Cet article est uneébauche concernant lasociologie et lapsychologie.
Unpréjugé racial est une attitude souventdiscriminatoire adoptée par des membres d'un groupe ethnique à l'égard d'individus considérés comme appartement à une autre catégorieracisée, à un autre groupe ethnique[1]. Le préjugé racial constitue un obstacle à l'échange interculturel[2].
Un préjugé racial est une croyance collective entretenue au sein d'un groupe social[1],[2]. Il est proche du stéréotype racial mais s'en distingue par le fait qu'il est davantage liée à l'affectivité et à l'émotion, qu'il traduit un jugement (il a une « dimension évaluative») et qu'il peut sous-entendre aussi un appel à adopter un comportement particulier[2].
Le mot «race», dans « préjugé racial », se distingue de l'ethnicité dans la mesure où la race est leproduit du maintien d'unehiérarchie sociopolitique[3]. Lescatégories sociales et raciales forgées par leracisme scientifique renvoient à une hiérarchie sociale qui représente lesBlancs comme supérieurs, de façonhistorique etsystémique, ce qui entraîne la formation de préjugés raciaux[4]. Cescatégories raciales sont apprises par les individus au cours de leur processus desocialisation ; elles deviennent desraccourcis mentaux, aux conséquences majeures[5].
Les préjugés raciaux peuvent être dus à des sentiments très divers, comme le rejet, la jalousie, le désir de s'accaparer ce que possède l'autre, la crainte qu'il inspire, le sentiment d'avoir des torts à son égard, une dette envers lui, la convoitise sexuelle, etc[1].
L’ethnocentrisme, ou le sentiment de la supériorité du groupe à laquelle un individu s'identifie, favorise l'apparition d'un préjugé racial à l'égard d'autres groupes. Un ethnocentrisme plus exacerbé et répandu au sein d'un groupe accroît la puissance du préjugé racial, ce qui peut expliquer le fait que les préjugés raciaux se développent au sein des « peuplesimpérialistes en expansion », selon la formule du sociologue américainHerbert Blumer[1].
Les situations de danger, dans lesquelles un groupe se sent menacé d'unedestruction collective, ou d'undéplacement forcé de population, augmente également, de manière plus décisive encore, la probabilité d'une formation d'un préjugé racial[1].
Herbert Blumer distingue des conditions susceptibles d'intensifier gravement les préjugés raciaux[1]. Une première condition est la coexistence dans un même espace social de deux groupes qui sont inégaux, au sens où un groupe dépend de l'autre[1]. Une deuxième condition est la marginalisation structurelle du groupe dont le statut est inférieur, les discriminations dont il est victime[1]. Une troisième condition est la peur qu'inspire au groupe en position de supériorité le groupe qu'il traite en inférieur ; le groupe discriminé est «perçu comme une menace pour le statut, la sécurité et le bien-être du groupe ethnique dominant»[1].
Leblackface est l'une des manifestations les plus emblématiques des préjugés raciaux.
Notion issue de lalingustique et deslettres. Un ethnotype est unstéréotypeethnique concernant unenation et qui tend àhierarchiser les differentes ethnies[6].
La présence depréjugésracistes, chez lepersonnel hospitalier, peut mener à despratiquesdiscriminatoires envers lespopulations visées par ces préjugés[7].