de 1991 et, compte tenu des difficultés financières du club[47], décide de faire confiance aux jeunes joueurs formés sous sa direction et celle deRaynald Denoueix, directeur du centre de formation depuis 1982.Marcel Desailly quitte le FC Nantes, mais l'équipe connaît pour le reste une certaine stabilité qui lui permet de développer de nouveau un jeu séduisant reposant sur les automatismes et l'entraînement collectif. Le « jeu à la nantaise » comme on l'appelle bientôt, est caractérisé durant cette période par son aspect direct et la rapidité de transmission, notamment grâce aux passes sans contrôle[48]. Cette équipe, particulièrement forte sur le plan athlétique, avecPatrice Loko,Christian Karembeu,Claude Makélélé etNicolas Ouédec, et éclairée par l'apport technique deJaphet N'Doram etReynald Pedros, parvient en finale decoupe de France 1993 (de nouveau perdue contre le Paris Saint-Germain) avant de dominer lechampionnat de France 1995. Elle remporte alors le septième titre du club, réalisant un record de trente-deux matches d'affilée sans défaite. L'équipe est alors célèbre pour le« tarif maison[49] », une victoire à domicile par 3 buts à 0 (le FCN marquant trois buts lors de dix de ses dix-neuf matches à domicile). Cette même équipe, hormis Karembeu et Loko vendus dès l'été, parvient en demi-finale deLigue des champions l'année suivante[50], mais perd face à laJuventus (4-3 sur les deux rencontres).
Vexé par les départs successifs de ses meilleurs joueurs, Suaudeau quitte le club en 1997 et laisse la place à Raynald Denoueix[51]. Sous les ordres de ce dernier, Nantes et son équipe de jeunes joueurs en grande partie formés au club remporte successivement deuxcoupes de France (en1999 et2000) et lechampionnat de France 2001, son huitième et dernier titre à ce jour. Ces résultats sont obtenus grâce aux mêmes principes de jeu, appliqués dans un style proche dutoque colombien[52], avec des joueurs techniques, au gabarit souvent léger (Olivier Monterrubio,Éric Carrière,Stéphane Ziani). Après deux saisons moyennes avecÁngel Marcos au poste d'entraîneur, la saison 2003-2004 est plutôt réussie. Entraînée parLoïc Amisse, l'équipe atteint la sixième place de L1 et réalise un bon parcours dans les coupes : le FCN atteint les demi-finales de la Coupe de France et dispute la finale de laCoupe de la Ligue face auFC Sochaux, perdue de justesse lors de la séance des tirs au but après unepanenka manquée deMickaël Landreau. Le style de jeu dit « à la nantaise » est peu à peu mis de côté par le club, voire oublié.
Le club est revendu à l'été 2007 à l'homme d'affairesWaldemar Kita. Ce dernier ne parvient pas à rétablir la stabilité du club : l'effectif est bouleversé année après année, et alors que le club n'a connu que cinq entraîneurs entre 1960 et 2000,Gernot Rohr est à l'été 2009 le dixième de la décennie. Malgré un retour en première division à l'issue de la saison2007-2008 sous la houlette de Michel Der Zakarian, les Nantais sont de nouveau relégués en2008-2009, dans un climat dedécadence souligné par les anciens du club[63],[64],[65].
Lasaison 2009-2010 est l'une des plus noires de l'histoire du FCN, pourtant favori à la remontée en Ligue 1 : après un bon début de saison (le club ne compte qu'une seule défaite après les douze premières journées), l'équipe encaisse une défaite (4-0) auHavre AC puis est humiliée par l'Union sportive concarnoise, club de CFA 2 (3-0)[66] dès son entrée en lice encoupe de France. L'équipe sombre progressivement et se retrouve à la huitième place à la trêve, quandJean-Marc Furlan est nommé au poste d'entraîneur. Les résultats ne s'améliorent pas etBaptiste Gentili est nommé à son tour en février. Le club termine finalement à une piètre quinzième place, à seulement deux points du premier relégable (l'EA Guingamp). Les supporters désabusés réclament le départ du président Kita, dont la gestion du club est fortement remise en cause. Sous l'impulsion deSamuel Fenillat, un nouveau staff se met en place depuis le début de saison 2010 - 2011 avecLoïc Amisse etStéphane Ziani. Gentilli puis Anziani feront la saison avec une équipe rajeunie, entourés de quelques cadres plus expérimentés commeMathéus Vivian etBruno Cheyrou. Cette saison est encore une fois catastrophique et Nantes frôle là encore le National. Malgré des résultats loin des attentes de tous, le FC Nantes continue l'aventure pour 2011-2012 en Ligue 2, mais cette saison se révèle aussi mitigée.
Le retour en Ligue 1 et milieu de tableau (2013-2020)
La saison 2012-2013 voit le retour deMichel Der Zakarian au poste d'entraîneur, artisan de la dernière montée du club. Le club démarre bien la saison et s'offre même le titre honorifique de champion d'automne[67]. Lors de la deuxième partie de saison, l'équipe confirme (notamment grâce àFilip Djordjevic, qui effectue sa meilleure saison avec 20 buts en championnat[68]) et le club remonte enfin en Ligue 1, l'année de ses 70 ans. Cette saison marque un regain d'intérêt des supporters : trois matches à la Beaujoire se jouent à guichets fermés, respectivement contreAngers,Monaco etSedan, dernier match à domicile au cours duquel Nantes officialise sa montée, voyant le terrain envahi de manière spontanée et festive par les supporters nantais[69].
Le FCN alterne victoires et défaites lors du début de saison avant d'entamer en novembre une série de 14 matchs sans défaite. Cette série se termine en mars, laissant espérer un temps une participation à la Coupe d'Europe[72]. Cependant, son élimination àSochaux (3-2), équipe de L2, en quart de finale de la coupe de France vient marquer un coup d'arrêt. Nantes encaisse dans la foulée une lourde défaite à Rennes (4-1) qui met un terme quasiment définitif à ses rêves européens. Cela sera confirmé après une nouvelle défaite face à Lille à la Beaujoire (3-0) quelques semaines plus tard. En roue libre, Nantes termine finalement14e. Le FC Nantes est éliminé en 1/16 de finale de la Coupe de la Ligue àBourg-en-Bresse (3-2), équipe de L2.
La fin de saison se déroule dans un climat de fortes tensions internes entre le président Waldemar Kita et son entraîneurMichel Der Zakarian. En fin de contrat, celui-ci annonce son départ du club au soir d'un match nul (1-1) à Marseille le 24 avril 2016, déclarant qu'il ne souhaite plus travailler avec son président. Celui-ci, en guise de réponse, empêchera Der Zakarian de faire ses adieux à la tribune Loire en mettant le son de la sonorisation du stade au maximum lors du tour d'honneur traditionnel des joueurs et du staff après le dernier match à la Beaujoire face à Caen (ultime défaite à domicile pour les jaunes 1-2). Une attitude qui créera une vive polémique, et dont la direction démentira par la suite en être la responsable.
Après avoir été sondé par la direction pour reprendre le poste laissé vacant,Christian Gourcuff rejoint finalement le Stade rennais.René Girard est choisi pour entraîner l'équipe professionnelle du FC Nantes à partir de la saison 2016-2017. Une décision qui engendre une vague de protestations sur les réseaux sociaux à cause de son image d'entraîneur défensif et, dans une moindre mesure, de son passé bordelais (rival historique du FC Nantes).
Le 8 décembre 2016, le PortugaisSergio Conceição est nommé nouvel entraîneur du FC Nantes. Son premier match contre Montpellier, le 13 décembre 2016, concernant les huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue, s'achève avec une victoire 3-1, près de dix mois après les derniers trois buts du FC Nantes à la Beaujoire (contre leGazéléc Ajaccio). Finalement, l'équipe termine à une inespérée septième place. Cela faisait depuis 2004 que Nantes n'avait pas fini parmi les dix meilleures équipes françaises. De l'arrivée de Sergio Conceiçäo à la dernière journée, Nantes se classe sixième du classement avec 11 victoires, 5 nuls et seulement 6 défaites. Par comparaison, René Girard avait obtenu 3 victoires, 4 matchs nuls et 8 défaites, pour terminer à la19e place lors de la15e journée. C'est donc une saison satisfaisante pour le club, malgré le début de saison difficile[73].
À la recherche d'un entraîneur compétent pour la reprise et le début de la saison 2017-2018,Waldemar Kita, le président du FC Nantes propose un contrat de deux ans le 13 juin 2017 àClaudio Ranieri, pour remplacerSérgio Conceição, parti précipitamment sur le banc duFC Porto pour raison familiale, quelques semaines après avoir pourtant signé un contrat jusqu'en 2020.
La saison 2017-2018 commence pourtant mal pour le club avec deux défaites face à Lille et Marseille, sur les scores respectifs de 3-0 et 1-0. Le premier match de la saison face au LOSC était fortement attendu et scruté par les journalistes car opposant deux techniciens réputés : Claudio Ranieri etMarcelo Bielsa. Surmontant ces deux premières déconvenues, le FC Nantes enchaîne une série de 8 matchs sans défaite en Ligue 1. Au terme de la dixième journée, le FC Nantes pointe à une surprenante troisième place au classement, avec six victoires pour deux défaites et deux nuls. Le style de jeu défensif reposant sur les contre-attaques semble porter ses fruits. À la fin de la première partie de la saison, le club est cinquième au classement, et les supporters se prennent à rêver d'Europe. Le FCN lance également le projet YelloPark visant à construire un nouveau stade entouré de nouvelles infrastructures pour le club. La deuxième partie de saison est beaucoup plus compliquée. L'équipe ne parvient pas à maintenir la qualité de jeu de la première partie, l'assise défensive étant moins solide. Après être resté 20 journées à la5e place, le FC Nantes termine finalement la saison à une9e place qui correspond mieux à son niveau. Avant la dernière journée, Waldemar Kita et Claudio Ranieri annoncent que leur collaboration s'arrête là. L'entraîneur italien ne sera resté qu'un an à Nantes, et n'aura pas réussi à faire renouer le club avec l'Europe.
Le 13 juin, le FC Nantes annonce l'arrivée d'un nouvel entraîneur portugais,Miguel Cardoso, pour remplacer Ranieri. Le FC Nantes voit grand lors du mercato estival 2018, avec l'arrivée d'Anthony Limbombe pour 8 millions d'euros, ce qui fait de lui la recrue la plus chère de l'histoire du club. Les médias sont emballés lors des premiers matchs par le jeu de possession prôné par l'entraîneur portugais, mais les dirigeants du club déchantent vite. En effet, les résultats ne sont pas au rendez-vous, et le club nantais se retrouve relégable après la7e journée. Le 2 octobre, Miguel Cardoso est remercié par le FC Nantes et remplacé par l'ancienne légende nantaiseVahid Halilhodžić. Cette saison sera marquée par la disparition d'Emiliano Sala, alors meilleur buteur du club. Il est mort des suites d'un accident d'avion dans laManche, alors qu'il rejoignait son nouveau club, leCardiff City Football Club.
À une semaine de la reprise de la Ligue 1, Vahid annonce qu'il quitte le FC Nantes. Il est remplacé parChristian Gourcuff, qui réussit un bon début de saison, puisque le 25 septembre, Nantes remporte enfin un derby à la Beaujoire face à Rennes, et se retrouve sur le podium. Quelques jours plus tard, le club prend même provisoirement la tête de laLigue 1, en s'imposant pour la première fois auParc Olympique Lyonnais. Mais comme souvent avec le FC Nantes, la suite de la saison est moins bonne et le club tombe petit à petit dans le ventre mou du classement après avoir perdu tous les derbys face à ses voisins. Le 13 mars, la saison deLigue 1 est suspendue en raison de la pandémie deCOVID-19 avant qu'elle ne soit annulée le 28 avril par le gouvernement, à dix matchs de la fin.
Arrivé en 2021,Antoine Kombouaré parvient à maintenir in extremis le FC Nantes en Ligue 1 avant d'offrir au club sa 4e Coupe de France l'année suivante.
Le FC Nantes reprend la saison 2020-2021 de Ligue 1 le 21 août 2020, par un match nul 0-0 contre les Girondins de Bordeaux au Matmut Atlantique. En décembre,Christian Gourcuff est démis de ses fonctions alors que le FC Nantes est au bord de la zone de relégation. Il est remplacé parRaymond Domenech, qui redevient entraineur, 27 ans après sa dernière expérience à Lyon, et 10 ans après son départ de l'Equipe de France. Il commence l'année 2021 par un match nul 0-0 contre leStade rennais. Dans le même temps, de nombreux supporters demandent le départ deWaldemar Kita[74]. Mais son arrivée ne fait qu'empirer les choses au FC Nantes qui se retrouve18e, et au bout de 7 matchs et aucune victoire, Domenech est déjà remercié.
Les années maintien et la parenthèse Ligue Europa avec Kombouaré (2021-2025)
Le club nantais attaque donc une11e saison de suite en Ligue 1, dans un championnat réduit à 18 équipes pour la saison2023-2024. Pierre Aristouy est confirmé comme entraineur du FC Nantes pour débuter cette saison, à la place d'Antoine Kombouaré[77]. Après une préparation compliquée, le club réalise un bon début de saison. Porté par les 5 buts deMostafa Mohamed sur les 6 premières journées et une excellente complémentarité deDouglas Augusto etPedro Chirivella, Nantes est la troisième attaque du championnat après 11 matchs, et même la meilleure équipe de Ligue 1 devant le PSG sur la première heure de jeu[78]. Malgré ces débuts encourageants, Pierre Aristouy est licencié le 29 novembre après une série de trois défaites et un match nul[79].Jocelyn Gourvennec lui succède à la tête de l'équipe première[80]. Le Breton commence par une victoire face à Nice, qui était invaincu jusqu'ici, mais Nantes enchaine ensuite 5 défaites en 6 matchs[81]. Le 17 mars, Antoine Kombouaré fait son retour à la surprise générale[82] et débute comme son prédécesseur par une victoire à Nice[83]. Finalement, le club est sauvé avant la dernière journée malgré une série historique de 9 défaites consécutives à domicile[84].
Après avoir recrutéMatthis Abline, plus cher transfert de l'histoire du club, pour 10 millions d'euros[85], le FC Nantes commence bien la saison 2024-2025, avec un nul contreToulouse et 2 victoires contreAuxerre etMontpellier.Après une série de 10 matchs sans victoires, l'équipe de Kombouaré retrouve le chemin de la victoire en battant Rennes 1-0 dans le derby breton, grâce à un but deMoses Simon à la 90eme minute. La suite de la saison est très compliquée et Nantes valide in-extremis son maintien à la dernière journée du championnat. La direction du club décide alors de se séparer à nouveau deAntoine Kombouaré le 20 mai 2025[86].
Un retour aux sources tourné vers la formation ? (2025 - )
Après le départ de Kombouaré, lors d'une saison où Nantes aura eu la plus faible possession de balle en Ligue 1[87], le FC Nantes doit revoir son modèle dans une Ligue 1 confrontée à la crise des droits TV[88]. Le président Kita annonce :« C’est une page qui se tourne et un nouveau chapitre qui s’ouvre avec une feuille de route claire : repartir de l'avant en prônant le beau jeu et en faisant confiance à la formation[89] ».
Le 16 juin 2025,Luis Castro devient le nouvel entraineur des Canaris[90], après avoir réalisé une très belle saison avecDunkerque, où il avait terminé 4ème de Ligue 2 et demi-finaliste de Coupe de France.
À l'issue de la saison 2024-2025 le club du FC Nantes totalise 57 participations au championnat de France de Division 1/Ligue 1[92], soit la compétition au sommet de la hiérarchie du football en France, et 22 participations au championnat de deuxième division nationale.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Le record d'apparitions en championnat de D1/L1 sous le maillot nantais est établi parHenri Michel le, face àMetz, son 532e et dernier match[94],[Note 4]. Ce record est égalé parJean-Paul Bertrand-Demanes le, sa seule apparition de la saison : blessé autendon d'Achille, le gardien nantais est contraint de mettre fin à sa carrière[95]. Ils sont suivis deLoïc Amisse (503 apparitions)[96].
La plus grosse défaite à l'extérieur du FC Nantes s'élève à 7-1 le 15 février 2025 contre l'AS Monaco[99].
Le record d'affluence du FC Nantes à domicile est de 44 297 spectateurs, le contreBordeaux (0-1)[100]. Ce record ne peut plus être battu à l'heure actuelle, lestade de la Beaujoire ayant vu sa capacité réduite depuis. Le record en coupe d'Europe s'élève à 40 259 spectateurs contre leSpartak Moscou, le11 décembre 1985 (1-1)[100]. Le record de l'ancienstade Marcel-Saupin a été établi le avec 29 504 spectateurs face àAngers, encoupe de France (2-0)[101].
Le FC Nantes détient également plusieurs records nationaux, en particulier le record d'invincibilité à domicile avec quatre-vingt-douze matches consécutifs sans défaite austade Marcel-Saupin, du (Nantes-Nice, 1-1) au (Nantes-Auxerre, 0-1), et le record d'invincibilité en championnat sur une seule saison avec trente-deux matches consécutifs sans défaite lors de lasaison 1994-1995[102] après une défaite face à Strasbourg. La deuxième place de ce classement d'invincibilité en championnat est également occupée par Nantes et sa série de trente matches consécutifs sans défaite en1996-1997.
Sous l'impulsion deJosé Arribas, le FC Nantes fait étalage d'un jeu offensif et collectif, que l'entraîneur préfère décrire comme un« état d'esprit » ou une« conception » plutôt qu'un système ou une organisation[103]. Ce jeu séduit les spectateurs, les médias[104] et même les adversaires témoignent de leur admiration :« Jamais nous n'avions vu ici une formation pratiquer un football d'une telle qualité cette saison » déclarent les observateursvalenciennois après un match de Nantes dans le Nord au début de lasaison 1964-1965[105]. Le jeu particulier du FC Nantes est surnommé jeu « à la nantaise » au début des années 1990[106].
Le jeu nantais, tel qu'il a été défini par José Arribas, puis parJean-Claude Suaudeau etRaynald Denoueix qui se placent dans sa filiation, met en avant le mouvement[48],[107],[52], la disponibilité des joueurs pour proposer des solutions au porteur du ballon[48], ce qui passe notamment par l'anticipation, l'usage des espaces et la multiplication des courses et des appels, ou encore la recherche de la vivacité et des changements de rythme[103]. Le jeu en passes courtes est généralement privilégié pour réduire l'engagement physique (défavorable au mouvement) et accélérer la remontée du ballon[103].
D'autres aspects correspondent plus spécifiquement aux qualités propres aux différentes équipes de l'histoire du club : attaque autour d'un pivot (Ángel Marcos), en1973[108], accélération de la transmission grâce aux passes sans contrôle (jeu à une touche de balle) à partir de1983[48], jeu direct réduisant le nombre de passes et appuyant sur les qualités plus physiques que techniques des joueurs en1995[48], ou encore, à l'inverse, multiplication des passes courtes et rapides pour remonter le ballon ligne après ligne sur le mode dutoque sud-américain[109].
Terme souvent galvaudé, le jeu dit « à la nantaise » est considéré comme disparu depuis le début des années 2000. Alors qu'un Denoueix insiste sur le caractère intemporel de tels moyens pour assurer le succès[110], l'idée d'un style de jeu particulier et axé sur l'offensive est critiquée comme ne convenant plus au football moderne, ce qui fait abstraction du contexte dans lequel Arribas l'a imposé, le football des années 1960 où la notion de réalisme prenait le pas sur la créativité. LeFC Barcelone pratique le jeu dit « à la nantaise » depuis de nombreuses années, ce qui montre aussi la qualité et la possibilité de voir ces mouvements de jeu fluide dans le football moderne.
Les couleurs du club sont depuis l'origine le jaune et le vert, couleurs de lacasaque que portaient les jockeys de l'écurie dechevaux de courses (dont un crack pratiquement imbattable baptisé « Ali Pacha ») que l'un des fondateurs du club,Jean Le Guillou, possédait alors. Celui-ci persuade ses amis que le jaune et vert serait un gage de réussite pour l’avenir du nouveau club[112],[113].
Elles valent aux joueurs nantais le surnom de « Canaris »[1], venu deNorwich City, club aux mêmes couleurs, dont lecanari est l'emblème depuis le début duXXe siècle pour des raisons liées à l'histoire de la ville[114],[115]. Plusieurs équipes utilisant des couleurs identiques ou proches partagent ce surnom, comme laJeunesse sportive de Kabylie[116] ou les Turcs deFenerbahçe[117],[118].
Couleurs de 1976 à 1987.
À partir de 1943, le maillot nantais est traditionnellement jaune à parements verts, avec diverses variantes (scapulaire, fines rayures horizontales)[119].
Le short, blanc à l'origine, devient noir de 1973 à 1976. Les parements du maillot sont exceptionnellement bleu-blanc-rouge sur le col et en bout de manches lors de la saison 1973-1974, à la suite du troisième titre national du club. Le short devient vert à partir de 1976 (avec des chaussettes jaunes). Le maillot nantais est alors reconnaissable en raison de son principal sponsorEurope 1, dont le chiffre forme une large bande verte oblique. Le FCN est ensuite équipé parPatrick de 1988 à 1990, qui fournit des tenues entièrement jaunes, à parements verts.[1]
Saison 1994-1995
Après un retour chezAdidas,Diadora fournit à partir de 1992 des maillots à bandes verticales, devenus le symbole du titre de 1995[Note 6]. Les rayures sont reprises par Adidas de 1995 à 2000.Le coq sportif équipe Nantes de 2000 à 2005, et abandonne les rayures pour des tenues entièrement jaunes avec des parements verts parfois rares, ou encore une bande verticale unique au milieu du maillot (2004-2005).Airness qui fournit les équipements à partir de 2005 revient au maillot vert (avec des chaussettes vertes) à partir de 2006. Le contrat est unilatéralement rompu en 2008 par le club[120], et le club se lie à l’équipementierKappa, qui revient à une dominante jaune. Puis, lors de la fin du contrat, c'est Errea qui devient le sponsor du club jusqu'en 2014 où c'estUmbro qui s'engage avec le club. À partir de la saison 2018/2019, le contrat avec Umbro prend fin et c'est alorsNew Balance qui sera le nouvel équipementier du club[121]. Le 10 juillet 2020, le club nantais officialise le partenariat avec l'équipementier italienMacron pour une durée de 5 saisons.
80 ans du club
Les maillots extérieurs du club ont été le plus souvent blancs à parement verts ou jaunes, mais des variantes ont été expérimentées, le rouge dans les années 1970, le bleu nuit en 2000-2001 ou le gris en 2008-2009. Le FCNA a également utilisé un maillot vert bouteille pour disputer laLigue des champions en 2001-2002.
Apparu sur le maillot nantais en 1996,Synergie est le sponsor maillot principal du FCN depuis 1998, soit depuis seize saisons consécutives. Notable par son placard rouge souvent décrié[122], Synergie a dépassé le nombre de saisons effectuées comme sponsor principal parEurope 1 (1976-1986)[123].
Un premier blason, rond, représentant unegoélette jaune sur vert surmontée des initiales « FCN » et de cinqmouchetures d'hermine vertes sur une bande jaune (reprises dublason de la ville), est utilisé de la saison 1976-1977 (introduction au cours de l'hiver) à 1987. De légères variantes sont parfois utilisées (bateau vert sur fond jaune et nom du club en toutes lettres en 1980-1981, version originale aux couleurs inversées – bateau vert sur jaune – entre 1982 et 1986). Le blason est remplacé par un logo calqué sur celui de la municipalité en 1987[124], auquel sont ajoutées des étoiles symbolisant les titres de champion de France, ainsi que le A du nouveau nom en 1992. Le retour à un blason plus traditionnel, avec la goélette, cette fois verte sur fond jaune, est décidé en 1997. Ce même blason est revu par une agence de communication en 2003, pour un résultat légèrement épuré. À l'initiative deWaldemar Kita[125], un nouveau blason nettement inspiré duFC Barcelone[126], est adopté en octobre 2007 après un vote sur Internet puis utilisé depuis le1er janvier2008. Les cinq mouchetures d'hermine évoquant le blasonnementd'hermine plain de laBretagne, y font leur retour, ainsi que la date de création du club, et des bandes verticales sont ajoutées pour rappeler l'équipe de 1995[127],[128]. Le 22 mai 2019, le FC Nantes dévoile via une vidéo sur son site web son nouveau logo[129], dont le design minimaliste suscite de nombreuses critiques de la part des supporters.
Le premier président du Football Club de Nantes est Marcel Braud, ancien membre du comité directeur dela Saint-Pierre de Nantes, le principal club ayant fusionné au sein du FCN. Il est remplacé après un an parMarcel Saupin, l'instigateur de la création du club. Après onze années qui ont vu le club se construire, ce dernier doit quitter son poste en1955 pour cause de maladie. Jean Le Guillou lui succède pendant trois années, avant que la mairie deNantes n'impose un nouveau président en la personne de Charles Stephan, remplacé par Jean Clerfeuille quelques mois plus tard. Bien que sous la présidence de ce dernier, le club accède pour la première fois à lapremière division et remporte ses deux premiers titres de champion de France, il doit démissionner de la présidence du club en 1968 à la suite d'attaques internes contre sa gestion.
Louis Fonteneau occupe le poste pendant dix-sept ans, pendant lesquels le club remporte quatre titres de champion et unecoupe de France. Il quitte volontairement le club en1986 et laisse sa place à Max Bouyer. Ce dernier souhaite imiter les exemples deBernard Tapie et deClaude Bez dans la gestion du club et se lance dans le recrutement de joueurs de renommée. Cette politique se solde globalement par un échec : le FC Nantes ne remporte aucun titre et évite même de peu une relégation administrative au début des années 1990.
Bouyer cède alors sa place à Guy Scherrer, qui malgré un court passage de quatre années, parvient à redresser le club en s'appuyant de nouveau sur le centre de formation, dont les jeunes produits remportent un titre de champion de France en 1995. Son successeur Jean-René Toumelin reste en poste deux ans, tout comme Kléber Bobin, qui voit le club remporter son huitième titre de champion et deux nouvelles coupes de France.
En2000, le club est racheté par laSocpresse, groupe de presse appartenant à l'industrielSerge Dassault. Ce dernier impose au conseil d'administration l'arrivée deJean-Luc Gripond, qui prend ses fonctions en octobre. Le club, qui abandonne la politique de formation qui lui avait réussi jusque-là, connaît une dégradation rapide de ses résultats. L'équipe nantaise se trouve à lutter pour assurer son maintien en Ligue 1.Rudi Roussillon est nommé en2005 pour redresser la barre, sans succès. En2007, à la suite de la première relégation de l'histoire du club et après 44 saisons passées dans l'élite, la Socpresse fait appel à l'ancien président duLille OSCLuc Dayan avant de revendre à l'automne le club à l'entrepreneurfranco-polonaisWaldemar Kita, dont le passage à la présidence du club suisse deFC Lausanne-Sport est controversé[Note 7]. De fait, la présidence de Waldemar Kita est très contestée par l'ensemble des supporters, qui voient le club nantais tourner le dos aux principes ayant assuré ses succès antérieurs et obtenir des résultats de plus en plus décevants[5].Le FC Nantes a connu treize présidents, dont six présidents de l'association jusqu'en 1992, trois présidents de la SAOS de 1992 à 2001, et quatre présidents de la SASP depuis 2001. Quatre présidents seulement ont remporté des titres (championnat oucoupe de France), le plus titré étantLouis Fonteneau (quatre championnats, une coupe), suivi de Jean Clerfeuille (deux championnats),Kléber Bobin (un championnat, deux coupes) etGuy Scherrer (un championnat).
Robert Budzynski a exercé la fonction de directeur sportif de1970 à octobre2005[131],[132]. Si l'on y ajoute sa présence en tant que joueur à partir de1963, Robert Budzynski est resté quarante-deux ans impliqué au sein du club, un record. En le nommant directeur sportif,Louis Fonteneau etJosé Arribas innovent en France où ce type de poste n'existe presque pas[30]. Son poste est proche de celui de « manager général », courant enAngleterre[131] : il effectue le lien entre les joueurs salariés et les dirigeants bénévoles[30] et supervise le recrutement, avec des feuilletons mouvementés à l'occasion de certains transferts comme pourHugo Bargas dont les négociations menées en Argentine entraînent la démission du président de l'AFA[133]. ouRobert Gadocha qui entraîne pas moins de huit voyages à Varsovie[43]. La politique de recrutement nantaise reste tout de même traditionnellement sage, en partie par choix afin de privilégier la formation, en partie par un manque de moyens financiers qui empêche d'ailleurs l'équipe de retenir ses meilleurs éléments, notamment à partir du départ deThierry Tusseau en 1983[43],[44].
Avant Budzynski, une fonction comparable est occupée parAntoine Raab de sa démission du poste d'entraîneur en mars1956[16] jusqu'en1962[134],[135].
Depuis octobre 2005, la direction sportive a d'abord été confiée àJaphet N'Doram en tant que responsable du recrutement[136]. Celui-ci est remplacé parXavier Gravelaine à l'arrivée deLuc Dayan, en juin 2007, en tant que conseiller sportif[137], poste qu'il quitte six semaines plus tard, en août 2007[138]. Enfin, le nouveau présidentWaldemar Kita nomme Gilles Favard au poste de directeur technique en succession deChristian Larièpe, limogé alors qu'il occupait ce poste depuis octobre 2007[139].
Depuis juin 2010,Samuel Fenillat est directeur du centre de formation.
Le FC Nantes a connu vingt entraîneurs différents à travers vingt-deux mandats successifs. Le premier entraîneur du FC Nantes, à sa création en1943, estAimé Nuic, dans un rôle d'entraîneur-joueur[3]. Le premier entraîneur professionnel et à temps plein estÉmile Veinante, recruté en1951[140]. L'entraîneur resté le plus longtemps à la tête du FC Nantes estJosé Arribas, de1960 à1976 soit seize saisons complètes. Il est également le plus titré avec trois titres de champion de France (1965, 1966, 1973) sur les huit remportés par le club. Les autres entraîneurs titrés sontJean Vincent (deux championnats, unecoupe de France),Jean-Claude Suaudeau (deux championnats),Raynald Denoueix (un championnat, deux coupes de France) etAntoine Kombouaré (une coupe de France)[141].
Trente-six joueurs ont disputé au moins un match sous le maillot de l'équipe de France alors qu'ils jouaient au Football Club de Nantes[142],[143] pour un total de 360 sélections. Le premier d'entre eux est le milieu de terrainJacky Simon en 1965 qui marque un but en quinze sélections et dispute laCoupe du monde 1966[144]. Le joueur totalisant le plus de sélections en étant au club est le défenseurMaxime Bossis avec 64 sélections, dont quatre en tant que capitaine, pour un but marqué lors de laCoupe du monde 1982 au premier tour contre le Koweït[145]. Après Bossis suivent dans ce classement le milieu de terrainHenri Michel avec 58 sélections entre 1967 et 1980[146] et l'ailierReynald Pedros avec 22 sélections entre 1993 et 1996[147].
Le dernier joueur à avoir été appelé en équipe de France alors qu'il portait le maillot du FC Nantes estAlban Lafont en 2022, sans pour autant entrer en jeu.
En 2003, à l'occasion des quarante ans du club en première division un concours organisé par le quotidienOuest-France et la radio localeHit West a désigné le « onze idéal » du FC Nantes de1963 à2003[148]. L'entraîneur idéal en estJosé Arribas. Le joueur à avoir recueilli le plus de voix estLoïc Amisse (3720), devantHenri Michel (3504) etMickaël Landreau (3401).
Le gardien de but de ce onze idéal estMickaël Landreau, qui joue treize ans au club dont dix[149] au sein de l'équipe première et est son capitaine de 1998 à 2006. La défense est composée des ArgentinsNéstor Fabbri champion de France 2001 etHugo Bargas champion de France 1973 et 1977 dans l'axe ainsi que deMaxime Bossis champion de France 1977, 1980 et 1983 etSylvain Armand champion de France 2001 pour les postes de défenseurs latéraux. Les trois milieux de terrain élus sontHenri Michel, recordman du nombre de matchs joués pour le club en Division 1 (532), champion de France 1973, 1977 et 1980, le double champion de France 1980 et 1983José Touré, et le TchadienJaphet N'Doram, vainqueur du titre en 1995. L'attaque comprend comme ailier gaucheLoïc Amisse, champion en 1977, 1980 et 1983, le BosnienVahid Halilhodžić champion de France 1983 comme avant-centre, et enfinBernard Blanchet, champion de France 1965, 1966 et 1973 et recordman du nombre de buts marqués pour le club avec 111 buts.
Les équipes qui remportent le championnat de France[150] marquent l'histoire du club, elles constituent pour ce faire un amalgame de talents dont les qualités permettent de dominer la saison footballistique en France. Le Football Club de Nantes remporte le titre de champion de France à huit reprises en1965,1966,1973,1977,1980,1983,1995 et2001.
Ces titres se répartissent à travers trois périodes de succès pour le club nantais, le milieu des années 1960, la période de1973 à1983 avec quatre titres en dix ans pour le club qui s'affirme alors comme le principal rival deSaint-Étienne au niveau national. Enfin les deux derniers titres gagnés à 6 ans d'écart mais avec des équipes aux joueurs différents.
Le numéro 9 a été retiré à la suite du décès d'Emiliano Sala[212]. L'avant-centre emblématique du club entre 2015 et 2018 où il marque 48 buts, trouve la mort dans unaccident d'avion le, deux jours après sa vente àCardiff pour un montant record de 17 millions d'euros.
Le premier tableau liste l'effectif professionnel du FC Nantes pour la saison2025-2026. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Effectif professionnel du FC Nantes de la saison 2025-2026[213]
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale. Note : Le numéro 9 a été retiré par le club. En effet, le 9 représente le numéro que portaitEmiliano Sala, mort tragiquement le au cours d'unaccident d'avion au-dessus de laManche.
Le FC Nantes joue ses premiers matches au stade du Vivier, terrain du club de la Saint-Pierre, au stade de la Contrie, terrain de la Mellinet, et austade de Procé[214], avant d'obtenir l'autorisation de jouer austade municipal de Malakoff (9 000 places, dont 3 000 assises). Mais la pelouse de ce dernier est utilisée comme parc automobile par laWehrmacht, puis subit lesbombardements meurtriers des 16 et 23 septembre 1943[215]. Le stade est rouvert le 15 octobre 1944[216], mais les compétitions sont suspendues : le FCN, qui s'était replié alors sur le stade de Procé, ne s'y installe donc réellement qu'en septembre 1945, pour ses débuts en D2[217]. Le FCN y demeure au fur et à mesure de sa montée en puissance, et grâce à des agrandissements en 1951[218] et en 1955[219], puis à une rénovation complète en 1968-1969[220], le stade, devenu stade Marcel-Saupin en mars 1965[221] en hommage au fondateur du club, atteint près de 30 000 places, dont 13 000 assises. Il est en grande partie démoli courant 2007, mais après plusieurs modifications apportées, le stade peut de nouveau accueillir à partir d'octobre 2009 l'équipe réserve, qui jusque-là devait évoluer au stade Michel-Lecointre.
La situation du stade Saupin près ducentre-ville limite cependant tout nouvel agrandissement, et à la faveur de l'organisation française de l'Euro 1984, un stade flambant neuf à l'architecture futuriste est bâti à la périphérie nord de la ville : lestade de la Beaujoire, inauguré le 8 mai 1984 lors d'un match FCN-Roumanie et baptisé en 1989 du nom du présidentLouis Fonteneau. D'une capacité maximale de 52 923 places[222], il bénéficie d'une rénovation à l'occasion de laCoupe du monde 1998 : les grillages sont supprimés (une première en France), les tribunes debout sont converties en places assises (pose de 15 000 sièges), la pelouse est remise à neuf, de nouvelles loges sont installées[223]. La capacité est alors de 38 004 places[224] devenant ensuite 37 473 places[225]. Il ne subit pas de modification majeure par la suite, hormis l'installation d'une nouvelle pelouse en 2001, et l'ajout d'écrans géants à l'occasion de laCoupe du monde de rugby 2007.
Le présidentWaldemar Kita affirme en 2008 souhaiter un projet d'agrandissement, voire de remplacement du stade de la Beaujoire qu'il décrit comme« vétuste[226] ». Il souhaite bénéficier du projet d'organisation de l'Euro 2016 par la France pour augmenter la capacité, notamment en loges. Le projet d'accueillir l'Euro 2016 est abandonné le 16 septembre 2009, l'opération estimée à 80 millions d'euros étant jugée trop onéreuse pour la ville de Nantes[224]. Néanmoins les discussions avec le Maire de NantesJohanna Rolland ne sont pas rompues, puisque le projet de construction d'une nouvelle enceinte présenté par le président Kita et faisant appel à des financements intégralement privés semble ne pas laisser la municipalité insensible. Le 25 février 2019, le projet de YelloPark est enterré par Nantes Métropole et Johanna Rolland à la suite des soupçons de fraude fiscale planant sur Waldemar Kita. Le projet de rénovation initial de la Beaujoire pour accueillir laCoupe du monde de rugby 2023 est donc remis à l’ordre du jour[227]. En 2024, le Stade de la Beaujoire - Louis Fonteneau dispose d'une capacité maximale de 35 322 places[228]
Le FC Nantes s'entraîne dans un premier temps dans les installations de la Saint-Pierre de Nantes (château du Vivier) ou de la Mellinet (stade de la Contrie, doté d'un éclairage à partir de 1953), auparc du Grand-Blottereau[229], ou encore le plus souvent auparc de Procé[230]. Les conditions s'améliorent dans les années 1970, puisque le FCN fréquente essentiellement, outre Procé, le centre sportif des Basses-Landes récemment aménagé par la municipalité, à l'écart du centre-ville[231]. Mais cela ne suffit toujours pas et sous l'impulsion du présidentLouis Fonteneau est lancé le projet de centre d'entraînement àLa Jonelière sur la commune deLa Chapelle-sur-Erdre : les travaux débutent en1976[232] et le centre est inauguré en septembre1978[233]. Les lieux accueillent également le siège du club et le centre de formation ; ils sont baptisés « centre sportifJosé-Arribas » après la mort de ce dernier, en1989.
Constamment amélioré (notamment après le titre de2001), le centre d'entraînement de la Jonelière compte sur quatorze hectares sept terrains (trois gazonnés, deux synthétiques, un stabilisé, un synthétique sablé), la fameuse « fosse » bien connue pour les entraînements collectifs queJean-Claude Suaudeau aimait y diriger[234] (à l'époque en dur et désormais en synthétique), une salle de musculation et unebalnéothérapie[233].
Le centre de formation, né de la volonté deJosé Arribas, mène à la création d'un pensionnat de jeunes en1972[235], l'importance accordée à la formation est affermie par l'adoption au niveau national de lacharte du football professionnel de1973[236] qui exige des clubs professionnels qu'ils se dotent de centres de formation[237],[238]. Cette dynamique porte à la construction de structures intégrées dans lecentre d'entraînement de la Jonelière inauguré en 1978[239].
L'objectif du centre de formation est cependant avant tout de préparer des joueurs pour l'équipe première du FC Nantes. L'équipe championne de France en1995 est ainsi composée pour moitié de joueurs formés au club[Note 11], et celle de2001 à 80 %[Note 12],[233]. On compte notamment parmi les titres remportés par les jeunes Canaris troiscoupes Gambardella en 1974, 1975 et 2002 pour trois places de finaliste en 1986, 1996 et2009[240]. Les équipes de jeunes ont également remporté trois titres de Champions de France en 1991 (17 ans)[241], 2006 (16 ans) et 2019 (U17)[242]. Ils sont également champion de France U19 en 2022 et 2023[243].
En 2024, l'équipe U19 devient le deuxième club français à atteindre le Final Four de laYouth League, après des victoires contre Séville, Salzbourg et un quart de finale contre Copenhague devant plus de 19.000 personnes à la Beaujoire[244].
Le FC Nantes est unesociété anonyme sportive professionnelle[246],[247] au capital de 500 000euros. UneSAOS (société anonyme à objet sportif) est créée pour la section professionnelle et porte le nom de « FC Nantes Atlantique », et l'association (majoritaire dans la SAOS) gère les sections amateurs et jeunes[248]. Le rétablissement financier est la cause directe de la vente de nombreux joueurs dans les années 1990[47].
En 2001, le FCNA, toujours contrôlé par la municipalité de Nantes par le biais de l'association[47],[249], est cédé à laSocpresse, qui effectue une transformation de la SAOS enSASP (société anonyme sportive professionnelle). Le rôle de l'association se réduit en quasi-totalité, le centre de formation passant sous le contrôle de la SASP[47] et la gestion de la SASP passant à un conseil d'administration, en remplacement des anciennes instances (directoire et conseil de surveillance de l'association)[250].
Lebudget du FC Nantes pour lasaison 2010-2011 de Ligue 2 est de 18 millions d'euros (M€)[251]. Il se situe parmi les plus importants de ce championnat avec ceux duMans FC et duGrenoble Foot 38, relégués de Ligue 1[252]. Le budget prévisionnel est dépendant du championnat dans lequel joue le FC Nantes : la descente en Ligue 2 en 2009 s'accompagne d'une baisse de celui-ci de près de 60 % en deux ans par rapport au budget de 42 millions d'euros pour la saison 2008-2009[253],[254]. Le budget du FC Nantes pour la saison 2015-2016 est de 38 millions d'euros[255].
Waldemar Kita est depuis le le propriétaire unique du FC Nantes[256], et assume à ce titre les fonctions de président et de directeur général de laSASP[253].
Le FCN est géré exclusivement sous formeassociative de sa création en 1943 jusqu'en 1992. Présidé successivement par les fondateursJean Le Guillou etMarcel Saupin[257] jusqu'en 1958, puis par Jean Clerfeuille de 1959 à 1968, et parLouis Fonteneau de 1969 à 1986, le club connaît une fragilité financière chronique qui le plonge dans de graves difficultés en 1992, avec un déficit de 61,5 millions de francs qui le contraint, sous peine de rétrogradation en deuxième division, à se scinder en deux parties[258].Chaque saison, le FC Nantes publie sonbudget prévisionnel de fonctionnement après validation auprès de laDNCG, l'instance qui contrôle l'état des finances des clubs français de football.
Comme beaucoup de clubs de football professionnel, le FC Nantes dispose de groupes desupporters (une vingtaine de groupes selon le club[280]). Le plus ancien est le groupe « Allez Nantes Canaris », en fait résultat de la fusion en1976[281] de deux clubs : « Allez Nantes », fondé en1946 et longtemps le seul club de supporters, proche de la direction[282], et « Les Canaris » fondé en 1972. La tribune Loire est animée par la « Brigade Loire » (plus important groupe de supporters) apparue en 1998-1999[283], avec pour référence le mouvementultra[283],[284]. Avant eux, d'autres groupes étaient présents dans la tribune Loire, dont le « Loire Side » créé en 1985. Après sa dissolution en 1990, les plus significatifs sont les « Urban Service » (1990-1998), les « Young Boys » (1991-1996) et à degré moindre les « Yellow Power » et « Original Fans ».
L'ambiance des matches à Nantes est souvent qualifiée de timide, déjà austade Marcel-Saupin[285], comportement qui correspond aussi à une certaine exigence de la part de spectateurs réclamant du beau jeu[286]. Cette attitude, qui permet des matches de très haute intensité dans les tribunes dans les saisons de réussite, mène cependant une partie des spectateurs à dénigrer ses propres joueurs à d'autres périodes, parfois de manière injuste, y compris en leur temps pour des joueurs commeJean-Claude Suaudeau,Henri Michel[286],Omar Sahnoun[287] et plus récemment pour des recrues, voire des jeunes joueurs, jugés décevants dès leurs premiers matches. La remontée du club en Ligue 1 en2013-2014 amène un regain de ferveur du public nantais[288].
Les supporters nantais ne sont pas réputés pour leur violence, malgré quelques épisodes dans les années 1980 avec le « Loire Side » dissoute en1990[289], et surtout dans les années 1990, notamment du fait du groupe « Urban Service » qui se réclame du mouvementhooligan[290]. Des violences et des dégradations font leur retour, à l'encontre du club et de ses dirigeants, à l'occasion des relégations de 2007 et de 2009[291] et des actes de violence et de dégradation, pour un bilan de sept interpellations[292].
Grâce à des efforts de la direction du club, le public du FC Nantes est aujourd'hui réputé pour son bon esprit[293]. Sa fidélité est également démontrée par l'affluence moyenne de 22 771 spectateurs par match lors de la saison deLigue 2 en 2007-2008, ce qui aurait constitué la huitième affluence deLigue 1[294], et représente la troisième affluence saisonnière de l'histoire de la deuxième division française, derrièreSaint-Étienne en 1998-1999 etLens en 2008-2009[295],[296].
Parmi les rivalités les plus marquantes, on note plusieursderby et chocs, dus à une forte rivalité sportive ou régionale :
Les matches contre leSCO Angers ont longtemps été les plus importants (notamment avant la montée en première division de 1963)[297], les deux villes étant très proche géographiquement.
Les matches opposant le FC Nantes et l'AS Saint-Étienne, surnommée leDerby de la Loire[298] sont également considérés comme des grands chocs : ce sont les deux équipes qui ont dominé le football français de 1964 à 1984 : les deux équipes ont respectivement 8 et 10 titres de champions de France, ainsi que 4 et 6 Coupes de France. Bien que les deux clubs ne soient plus les meilleurs du championnat à l'heure actuelle, cette rivalité est toujours importante.
La rivalité la plus forte et la plus durable est cependant le Derby de l'Atlantique entreBordeaux et Nantes.
Le derby avec leStade rennais (le Derby breton) est quant à lui relativement récent, notamment en raison d'un enjeu sportif souvent assez faible : les publics des deux clubs sont au contraire historiquement assez proches[Note 18],[299]. Il prend cependant de plus en plus d'importance, notamment depuis la montée de Nantes en Ligue 1 en 2013, les supporters le considérant comme le match de la saison à absolument gagner.
Affluences du FC Nantes depuis la saison 1943-1944[300]
Le Football Club de Nantes connaît dès sa naissance l'attention de la presse locale. Le quotidienLe Phare en fait mention dès le, avant même la finalisation de la création, etL'Ouest-Éclair évoque le club et le nom de son premier entraîneur,Aimé Nuic, le30 avril[301]. Le FC Nantes intéresse en revanche peu la presse nationale, même spécialisée. Il fait la « une » deFrance Football pour la première fois le à l'occasion de la montée en première division[302],[303], et est ainsi affiché sur de nombreuses couvertures de presse dans les années 1960 à 1990 en raison de ses nombreux succès. Le jeu de l'équipe deJosé Arribas séduit notamment très vite la presse[Note 19], qui voit en Nantes le« printemps du football français[304] » et le successeur duStade de Reims des grandes années[305]. Le fameux magazine britanniqueWorld Soccer affiche mêmePhilippe Gondet en jaune et vert sur sa « une » de février 1986[306]. Dans les années 1970, la rivalité entre les Canaris et les Verts est un des thèmes récurrents du championnat[298]. Pourtant, on perçoit encore à la fin de la décennie combien le FCN intéresse peu la presse plus habituée aux transferts spectaculaires ou aux crises répétées de clubs plus médiatiques (Marseille en tête), mais aussi aux succès européens deSaint-Étienne[214]. Seuls le recrutement de quelques stars passionne les journalistes :Hugo Bargas,Robert Gadocha,Vahid Halilhodžić,Jorge Burruchaga ou plus récemmentFabien Barthez[307], ou encore le feuilleton du transfert raté de l'IsraélienMordechai Spiegler en1970[33],[308].
Du fait de ses bons résultats, le FCN connaît de nombreuses retransmissions télévisées. Le, la rencontreNîmes-Nantes (0-3) est télévisée[309]. La rencontre commentée parThierry Roland et suivie par les téléspectateurs grâce à trois caméras, montre l'envol des Canaris vers leur premier titre : pourMiroir Sprint,« Nantes a crevé l'écran[310] ». Nantes participe également à un autre événement lorsque le,Canal+ diffuse son premier match de D1, Nantes-Monaco (1-0), commenté parCharles Biétry etMichel Denisot et suivi grâce à cinq caméras[311],[312].
Le recul des résultats du FCN entraîne une plus grande discrétion dans les médias nationaux, même si la majorité des matches décalés au lundi pour être retransmis surEurosport implique le FCN, ce qui entraîne des contestations de supporters d'autres équipes[313]. La couverture médiatique locale reste quant à elle importante. La télévision localeNantes 7, lancée en 2004 par laSocpresse alors actionnaire du club, consacre quotidiennement sonJournal des Canaris à l'actualité du FCN, qui finance lui-même l'émission[314],[315], et réserve une bonne place au FCN dans ses autres émissions sportives. Les matches sont couverts de façon détaillée par la presse locale et ses sites Internet (Presse-Océan,Ouest-France, maville.com), et les matches sont retransmis en direct commenté par trois radios locales (Hit West,SUN etFrance Bleu Loire Océan). Enfin, depuis 2004, Nantes bénéficie d'une édition locale de l'hebdomadaireBut!, comme six autres clubs français. Le club édite également son magazine, distribué les soirs de matches à domicile, et titréFCNantes magazine depuis 2008, ainsi que son site internet, créé en 2000 (fcna.fr) et devenu fcnantes.com fin 2007, qui diffuse également des reportages quotidiens sous le nom « FC Nantes TV »[316].
La popularité du FC Nantes semble en recul, si l'on se fie à trois sondages successifs organisés à ce sujet pour les clubs français. Un sondage d'août 2004 place le club en quatrième position avec 6 % de réponses spontanées et 7 % chez les personnes intéressées par le football (le FCN est en revanche loin en première position chez les « habitants du grand Ouest » avec 23 % de réponses spontanées)[317]. Un sondage comparable effectué en mars 2006 montre un net recul en huitième position, avec 3 % de réponses spontanées et 4 % chez les amateurs de football[318]. Le FCN demeure en huitième place dans un sondage de février 2007 pour l'hebdomadaireFrance Football, mais avec un score plus réduit encore : 2 % de réponses spontanées, 2,1 % dans un échantillon large d'amateurs de football, 2,8 % dans un échantillon de plus passionnés[319]. Par ailleurs, malgré la tradition du club, le FC Nantes est placé dixième du classement des clubs ayant le plus beau jeu. Les scores sont toujours très légèrement meilleurs chez les amateurs de football. En 2013 le FC Nantes est le club du championnat de France le plus apprécié des Français d'après un sondage commandé parFrance Football[320].
Le FC Nantes est évoqué dans différents contextes culturels, notamment dans ses périodes de succès sportifs.
Littérature
Dans son romanJouer Juste (2003), l'écrivainFrançois Bégaudeau imagine le discours d'un entraîneur à ses joueurs, à la mi-temps d'une finale de coupe d'Europe. Il fait clairement référence au FC Nantes et àJean-Claude Suaudeau.
Le romanThe FC Nantes Experiment, du Britannique Simon Rance (2006) raconte son immersion parmi les supporters nantais pendant une saison complète, avec son regard d'étranger, sur un mode proche d’Une saison de Vérone deTim Parks. Ce roman n'a pas été traduit en français pour le moment.
Musique
Le groupe nantaisElmer Food Beat a sorti en 1991 un single à la gloire du FC Nantes :Du rififi dans la surface.
Le groupe de punk-rock Justin(e), d'origine nantaise, a consacré en 2008 un titre à l'entraîneurJean-Claude Suaudeau. Le chanteur du groupe reprend en fin de morceau le commentaire du but de Patrice Loko en août 1994 contre le Paris Saint-Germain.
Le groupe nantais Andréas & Nicolas (Nicolas Patra du groupeUltra Vomit) rendent hommage au FC Nantes dans leur chanson "Super champions" issu de l'album "Super chansons", les faisant d'ailleurs gagner la Coupe d'Europe des Clubs Champions contre le Réal Madrid[321].
En 1980, lors de son passage à Nantes au cours d'une tournée mondiale,Bob Marley and the Wailers ont disputé une partie de foot contre les pros du FC Nantes (Henri Michel, Jean-Paul Bertrand-Demanes, Gilles Rampillon, Patrice Rio, Loïc Amisse...) au centre d'entraînement de la Jonelière.
Le quatrième tome de la sérieEric Castel, "Droit au but" (1981) de Raymond Reding et François Hughes, voit le FC Barcelone affronter le FC Nantes en demi-finale de Coupe d'Europe. Et dans le cinquième tome, le FC Nantes remporte la Coupe d'Europe aux dépens de Nottingham Forest.
Divers
En1977, l'humoristeColuche cite le FC Nantes dans son sketch sur le journal de 20 heures :« "En football, Nantes-Nice, match nul 6-4..." Ça veut dire que le match était sans intérêt, "Comment t'as trouvé le match ?" "Nul. bof..."[322] »
L'équipe progresse rapidement, terminant successivement en tête de la D3, la D2 et la D1 du district, jusqu'à accéder au niveau régional pour la saison 2017-2018. L'équipe s'illustre lors de cette saison en terminant une nouvelle fois en tête de son groupe en Régionale 2 (et en atteignant la finale de la Coupe des Pays de la Loire). Lors de la saison 2018-2019, l'équipe termine deuxième de Régionale 1 derrièreLe Mans FC. Elle se qualifie ainsi pour les barrages d'accession à la D2, au cours desquels elle élimine leParis CA puis Le Mans FC, accédant ainsi au niveau national pour la première fois de son histoire, 5 ans après la mise en place de l'équipe senior.
Le 30 juillet 2021, le club annonce la nomination de Mathieu Ricoul, jusque-là entraîneur adjoint et entraîneur des gardiennes au poste d’entraîneur principal, en lieu et place de Tanguy Fétiveau qui dirigeait l'équipe depuis juin 2017[325].
L'association « Ex-Canaris Nantais » est fondée en1999 pour encadrer l'équipe des vétérans du FC Nantes, dont l'équipe est active depuis des années[329]. Ils furent présidés parJean-René Toumelin, ancien président du club. Les Ex-Canaris jouent divers matches de bienfaisance, essentiellement dans la région nantaise, mais se sont également élevés en2007 contre la politique de la direction du club, à l'époque présidé parRudi Roussillon[330].
↑Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑Ce surnom lui est attribué en cours de saison, avant même son but « brésilien » en finale de coupe (voirFrance Football,no 1940, 14 juin 1983).
↑Le premier joueur à être champion du monde en portant les couleurs d'un club français.
↑Le total d'Henri Michel toutes compétitions confondues dépasse certainement les six cents apparitions, mais est sans doute battu par le total de Jean-Paul Bertrand-Demanes. Les données toutes compétitions sont malheureusement très incomplètes dans la bibliographie disponible.
↑Les données disponibles sont malheureusement incomplètes pour les autres compétitions dans la bibliographie disponible. La hiérarchie est peut-être totalement différente, en comptabilisant les matches en coupes d'Europe, en coupe de France, mais aussi en Coupe de la Ligue, challenge des champions et en deuxième division, avant 1963.
↑Le FCN avait également porté des maillots à rayures verticales fournis par la fédération encoupe de France en 1965-1966.
↑Président duFC Lausanne-Sport entre 1998 et 2001, le club suisse fait faillite un an après son départ il est alors accusé d'être à l'origine de cette faillite.
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
↑11 joueurs sur les 21 ayant disputé au moins un match : Loko, Karembeu, Ouédec, Ferri, Pedros, Capron, Guyot, Renou, Moreau, Loussouarn, Garcion.
↑22 joueurs sur 27 ayant disputé au moins un match : Landreau, Carrière, Ziani, Da Rocha, Olembe, Berson, Gillet, Savinaud, Monterrubio, Vahirua, A. Touré, Ahamada, Delhommeau, Deroff, Macé, Grondin, W. Dalmat, Rubil, Devineau, Aristouy, Leroy, Piocelle.
↑Lesproduits correspondent au total des produits récurrents d’exploitation incluant les recettes et les subventions.
↑Lescharges correspondent au total des charges récurrentes d’exploitation du compte de résultat.
↑Lerésultat d'exploitation correspond aux produits (recettes et subventions) moins les charges récurrentes d’exploitation, hors cessions et acquisitions de joueurs.
↑Les indemnités de mutation incluent les cessions et acquisitions de joueurs.
↑Les Rennais brandissent notamment une banderole « Rennes la coupe, Nantes le championnat » en1965, les deux clubs bretons se partageant les deux principaux titres nationaux.
↑abc etdJean-MarcLauzanas, « L’évolution des frontières internes : le cas du Football Club Nantes Atlantique (FCNA) »,Entreprises et histoire,vol. 2005/2,no 39,,p. 148(lire en ligne).
↑Et Nantes coula à Leverkusen, sofoot.com, 18 février 2014, par Côme Tessier : la défaite en 1995 en coupe de l'UEFA face à Leverkusen servira de leçon à l'équipe pour sa campagne continentale suivante.
↑« Crise des droits télévisuels du football : la LFP et DAZN trouvent un accord, la création d’une chaîne 100 % Ligue 1 sur les rails »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑YannickRenoux,De l’analyse du métier à la formation initiale du footballeur professionnel : conséquences pour la conception des formations, INSEP,, 167 p.(lire en ligne),p. 26.
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Une joueuse peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
La version du 10 octobre 2010 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.