Plusieurs villes se sont souvent rendues sans combat ou après des négociations avec les conquérants. Leschrétiens, leszoroastriens et lesjuifs sont autorisés à conserver leur foi en tant que « gens du livre », mais doivent payer des taxes spéciales et accepter des restrictions de leurs croyances religieuses. L’islamisation des territoires conquis s’est déroulée à des vitesses différentes. Un peu plus de 300 ans après la conquête militaire, les musulmans ne constituaient pas la majorité de la population dans de nombreuses parties de l’empire.
Des recherches récentes lient la déstabilisation de ces empires à un refroidissement du climat mondial causé par plusieurs explosions volcaniques très importantes[3]. Lechangement climatique de 535-536 et lapeste de Justinien plongent dès 542 l’Empire byzantin dans une profonde crise.
Ces guerres de conquête contre les anciens empiressassanide etbyzantin répondent à différents objectifs :islamisation sans apport financier ou contribution financière sans conversion,Djihad pour prévenir l’Islam de l’expansion du christianisme, recherche de butins lors derazzias notamment par les nomades intégrés dans les armées musulmanes, contrôle des réseaux commerciaux par l’aristocratie marchande arabe qui est à la tête des armées, etc.
Plusieurs causes expliquent le succès des conquêtes musulmanes, la principale étant l’affaiblissement des empires perse et byzantin, qui sortent épuisés de la guerre perso-byzantine (602 à 628). Pour faciliter le maintien de l’ordre, les provinces des deux empires étaient désarmées, ce qui facilite d’autant les victoires militaires des tribus arabes. Enfin, les populations locales souffrent des conséquences des divisions religieuses (querelle desmonophysites), des destructions des guerres incessantes et d’oppression fiscale. Le résultat est que tout conquérant est vu comme un libérateur apportant des réponses à ces problèmes sociaux, fiscaux et religieux, les autorités musulmanes allégeant lesimpôts fonciers et menant une politique initiale de« tolérance islamique » limitée toutefois auxGens du Livre[4]. Cependant, les problèmes rencontrés par les empires perse et byzantin ne peuvent expliquer à eux seuls la réussite des campagnes militaires musulmanes, le califat sortant d’une guerre civile au moment des premiers conflits.
Un autre élément à prendre en compte est la mobilité des armées arabes, et notamment de la cavalerie légère, qui leur permit de tirer profit du manque de flexibilité des armées perses et byzantines, et donc de prendre le dessus sur des adversaires souvent plus lourdement armés et bien plus nombreux.
L’Empire byzantin contrôle alors lamer Méditerranée, ce qui peut entraver les conquêtes arabes. Les Arabes construisent alors une flotte et attaquentConstantinople à trois reprises, mais sans succès, car lefeu grégeois donne un fort avantage tactique aux défenseurs. Ceux-ci, restant maîtres de la mer, bloquent l’expansion musulmane et cessent de commercer avec les Arabes. La mer sera quelque temps une frontière, mais redeviendra rapidement une zone d’échanges. Après une conquête rapide d’un siècle, les frontières ne bougent plus jusqu’auXIe siècle.
Quand les Arabes ont conquis un territoire, ils établissent des camps à part et vivent du fruit de leurs conquêtes et d’impôts (lajizya) versés par les non-musulmans, en échange d’une liberté et d’une protection restreintes. Les musulmans sont enjoints pour leur part de pratiquer laZakât (aumône au pauvre), un descinq piliers de l’islam, mais seront, selon les périodes, libres de la pratiquer à leur gré (sans contrôle réel) ou non.
Les sécessions politico-religieuses n’en continuent pas moins : lesAbbassides fondentBagdad. Il y a alors un déplacement vers l’est du centre politique arabo-musulman, déviant les flux d’arrivées de l’Extrême-Orient, mais éloignant ainsi le Centre du pan Ouest de l’empire. La tension qui en résulte provoque de nouvelles sécessions dont émergeront trois grandes zones de califats :abbasside,fatimide etandalouse ; il en résulte aussi une émulation religieuse entre les successeurs de Mahomet.
Les historiens ont souligné l'importance, la violence et la rapidité de la première conquête qui en un siècle permit rapidement aux Arabes dont, selon certains historiens,« l'état de civilisation était au stade de la tribu, dont les croyances religieuses étaient à peine supérieures au fétichisme et qui passaient leur temps à se faire la guerre, ou à piller les caravanes »[7], de ravir à des empires séculaires et solidement établis un immense espace, du littoral atlantique aux déserts d’Asie centrale[8]. Il faut dire que rien ne préparait les empires byzantin et perse, qui se disputaient la domination du Moyen-Orient et étaient épuisés à la suite de longues luttes, à voir arriver sur ce terrain un troisième adversaire.Héraclius venait de remporter une victoire éclatante contre la Perse deChosroès, l’Empire romain allait enfin pouvoir se concentrer sur l’Occident et vaincre les Lombards qui menaçaient l’Italie, son avenir semblait assuré par cette victoire sur la Perse qui lui restituait la Syrie, la Palestine et l’Égypte. Héraclius reçut alors les félicitations de l’Inde et des Francs[9].
Les Byzantins sont pris de court par l’irruption soudaine de cet adversaire nouveau venu d’une région dont ils ne se méfiaient pas, à l’instar de leurs voisins Perses. L’Islam arrache brusquement à l’Empire la Syrie et l’Égypte qu’il croyait sécurisées. Ces conquêtes font l’objet de terriblesmassacres, en Égypte par exemple, qui subit quatre millions de morts[10], ou lors de la prise deJérusalem et du massacre deMamilla, qui fit d’après différentes sources byzantines entre 24 000 et 90 000 victimes chrétiennes civiles[11]. Après la conquête des côtes, l’Islam devient une puissance maritime, prenantChypre, puisRhodes, laCrête, laSicile, repoussé à Constantinople après un blocus de cinq ans en 677.
Dès laconquête du Maghreb, et ce malgré la résistance berbère dirigée par laKahina, puis de l’Espagne wisigothique (732) et de la Sicile (827), la Méditerranée occidentale devient un « lac musulman ».
À l’Ouest, les Francs sont parvenus à les repousser sur terre, mais faute de flotte ne peuvent lutter sur mer; il n’y a guère que Byzance et sonfeu grégeois pour maintenir sous son contrôle les mers Égée et Adriatique.
Cette domination navale de l’Islam produit un ralentissement considérable du commerce méditerranéen, du moins pour les chrétiens. Il entraîne un isolement de l’Occident latin, que l’on peut constater dans la quasi-disparition des épices; la raréfaction de l’or, qui est remplacé par le denier d’argent sousPépin le Bref etCharlemagne; le remplacement de l’huile par la cire pour les luminaires; celui du papyrus par le parchemin à la fin duVIIe siècle.
Le monde arabo-musulman, s’il ne se ferme pas totalement au commerce avec les Européens (du moins avec les grandes villes commerçantes italiennes, et les juifs auprès desquels ils s’approvisionnent notamment en esclaves malgré les interdictions répétées en 779, 781 et 845[12]), dédaigne néanmoins laMare Nostrum et se tourne versBagdad et les mondes indien et chinois, bien plus fructueux (illustré par les histoires de marins comme les voyages de Sindibad). Cette fermeture significative du commerce du point de vue européen impose de profonds changements civilisationnels à l’Occident,Pirenne y voit l’une des causes majeures de la chute desmérovingiens, qui tiraient une part substantielle de leurs revenus des taxes sur la circulation des marchandises. Ce déclin, principalement dans le Sud, de l’urbanité et des institutions ecclésiales, avec l’arrêt pendant près de deux siècles de la succession de nombreux sièges épiscopaux et des synodes, l’aristocratie terrienne et régionale supplante les grandes familles sénatoriales qui fournissaient jusque-là l’essentiel du haut personnel ecclésiastique et laïque, et le centre du pouvoir se déplace du pourtour de la Méditerranée vers laSeine et leRhin, régions plus agricoles et moins dangereuses, d’où provient la dynastie descarolingiens.
Les dernières puissances navales occidentales commeNaples,Gaète,Amalfi et bientôtVenise, sont obligées de traiter avec les musulmans pour garder le contact avec l’Orient et ses richesses, formant un cas d’exception sur le continent européen, où l’idée antique de la civilisation méditerranéenne peut en quelque sorte subsister[13].
À partir de cette date, il commence à étendre son audience et son pouvoir (voirtribus musulmanes et juives de Yathrib) et parvient à conquérirLa Mecque. À sa mort en632, il a conquis toute la péninsule Arabique.
L’intense activité militaire et diplomatique qu’a été laRidda peut être considérée comme la répression d’uneapostasie, une reconquête ou une conquête.
Un exemple est le cas particulier deMusaylima (ouBanû Hanifâ), dernière confédération de tribus du Hedjaz à être réfractaire aux demandes musulmanes.
D’autres exemples isolés sontAyhala le Noir au Yémen,Tulayha al-Asadî dans le Nedjd, et la prophétesseSajâh desTamîm et desTaghlib.
Le contrôle arabe de l’Asie centrale se consolide à la suite de labataille de Talas (auKirghizistan près de la ville actuellekazakh deTaraz) contre les Chinois en751. Cette victoire qui marque l’avancée la plus à l’Est des armées arabes est également l’occasion d’acquérir un certain nombre de techniques chinoises dont celle de la fabrication dupapier. Lors de la bataille de Talas, les Arabes, victorieux, font prisonniers de nombreux Chinois et récupèrent ainsi le secret. Ils comprennent rapidement l’intérêt de ce nouveau support pour propager l’islam, etSamarcande en devient le tout premier centre de production du papier du mondemusulman. Par ailleurs, ils en améliorent la fabrication en incorporant à sa préparation des chiffons.Hâroun ar-Rachîd impose l’usage du papier dans toutes les administrations de l’empire. Le papier arrive alors dans le reste du monde connu et enOccident grâce aux conquêtes arabes enAsie centrale. On le retrouve àBagdad en793, auCaire en900, àXàtiva (San Felipe,Espagne) en1056 et enfin enFrance au début duXIVe siècle.
Une armée d’environ 4 000Arabes, dirigée parAmr ibn al-As, a été envoyé par lecalifeOmar ibn al-Khattâb pour répandre l’Islam dans le pays des anciens pharaons. Les Arabes arrivèrent en Égypte depuis laPalestine en décembre639 et avancèrent rapidement jusqu’à ce qu’ils atteignent ledelta du Nil. Les garnisons impériales se retirèrent dans les villes fortifiées où elles résistèrent avec succès pendant un an ou plus ; mais les Arabes ont demandé des renforts et 5 000 autres soldats sont arrivés en Égypte en640. Renforcés, ils ont vaincu les Byzantins à labataille d’Héliopolis. Amr se dirige ensuite versAlexandrie, qui se rend grâce à un accord signé le 8 novembre641. Il semble que lesThébaïdes se soient rendus sans résistance en échange de nombreuses concessions islamiques.
Les troupes d’Oqba Ibn Nafaa entrent enIfriqya, nom donné à cette ancienne province romaine, mais il se heurte à la résistance deKusayla, un chef de tribu berbère. Oqba Ibn Nafaa fonde la ville deKairouan qu’il utilise comme base pour de futures opérations. En683, lors d’une terrible bataille, Oqba meurt ainsi que la plupart de ses hommes. Kusayla marche alors sur Kairouan, il y règnera près de cinq ans, mais des renforts venus de Syrie destituent le roi.
La conquête duMaghreb reprend et aussitôt un nouveau soulèvement gagne la région desAurès, Dihya (Kahena) parvient à rassembler plusieurs tribusberbères et repousse provisoirement les soldats musulmans jusqu’enTripolitaine (l’actuelleLibye).Carthage est prise en698, la résistance est dominée à partir de702 et l’Afrique du Nord est « officiellement » conquise en711. Cette même année, les premiers contingents berbères et arabes passent enAndalousie, dirigés parTariq ibn Ziyad. À la phase d’organisation militaire de la conquête, va se substituer l’administration d’un territoire encore partiellement insoumis, et non converti.
Le Maroc, région fortement individualisée jusque là, morcelée entre de nombreuses tribus autonomes, connaît avec l’islam pour la première fois une véritable unité par la cohésion religieuse ainsi créée entre les tribus[16].
Les populations afro-arabo-persanes d’Afrique de l’Est qui commerçaient depuis des siècles avec les Arabes sont islamisées dès leVIIIe siècle. Laculture swahilie est à la fois le fruit de ce métissage et de l’islamisation de la région.
Ces territoiresalors chrétiens avaient été le théâtre de luttes intestines entre les églisesnicéenne (« catholique et orthodoxe » selon sa propre auto-désignation) et les variantesarianiste etdonatistes considérées comme « hérétiques » et, de ce fait, longuement persécutée par le pouvoir impérial. Ce qui explique l’accueil « facile » aux conquérants fait par la majorité d’entre eux au moins enAfrique du Nord. Cetteterre hispanique devient lepays d'al-Andalûs pour huit siècles, avec uneconvivencia plus ou moins tolérante selon les périodes[18].
En revanche les courants duchristianisme ont considéré d’abord très négativement l’émergence de l’islam. Cette nouvellereligion faisait obstacle à leur revendication d’universalisme (« catholique » signifiantuniversel), et les références aux messages de laBible leur apparaissaient, ainsi qu’auxJuifs, plutôt comme unehérésieschismatique (pour les courants qui utilisent ce concept) que comme une reconnaissance. Au mieux, l’islam leur apparaissait comme une forme de concurrence légère, partageant sa reconnaissance du Dieu unique, mais réfutant en revanche l’idée deTrinité et ayant par ailleurs besoin d’une évangélisation.
Jusqu’à l’arrivée des TurcsSeldjoukides, pourtant, la cohabitation àJérusalem se passe sans difficulté majeure, malgré les invasions répétées de l’Europe par des troupesmaures se réclamant de l’islam. La situation change totalement avec l’occupation turque, qui entend interdire aux chrétiens le passage vers leslieux saints.
Une tension se crée alors. Pour l’Occident chrétien, lemahométan devient l’infidèle par excellence, et Mahomet (déformé parfois enbaphomet) celle d’un démon perfide, qui prêche au nom de Dieu pour détourner les fidèles de lavraie foi. Parfois on l’assimile à l’Antéchrist, parfois plus simplement on rappelle une parole attribuée par les Évangiles àJésus et mettant en garde contre defaux prophètes qui viendront après lui.
pour les chefs de guerre, par l’envie d’étendre leur territoire ;
pour les populations préparées à cette fin, par une nécessité perçue de répandre la « vraie foi ».
L’acmé de la civilisation musulmane (sur le plan du développement scientifique et technique) se situe auxVIIIe et XIIIe siècles[19].
Les bénéfices culturels et techniques retirés par les territoires occidentaux issus de l’expansion musulmane sont objet d’un débat d’historiens concernant les transmissions.
On connaîtra le mouvement inverse de « guerre juste » aussi, quelques siècles plus tard, dans laReconquista de la péninsule ibérique qui débute véritablement à labataille de Las Navas de Tolosa, la première victoire de cette campagne, et s’achève auXVe siècle par la conquête des derniersreinos de Taïfa en1492 (conquête de Grenade). Cette date correspond aussi selonArnold Joseph Toynbee à l’extermination des derniers noyaux de résistance chrétienne enÉgypte. Quelquescroisades préalables destinées à reconquérir letombeau du Christ avaient rouvert aux pays chrétiens la route desépices en s’emparant deséchelles du Levant tel le port d’Ascalon, enPalestine.
En 1414,Sayyîd s’empare du trône deDelhi, puisBahlul fonde la lignée desLodi en 1451. En 1526 la dynastie des Lodi s’éteint, victime des conquêtes lancées parBabur, descendant deTamerlan. Il fonde ce qui deviendra l’Empire moghol, dernière dynastie régnante de l’Inde, qui parviendra à mettre la quasi-totalité du sous-continent indien sous la domination de souverains musulmans. Cette période prendra fin avec lacolonisation britannique.
L’islam s’étend en Asie Mineure et en Inde. Un prince afghan converti à l’islam instaure un sultanat en Inde. Il y a différentes influentes familles dans les tribus turques en Asie Mineure, et la famille Osman, implantée près d’Istanbul, va entreprendre la conquête de l’Asie Mineure et des Balkans.Constantinople tombe en1453. L’expansion de l’islam en Europe a été le fait desOttomans en particulier sur lesAlbanais et sur les Slaves deBosnie adeptes dubogomilisme.
En2010, le nombre demusulmans dans le monde est estimé à 1,6 milliard, soit 23,2 % de la population mondiale[20].
Depuis leur indépendance, certains pays de la bande sahélienne d’Afrique noire ont noué des relations religieuses avec les pays arabes musulmans (Niger, Mali, Tchad) plutôt qu’avec les anciens colonisateurs. LesAfricains du Sahel et lesArabes musulmans avaient des contacts approfondis des siècles avant l’arrivée desEuropéens car les caravanes de chameaux menées par les Arabes, transportaient des esclaves noirs, le sel, l’or et l’ivoire à travers le Sahara. La facilité de diffusion de l’islam en Afrique s’explique aussi par le fait que ce sont les pays du Golfe, finançant la construction de Mosquées et de madrassas, et non plus des évangélisateurs comme dans le cas du christianisme[21]. Il est à noter qu’il y a très peu d’échanges religieux entre les pays du Nord et du Sud du Sahel. En revanche, la rivalité entre les pays sahéliens d’Afrique Noire, et la bande côtière, datent de bien avant la colonisation, et ont un fond ethnique lié à la pratique de l’esclavage des noirs notamment.
Cette expansion est aussi source de tensions et de conflits. EnCôte d’Ivoire ou auNigeria, par exemple, l’opposition entre les populations musulmanes dans le nord du pays et les populations chrétiennes du sud alimente une instabilité permanente qui peut aller jusqu’au conflit armé à l’échelle nationale (Côte d’Ivoire) ou en tout cas à des attaques et représailles dans les régions « mixtes » (Nigeria). Aux questions religieuses se greffent cependant des intérêts économiques et politiques (partage des richesses et du pouvoir politique) dans la genèse des affrontements.
La diffusion de l’islam hors du monde arabo-musulman traditionnel s’explique aussi en partie par la croissance des flux migratoires à partir des pays de religion et de culture musulmane. C’est le cas dans les pays occidentaux où l’immigration de populations musulmanes s’est développée depuis lesannées 1950. Cette immigration a un impact aussi bien démographique, ethnique, religieux, culturel, sécuritaire[22], et politique dans les pays occidentaux.
Une étude conduite en 2015 par lePew Research Center s’attache à établir l’évolution des religions dans lapopulation mondiale. Le tableau ci-dessous indique le pourcentage de musulmans dans les différentes régions du monde de 2010 à 2050[20].
Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, l’islam pourrait dépasser le christianisme et devenir la première religion au monde d’ici 2070[20].
Cette croissance continue de l’islam s’explique par le fait que les musulmans sont en moyenne plus jeunes et ont plus d’enfants que les membres des autres religions[20].
535 :Abraha, le vice-roi des Abyssins devient le souverain du Yémen indépendant.
570 : Date traditionnelle de la naissance deMahomet à laquelle coïncide l’année de l’éléphant au cours de laquelle Abraha lance son armée contre la ville deLa Mecque. Bien que l’évènement relaté par le Coran s’avère historique, la date exacte de cette attaque avancée par la tradition (570) ne peut encore être confirmée ou infirmée de manière certaine (celle de 553 proposée par le savant israélien M. J. Kister en 1965 n’est plus admise)[23].
595 : Mahomet se marie avecKhadija, la seule femme avec qui il n’avait pas de co-épouse(s) et qui lui donnera des enfants qui ne décèderont pas en bas âges.
608 : Reconstruction de laKaaba, Mahomet est choisi pour y placer lapierre noire.
613 : Après une seconde révélation, Mahomet sait désormais qu’il doit s’évertuer à transmettre la parole divine au plus grand nombre. C’est le début de la prédication publique de l’Islam.
615 : PremièreHijra de musulmans vers l’Abyssinie (terre chrétienne) pour fuir les persécutions desQuraychites. LenégusArmah les reçoit et leur accorde sa protection.
619 : Année de la tristesse, au cours de laquelle le prophète Mahomet perd son épouseKhadija bint Khuwaylid ainsi que son oncleAbû Tâlib qui le protégeait de ses ennemis.
Des émissaires sont envoyés enÉgypte, en Perse, à Byzance, au Yémen et dans d’autres contrées pour répandre l’Islam, certains d’entre eux rencontrent du succès, d’autres non.
Après labataille de Khaybar, une femme juive de la tribu desBanu Nadir dont les parents avaient été exécutés tente d’empoisonner Mahomet avec une épaule demouton. Celui-ci survit mais tombe désormais malade à chaque anniversaire de l’évènement.
Les musulmans effectuent librement leHajj pour la première fois. Encouragé par le prophète,Bilal effectue l’Adhan debout sur la Kaaba et devient ainsi le premiermuezzin.
Après la mort de Khosros II, l’anarchie se développe en Perse.
Premier affrontement entre arabes et byzantins à l’occasion de labataille de Mu’tah.
630 : Prise deLa Mecque après 8 ans de conflit avec les tribus Quraychites de la Mecque. La Kaaba est vidée de ses idoles, les tribus arabes se convertissent à l’islam et lazakât est prélevée pour la première fois dans la nouvelle société.
Ali est contesté par sa belle-mère Aïcha, c’est le début de la premièrefitna. Il sort vainqueur de labataille du chameau mais le gouverneur de Syrie,Muawiya refuse de lui prêter allégeance, prétendant qu’en ne vengeant pas Othmân, il est peut-être derrière son assassinat.
657 : Muawiya, qui bénéficie du soutien d’Amr ibn al-As, devenu gouverneur d’Égypte, décide d’affronter Ali. À l’issue de labataille de Siffin, où les deux armées ne parviennent pas à se départager, un accord de paix très contesté, au terme duquel Ali fait don du califat à Muawiya, est signé.
661 : Assassinat d’Ali, son filsHassan lui succède à la tête de ses partisans.
661-750 : Califat desOmeyyades, fondé sur la succession dynastique instaurée par Muawiya (et qui écarte donc des affaires politiques lafamille élargie du prophète et les descendants d’Ali).
667 : L’Islam atteint l’Asie centrale - entre autres - par le commerce.
669 : Hassan meurt, son frèreHussein, second fils d’Ali, prend le relais et devient ainsi le troisième imam dans la tradition chiite.
680 : Hussein défieYazid, fils de Muawiya et nouveau calife omeyyade. Il lance une insurrection depuis la ville deKoufa dans l’Irak actuelle, mais il tombe dans une embuscade àKerbala, où il est massacré par l’armée omeyyade avecsa famille et 72 de ses hommes. Cet épisode connu sous le nom debataille de Kerbala, est l’évènement fondateur du chiisme et a donné lieu à un culte du martyr connu sous le nom d’Achoura, qui est commémoré chaque année par desflagellations rituelles.
684 : La Kaaba est touchée par une flèche enflammée et reconstruite dans de plus amples dimensions parAbd Allah ibn az-Zubayr.
941 : Après la mort de son quatrième intermédiaire,Ali Ibn Mohammad Sammari, le douzième imam ne peut plus communiquer avec les chiites. C’est le début de la thèse de l’Occultation majeure. Ce dernier est désormais censé resté cacher jusqu’à lafin des temps, lors de laquelle il est censé réapparaître sous la forme duMahdi (pour les chiitesduodécimains).
969 : Profitant de la faiblesse de l’État abbasside, les Fatimides s’emparent de l’Égypte et y fondent leur nouvelle capitale,Le Caire.
1000 : Début des conquêtes enInde par des souverains turco-musulmans.
1073 : Après deux ans de siège[25], lesSeldjoukides s’emparent de Jérusalem aux dépens des Fatimides[26] et y interdisent le pèlerinage chrétien (cause de lapremière croisade).
1171 : Après la mort d’Al-Adid, le dernier calife Fatimide,Saladin fait définitivement main basse sur l’Égypte qui retourne ainsi dans le gironsunnite.
1683 : défaite décisive des Turcs ottomans devantVienne. L’Empire ottoman commence un lent déclin.
1798 : Arrivée deBonaparte en Égypte. Celui-ci adopte une stratégie en demi-teinte, se déclarant« l'ami du sultan ainsi que du peuple égyptien, mais l'ennemi des mamelouks qui se comportent comme en pays conquis », et faisant proclamer cettedéclaration dans tout le pays.
↑Livre "Islam et terrorisme - édition actualisée" de Mark A. Gabriel.
↑Un article de février 2017 du journal israélien "Jérusalem Post" avance 60 000 morts. Les sources byzantines avancent que ce massacre fut perpétré "par les musulmans et leurs alliés juifs".
↑Jean-Marc Leclerc, « Un rapport explosif sur l'islam radical dans les prisons françaises »,Le Figaro,(lire en ligne, consulté le).
↑Christian Julien Robin, « L’Arabie dans le Coran : Réexamen de quelques termes à la lumière des inscriptions préislamiques »,Les origines du Coran, le Coran des origines, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres « Actes de colloque »,,p. 27-74(lire en ligne).