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Estoniens

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Cet article concerne le peuple estonien. Pour la langue estonienne, voirEstonien.

Estoniens
Eestlased
Description de cette image, également commentée ci-après
Danse nationale des Estoniens

Populations importantes par région
Drapeau de l'EstonieEstonie905 805 (2016)[1]
Drapeau de la FinlandeFinlande50 367 (2015)[2]
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis27 113 (2013)[3]
Drapeau de la SuèdeSuède25 509[4]
Drapeau du CanadaCanada24 000[5]
Drapeau de la RussieRussie17 875 (2010)[6]
Drapeau de l'AustralieAustralie7 543 (2001)[7]
Drapeau de l'AllemagneAllemagne6 286 (2015)[8]
Drapeau de l'ArgentineArgentine1 560
Drapeau de la FranceFrance686 (2018)[9]
Population totaleEnviron 1 100 000
Autres
LanguesEstonien,võro,seto
ReligionsMajoritairement areligieux[10]
Historiquement protestants (luthéranisme)
Minoritésorthodoxes (en) etcatholiques.
Ethnies liéesFinnois,Setos,Võros

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Enfrançais, LesEstoniens (estonien :eestlased) sont :

Le pourcentage d'Estoniens en Estonie a baissé pendant l'occupation des pays baltes par l'Union soviétique de 1940 à 1991, en raison desdéportations, de larépression politique, de la colonisation despays baltes par lesrusses ethniques et de l'exil d'une partie de la population.

Histoire

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Article détaillé :Histoire de l'Estonie.

Racines préhistoriques

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Les premiers peuplements humains de l'Estonie apparaissent dans le registrearchéologique il y a environ 10 000 ans, à mesure que lelac proglaciaire Baltique se retirait d'Estonie (en fait, c'est lebouclier fenno-scandinave quise soulève, à la suite de la fonte de la calotte glaciaire couvrant la région pendant laglaciation würmienne). On ne sait pas quelles langues étaient parlées par les premiers peuplements, mais une théorieprotochroniste affirme que des locuteurs delangues ouraliennes liées à l'estonien moderne se soient installés il y a environ 5 000 ans[15], ce qui fait des Estoniens l'un des plus anciens peuples d'Europe[16]. Cependant, des estimations linguistiques récentes suggèrent que leslangues finno-ougriennes sont apparues autour de lamer Baltique bien plus tard, durant l'Âge du bronze, soit vers1800 av. J.-C.[17],[18].

La plus ancienne auto-dénomination connue des Estoniens estMaarahvas[19],[20]. L'endonyme moderneEesti est considéré comme dérivé du motAesti donné par les ancienspeuples germaniques auxBaltes vivant au Nord-Est de laVistule. L'historien romainTacite mentionne dansLa Germanie en98 av. J.-C. lesAestii, et lesScandinaves appelaient déjà à cette époque les terres au Sud du Golfe de FinlandeEistland (mot qui sert encore de nos jours enislandais à désigner l'Estonie), et ses habitantsEistr. Tacite mentionne un culte de la mère des dieux parmi lesAesti vivant le long de la côte baltique orientale, ce qui s'applique aux anciennes religions païennes des anciens Estoniens et Baltes[21]. Il parle également desFenni (en) qui vivaient à proximité desAesti et seraient les ancêtres des Finnois ou desSamis, proches des Estoniens. Finalement, le motAestii utilisé par Tacite pourrait aussi bien s'appliquer à un peuple spécifique qu'à un groupe d'ethnies différentes habitant une même région[21]. Le termeAesti s'est ensuite transformé enEste[22].

Les proto-Estoniens, de même que d'autres locuteurs deslangues fenniques, étaient aussi appelésTchoudes dans leschroniques envieux russe[23].

L'estonien appartient à la branchefennique deslangues ouraliennes. Le plus ancien livre connu enestonien a été imprimé en 1525, et les plus anciens manuscrits remontent auXIIIe siècle. Les Estoniens sont génétiquement proches desRusses de l'Oblast de Tver et desLettons, mais ils demeurent les plus proches parents desFinnois[24].

Conscience nationale

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Portrait deFriedrich Reinhold Kreutzwald, précurseur de la littérature estonienne.

Même si la conscience nationale des Estoniens prit corps auXIXe siècle pendant l'Ärkamisaeg (en) (mouvement d'éveil national estonien)[25], certains éléments de conscience ethnique peuvent être perçus avant cette période[26]. Au cours duXVIIIe siècle, l'auto-dénominationeestlane se répandit parmi les Estoniens au côté de l'appellationmaarahvas[19],[20]. Latraduction de la Bible en estonien (en) parAnton thor Helle (en) parut en 1739, et le nombre de livres et brochures en estonien passa de 18 en 1750 à 54 en 1790. À la fin du siècle, plus de la moitié des paysans adultes étaient alphabétisés. Les premiers intellectuels et universitaires s'identifiant en tant qu'Estoniens émergèrent vers 1820 :Friedrich Robert Faehlmann,Kristjan Jaak Peterson,Friedrich Reinhold Kreutzwald... Depuis leXIIIe siècle, l'élite dirigeante était restéegermano-balte dans sa culture et son langage.Garlieb Merkel, un Germano-Balteestophile (en), a été le premier auteur à traiter les Estonien comme une nation égale aux autres ; il devint une source d'inspiration pour le mouvement national estonien, qui se calquait sur le modèle culturel germano-balte avant les années 1850. À partir du milieu duXIXe siècle, lemouvement fennomane desFinnois et le mouvement voisin desJeunes Lettons inspirèrent les Estoniens : à la fin des années 1860, ils commencèrent à refuser la culture et l'hégémonie germaniques ; d'autre part, leur opinion de l'Empire russe resta positive jusqu’aux tentatives derussification des années 1880[26].

Les Estoniens ont des liens très forts avec lespays nordiques, dus à d'importantes affinités culturelles et religieuses apparues au cours des siècles sous la tutelle de laScandinavie et de l'Allemagne[27]. En fait, les Estoniens se considèrent plutôt Nordiques que Baltes[28],[29], en particulier à cause de ces affinités culturelles et linguistiques avec les Finnois.

Déplacements de population

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Les Estoniens ont subi desdéplacements de population massifs en Russie (oblast de Léningrad) pendant la première moitié duXVIIIe siècle après l'annexion despays baltes par l'Empire russe pendant lagrande guerre du Nord, notamment en raison du besoin d'exploiter les territoires d'Ingrie. AuXIXe siècle, toujours dans le but d'exploiter les terres de nouveaux territoires, de nombreux Estoniens furent déplacés enSibérie, dans leCaucase, enCrimée et dans l'Extrême-Orient russe ; les paysans estoniens ont également été recrutés dans des fabriques deRiga etSaint-Pétersbourg[30]. En 1860, la présence d'une importante communauté d'Estoniens à Saint-Pétersbourg mena à la construction de l'église luthérienne Saint-Jean.

Après la reconnaissance de l'indépendance de l'Estonie par la Russie par leTraité de Tartu, qui mit un terme à laguerre d'indépendance de l'Estonie en 1920, les Estoniens résidant en Russie eurent le choix d'obtenir la citoyenneté estonienne et de retourner dans leur patrie. Environ 230 000 Estoniens vivaient en Russie à ce moment-là. Entre 1920 et 1923, seulement 40 000 d'entre eux obtinrent l'autorisation de quitter l'URSS pour retourner en Estonie[31]. Dans le cadre de la politique d'indigénisation (korenizatsia) de l'URSS, les Estoniens purent s'organiser enselsoviet dans l'Oblast de Léningrad et en Sibérie[32], mais ces selsovets furent abolis en 1936-1937, et beaucoup d'Estoniens subirent desrépressions politiques[32].

Au début de laGrande Guerre patriotique, plusieurs milliers d'Estoniens furent évacués dans les régions orientales de l'URSS. Pendant laSeconde Guerre mondiale en 1944, quand l'Armée soviétique envahit l'Estonie (voirOccupation des pays baltes par l'URSS (1944) (en)), beaucoup d'Estoniens fuirent à bord d'embarcations par lamer Baltique. Nombre de ces réfugiés atterrirent enSuède ou enAllemagne, d'où ils gagnèrent leCanada, leRoyaume-Uni, lesÉtats-Unis ou l'Australie[33], et des descendants de ces réfugiés ont pu revenir s'installer en Estonie après l'indépendance de l'URSS en 1991. Après 1944, les soviétiques déplacèrent des milliers d'Estoniens de leur patrie à laRépublique socialiste soviétique autonome des Komis, à l'oblast de Kirov et auKazakhstan.

L'année 1955 voit le début de la réhabilitation des Estoniens et de leur rapatriement petit à petit[34] enRépublique socialiste soviétique d'Estonie. Après la chute de l'URSS, beaucoup d'Estoniens choisirent de retourner vivre en Estonie.

De nos jours, un nombre croissant d'Estoniens choisit de travailler à l'étranger, ce qui fait de l'Estonie le pays d'Europe au plus haut taux d'émigration[35]. Le pays tente d'enrayer ce phénomène en lançant des politiques de natalité et d'incitation au rapatriement, notamment la campagneTalendid koju! (Ramenez vos talents à la maison!)[36].

Diaspora

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Comme pour leurs voisins baltes, il existe une importantediaspora estonienne, notamment depuis la fin de laSeconde Guerre mondiale.

Sur les 1 100 000 Estoniens dans le monde, environ 930 000 vivent enEstonie soit 85 % ; les 15 % restants habitent pour l'essentiel auBrésil, enRussie, auxÉtats-Unis (25 000), auCanada, enSuède et enFinlande (plus de 10 000).

Culture

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Article détaillé :Culture de l'Estonie.

Littérature

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La littérature estonienne commence à émerger auXIXe siècle,Friedrich Reinhold Kreutzwald en étant le pionnier. Parmi les auteurs estoniens les plus emblématiques, on peut citerLydia Koidula,Gustav Suits,Friedebert Tuglas,Anton Hansen Tammsaare,Oskar Luts etJaan Kross[37].

Musique et danse

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Les Estoniens ont une forte tradition de musique et de danse ; leschants et danses baltes sont inscrits auPatrimoine culturel immatériel de l'UNESCO[37].

Arvo Pärt, compositeur contemporain estonien, est à l'origine dustyle tintinnabuli[37].

Génétique

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Une étude génétique publiée en 2019 a montré la continuité majeure des ascendances des populations locales depuis la période de laculture de la céramique cordée (-3000 à -2200) jusqu'aux Estoniens modernes, avec seulement de légères modifications au cours de différentes périodes. Elle est concordante avec d'autres études décrivant un flux de gènes ayant eu lieu à l'âge du bronze tardif provenant de régions ayant une forte affinité de chasseurs-cueilleurs occidentaux (WHG) et à l'âge du fer provenant de populations apparentées aux Sibériens modernes (inférence conforme aux modèles de variation autosomique que l'on trouve dans la majorité des locuteurs ouraliques les plus à l'ouest).

Toujours selon cette étude, les traits phénotypiques souvent associés aux Européens du Nord modernes, comme les yeux clairs, les cheveux et la peau, ainsi que la tolérance aulactose, remontent à l'âge du bronze dans la Baltique orientale[38].

Références

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  1. (et)Statistikaamet, « Population par nationalité ethnique »(consulté le).
  2. (en) Statistics Finland, « Population »(consulté le).
  3. (en)Bureau du recensement des États-Unis, « Total ancestry categories tallied for people with one or more ancestry categories reported 2013 American Community Survey 1-Year Estimates »(consulté le).
  4. (sv) « Eestlased Rootsis ».
  5. (en) « Canada-Estonia relations », surGouvernement du Canada(consulté le).
  6. (ru) « НАЦИОНАЛЬНЫЙ СОСТАВ НАСЕЛЕНИЯ РОССИЙСКОЙ ФЕДЕРАЦИИ » [« Données du recensement de population de 2010 de la fédération de Russie »] [[xls]](consulté le).
  7. (en) Australian Bureau of Statistics, « Australians' Ancestries »,(consulté le).
  8. (de) « Ausländische Bevölkerung », surStatistisches Bundesamt(consulté le),p. 65.
  9. « Présentation de l'Estonie », surFrance Diplomatie, France Diplomatie(consulté le).
  10. (ru) Sergeï Soubbotine, « L'Estonie est le pays le plus athée du monde »,RIA,‎(lire en ligne, consulté le).
  11. Version originale faisant foi
  12. Élisée Reclus, chapitre « Lithuaniens » de l’Europe Scandinave et Russe tome 5 de laNouvelle Géographie Universelle, la Terre et les Hommes, Hachette 1880.
  13. (en) « RV0222U: POPULATION BY SEX, ETHNIC NATIONALITY AND COUNTY, 1 JANUARY », surPxWeb(consulté le)
  14. [1]
  15. (en) V. Laitinen, P. Lahermo, P. Sistonen et M.-L. Savontaus, « Y-Chromosomal Diversity Suggests that Baltic Males Share Common Finno-Ugric-Speaking Forefathers »,Human Heredity,vol. 53,no 2,‎(lire en ligne, consulté le).
  16. (en) Mary Kate Simmons,Unrepresented Nations and Peoples Organization : yearbook 1995, La Hague, Londres, Boston, Kluwer Law International,, 547 p.(ISBN 90-411-0223-X,ISSN 1385-3546,lire en ligne),p. 141.
  17. (fi) Petri Kallio,Suomalais-ugrilaisen kantakielen absoluuttisesta kronologiasta, Virittäjä,.
  18. (fi) Jaakko HÄKKINEN,Kantauralin ajoitus ja paikannus : perustelut puntarissa, Helsinki,(lire en ligne),p. 92.
  19. a etb(et) Paul Ariste,Maakeel ja eesti keel,vol. 5, Eesti NSV Teaduste Akadeemia Toimetised,,p. 117-124.
  20. a etb(et) Jürgen Beyer, « Istmaarahvas (‚Landvolk‘), die alte Selbstbezeichnung der Esten, eine Lehnübersetzung? Eine Studie zur Begriffsgeschichte des Ostseeraums. »,Zeitschrift für Ostmitteleuropa-Forschung,no 56,‎,p. 566-593.
  21. a etb(en) Valter Lang,The Bronze And Early Iron Ages In Estonia, Estonian Archaeology 3, Tartu, University of Tartu Press,(lire en ligne [[PDF]]),p. 245.
  22. Georges Castellan, « Champonnois Suzanne, de Labriolle François, l'Estonie : des Estes aux Estoniens »,Revue des études slaves,t. 69,no 4,‎,p. 679-681(lire en ligne, consulté le).
  23. Georges Castellan, « Les pays Baltes, une terre disputée »(consulté le).
  24. (en) Mari Nelis et al., « Genetic Structure of Europeans: A View from the North–East »,PLOS One,vol. 3,no 5,‎.
  25. (en) Ernest Gellner, « Do nations have navels? »,Nations and Nationalism (journal) (en),vol. 2,no 2,‎,p. 365-370.
  26. a etb(en) Toivo U. Raun, « Nineteenth- and early twentieth-century Estonian nationalism revisited »,Nations and Nationalism (journal) (en),vol. 9,no 1,‎,p. 129-147(DOI 10.1111/1469-8219.00078,lire en ligne, consulté le).
  27. (en) Helmut Piirimäe,« Historical heritage: the relations between Estonia and her Nordic neighbors », dans M. Lauristin et al.,Return to the Western world: Cultural and political perspectives on the Estonian post-communist transition, Tartu University Press,.
  28. (en) Leonid Bershidsky, « Why the Baltics Want to Move to Another Part of Europe »,BloombergView,‎(lire en ligne, consulté le).
  29. « Nordic Estonia ».
  30. (en) Toivo U. Raun,Estonia and the Estonians, Hoover Press,,2e éd.,p. 72.
  31. (en) « Estonians in the Soviet Union in the 1920s and 1930s », surestonica(consulté le).
  32. a etb(ru) P. M. Yanson,Minorités nationales de l'Oblast de Léningrad, Léningrad, Орготдел Ленинградского Облисполкома,‎, 104 p.(lire en ligne),p. 22-24.
  33. (en) Evald Past (trad. Hillar Kalmar),By land and by sea, Torus Press,, 230 p.(ISBN 978-0-9867510-0-4,lire en ligne).
  34. (ru) « Composition ethnique de la population de Russie selon les données des recensements (en milliers de personnes) »,Demoscop weekly,‎(lire en ligne, consulté le).
  35. (en) « The World Factbook », surCIA(consulté le).
  36. (et) « Talendid koju! »(consulté le).
  37. ab etc« Culture et arts Estonie », surroutard.com(consulté le).
  38. (en) Lehti Saag, Margot Laneman, Liivi Varul,The Arrival of Siberian Ancestry Connecting the Eastern Baltic to Uralic Speakers further East,Current Biology, 9 mai 2019

Voir aussi

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Article connexe

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v ·m
Ethnies desPays baltes
Baltes ethniques
Slaves
Finno-Ougriens
Turcs
groupe germanique
autres
v ·m
Peuples d’Europe, selon « National Minorities In Europe »
> 50 millions
> 20 millions
> 5 millions
< 5 millions
Christoph Pan, Beate Sibylle Pfeil, Michael Geistlinger,National Minorities In Europe, Purdue University Press, 2004(ISBN 978-3700314431) : « The Peoples of Europe by Demographic Size », table 1,p. 11f.
v ·m
Finnois de la Baltique
Finnois de la Volga
Samis
Permiens
Ougriens
Samoyèdes
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