Cet article est uneébauche concernant l’anarchisme.
| Fédération jurassienne | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Fondation | 12 novembre 1871 |
| Disparition | 1880 |
| Siège | Saint-Imier |
| Journal | Bulletin de la Fédération jurassienne |
| Idéologie | anarchisme |
| Affiliation internationale | Internationale antiautoritaire |
LaFédération jurassienne, fondée le parJames Guillaume etAdhémar Schwitzguébel àSonvilier, enSuisse était la représentante de l'anarchisme en Suisse. Acquise aux idéeslibertaires deMikhaïl Bakounine, elle s'affirme durant une décennie comme la figure de proue de l'Internationaleantiautoritaire.
Après l'exclusion de Bakounine et de James Guillaume de l'Association internationale des travailleurs aucongrès de La Haye en, elle organise leCongrès de Saint-Imier qui regroupe les fédérations de l'Internationale (italienne, espagnole, française et deux sections américaines) qui refusent de reconnaître la politique menée par le Conseil général de Londres dominé parKarl Marx.

Ses principales figures sontMikhaïl Bakounine,James Guillaume,Adhémar Schwitzguébel,Severino Albarracín,Carlo Cafiero,Errico Malatesta, ou encoreÉlisée Reclus. Ils étaient engagés auprès de l'AIT et des événements de la Commune notamment àLyon etBesançon.
En 1866 est fondée une section de l'Association internationale des travailleurs àSaint Imier.

Le se réunissent à Saint Imier au restaurant de la Clef les délégués des sections jurassiennes de la première Internationale :Auguste Spichiger du Locle, James Guillaume et Adhémar Schwitzguébel du Jura. Ils décident de la tenue d'un congrès régional à Sonvilier à l'Hôtel de la Balance[1].

La Fédération jurasienne est fondée officiellement le 12 novembre 1871 àSonvilier par James Guillaume et Adhémar Shwitzguébel[2] durant le congrès de Sonvilier[3],[4]. À l'origine, la fédération s'oppose aux thèses de Marx sur le rôle politique et sa conception d'un État populaire, rejoignant en cela les thèses anarchistes de Bakounine, ce qui conduit en 1872 à l'exclusion des tenants marxistes de la fédération[5].

Huit sections régionales sont représentées au congrès de Sonvilier : le graveur Frédéric Graisier, et leguillocheur Auguste Spichiger pourLe Locle, l'horloger Numa Brandt pourLa Chaux-de-Fonds, le serrurier A. Dupuis, et le typographe James Guillaume pourNeuchâtel, l'horloger boîtier Henri Devenoges et le graveur guillocheur Léon Schwitzguébel pourCourtelary, l'horloger Fritz Tschui et le graveur Justin Guerber pour Sonvilier, : les horlogers A. Scheuner et Louis Cartier pour Saint Imier, les graveurs et guillocheurs du district Courtelary Charles Chopard et Alfred Jeanrenaud, l'horloger Christian Hofer pour Moutier[1].

Lepacte de Saint-Imier, acte de naissance de l'Internationale antiautoritaire, fut adopté le dans le cadre d'un congrès extraordinaire à l'Hôtel de Ville convoqué dans l'urgence par la Fédération jurassienne au lendemain du congrès de l'Association internationale des travailleurs àLa Haye. Mikhaïl Bakounine présente alors ses idées au restaurant de la clef[6],[5],[7]. Le restaurant de la clef est détruit en 1996[8]. Le congrès est considéré comme l'acte fondateur de la fédération, mais les statuts avaient déjà été communiqués lors du congrès de Sonvilier[1].
Active à l'origine surtout dans leJura bernois et lesMontagnes neuchâteloises, elle tisse peu à peu sa toile et à son apogée, vers1877, elle compte une trentaine de sections réparties dans les cantons deBerne,Neuchâtel,Bâle,Vaud,Fribourg etGenève.
Pierre Kropotkine participe également à la fédération jurassienne dans la dernière partie de son existence[5].
La Fédération jurassienne disparaît en1880, sous le coup de dissensions idéologiques et de lamécanisation de l'industrie horlogère.

Ses revendications s'expriment dans les colonnes duBulletin de la Fédération jurassienne, publié entre février1872 et1878[9],[2],[10]. Le bulletin est imprimé à quelque 600 exemplaires, compte 300 adhérents et est distribué dans plusieurs pays.

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