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Fédération anarchiste (francophone)

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Fédération anarchiste
Image illustrative de l’article Fédération anarchiste (francophone)
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire généralRenouvelé tous les ans
(structure autogestionnaire)
Fondation1953
Siège145, rue Amelot
75011Paris
PositionnementExtrême gauche[1]
IdéologieAnarchisme[1]
Anarcho-syndicalisme
Anarchisme individualiste
Synthèse anarchiste
Communisme anarchiste
Affiliation internationaleInternationale des fédérations anarchistes
CouleursNoir
Site webfederation-anarchiste.org
LalibrairiePublico de la Fédération Anarchiste
La librairie Publico
Studio deRadio libertaire

LaFédération anarchiste (FA) est une organisationanarchistesynthétistefrancophone fondée en 1953[2].

Son but proclamé est la construction d'« une sociétélibre sansclasses niÉtats, sans patries ni frontières »[3].

Histoire

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En 1943 à Toulouse, se réunissent :Arru, les frèresLaisant, deux des frères Lapeyre :Aristide Lapeyre (juste libéré par les nazis) etLaurent Lapeyre, Louis Laurent,Georges Vincey,Voline. À Paris, des réunions clandestines ont lieu à labourse du travail. Le, republication du journalLe Libertaire[4].

La première fédération de 1945

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Le àla salle des sociétés savantes[5], après laSeconde Guerre mondiale, dans un souci de rassembler les militants anarchistes dispersés durant la guerre, la Fédération anarchiste se construit afin de tous les réunir dans une même structure[6]. Elle réunit, lors de son congrès de fondation, des militants venus des deux principales organisations d'avant-guerre (Union anarchiste (UA) etFédération anarchiste française). Le congrès suivant se tient à Dijon en septembre 1946. La FA publieLe Libertaire etLe Trait d'Union (Paris, 1949-1950), bulletins intérieurs des groupes de la région parisienne.

Des partisans d'une organisation structurée avec une ligne politique unique (communiste libertaire) constituent en 1949 une tendance clandestine l'Organisation Pensée Bataille (OPB). Lors du congrès de Bordeaux (du 31 mai au) des membres de l'OPB sont élus aux postes de responsabilité. Au congrès de Paris (23-), l'orientation communiste libertaireplateformiste (portée parGeorges Fontenis et l'OPB) et l'orientation anarchistesynthésiste (portée parMaurice Joyeux) s'opposent[7]. La première l'emporte et change ainsi l'organisation en profondeur devenant laFédération communiste libertaire (FCL), adoptant le drapeau rouge et noir[8], tout en gardant les appareils de la première FA, dontLe Libertaire. La FCL, accusée d'avoir des pratiquesautoritaires,léninistes,avant-gardistes ettrotskistes[9], cesse finalement d'exister en 1957 du fait de la répression pour son engagement contre laguerre coloniale enAlgérie[10].

En 1953, une nouvelle fédération

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Parallèlement, en 1953, une nouvelle Fédération anarchiste s'est construite entre les partisans de lasynthèse anarchiste deSébastien Faure et des militants ouvriéristes, favorables à une organisation fédérale. Son action se base alors sur la possibilité et la nécessité de l'existence de toutes les tendanceslibertaires au sein de l'organisation, l'autonomie de chaque groupe, la responsabilité individuelle, et un organe de presse intituléLe Monde libertaire.

Congrès de Bordeaux (novembre 1967) : scission de la Fédération anarchiste et des situationnistes

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Au printemps 1967, l'écrivain anarchisteMaurice Joyeux, qui avait milité activement avec un grand nombre de syndicalistes de la FA au sein de la CGT-Force ouvrière et défendu à partir de 1947 la notion « grève gestionnaire »[11], s'inquiète de la « marxisation »[12] et de voir de jeunes groupes de la Fédération anarchiste influencés par lesituationnisme. Il décide alors de rédiger un bref historique du mouvement anarchiste en France[11], dans un texte titréL'Hydre de Lerne, et sous-titré « la maladie infantile de l'anarchie »[11]. Il dénonce en particulier l'influence des idées marxistes[13] et les « révolutionnaires de salon »[13]. Sont visés par ce brûlot quelques militants dont Helène Gouroussi, Blachier et Marc Prévotel, du groupe des « liaisons internationales » mais aussi les groupes locaux de Lyon, Chambéry et Ménilmontant, et surtout les situationnistes[13]. Dans le collimateur de l'écrivain on compte aussi les militants anarchistes étudiants de Nanterre, parmi lesquelsJean-Pierre Duteuil, membre du comité de rédaction duMonde libertaire depuis 1966 et qui publie aussiL'Anarcho de Nanterre, un bulletinronéoté se heurtant aux militants communistes de la ville[14].

En parallèle,Guy Debord répond à cela en considérant que la Fédération anarchiste est tenue par des« archéo-anarchistes de bureau de tabac » fixés dans le passé et qu'au lieu de sans cesse répéter et transmettre des idées dépassées duXIXe siècle, les anarchistes devraient plutôt s'attacher au monde dans lequel ils vivent, et proposer de nouvelles théories pour y répondre, même si celles-ci pourraient provenir du marxisme[15].

Cette situation provoque une rupture entre Debord et la Fédération anarchiste. DansLa Société du Spectacle, par dérivé de ces conflits, Debord s'attaque à l'anarchisme comme d'une idéalisation et abstraction de la révolution[15]. Pourtant, dans les années qui suivent la fin de l'Internationale situationniste, il se rapproche progressivement de nouveau de l'héritage anarchiste, qu'il commence à réhabiliter et réutiliser[15].

Le texte deMaurice Joyeux est distribué lors du21e Congrès de la Fédération anarchiste à Bordeaux du 10 au. L'affrontement idéologique provoque des départs et des exclusions parmi lesquelles ceux des étudiants anarchistes de Nanterre, souvent du département de sociologie, selon leur leader localJean-Pierre Duteuil[11].Il quitte ainsi ce congrès de Bordeaux avec une quinzaine d'autres groupes de jeunes militants — jusque là suivant la Fédération — qui vont former ensuite l'ossature du groupe « Noir et Rouge » et pour certains participer auMouvement du 22 Mars; créé plus tard en 1968, lors de l'occupation de la tour administrative de l'Université de Nanterre.

Ce congrès de Bordeaux de 1967 et ses suites donnent lieu à une scission, une partie des militants incriminés créant l'Organisation révolutionnaire anarchiste (1967-76) qui édite le journalL'Insurgé et met en place une certaine coordination internationale, avec des tendances organisées également au Royaume-Uni et en Italie, qui en 1970 se retrouvent comme organisations à part entière dans leurs pays respectifs[13].

Depuis les années 1970

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« Féministes tant qu'il le faudra ! » Desanarcha-féministes de la FA à la marche contre les violences sexistes et sexuelles du.

Dans les années 1970, ses principes de bases évolueront vers un compromis entre la synthèse deVoline et quelques idéesplateformistes, qui intégreront en particulier la lutte des classes.[réf. nécessaire]

Fonctionnement

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Un congrès, seule instance décisionnelle, se tient tous les ans et prend des décisions à l'unanimité des participants ; il décide des orientations générales de l'organisation, des campagnes de propagande à mener dans l'année et mandate les différents secrétaires et administrateurs.

Trois fois par an, des Comités de relations élargis (CRE) sont organisées afin d'analyser la situation sociale et de réagir rapidement au niveau des campagnes fédérales. La règle de la responsabilité individuelle est appliquée, ce qui signifie que le mandatement est individuel et non collectif.

Chronologie des congrès

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NumérotationLieuAnnéeDatesObservations
Agen194429–Rencontre pré-congrès
Paris19456–Assises du mouvement libertaire
1Paris194512–Congrès constituant
2Dijon194613–14–
3Angers19479–10–
4Paris195027–28–
5Lille195112–13–
6Bordeaux19521er et
7Paris195323–24–Éclatement de la FA
8Paris195325–26–Congrès de reconstruction
9Paris195528–29–
10Vichy195619–20–
11Nantes19578–9–
12Paris195824–25–
13Bordeaux195916–17–
14Angers-Trélazé19604–5–
15Montluçon196120–21–
16Mâcon19629–10–
17Nantes19631er–2–
18Paris196416–17–
19Toulouse19655–6–
20Paris196628–29–
21Bordeaux196713–14–
22Paris196829–1er congrès extraordinaire (Mai 68)
23Marseille19681er–2–
24Lorient196924–25–
25Limoges197015–16–
26Asnières-sur-Seine197129–30–
27Le Havre197220–21–
28Nantes19739–10–
29Paris19741er–2–
30Vendôme197517–18–
31Besançon19765–6–
32Toulon197728–29–
Boussy-Saint-Antoine197711–12–2e congrès extraordinaire
33Ris-Orangis197813–14–
34Tours19792–3–
Antony19791er–2–3–3e congrès extraordinaire
35Angers198015–16–17–
36Neuilly-sur-Marne19816–7–
37Le Havre198229–30–
38Besançon198321–22–
39Toulouse19849–10–
40Paris198525–26–
41Paris19855–4e congrès extraordinaire
42Perpignan198617–18–
43Angers19876–7–
44Rouen198821–22–
45Paris198825–5e congrès extraordinaire
46Rennes198913–14–
47Villeurbanne19902–3–
48Angoulême199118–19–
49Lille19926–7–
50Bordeaux-Cenon199329–30–
51Ris-Orangis199421–22–
52Rouen19956–7–
53Toulouse199617–18–
54Rennes199717–18–
55Montpellier199830– et1er juin
56Lorient199922–23–
57Perpignan200010–11–
58Besançon20012–3–
59Rouen200218–19–
60Besançon20037–8–
61Rennes200429–30–
62Rouen200511–
63Merlieux20063–4–
64Ganges200726–27–
65Villard_(Creuse)200810–11–
66Besançon200930– et1er juin
67Rennes201022–23–
68Corbigny201111–12–
69Paris20115–6e congrès extraordinaire
70Rouen201226–27–
71Cluny201318–19–
72St-Imier (Suisse)20147–8–
73Merlieux-et-Fouquerolles201523–24–
74Rennes201614–15–
75Paris20173–4–
76Châlette-sur-Loing201819–20–
77Amiens20198–9–
78Lyon2020Annulé pour cause de COVID
79Merlieux-et-Fouquerolles202121–22 aout
80Merlieux-et-Fouquerolles20224–5–6 juin
81Caulnes202327–28–29 mai
82Merlieux-et-Fouquerolles202418–19–20 mai
83Chirols20257–8–9 juin

Moyens

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Deux numéros duMonde libertaire.

À l'heure actuelle[Quand ?], la Fédération anarchiste compte plus de 110 groupes et liaisons en France mais aussi en Belgique et en Suisse (113 groupes et liaisons en avril 2015). Cela permet à la Fédération anarchiste de couvrir un réseau assez dense et régulier sur l'ensemble du territoire et fait d'elle l'organisation anarchiste spécifique française la mieux implantée et la plus développée.

Jusqu'en juin 2015, la Fédération anarchiste publie un journal hebdomadaire de24 pages,Le Monde libertaire, diffusé dans les points de vente militants, à la vente à la criée et par abonnement, et diffusé en kiosque. La FA édite aussiLe Monde libertaire hors-série de68 pages, diffusé en kiosque. Depuis 2016[16], c'est une formule mensuelle qui est diffusée en kiosque et dans les points de vente militants, associé au site internet monde-libertaire.net.

La Fédération crée également en 1981 une radio locale,Radio libertaire, qui émet sur l'ensemble de la région parisienne sur le89,4 MHz FM ; cette radio émet par ailleurs dans le monde entier à travers son site internet. Cette radio est un organe fédéral directement géré par le congrès. C'est le cas aussi pour leséditions du Monde Libertaire, qui publient chaque année brochures et livres, ainsi que laLibrairie Publico de Paris, librairie anarchiste connue mondialement, constituée d'un fonds de près de 4 000 ouvrages sur l'histoire et l'actualité des mouvements anti-autoritaires. De nombreuses activités y sont organisées, comme des projections de films, des rencontres/débats autour d'un livre, des concerts.

Lenuméro 8 de la revueLa Rue, en 1970.

Les différents groupes de la Fédération anarchiste gèrent des locaux, la bibliothèque anarchisteLa Rue à Paris, l'Autodidacte à Besançon, l'Insoumise à Rouen, La Commune à Rennes, L'Athénée libertaire à Bordeaux, l'Étoile Noire à Laon.

La Fédération anarchiste s'est largement investie dans la mobilisation anti-G8 de 2003 àAnnemasse avec la construction d'un village libertaire (le VAAAG) et dans la Coordination des luttesanti-autoritaires et anti-capitalistes (CLAAAC) ainsi que dans le Forum Social Libertaire de Saint-Ouen. Plus récemment, la Fédération anarchiste a coorganisé avec des organisations libertaires suisses les Rencontres internationales de l'anarchisme de Saint-Imier en parallèle au9e Congrès de l'Internationale des fédérations anarchistes (IFA) qui ont attiré près de 4 000 personnes entre les 8 et.

Sources primaires

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  • Dans les numéros 28, 30 et 31 de la revueLa Rue,Maurice Joyeux, publie trois articles intitulés « L'affaire Fontenis », « La reconstruction de la Fédération anarchiste » et « La Fédération anarchiste reprend sa place » qui retracent l'histoire de cette organisation de 1945 à 1965[17]

Commentaires

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Notes et références

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  1. a etbLaurent de Boissieu, « Fédération Anarchiste (FA) »,France Politique,‎(lire en ligne)
  2. Rédaction, « Le courant anarchiste », surLe Monde,.
  3. « Principes de base de la Fédération anarchiste », surfederation-anarchiste.org.
  4. Joyeux 1967,p. 1–2.
  5. Joyeux 1967,p. 3.
  6. Simon Luck et Irène Pereira, « Délibération et liberté politique dans les organisations anarchistes »,Réfractions,no 27,‎(lire en ligne)
  7. Mathieu Le Tallec, « L'unité d'action des trotskystes, anarchistes et socialistes de gauche autour de l'anticolonialisme et de l'anti-bonapartisme (1954–1958) »,Diacronie,nos 9, 1,‎(ISSN 2038-0925,DOI 10.4000/diacronie.3077,lire en ligne, consulté le)
  8. Philippe Buton, « L'iconographie révolutionnaire en mutation »,Cultures et Conflits,nos 91/92,‎,p. 31–44(ISSN 1157-996X,DOI 10.4000/conflits.18777,lire en ligne, consulté le)
  9. « Georges Fontenis : parcours d’un aventuriste du mouvement libertaire (1/2) »,Le Monde libertaire,no 1604,‎(lire en ligne).
  10. Nedjib Sidi Moussa, « Face à la guerre d'Algérie : transactions anticoloniales et reconfigurations dans la gauche française »,Diacronie,nos 9, 1,‎(ISSN 2038-0925,DOI 10.4000/diacronie.3002,lire en ligne, consulté le)
  11. abc etdSylvain Boulouque et Rolf Dupuy,« notice JOYEUX Mauric », dansMarianne Enckellet al. (dir.),Dictionnaire Maitron des anarchistes,Éditions de l'Atelier,, 527 p.(ISBN 2708242687 et9782708242685,présentation en ligne,lire en ligne).
  12. Joyeux 1967,p. 13–14.
  13. abc etdLola Miesseroff,Voyage en outre-gauche : Paroles de francs-tireurs des années 68,Libertalia,, 288 p.(ISBN 2377290256 et9782377290253,présentation en ligne,lire en ligne).
  14. Sylvain Boulouque,« notice DUTEUIL Jean-Pierre », dansMarianne Enckellet al. (dir.),Dictionnaire Maitron des anarchistes,Éditions de l'Atelier,, 527 p.(ISBN 2708242687 et9782708242685,présentation en ligne,lire en ligne).
  15. ab etcAngaut 2022,p. 11–21.
  16. « Petite histoire du journal », surLe Monde libertaire(consulté le)
  17. Maurice Joyeux, « Histoire de la Fédération anarchiste », surflorealanar.wordpress.com.
  18. Laurent Valdiguié,155 personnalités « fichées » à l'extrême gauche, Le Parisien,,[lire en ligne].
  19. Consultable partiellement et modifié surGauche 2000 etscribd.com.
  20. Patricia Tourancheau,Les RG en fichent pas mal, Libération, 9 juin 2001,[lire en ligne].

Annexes

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Bibliographie

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Vidéographie

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Articles connexes

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Fédération anarchiste.

Liens externes

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