Divers titres ont été attribués[Par qui ?] à la ville de Fès, dont l'Athènes de l'Afrique, lareine du Maghreb et laBagdad du Maghreb[11][source insuffisante].
Elle s'étend sur trois secteurs: la ville ancienne (médina), classée au patrimoine mondial de l'UNESCO[12], l'enceinte royale et les quartiers nouveaux, établis par les Français, et qui s'étendent de nos jours dans la plaine environnante.
Sur le plan administratif, la ville est composée de lacommune de Fès, qui est divisée en sixarrondissements, et de la municipalité de Méchouar Fès Jdid, où se trouve le palais royal. Fès est la deuxième ville du Maroc avec une population de 1 150 131 habitants selon le recensement de 2015.
Selon une autre étymologie issue de la légende populaire,IdrisIer, fondateur de Fès, participa à la construction de la ville et aida au creusement des fondations au moyen d'une pioche d'or et d'argent, et c'est ainsi que la ville prit le nom arabe de la pioche (fès)[14].
Une autre étymologie est que le nom de Fès provient du berbèreafasi qui signifie « droite » en berbère, le noyau primitif de la ville étant situé sur la rive droite de la rivière[15]. Une variante berbère deafasi pour signifier droite estayffas ouayeffas.
Une autre proposition d'étymologie est que le nom de Fès proviennt du berbèreFas ouAfas qui veut dire sol ou terre qui se compacte; car la ville est construite sur les marnes bleues d'âge Miocène supérieur, et qui se compactent lors des pluies alternant avec les périodes de sécheresse.[réf. souhaitée]
Les habitants de Fès ont pour nom degentilé en arabefasi (fassi), au plurielfwasa (fouassa), en français diverses formes de gentilé existent ou ont pu exister pour désigner les habitants de Fès :Fassi,Fésien[2],Fassien[3]',Fessois[4].
Dans le langage courant au Maroc, « Fassis » est aussi unethnonyme souvent utilisé pour désigner spécifiquement lesgrandes familles de Fès, membres de l'aristocratie urbaine ou de la hautebourgeoisie marocaine, Fès ayant hébergé d'anciennes familles souvent issues d'Andalousie, duMachrek, dumonde arabo-musulman ou dumonde juif et réputées comme ayant formé une élite citadine traditionnelle savante, intellectuelle, économique et marchande proche du pouvoir central étatique et/ou ayant bénéficié parfois de certains privilèges.
Le noyau primitif de la ville de Fès serait antérieur à Idriss 1er et situé sur la rive droite (afasi en berbère)[15].
La ville « Médina Fès » a été fondée[16] par lechérifalideIdrisIer en 789 à l'emplacement de l'actuel quartier des Andalous. En 808, le régent Rashid Ben Morshid fonde « al-Aliya » sur l'autre rive de l'oued de Fès.Al Aliya se développe très vite et devient une véritable ville avec mosquée, palais etkissariya (halle, marché).
Les sources d'eau vitales aux alentours de la ville de Fès, qui avant même sa fondation étaient connues et louées en chanson, ont sans aucun doute été un critère important lors du choix de l'emplacement pour la future métropole.
Fès se trouve à un emplacement particulièrement avantageux, au croisement de routes commerciales importantes, au cœur d'une région naturellement généreuse avec des matières premières précieuses pour l'artisanat (pierre, bois, argile). Ceci lui permet de développer une riche culture esthétique issue de la grande tradition de l'art arabo-andalou. Fès se trouve sur la route des caravanes allant de laMéditerranée à l'Afrique subsaharienne en passant par la grande cité commerciale deSijilmassa (disparue auXVIIe siècle) dans la région deTafilalet, ce qui augmente également son attrait économique.
AuxXe et XIe siècles, la ville de Fès est prise par lesMaghraoua. Elle sera le théâtre de bataille entre les tribus ZénètesMaghraoua etBanou Ifren faisant successivement allégeance aucalifat de Cordoue ou auxFatimides[17].C'est dans cette période qu'advint un massacre contre la communautéjuive faisant 6 000 victimes dans ce qu'on appela le Massacre de Fès de 1033[18]. Sous le règne desAlmoravides puis sous celui desAlmohades la ville abrite une communauté chrétiennemozarabe originaire d'Al-Andalus[19]. Des traditions rapportées parIbn Khaldoun et par leRawd al-Qirtas font mention de l'existence d'untemple du feu en un lieu nommé Chibouba, à l'emplacement de Madinat Fas, ce qui attesterait de la présence théorique d'adeptes duzoroastrisme[20],[21].
Les deux parties de la ville s'unissent au Moyen Âge en 1069, détruisant le mur qui les séparait. Fès perd son rôle de capitale avec la fondation deMarrakech et la prise deTlemcen par la dynastiealmoravide auXIe siècle mais le reprend en 1250 grâce à la dynastiemérinide. Sous leur règne, la nouvelle villeEl Medinet El-Beida (la ville blanche) est fondée en 1276 ; elle est équipée de remparts, de palais et de jardins. Elle est rapidement connue sous le nom deFès Jedid (la nouvelle Fès) en opposition àFès el Bali (la vieille ville). La population juive qui se trouvait aux alentours du palais est forcée de partir et leMellah (quartier juif) se forme dans l'ancien quartier de la garnison des archerssyriens.
En 1522, Fès souffre d'un séisme qui détruit la ville en partie. Dans les années qui suivent, de nombreux bâtiments sont reconstruits, restaurés ou remplacés. La dynastiechérifienne desSaadiens prend en 1554 la ville qu'elle dispute à larégence d'Alger, qui s'en empare unenouvelle fois en 1576 grâce à une armée de 10 000 hommes dont 6 000 janissaires sous les ordres deRamdan Pacha[24],[25]; mais les souverains saadiens choisissentMarrakech comme capitale. Le sultanottomanMourad III, qui avait aidé le prétendant saadienMoulay Abdelmalik Saadi à conquérir le trône marocain, espérait incorporer la partie du Maroc correspondant auroyaume de Fès à l'Empire ottoman, mais son stratagème sera déjoué parAhmed al-Mansour après labataille des Trois Rois remportée contre lesPortugais en 1578 (voirConflits maroco-ottomans)[26]. Al-Mansour fait nommer à Fès unkhalifa représentant du sultan de Marrakech, et fait édifier desbordjs en vue de protéger la ville d'une éventuelle nouvelle menace ottomane[27]. À la suite du déclin de la dynastie saadienne, Fès tombe sous la domination de lazaouïa de Dila au milieu duXVIIe siècle.
C'est à Fès queMoulay Rachid se fait proclamer sultan de l'Empire chérifien en 1667, devenant ainsi le premier souverain de ladynastie alaouite, mais son successeurMoulay Ismail désigneMeknès comme nouvelle capitale du Maroc à partir de 1672. Il installe à Fès en garnison une partie de la tribuGuich des Oudayas qui l'avait aidé à gagner le pouvoir. Après sa mort (1727), les Oudayas se mutinent, et ils ne seront expulsés de la ville qu'en 1833 par le sultanAbd al-Rahman.Moulay Abdallah, le successeur de Moulay Ismail, fait de Fès son lieu de résidence permanent pendant laguerre dynastique alaouite et fait rénover ou construire mosquées, écoles (madrasas), ponts et rues, notamment les rues de Fès Jedid qui sont désormais pavées.Mohammed III s'installe en revanche à Marrakech entre 1757 et 1790. En 1820 Fès se révolte contre le sultanMoulay Slimane, et ce soulèvement mené de concert avec lesAït Oumalou et autres tribus importantes duMoyen Atlas conduit à l'ascension sociale de la puissante bourgeoisie marchande au détriment de l'élite religieuse traditionnelle[28]. Lemakhzen ayant perdu le contrôle de la capitale del'Empire chérifien, Moulay Slimane discrédité par sa politique se voit obligé d'abdiquer en 1822 en faveur de son neveu Abd al-Rahman.
AuXIXe siècle, les deux anciennes parties de la ville sont reliées. Jusqu'au début du protectorat en 1912, Fès est la capitale du Maroc, fonction qui est par la suite dévolue àRabat[29]. Les explorateursCharles de Foucauld etMardochée Aby Serour séjournent à Fès lors du ramadan 1883 car ils ne parviennent pas à trouver de protecteurs pour poursuivre leur route vers le sud. Ils logent dans le mellah chez M. Benchimol, une inscription sur la maison signale encore leur passage.Foucauld décrit le commerce florissant de la ville entre les marchandises européennes en provenance deTanger, " les cuirs duTafilalet, les laines, la cire et les peaux de chèvres des Aït Ioussi et des Beni Ouaraïn, parfois même les plumes du Soudan"[30]. Mais pour l'explorateur le potentiel commercial de la ville pourrait être valorisé. Trois raisons entravent son développement selon lui; l'insécurité permanente des routes marocaines en raison des guerres et des pillages que se livrent les tribus, le prix élevé des transports à cause des péages et du coût des escortes, enfin le taux de crédit excessivement élevé dont il fait une analyse détaillée.
C'est à Fès que letraité franco-marocain instaurant leProtectorat français au Maroc est signé le. La promotion de Saint-Cyr de 1909-1912 porte le nom de « Promotion de Fez ». Moins de trois semaines après la proclamation officielle du Protectorat, d'importantesémeutes antifrançaises éclatent dans la ville et font des centaines de victimes : rebelles, civils musulmans et Juifs, Européens. Les autorités du Protectorat déplacent alors la capitale à Rabat, mais Fès reste cependant un important lieu de résidence royale et un centre culturel, politique et économique de premier ordre.
Une ville nouvelle est créée sur les plans d'Henri Prost, à côté de la médina qui fait, quant à elle, l'objet d'une politique patrimoniale avant-gardiste. Beaucoup d'initiatives nationalistes et anticolonialistes ont Fès pour origine, ce qui fait de la ville un berceau majeur dumouvement national marocain et notamment du parti de l'Istiqlal.
En 1944, est rédigé le Manifeste pour l'Indépendance dans une maison de l'ancienne médina, située aujourd'hui Place de l'Istiqlal. La ville connaît néanmoins des difficultés sociales croissantes après 1956, et doit faire face au déferlement de l'exode rural. Les émeutes de 1990 sont le point culminant de cette détérioration des conditions de vie.
Sous la direction deLyautey et d'après les plans de l'architecteHenri Prost, une nouvelle ville se développe dans les environs de Dar Debibagh au sud de Fès Jedid. Si elle fut dans un premier temps le quartier résidentiel des Européens, la « ville nouvelle » a continué à se développer comme ville arabe moderne avec de nouveaux quartiers de villas. Les autorités, institutions et entreprises de services s'y sont installées.
Une des conséquences du transfert de la capitale sur le littoral atlantique est le départ d'une grande partie de la population fassie de souche versCasablanca,Rabat et dans une moindre mesureTanger. Du simple artisan à l'entrepreneur en passant par le lettré beaucoup furent obligés de quitter une ville qui avait perdu son statut prestigieux.
La ville de Fès compte 1 112 072 habitants en 2014[31]. Elle se divise en trois parties :
Fès el-Jedid : édifiée auXIIIe siècle par lesMérinides, elle est une cité administrative et royale où le Roi aime à se rendre pour marquer la solennité d'un événement ou l'importance d'une décision ;
Fès el-Jedid et Fès el-Bali forment la médina de Fès, faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Fès ville nouvelle (Dar Dbibegh) : construite par les Français à l'époque du protectorat. C'est dans cette partie de Fès que se rencontrent modernité et tradition.
La Médina de Fès abriteactuellement[Quand ?] une population de 156 000 habitants[32] et s'étend sur271 hectares[33].
Les habitants de Fès sont appelés « Fassis ». À noter toutefois que ce terme désigne également au Maroc une population plus large, celle des descendants desfamilles anciennes de Fès ayant quitté la ville au cours duXXe siècle pour s'installer vers l'axe Casablanca-Rabat.
La ville, située dans la plaine duSaïss, entre leRif au nord et leMoyen Atlas au Sud, subit l'effet de versant des montagnes. La vieille ville est située dans une vallée le long des rives de l'oued Fès juste au-dessus de sa confluence avec la plus grande rivièreSebou au nord-est. La rivière Fès prend ses sources du sud et à l'ouest et est divisé en plusieurs petits canaux qui alimentent la ville historique en eau. Ceux-ci se jettent à leur tour dans l'oued Bou Khareb, le tronçon de rivière qui traverse le milieu de Fès el-Bali et sépare le quartier Qarawiyyin du quartier andalou.
Le climat de Fès estméditerranéen, mâtiné de continentalité et subissant les influences atlantiques. Il est comparable à celui des villes du sud de l'Espagne,Cordoue notamment.
Ces derniers se sont très rares dès le mois de juin. Le climat de la ville devient extrêmement sec de juin à septembre! Il est fréquent qu'il ne pleuve aucune goutte pendant3 mois. L'été, les températures moyennes maximales montent jusqu'à40 °C.
La ville de Fès a toujours été considérée comme lacapitale culturelle et spirituelle du royaume du Maroc. Elle a abrité pendant longtemps la seule université de l'Afrique du Nord après l'université Zitouna deTunis : l'université Al Quaraouiyine qui se distingue par sa grande bibliothèque portant le même nom.Actuellement[Quand ?] Fès demeure une destination culturelle par excellence. Dans le passé les étudiants venaient de loin pour faire des études de théologie (les medersa). Ils étaient groupés dans des sortes d'internats à proximité des medersa et recevaient une bourse symbolique.
L'université Al Quaraouiyine à Fès est considérée comme la plus ancienne au monde[réf. nécessaire] par l’Unesco, leGuinness des records et des historiens musulmans[Lesquels ?]'[réf. nécessaire]. Encore en activité, sa construction a débuté en 859 sous le règne de la dynastie idrisside. Elle a vu passer de grands philosophes arabes comme Averroès (Ibn Rochd) et Avempace (Ibn Baja). Elle est l'emblème de la ville et son architecture est un des meilleurs représentant du style arabo-andalou (9). Son nom est issu de la communauté des 2 000 familles urbaines kairouanaises (deKairouan) qui s'était installée et avait fondé le nouveau quartier dans la ville (voir plus haut).
Comme toutes les universités du Moyen Âge (Europe chrétienne ou Occident et Orient musulmans), elle a d'abord ététhéologique puis, comme la théologie définit le droit,juridique, elle a également joué un rôle de préservation et de diffusion de la langue arabe (linguistique,grammaire,rhétorique) et de traduction de textes (hébreu,grec,latin vers l'arabe). Elle est aussi une bibliothèque de manuscrits.
Ce rôle juridique a aussi une fonction essentielle : par son rôle d'archives (héritage en particulier) elle a aussi eu une fonction de compilation et de point de référence des lignages familiaux. Or, ces derniers ont un rôle important dans l'affirmation des grandes familles de la ville. Elle a donc permis d'établir certains droits et titres.
Sur les plans théologique et juridique, elle a été le point nodal de la doctrinemalékite. Cette doctrine ou rite a aujourd'hui une extension importante : en gros toute l'Afrique de l'Ouest musulmane jusqu'aux paysHaoussa auNiger etNigeria.
Plusieurs figures de proue de cet enseignement sont à citer :
Abou Amrane El Fassi (430 H: 1009 C) jurisprudence malékite au sein de l’université deKairouan (actuelleTunisie) et Al-Azhar (Le Caire,Égypte) ;
le Cadi Abu Bakr Al Arabi enterré à Fès fut le disciple de Abi Hamed Al Ghazali en orient avant de publier ses ouvrages au Maroc et en Andalousie ;
Ibn Ajroum Annahoui (723 H: 1302 C) grammaire, à Fès, lequel a été commenté auCaire etBagdad, traduit et publié en Europe (8).
Un apport important de l’université Al Quaraouiyine à la société marocaine et aux sociétés arabo-islamiques est l’édification de la personnalité islamique, de l’identité religieuse et de la mémoire sociale.
L'université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès est une université moderne fondée en 1975. On y compte treize établissements en pleine relance dotés d'installations de qualité : bibliothèques, amphithéâtres, laboratoires, salles de conférences, équipement multimédia :
Les établissements de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès :
Faculté de Médecine et de Pharmacie et de Médecine dentaire
Faculté des Sciences
Faculté des Sciences Juridiques, économiques et Sociales
L'université euro-méditerranéenne de Fès (UEMF) est une université ultra-moderne et écologique fondée en novembre 2012. C'est une université à caractère régional qui a pour objectif de promouvoir les échanges, le dialogue interculturel et les partenariats académiques et culturels dans la région Euro-Méditerranéenne ainsi que la formation et la recherche de haut niveau. Son originalité réside dans sa forte dimension multinationale et pluridisciplinaire. En effet, les étudiants recrutés proviennent des différents pays membres du consortiumEuroMed Tech (Maroc,France,Espagne,Italie etPortugal) dont elle fait partie, mais également d'Afrique du Nord et duMoyen-Orient. L'université veut répondre à la volonté de développement duMaroc.
L'université est constituée de deux pôles : le pôle ingénierie et architecture et le pôle sciences humaines et sociales[37].
La maison de la culture Agdal en centre-ville comporte une salle de théâtre et de concerts, des salles d'exposition et une bibliothèque. La Galerie Mohamed Kacimi, construite par l'État et gérée par la ville propose des expositions d'art contemporain. C'est aussi à Fès que l'atelier de production et de formation de L'appartement 22 est développé parAbdellah Karroum. Ces sessions ont donné lieu à des productions pour la radio culturelle R22.
Si l'arabe classique reste la langue littéraire, l'arabe dialectal est ultra-majoritaire. Leparler de Fès présente cependant des tournures particulières que d'aucuns qualifieraient de précieuses, tendant à enjoliver/adoucir/féminiser les mots (kwiyyiss au lieu de ka's) issues de l'arabe andalou. Il est encore parlé par quelques dizaines de milliers de descendants desFamilles anciennes de Fès. Parler non-hilalien proche des parlers deMeknès, deRabat et deTétouan, on y retrouve quelques emprunts lexicaux à la langue espagnole et des caractéristiques de l'arabe andalou.
Il est à noter également que nombreux habitants des classes supérieures parlent le français en tant que première langue avant l'arabe[38].
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Fès fonde de grands espoirs sur letourisme. L'infrastructure hôtelière a connu ces dernières années une croissance rapide, ainsi que celle desmaisons d'hôtes traditionnelles appelées "Riad" (avec jardin) et ''Dar''(sans jardin).
La ville est très connue pour sonartisanat très riche, dont le savoir-faire est jalousement gardé et transmis de père en fils depuis des générations.
Fès est traditionnellement présente dans l'industrie textile avec la transformation du coton et de la laine.
Ces dernières décennies, le tourisme n'a cessé de se développer (un million de visiteurs par an[réf. nécessaire]) et est devenu un important facteur économique. Fès propose des manifestations culturelles telles que le Festival de Fès des musiques sacrées du monde au mois de juin de chaque année. De nombreux étrangers se sont installés à Fès et ont ouvert des maisons d'hôtes.
En effet, l'ancienne médina est riche en patrimoine. Ses remparts, ses châteaux, ses mosquées, ses rues aux mille senteurs, ses souks qui n'existent nulle part ailleurs. On peut ainsi faire le tour de la ville en passant par les portes légendaires de Bab El Guissa vers le nord-est, Bab Ftouh vers l'est sur la route de Taza, qui mène d'ailleurs aux thermes de Sidi Harazem, Bab Jdid, la porte d'entrée la plus proche pour accéder aux souks. Bab Boujloud vers l'Ouest. Chacune de ces portes a ses caractéristiques avec notamment Bab Boujloud, la porte caractérisée par la mosquée qui porte le même nom, et les deux principales rues qu'elle dessert, La Talaa al kbira où on peut apprécier la Medersa Bouananya et ses horloges suspendues, et la Talaa as sghira où on peut apprécier les bouquinistes. Ces deux rues mènent aux souks d'al Attarine (souk aux épices et au henné) de même que vers le quartier Moulay Idriss où on peut voir le mausolée du fondateur de la ville (deuxième roi de la dynastie idrisside, descendants deMahomet), mais aussi les tanneries de Guernize et celles plus loin de Blida (Chow ara).
La mosquée Al Qarawiyyĭn est la jumelle de celle de Kairouan (Sidi Oqba). Cette grande mosquée connue dans le monde entier est située au centre des souks de l'ancienne médina et toutes les portes précédemment citées y mènent.
La place Chemaïne est connue pour le commerce des dattes et des noix mais aussi pour son artisanat (ceinture sertie au fil doré dit de Sicile) et d'autres effets utilisés par les mariées. Parallèlement à cette place, de l'autre côté on trouve la place Seffarine qui est connue pour ses fabriques de plateaux de cuivre et de bronze travaillés à la main. Dans cette même place existe la grande et prestigieuse bibliothèque Al Qarawiyyĭn qui abrite des dizaines de milliers d'ouvrages inédits.
Plusieurs medersas (écoles) peuvent être visitées avec notamment la medersa d'al Attarine, celle de Ras ech Charratine, la medersa Bou Inaniya, la medersa de Seffarine). En effet, la ville de Fès jusqu'aux années 1960 a été connue comme la capitale culturelle et spirituelle du royaume avant d'être détrônée par Rabat qui abrite la grande université Mohamed V créée dans les années 1960.
La maison fassie se distingue par la qualité de son architecture et le professionnalisme des artisans qui l'ont construite. Les grandes familles fassies y demeurent et le système patriarcal est resté en vigueur jusqu'aux années 1970. Le départ des jeunes pour continuer leurs études à Rabat ou à l'étranger où sont en vogue de nouvelles carrières (médecine, architecture) a été à l'origine de la dislocation de ce système de famille.Actuellement[Quand ?] de nombreuses maisons sont désertées par leurs propriétaires ou vendues et rachetées et habitées par plus d'une famille par maison.
En effet, ces maisons traditionnelles, plusieurs fois centenaires pour certaines ne peuvent plus être entretenues et souvent restent en ruine. D'où la nécessité de sauvegarder ce patrimoine unique. Les rues sont étroites, les murs s'effondrent par endroits. Le visiteur est étonné de voir ces murs soutenus par de gros madriers dans les environs du quartier de la mosquée Al Qarawiyyĭn et du mausolée Moulay Idriss. Le classement par l'Unesco de la ville de Fès au patrimoine mondial de l'humanité semble aujourd'hui dérisoire car ce patrimoine risque de se perdre petit à petit si rien n'est fait pour le sauver.
Les dix-huit quartiers deFès el Bali, connus pour la plupart depuis l’époque des Mérinides, ont été répertoriés par le biographe Mohamed B. Jaafar Kettani dans son livre Salwat alanfas. Il s’agit des quartiers suivants :
Nejjarine et Guerniz
Maadi, Aqbat ben Soual, Zqaq Elbghel, Quettanine
Bab noqba, Sebaa Louyat, Sagha
Derb Touil et Blida
Fondouq lihoudi, Heffarine, Sidi Ahmed ben Yahia
Bab Elguissa et Zqaq Erroumane
Zqaq el Hjer, Souiket Bensafi, Zqaq Rouah, Zqaq el ma
Cherabliyine, Menia, Cherchour
Talaat Fas
Siaj, Sidi Ahmed Chaoui, Eljorf, Laayoune, Douh
Ras Jenane, Gueza ben Amer, Rehbat Zbib
Gueza Ben Zekkoun et Sidi Elaouad
Ercif et Qualqliyene
Gueza Berqouqa et Makhfia
Derb Echikh
El Guezira
El Qouas
Chibouba, Seffah, Jamaa El andalous, Keddane et Errmila
Sous le règne des Almohades, Fès comptait 785 mosquées[39]. Aujourd'hui, bien que leur nombre soit moindre, les mosquées historiques de Fès demeurent nombreuses.
D’après les statistiques de l’ADER (Agence pour le développement et pour la réhabilitation de la médina de Fès), la ville de Fès compte 115fondouks. La situation actuelle de ces fondouks est comme suit : 16 fondouks en bon état, 71 détériorés, 15 menacés et 13 en ruines.
Il existe plusieurs manifestation culturelles, une des principales est leFestival de Fès des musiques sacrées (هرجان موسيقى الآلة الأندلسية المغربية qui a lieu chaque année au mois de mars.
Les corporations artisanales de Fès jouent encore un rôle d’organisation sociale et économique, assurant la régulation des savoirs et la répartition des tâches au sein des filières. Ces structures constituent aussi un « espace d’interculturalité »[40] où les artisans adaptent certaines pratiques aux attentes des visiteurs tout en préservant leurs normes communautaires. Cette articulation entretradition et ouverture au tourisme international contribue à la préservation dupatrimoine immatériel[réf. souhaitée].
Fès a fait la grandeur de la céramique marocaine. D’origine très ancienne, les céramiques de Fès sont reconnaissables par leur décor à dominante bleu de cobalt, couleur de la ville, et les motifs qui allient le vert et le jaune or. Véritables artistes, les maîtres-potiers de Fès développent depuis des siècles un sens subtil de l’ornementation émaillée. Encore de nos jours, les ateliers de la ville impériale restent inégalés pour l’élégance et la finesse de leur production.
La ville de Fès est reconnue pour son expertise dans l’art duzellige, un type de mosaïque ornementale. Cet art traditionnel marocain qui se transmet de génération en génération est aujourd’hui l’une des grandes fiertés de la ville.
De nombreux artisans mâalems y sont présents, et les proches carrières d’argile permettent d’avoir une matière première de qualité à portée de main. Le zellige de Fès a d’ailleurs été enregistré auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle au nom du Maroc[41].
La ville possède la gare ferroviaire deFès-Ville qui a été réaménagée suivant une architecture typiquement marocaine, et utilisant des motifs décoratifs artisanaux; elle est reliée à toutes les principales villes duMaroc.
La ville de Fès est reliée auréseau autoroutier du royaume par laA2 qui la relie àRabat, et a vu depuis juillet 2011 sa liaison autoroutière avec l'est achevée par laA2 jusqu'àOujda.
Le parc de la société de transport urbain de Fès (Citybus[42]) avec une centaine de bus est insuffisant pour une ville de plus d'un million d'habitants. Un plan visant à porter le parc à 250 à l'horizon 2035, est lancé en 2025[43].
Le schéma directeur de développement de lignesTGV au Maroc, prévoit la construction à moyen terme d'uneligne à grande vitesse appelée « Maghrébine » reliantRabat,Meknès, Fès etOujda, la ville frontalière à l'Algérie[44].
La ville de Fés est représentée par deux équipes de football, la première est le Wydad athlétique de Fès " WAF" fondée en 1948 est joueactuellement[Quand ?] en deuxième division du championnat marocain, la seconde est le Maghreb Association sportive de Fès (MAS) (en arabe : المغرب الرياضي الفاسي) qui est un club omnisports marocain fondé en 1946.Le MAS est la première équipe marocaine à atteindre les seizièmes de finale de laCoupe de France en 1954 contre Red Star à l'époque à Paris.Le MAS est un l'un des clubs les plus titrés du royaume, avec un palmarès remarquable :Championnat du Maroc : (4)
LeComplexe sportif de Fès est un stade de football localisé dans la ville de Fès et plus précisément sur la route menant à Sefrou, il est d'un style architectural typiquement marocain. Situé sur une superficie de40 hectares, le complexe sportif de Fès peut accueillir 37 000 spectateurs tous assis. Il est doté d'une piste d'athlétisme en tartan outre des annexes susceptibles d'accueillir des compétitions de haut niveau.
Le principal club de football de la ville est leMaghreb Association sportive Fès (MAS). Ce dernier a remporté quatre championnats (1965, 1979, 1981 et 1985) et quatre coupes du trône (1980, 1988, 2011, 2016). C'est le seul club marocain à avoir disputé les 1/16 de finale de la coupe de France pendant le protectorat. Il a produit de très grands joueurs: Benzakour, Benchekroun,Hamid Lahbabi, Labied, Zemmouri, Hazzaa, Zahraoui, Guezzar, Tazi, Moulay Driss, Jennane et bien d'autres. Il est connu par son école des gardiens de buts et possède un public engagé et discipliné.
Après l'indépendance, et au cours du premier championnat organisé sous l'égide de la FRMF en octobre 1956, le MAS est l'une des premières équipes à gagner sa place parmi l'élite.
La ville de Fès possède un autre club de football qui est leWydad Athletic de Fès (WAF).
Moulay Abdelaziz (1878-1943), sultan du Maroc entre 1894 et 1908.
Léopold Justinard (1878-1959), officier français qui tenait garnison dans la casbah deTamdert avec son tabor. Il résida dans la médina de Fès de 1911 à 1913.
↑PhilippeDugot, Jean-MichelHenriet, GérardLoison et GeorgesMutin,Géopolitique de l'Afrique et du Moyen-Orient : Classes préparatoires commerciales : Ouvrage numérique PDF, NATHAN, 394 p.(ISBN978-2-09-812349-6,lire en ligne)
↑ab etcSimonLévy,« Hypothèses pour des étymologies berbères de Sefrou et Fès », dans Jordi Aguadé (coord.), Leila Abu-Shams Pagés (coord.) et Angeles Vicente (coord.),Sacrum arabo-semiticum : homenaje al profesor Federico Corriente en su 65 aniversario, Instituto de Estudios Islámicos y del Oriente Próximo,(ISBN8495736055),p. 265-270.
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