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| Estuaire de la Loire | ||||
L'estuaire de laLoire vu depuis lepont de Saint-Nazaire. | ||||
| Géographie humaine | ||||
|---|---|---|---|---|
| Pays côtiers | ||||
| Subdivisions territoriales | Pays de la Loire Loire-Atlantique | |||
| Ponts | Pont de Saint-Nazaire | |||
| Géographie physique | ||||
| Type | Estuaire | |||
| Localisation | Loire,océan Atlantique | |||
| Coordonnées | 47° 17′ 23″ nord, 2° 07′ 28″ ouest | |||
| Superficie | 217,6 km2 | |||
| Profondeur | ||||
| · Maximale | 10 m | |||
Géolocalisation sur la carte :Loire-Atlantique Géolocalisation sur la carte :Pays de la Loire Géolocalisation sur la carte :France | ||||
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L'estuaire de laLoire est le dernier parcours de ce fleuve situé enLoire-Atlantique, allant deNantes jusqu'à son embouchure sur l'océan Atlantique et constituant une partie de laBasse-Loire.
L'estuaire est le lieu où les eaux marines rencontrent les eaux douces descendant le lit fluvial. L'estuaire de la Loire est constitué de chenaux, parsemé d'îles et bordé de marais. Il forme une zone humide majeure sur la façade océanique atlantique et constitue un maillon important dans l'écosystème estuarien avec lelac de Grand-Lieu, les marais de laBrière et ceux deGuérande.
L'onde desmarées se propage au-delà deNantes. Les cent derniers kilomètres de la Loire subissent, au rythme des marées, le mélange quotidien de ces deux masses d'eau. La différence de niveau de l'eau entre basse-mer et haute-mer atteint 6 mètres aussi bien àSaint-Nazaire qu'à Nantes, et mesure encore jusqu'à 1 mètre àAncenis.
Le débit moyen du fleuve est de 825 m3/s avec un régime hydraulique irrégulier allant de moins de 100 m3/s enétiage à plus de 6 000 m3/s en crue. La largeur du fleuve peut atteindre près d'un kilomètre entre les deux rives opposées.
L'estuaire est bordé de part et d'autre par des marais, prairies humides et par des reliefs.
Au cours de l'ère tertiaire, la mer a envahi la région et déposé des sédiments. L'estuaire a évolué au gré desrégressions marines.
Lors de la dernièreglaciation de Würm, le niveau des océans était une centaine de mètres plus bas. Les côtes étaient plus éloignées. La Loire se jetait dans l'océan Atlantique à la hauteur de l'île de Noirmoutier.
Entre ces deux reliefs s'étendent de part et d'autre du fleuve de vastes zones humides constituées demarais, de vasières découvertes à chaque marée basse, deroselières verdoyantes et de prairies salées inondées quelques jours par an. Selon l'Organisme régional d'étude et d'aménagement de la métropole, ces étendues humides couvraient un territoire de plus de40 000 ha en1978. Aujourd'hui, on évalue à un peu moins à20 000 ha ce domaine qui constitue une importante richesse écologique pour sabiodiversité. Il s'étend deCouëron -Saint-Herblain à laBrière sur la rive nord et duPellerin àSaint-Brevin-les-Pins pour la rive sud.
L'eau est l'élément naturel de ce paysage et apporte les ressources nutritives nécessaires à la flore et la faune de cette nature encore sauvage.
Face au rétrécissement de ces zones humides naturelles, leur nécessaire protection fut décidée afin de limiter les extensions industrielles et prévenir les futurs aménagements duPort autonome de Nantes-Saint-Nazaire. Une partie de cette immense zone humide est classée en « zone de protection spéciale » et « zone spéciale de conservation » (directives européennes de 1979 et 1992), elles-mêmes incluses dans une « zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique ». Plusieurs réserves de chasse assurent la tranquillité des zones de reproduction et d'hivernage de l'avifaune : réserve maritime, réserve fluviale, réserve des Baracons, réserve de Pierre-Rouge et surtout lesréserves de chasse et de faune sauvage du Massereau et du Migron[1].
Enfin, ont été créés de part et d'autre de l'estuaire :
Depuis1971 le schéma directeur de l'aire métropolitaine de Nantes prévoit de maintenir une zone non urbanisée entre les deux agglomérations de Nantes et de Saint-Nazaire, surnommée l'« Écharpe Verte ». Les communes concernées par cette ceinture verte ont classé dans leurPlan d'occupation des sols, des périmètres non constructibles.

Les vastes zones humides regorgent de nombreuses variétés de plantes. Au moins 600 espèces différentes furent répertoriées. Parmi celles-ci, l'angélique des estuaires, larenoncule, lapulicaria, l'ophioglosse commun, lagratiola officinalis, desroseaux notamment leroseau commun, l'aulne et lesaule.
La faune se répartit entre le monde aquatique, les oiseaux et les mammifères.
Les espèces les plus courantes dans l'estuaire sont l'alose, l'anguille, lacivelle, lacrevette grise, lalamproie, lemulet et lesaumon atlantique.
Enfin lesavocettes,rousserolles,alouettes etbarges à queue noire.
Letriton etbatraciens.
Dans l'Antiquité, le nord de l'estuaire était constitué par un vaste golfe maritime, parsemé d'îles et fermé par la presqu'île deGuérande, dont laBrière forme aujourd’hui un vestige.
C'est aussi l'époque où lesCeltes s'y installent.Peuples gaulois desNamnètes sur la rive nord et desAmbilatres au sud. Les Ambilatres devinrent les alliés desPictons.
Le port deRezé appelé à l'époque romainePortus Ratiatus (« port de Rezé ») ouRatiatum Pictonum Portus (« port picton de Rezé »), fut un grand port fluvial à l’époque antique.
L'estuaire voit voguer sur ses flots, de nombreux conquérants, parmi lesquels lesVikings et lesBretons.
Face aux razzias guerrières et aux envahisseurs, la rive sud de l'estuaire se constitue en zone de défense duBas-Poitou sous le nom decomté d'Herbauges avec Rezé comme chef-lieu. La rive nord devient unemarche de Bretagne sous l'autorité franque deRoland, neveu deCharlemagne afin de contenir les velléités bretonnes.
En845,Nominoë, chef breton repousse les forces franques deCharles le Chauve.
En851, leTraité d'Angers attribue le comté de Nantes et le Pays de Retz à la Bretagne.
En919, les Vikings occupent Nantes et s'installent sur les îles situées face à Nantes.
La population franque duPays de Retz, lesPaydrets, furent intégrées auIXe siècle aux Marches de Bretagne et auComté de Nantes.
Au Moyen Âge se multiplie la construction de nombreuses églises et abbayes autour de l'estuaire.



Lors de l'Édit de Nantes, leDuc de Mercœur ennemi juré du roi de FranceHenri IV se rend malgré la présence de 2 000 soldats espagnols stationnés auPellerin prêts à combattre le roi de France.
Renaissance : développement du commerce maritime avec le reste de l'Europe. Marchands, armateurs et navigateurs espagnols et hollandais débarquent en grand nombre à Nantes.
Lecommerce triangulaire active le trafic maritime, mais la Loire devient difficile à remonter. Création desavant-ports deCouëron, du Pellerin et surtout dePaimbœuf sur larive gauche.
Construction de raffineries de sucre à Nantes.
Pendant laRévolution française et lesGuerres de Vendée, les abbayes et prieurés de l'estuaire sont brûlés.
L'activité maritime se déplace dePaimbœuf vers larive droite, avec notamment la prolongation de lavoie ferrée vers Saint-Nazaire et la création duport de Saint-Nazaire en 1856. Afin de contrer l'expansion de ce port, creusement duCanal de la Martinière sur la rive sud, pour maintenir l'activité économique à Paimbœuf. Industrialisation à Nantes, Couëron, Indre, construction d'un patrimoine industriel important.
Par le chenal sud, les capitaines des navires avaient besoin de connaître la hauteur d'eau navigable pour remonter jusqu'à Paimboeuf ou Nantes. Afin de les aider, unmarégraphe en béton est implanté à 300 mètres du rivage deSaint-Brevin afin d'indiquer la hauteur d'eau à un point donné. En 1903, devant l'augmentation de l'activité industrielle, le creusement du nouveau chenal au nord est décidé. De ce fait, la navigabilité de la Loire est modifiée et désormais, les bateaux accostent sur la rive nord. Des dragues maintiennent en permanence une profondeur d'eau d'une quinzaine de mètres. Il ne subsiste plus de trace du chenal sud qui s'est comblé avec le temps et le marégraphe est tombé en désuétude[2].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, l'estuaire est un des lieux stratégiques surveillés par l'armée allemande dans le cadre dumur de l'Atlantique. En particulier, labase sous-marine de Saint-Nazaire est construite à son extrémité aval, ce qui explique l'importance de la garnison de cette ville, ce qui conduira à d'importants bombardements alliés, d'une part, et à la présence d'une importante poche de résistance non libérée avant la fin de la guerre, lapoche de Saint-Nazaire.
Installation des équipements pétrolier et méthanier àDonges etMontoir.
1965 : Création duPort autonome de Nantes-Saint-Nazaire.
1970 : La centrale thermique deCordemais est opérationnelle.
1974 : Construction duPont de Saint-Nazaire.
1976 :Michel d'Ornano, Ministre de l'Industrie, décide d'implanter une centrale nucléaire à la limite des communes duPellerin etCheix-en-Retz. À la suite de cette décision, l'opposition au projet va croissant, avec mobilisation populaire et manifestations. Le combat durera cinq ans, ponctué de débats intenses et d'affrontements violents. En 1981, le projet est abandonné, pour être aussitôt ré-implanté plus en aval, au Carnet sur la commune deFrossay. Après de nombreuses manifestations, le projet est définitivement abandonné en 1997.
1991 : Inauguration duPont de Cheviré.
1993 : Lancement des « Voyages au centre de l'estuaire », croisières pédagogiques de découverte de l'estuaire par le Centre Culturel Maritime de Nantes.
2005 : Après près d'un demi-siècle d’interruption, un service régulier de liaison fluviale entre Nantes et Trentemoult fait sa réapparition sous le nom deNavibus.
2005 : Gratuité des deux lignes debacs de Loire (entreCouëron (port Launay) etLe Pellerin, et entre Basse-Indre et Indret àIndre). Depuis leXIXe siècle, les bacs de Loire ont connu différentes techniques : à rames,à chaînes, à charrières, puis aujourd’hui enamphidrome.
2007 : Lancement de la première édition d'« Estuaire », une biennale d'art contemporain organisée sur le fleuve et ses rives deNantes àSaint-Nazaire[3].
Un dragage permanent des fonds de l'estuaire est régulièrement effectué afin de permettre un libre passage entre les bouchons vaseux et hauts-fonds.
Au début desannées 2010, l'État étudie la possibilité de transformer une partie de l'estuaire en uneréserve naturelle nationale[4], alors que leConseil régional des Pays de la Loire, leConseil général de la Loire-Atlantique et les Conseils municipaux concernés opteraient plutôt pour l'aménagement d'unparc naturel régional, moins contraignant que la première option car pouvant, selon eux, lier les exigences du développement économique et la défense de l'environnement[5],[6]. Le conseil régional doit se prononcer sur le dossier début 2015[7]. En juillet 2016, leministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer somme les élus locaux de se prononcer dans les plus brefs délais pour ou contre la création d'une réserve naturelle nationale[6].
LaDRIRE a répertorié 23 établissements à haut risque en regard de la « Directive Seveso 2 », dont six sont assimilés au seuil haut. Ces six établissements se situent le long de l'estuaire de la Loire et parmi eux, se classe la deuxième raffinerie de pétrole française, la deuxième usine de production d’engrais et le plus grand terminal méthanier européen. Ces industries entrent dans les critères de la « Directive européenne SEVESO de 1996 », qui prévoit la mise en place de dispositifs de maîtrise des risques engendrés par ces activités[8].
Les établissements présentant des risques majeurs font l’objet d’un classement dans un régime spécial, appelé « As » (autorisation avec servitudes). Ces établissements sont assujettis aux dispositions de la directive Seveso II (seuil haut)[9].
Dans le cadre du nouveauPlan Loire Grandeur nature2007-2013, concernant la Basse-Loire depuis laMaine jusqu'à l'estuaire, le « Groupement d’Intérêt Public Loire Estuaire » coordonne les projets et propose une approche prospective cohérente et durable du territoire estuarien, notamment la poursuite, le développement et la diffusion de la connaissance et des suivis sur la Loire et son estuaire et les projets de restauration à long terme de l’estuaire en aval de Nantes ainsi que les travaux du « SAGE » : Schéma d'Aménagement et de Gestion des ressources en Eau[10].
Comme l’explique Monique Guillou, ingénieur de recherche spécialisée en pollution marine pour le réseauRitmer[11] : « les conséquences écologiques et écotoxicologiques d’une marée noire ne sont plus à démontrer. Mais l’impact de la catastrophe varie bien entendu avec le tonnage de pétrole déversé, sa nature, la situation bathymétrique et géographique des rejets, la nature de la faune présente etc. ». Il est sûr qu’aucun organisme vivant n’échappe à l’intoxication du fioul.