L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Estrée-Blanche est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle appartient à l'unité urbaine d'Enquin-lez-Guinegatte[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[21],[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aire-sur-la-Lys, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[22]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (71,6 %), prairies (21,1 %), zones urbanisées (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[28].
Le nom de la localité est attesté sous les formesEstrées en 1157 ;Strées en 1203 ;Streis en 1223 ;Estreis en 1230 ;L’Estrée en 1295 ;Estrées en 1400 ;Estrehem vers 1512 ;Estrée la Blanche en 1528 ;Estrées-lez-Fléchinel etEstrée blanche auXVIIIe siècle[29],Etrée Blanche en 1793 ;Estrée-Blanche depuis 1801[2].
Estrée est un mot de l'ancien français, altération du latinstrata[30], qui désignait une voie recouverte de pierres plates, racine adoptée par l'anglais (street), l'allemand (Straße) et lenéerlandais (straat) ainsi que par la plupart des langues romanes (cf. le françaisestrade,battre l'estrade). Ce mot, estrée, a disparu du français à la fin duMoyen Âge, mais il a été conservé dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[31]. Il passait effectivement à Estrée-Blanche la vingt-troisième branche de la voie militaire romaine rattachée à la cinquième chaussée[32].
Estrée-Blanche rappelle les toponymes du typeAubevoye « voie blanche » , peut-être à cause d'un empierrement de couleurblanche[33],[31].
La commune est toujours desservie par une ancienne voie romaine, ditechaussée Brunehaut, reliantArras àThérouanne, repérée aujourd'hui dans ces environs route départementale 341.
Avant la Révolution française, Estrée-Blanche est le siège de seigneuries dont celle de Criminil ou Créminil dont il reste lechâteau.
Les seigneurs d'Estrée-Blanche avaient pour armes « d'argent à trois merlettes de sable »[34], armes proches de celle de la célèbrefamille d'Estrées mais les membres de cette dernière semblent provenir d'un autre Estrées, nom très répandu.
Antoine François Le Merchier, fils d'Antoine II seigneur deLinzeux et d'Humerœuil, chevalier, est seigneur de Créminil auXVIIIe siècle. Il épouse Caroline Vanderbeken par contrat de mariage du. Il remplit la fonction de conseiller auConseil provincial d'Artois puis de président du même conseil. Il est également commissaire du roi auxÉtats d'Artois depuis le retour de la province à la couronne de France
François Joseph Le Merchier, seigneur de Créminil, fils d'Antoine François, prend pour femme Marie Louise Cochet.
Jean Louis Le Merchier, fils de François Joseph, écuyer, nait le. Il bénéficie le, en même temps que son frère Louis François Joseph, seigneur de Tourillon, d'une sentence de noblesse. La même sentence le condamne à trente livres d'amende pour s'être attribué la qualité de Messire[35]. Il est seigneur de Criminil, Tourillon, Quinquempois, Wep, lieutenant d'infanterie au régiment de Monaco, actuellement Flandres, et habite Saint-Omer. Il fait l'objet en septembre 1783 de lettres données à Versailles lui accordant la chevalerie héréditaire, l'autorisation de mettre une couronne de comte sur ses armes et de prendre deux lévriers pour supports[36]. En septembre 1786, des lettres données à Versailles lui accordent le titre de comte sans qu'il soit obligé de l'affecter à une terre en particulier. Un de ses frères mort en 1742 a servi dans l'une des quatre compagnies des gardes du corps du roi[37].
François Valentin Le Merchier, fils aîné de Jean-Louis, a été pourvu, après preuves de noblesse faites, d'une charge de Madame, épouse du Monsieur, frère du roi[36] En 1786, il est capitaine aurégiment Royal-Roussillon (cavalerie). Son frère cadet est en 1786 lieutenant aurégiment de Champagne et a fait avec distinction les six dernières campagnes de laguerre d'Amérique. Le frère puîné est lieutenant aurégiment Royal (infanterie)[37].
Pierre Isidore de Lannoy est seigneur d'Estrée-Blanche auXVIIIe siècle. Il est conseiller honoraire au conseil d'Artois en 1744 puis secrétaire du roi en la chancellerie d'Artois le. Il meurt en exercice le. Il avait épousé Antoinette Françoise Julie Le Saffre. Leurs enfants, Bonne Charlotte Françoise Joseph de Lannoy, Isidore Alexandre Joseph Xavier de Lannoy, Noël Marie Joseph de Lannoy et Pierre Antoine de Lannoy, tous frères et sœurs, sont déclarés nobles par une sentence de noblesse rendue le[35].
Estrée-Blanche est située à l'extrémité du bassin minier Nord - Pas-de-Calais. Une fosse a été ouverte sur la commune vers 1856[40].
Un décret impérial du 31 août 1858 accorde aux sieurs Félix Lequien, Tétin-Desgaspary, Alexandre-François Pinard, Adrien Mathieu et Benoit Furne la concession sur les communes d'Enquin et Estrée-Blanche. Dans ce décret, l'article 2 précise le nom de laconcession de Fléchinelle[41]. Il ne reste de cette époque que l'habitat typique.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[52].
En 2022, la commune comptait 906 habitants[Note 8], en évolution de −6,4 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 39,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait456 hommes pour478 femmes, soit un taux de 51,18 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,6
4,9
75-89 ans
9,4
14,3
60-74 ans
15,1
19,0
45-59 ans
17,7
20,1
30-44 ans
19,0
20,5
15-29 ans
17,9
21,0
0-14 ans
20,3
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[55]
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Enquin-lez-Guinegatte comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les façades, toitures et douves du château, ainsi que le parc boisé qui l'entoure avec l'allée de tilleuls qui mène au château (cad. allée de tilleuls, au débouché du CD 186 : C 26, 30 ; parc boisé délimité par la rivière la Laquette : C 454, 455 ; douves : C 28, 33 ; terrain entourant le château : C 29, 34 ; bâtiments du château et cour intérieure : C 35) sont classés monument historique par arrêté du 19 avril 2005. Le parc du château de Créminil est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 27 septembre 1946
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Auguste Longnon -Les noms de lieu en France: leur origine, leur signification, leurs transformations -Ayer Publishing - 1973 -
↑a etbStéphane Gendron,La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32.
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↑« Estrée-Blanche : Gérard Traisnel de retour à la mairie pour… déposer son bulletin dans l’urne »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Estrée-Blanche : Bernard Delétré, réélu maire sans aucune opposition : Il n'y a plus d’opposition à Estrée-Blanche, la liste de Bernard Delétré ayant été entièrement élue. Ce vendredi soir, les membres du nouveau conseil municipal l’ont donc reconduit à l’unanimité à la tête de la commune »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).