Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Eugen Bleuler

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirBleuler.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sourcessecondaires ou tertiaires().

Pour améliorer lavérifiabilité de l'article ainsi queson intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand dessources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires.
Eugen Bleuler
Fonction
Recteur
Université de Zurich
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Influencé par
Archives conservées par
Archiv für Medizingeschichte, Lehrstuhl Medizingeschichte(d) (CH-001766-2: PN 013)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Eugen Bleuler
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Eugen Bleuler, né àZollikon (canton de Zurich, enSuisse) le et mort dans la même commune le, est unpsychiatresuisse. Il est connu pour avoir inventé et introduit dans le vocabulaire psychiatrique les termes deschizophrénie, d'autisme et d'ambivalence.

Biographie

[modifier |modifier le code]
La maison de naissance d'Eugen Bleuler àZollikon.
Johann Rudolf et Pauline Bleuler, les parents d'Eugen.
Eugen Bleuler et sa sœur Pauline en 1872.

Eugen Bleuler obtient son doctorat de médecine en 1881. De 1881 à 1883, il est assistant en psychiatrie à Waldau (près deBerne), sous la direction de Wilhelm von Speyr. En 1884, Bleuler voyage en Angleterre et en France ; il suit notamment les cours deJean-Martin Charcot à laSalpêtrière. Après avoir travaillé comme assistant àMunich, dans le laboratoire deJohann Bernhard Aloys von Gudden, il est engagé comme assistant à laclinique psychiatrique du Burghölzli, en 1885, parAuguste Forel. Il est, au début duXXe siècle adepte de l'eugénisme[2].

De 1886 à 1898, il dirige une clinique psychiatrique dans l'ancienneAbbaye de Rheinau, près de Zurich. En 1889, il publieZur Psychologie der Hypnose, livre dans lequel il rend compte des expériences qu'il a faites lorsqu'il a été hypnotisé parvon Speyr etAuguste Forel. Succédant à ce dernier, il est directeur de la clinique psychiatrique du Burghölzli de 1898 à 1927, et professeur de psychiatrie à Zurich.

Il a notamment comme assistantsErnst Rüdin (1899),Carl Gustav Jung (1900-1909),Karl Abraham (1904-1907),Ludwig Binswanger (1907-1910). Bleuler sera également le professeur deHermann Rorschach. Bleuler rencontreSigmund Freud en 1904 et en 1906 demande à Carl Jung de présenter aux membres du Burghölzli le livreL'interprétation des rêves. Il participe au premier congrès psychanalytique international à Salzbourg, en 1908, et contribue à la création de l'Association psychanalytique internationale en 1910. Il entretient une correspondance épistolaire avec Freud[3],[4].

En 1920, il participe à des expériences avec le médium autrichienRudi Schneider (en) avec Carl Gustav Jung etAlbert von Schrenck-Notzing.

Ouvrage original d'Eugen Bleuler sur laDementia praecox (1911).

Eugen Bleuler épouse la féministe suisseHedwig Bleuler-Waser[5]. Le couple a deux enfants,Manfred Bleuler (né en 1903, psychiatre lui aussi et directeur de l’asile du Burghölzli (1942-1969) et Richard Bleuler (1905-1973), agriculteur etagronome.

Mort en 1939, il est inhumé au cimetière deZollikon.

Recherches et théories

[modifier |modifier le code]

Le groupe des schizophrénies

[modifier |modifier le code]

En 1911, dansLa démence précoce ou le groupe des schizophrénies, il récuse le terme dedémence précoce d'Emil Kraepelin, et le remplace par celui de schizophrénie pour illustrer l’idée d’une fragmentation de l’esprit. Pour Bleuler, les schizophrénies correspondent à un groupe desyndromes cliniques, d’origines différentes mais toujours organiques, où l'affaiblissement intellectuel n'est pas toujours présent mais qui sont réunis par des mécanismes psychopathologiques communs, en particulier une défaillance du mécanisme associatif.

Ce mécanisme permet, selon une théorie partagée avec Freud, d'organiser les émotions issues de l'histoire de vie. Il est décrit comme une "étroitesse de conscience" qui se crée normalement au moment d'agir, pour permettre une fixation des idées en rapport avec le but poursuivi. Dans le groupe des schizophrénies selon Bleuler, l'absence de cet élément régulateur fait que la personne reste en prise avec des émotions diverses coexistant parallèlement. Il décrit sur cette base un morcellement de la personnalité en fragments, en utilisant le terme « spaltung », traduit en français par « clivage », ce qui définit aussi lesyndrome dissociatif.

Signes primaires et signes secondaires

[modifier |modifier le code]
Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2020)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Selon Bleuler, à la base de la schizophrénie se trouve un processus biologique (l'altération basale des fonctions associatives) qui fait émerger les signes primaires de la maladie par-dessus lesquels apparaissent des signes secondaires (réactions psychologiques du sujet face à sa souffrance) qui constituent de véritables stratégies de lutte contre le processus biologique de base. Il écrit « la symptomatologie qui nous saute aux yeux n'est sûrement en partie (et peut être globalement) rien d'autre que l'expression d'une tentative plus ou moins ratée de sortir d'une situation insupportable. ».

Parmi les signes primaires, Bleuler intègre le blocage de la pensée et des signes apparaissant lors des poussées aiguës sans aucune raison externe : états d'obtusion, épisodes d'excitation ou de dépression, prédisposition aux hallucinations, le syndrome catatonique et quelques signes physiques.

Bleuler a montré que la psychanalyse permet de trouver le sens des signes secondaires, symptômes provenant d’une psychogenèse inconsciente. Tous les signes de la sphère instinctivo-affective ci-dessous sont des signes secondaires. Bleuler parlait de charge affective des complexes. Ces signes secondaires s’opposent donc aux signes primaires qui, résultant d'un processus biologique, ne peuvent pas être interprétés. Ceci constitue une réelle introduction à la psychopathologie, à la compréhension des signes et de leur sens.

L'autisme de Bleuler

[modifier |modifier le code]

Il distingue dans ces symptômes secondaires trois« stratégies » de confrontation avec laréalité (collective, extérieure, unitaire, commune).

  • Perdre le contact avec elle ou remettre en cause son existence. Le monde onirique est considéré comme plus réel, ce monde tangible n'étant plus qu'apparence. C'est ce qu'il appelle l'autisme.
  • La reconstruire. (Il parle de psychoses hallucinatoires de désir.)
  • La fuir. (Comportement de désocialisation ou de plainte somatique (hypocondrie.)

Bleuler précise que pour le« schizophrène autiste », le « défaut de rapport affectif » ne correspond pas à une « perte de la fonction du réel », mais du maintien d'un monde à soi, d'où le terme autisme du grec auto, soi-même. Cetautisme est analogue à ce que Freud appelle l'auto-érotisme et n'a pas été retenu dans les nominations psychiatriques. Le sens retenu pourautisme est celui deLéo Kanner, à peu de chose près[6].

La pensée autistique

[modifier |modifier le code]

Parallèlement à la conception de l'autisme comme symptôme de la schizophrénie, il crée la notion de pensée autistique qu'il désigne comme « normale », la version pathologique n'étant que son exagération. Par définition, il s'agit d'une pensée déconnectée de la réalité trouvant son origine dans les émotions et permettant l'existence de l’imaginaire chez tout être-humain. Elle est à l’œuvre dans le rêve et la fiction. Elle s'oppose à la pensée réaliste qui se soumet aux exigences de la vie pratique et permet l'adaptation à l'environnement.

L'ambivalence

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :ambivalence.

En 1910, il utilise cette terminologie pour caractériser un aspect de l'état psychique des schizophrènes « qui, à la même idée, réveille deux émotions opposées et à la même pensée, deux pensées de force opposée ».

Publications

[modifier |modifier le code]
  • Zur Psychologie der Hypnose, 1889
  • Dementia praecox oder Gruppe der Schizophrenien (1911), (rééd.Dementia praecox ou Groupe des schizophrénies, GREC/EPEL, 2001, coll. « École lacanienne de psychanalyse »,(ISBN 2908855119))[1]
  • Lehrbuch der Psychiatrie, 1916[2].
Traductions en français

Références

[modifier |modifier le code]
  1. « https://www.ibme.uzh.ch/dam/jcr:e9747cdc-624a-436b-b8e1-2ba26fe25af0/Privatbestände%20AfM_2019_03_20.pdf »
  2. Jacques Gasser & Gilles Jeanmonod, « Eugénisme », surDictionnaire historique de la Suisse,(consulté le).
  3. Elisabeth Roudinesco, « Lettres du Burghölzli, terre freudienne », Le Monde des livres, 15 décembre 2016[lire en ligne].
  4. Mahieu Eduardo, « Analyse de livre »,L'Information psychiatrique, 2017/3,vol. 93,p. 255-257.
  5. Regula Ludi, « Hedwig Bleuler-Waser », surDictionnaire historique de la Suisse,(consulté le)
  6. Jean Garrabé,100 mots pour comprendre la psychiatrie, éditions Le Seuil, 2006.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Eugen_Bleuler&oldid=216893327 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp