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Eugène Minkowski

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Eugène Minkowski
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Eugeniusz Minkowski (né àSaint-Pétersbourg le et mort àParis7e le[1]) est unpsychiatre etpsychopathologue français d'origine polonaise.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Eugeniusz Minkowski appartient à une famillejuive polonaise[2]. Il est le deuxième fils d'August Minkowski (1848-1943), négociant en grains et banquier et de Tekla Lasecka (Lichtenbaum)[3]. Né à Saint-Pétersbourg, il retourne avec sa famille àVarsovie à l'âge de 7 ans. Après avoir envisagé des études de philosophie et de mathématiques, il entame desétudes de médecine à l'université de Varsovie. Cette partie de la Pologne est alors sous la domination russe et les cours y sont alors dispensés en russe, ce à quoi s'oppose un mouvement étudiant auquel s'associe Minkowski. Pendant larévolution de 1905, les cours à l'université deVarsovie sont suspendus. Fiché par la police, Minkowski est contraint de poursuivre ses études à l'étranger. Il part àBreslau, ensuite àGottingue et finalement à l'université de Munich[4] terminer son cursus médical en 1909 avant de se rendre l'année suivante àKazan pour valider son diplôme en Russie[5]. C'est à l'occasion de ce voyage à Kazan qu'il fait la connaissance de sa future épouse,Franziska (Frania) Brokman, elle aussi diplômée en médecine, des universités deBerne et deZurich.

Minkowski poursuit ensuite des études de philosophie et de mathématiques à Munich où il suit les conférences d'Alexander Pfänder et deMoritz Geiger[6]. Très impressionné parL'Essai sur les données immédiates de la Conscience d'Henri Bergson tout autant que par laphénoménologie des sentiments de sympathie deMax Scheler, il songe alors à abandonner la médecine.

En 1913 il épouse Franziska qui prend le nom de Minkowska et le couple s'établit à Munich. Mais sujets russes, le déclenchement de la première guerre mondiale les contraint à quitter l'Allemagne et s'installer à Zurich. Françoise Minkowska est volontaire à laClinique psychiatrique du Burghölzli chez le professeurEugen Bleuler. Grâce à son épouse, Eugène Minkowski y trouve un poste d'assistant bénévole aussi[3].

En mars 1915, Minkowski s'engage comme médecin militaire dans l'armée française. Il passe deux ans en première ligne et participe aux batailles de laSomme et deVerdun comme médecin du3e bataillon du151e RI. Son courage lui vaut plusieurs citations, la Légion d’honneur et la croix de guerre avec trois citations. À la fin de la guerre, il part en Allemagne avec les troupes d’occupation.

Démobilisé en 1920, convaincu par son épouse, Minkowski décide de s’établir en France. Sans diplôme français, il doit reprendre ses études médicales à Paris où il soutient sa thèse en 1926. Pendant cette période, il reçoit des patients à son domicile, travaille dans des maisons de santé privées comme l’actuelle clinique Jeanne d’Arc de Saint-Mandé, fait des consultations dans divers hôpitaux dont l’hôpital Henri Rousselle[3], et travaille bénévolement durant 25 ans au Foyer de Soulins pour enfants caractériels àBrunoy dès sa fondation, avant d’en devenir très rapidement le responsable médical. Il y introduira les méthodes de pédagogie curative dont letest de Rorschach adapté à la clinique psychiatrique par Françoise Minkowska et l’analyse et l’interprétation des dessins d’enfants qu’elle développait.

Carrière psychiatrique

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En 1925, Minkowski devient membre de la Société médico-psychologique, dont il est élu président en 1947. Cette même année, il est cofondateur de la société et la revueL'Évolution psychiatrique. En 1926 il soutient à Paris sa troisième thèse de médecineLa notion de perte de contact vital avec la réalité et ses applications en psychopathologie.

Il poursuit également ses travaux sur la schizophrénie entrepris lors de son séjour auBurghölzli, sous la direction d’Eugen Bleuler. Il publieLa Schizophrénie en 1927, ouvrage dans lequel il revendique l’importance de lapsychopathologie face à la psychiatrie traditionnelle. DansTemps vécu paru en 1933, insiste sur l’importance du psychisme pour la compréhension de la structure normale et des déviations pathologiques. Puis, dansVers une cosmologie (1936), il s’achemine vers une philosophie anthropologique pour« mettre au premier plan la façon particulière et unique en son genre dont l’être humain se situe dans le monde et s’ouvre à lui ».

Contacté par l'Œuvre de secours aux enfants en 1933, Minkowski devient président de son Comité exécutif. Pendant laSeconde Guerre mondiale, Minkowski continue à diriger de Paris cette organisation qui sauve de la déportation et de la mort plusieurs milliers d'enfants juifs[3]. Arrêtés à leur domicile le 23 août 1943, pourêtre déportés,EugèneMinkowski et safemme ont la chance d’être libérés le jour même grâce à la présence d’esprit de leur fille et aux interventions de Michel Cénac, du groupe deL'Évolution psychiatrique, et de Marcel Stora de l’Union générale des israélites de France (UGIF)[2].

Dernières années, mort et hommages

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En 1946 il donne à Bâle une conférence sur les souffrances psychologiques consécutives aux persécutions nazies. Par ailleurs, il intervient comme expert dans des procès intentés en réparation de ces crimes[3],[7].

Ses obsèques en 1972 donnent lieu à de nombreux hommages, dont celui d'Henri Ey et de résistants.

Vladimir Jankélévitch lui adresse ces mots :« Fragile et éphémère, la vie derrière elle laisse des traces indélébiles. Rien ne saurait plus les effacer. Elles n'ont pas à connaître l'usure du temps. Elles sont éternelles. La vie a passé par là. Pour court qu'ait été son passage, le Cosmos s'en est imprégné. Rien ne saurait plus jamais l'oublier. »

Activités de recherches

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Influencé d'abord par le philosopheBergson et son concept d'élan vital, et par la phénoménologie des sentiments de la sympathie deMax Scheler, Eugène Minkowski engage ses observations sur les bases d'unephénoménologie et postule que la base même du processus de laschizophrénie est une perte du contact avec la réalité. Il écrit en 1921 que la« schizophrénie n'est pasune maladie mentale maisla maladie mentale », qu'il conçoit comme une anthropologie du sujet. Il développe en 1923 le concept derationalisme morbide, caractéristique de certains états schizophréniques.

AvecHenri Ey il est l'un de ceux qui ont modifié lapsychiatrie française cantonnée à l'époque dans une approchepositiviste. Il a connuHusserl etLudwig Binswanger àZurich.

Publications

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Ouvrages

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Articles

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Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris7e, n° 1240, vue 8/22.
  2. a etbMarianne Minkowski, « Eugène Minkowski (1885–1972) Biographie », surde l'association Françoise et Eugène Minkowski
  3. abcd eteJeannine Pilliard,Eugène Minkowski, 1885-1972 et Françoise Minkowska, 1882-1950: éclats de mémoire, Paris,L'Harmattan 2009(OCLC503242223)
  4. « Eugeniusz Minkowski », surgov.pl(consulté le).
  5. Son frère ainé Mieczyslaw (Mietek) suit le même parcours.
  6. cf.A history of great ideas in abnormal psychology Par Thaddeus E. Węckowicz, Helen P. Liebel-Węckowicz ; Munich où il est rejoint par Frania.
  7. cf.Paying for the past: the struggle over reparations for surviving victims of the Nazi terror par Christian Pross ;cf. aussi :Cadaverland: inventing a pathology of catastrophe for Holocaust survival: the limits of medical knowledge and memory in France par Michael Dorland.
  8. Suspensions of perception: attention, spectacle, and modern culture, parJonathan Crary

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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