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Estevelles

50° 28′ 34″ nord, 2° 54′ 31″ est
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Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecEsteville.

Estevelles
Estevelles
Le terrilno 98.
Blason de Estevelles
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionHauts-de-France
DépartementPas-de-Calais
ArrondissementLens
IntercommunalitéCA de Lens-Liévin
Maire
Mandat
Martine Chwicko (ECO)
2025-2026
Code postal62880
Code commune62311
Démographie
GentiléEstevellois
Population
municipale
2 002 hab.(2022en évolution de −2,25 % par rapport à 2016)
Densité788 hab./km2
Géographie
Coordonnées50° 28′ 34″ nord, 2° 54′ 31″ est
AltitudeMin. 21 m
Max. 46 
m
Superficie2,54 km2
TypeCeinture urbaine
Unité urbaineDouai-Lens
(banlieue)
Aire d'attractionLille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Wingles
Législatives3e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Estevelles
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Estevelles
Géolocalisation sur la carte :Pas-de-Calais
Voir sur la carte topographique du Pas-de-Calais
Estevelles
Géolocalisation sur la carte :Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Estevelles
Liens
Site webwww.estevelles.frVoir et modifier les données sur Wikidata
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Estevelles[ɛstəvɛl] est unecommune française située dans ledépartement duPas-de-Calais enrégionHauts-de-France. Ses habitantssont appelés lesEstevellois. La commune est membre de lacommunauté d'agglomération de Lens-Liévin.

La commune d'Estevelles, située au sud-est du département duPas-de-Calais à 7 km au nord-est de la commune deLens, est une ancienne commune du bassin minier. C’est une commune de type ceinture urbaine, appartenant à l’unité urbaine de Douai-Lens, avec une population de 2 002 habitants au recensement de 2022.

En 1931, laCompagnie des mines de Courrières y installe safosseno 24 - 25. Elle figure parmi les dernières fosses fermées dubassin minier. Depuis 2012, la valeur universelle et historique dubassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste dupatrimoine mondial de l’UNESCO, parmi les353 sites du bassin minier,un site inscrit se trouve sur le territoire communal.

Géographie

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Localisation

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Localisée dans le sud-est du département duPas-de-Calais, Estevelles, commune de l'ancienbassin minier, au bord de laDeûle, se situe,à vol d'oiseau, à 7 km au nord-est de la commune deLens (chef-lieu d'arrondissement) et fait partie de l'aire d'attraction de Lille[1].

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes.Les communes limitrophes sontAnnay,Carvin,Meurchin etPont-à-Vendin.

Carte
Le territoire de la commune et ses communes limitrophes[Note 1].

Géologie et relief

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La superficie de la commune est de 2,54 km2 ; son altitude varie de21 à 46 m[2].

Hydrographie

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Article connexe :Liste des cours d'eau du Pas-de-Calais.

Le territoire de la commune est situé dans lebassin Artois-Picardie[3].

Il est traversé, au sud, par le canal navigable de laDeûle, d'une longueur de 58,75 km, qui prend sa source dans la commune deDouai et se jette dans laLys au niveau de la commune deDeûlémont[4], et par un petit cours d'eau autoponyme hydrographique inconnu[5].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique d'Estevelles[Note 2].

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat des Hauts-de-France etClimat du Nord-Pas-de-Calais.

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[6]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[7]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[8] et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[9]. Elle est en outre dans lazone H1a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[10],[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,5 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 689 mm, avec11,9 jours de précipitations en janvier et9,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deDouai à17 km àvol d'oiseau[12], est de11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[13],[14]. La température maximale relevée sur cette station est de40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de−20,5 °C, atteinte le[Note 3].

Milieux naturels et biodiversité

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Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique

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Article connexe :Liste des ZNIEFF du Pas-de-Calais.

L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 4] : lesite du cavalier du terrilno 98 d'Estevelles au terril d’Harnes, d’une superficie de71 ha et d'une altitude variant de21 à 122 mètres. Le site est constitué, au nord, par le terril d'Estevelles de forme trapézoïdale, et, au sud, par le terril d’Harnes de forme conique. Les deux terrils sont reliés par uncavalier, ancienne voie ferrée, ces cavaliers sont très souvent transformés en sentier de randonnée et certains font partie de latrame verte et bleue[15].

Carte de la ZNIEFF sur la commune.

Urbanisme

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Typologie

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Au, Estevelles est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 5], une agglomération inter-départementale regroupant67 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[18]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (49,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (41,3 %), zones urbanisées (29,4 %), mines, décharges et chantiers (13,5 %), eaux continentales[Note 8] (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), forêts (0,3 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

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Voies de communication

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Article connexe :Réseau routier du Pas-de-Calais.

La commune est desservie par laroute départementale D 164 E2 et se trouve à proximité de l'A21, également appelée rocade minière, et de l'autoroute A 1 reliantParis etLille[22].

Transport ferroviaire

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Article connexe :Liste des gares du Nord-Pas-de-Calais.

La commune se trouve à 3 km, à l'est, de laGare de Pont-à-Vendin, située sur laligne de Lens à Don - Sainghin, desservie par des trains régionaux du réseauTER Hauts-de-France[23].

Toponymie

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Article connexe :Toponymie française.

Attestations anciennes

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Le nom de la localité est attesté sous les formesSteflasXIe siècle[24] ;Stevles,Steveles etEsteviles en 1203 ;Estevenes en 1264 ;Estevles auXIIIe siècle[25],[26],Estevelles depuis 1793 et 1801[2]..

Estevelles connaissait également une forme alternativeEstèves et jusque dans les années 1980, les habitants âgés l’appelaient encore « Etef », par évolution phonétique régulière de cette forme.

Étymologie

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Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type germano-roman, au pluriel,Steflas,Stevles « étables », terme emprunté au latin vulgaire*stabula[24] (latinstabulum) et qui a donné le françaisétable (anciennementestable).Albert Dauzat a proposé sans grande conviction pour ce toponyme un*Æstivalis (villa) « lieu d'estivage » auquel il adjointEsteville (Seine-Maritime)[25] pour lequel il ne connaît aucune forme ancienne, alors qu'elles s'opposent à cette explication.

Histoire

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Origines

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Vers 628, Estèves faisait partie du comté de Harnes, enclavé dans le bailliage de Lens. Plus tard, un des méfaits du régime féodal (et non des moindres) est d’avoir présidé au démantèlement du Carembault. Ce démantèlement a abouti au transfert en Artois des territoires de Carvin et Meurchin. Estevelles et Pont-à-Vendin exceptés qui se situaient en Flandre wallonne.

Pour l’histoire, il faut ajouter que d’après certains plans de Carvin, la limite entre Estevelles et Carvin aurait été quelque peu déplacée au cours des siècles au profit d’Estevelles. Amputation de 40 à 80 mètres entre le chemin d’Epinoy et le chemin des postes. La superficie d’Estevelles est donc aujourd’hui de245 ha 27 a et 64 ca.

Les traces les plus anciennes de vie ont prouvé l’existence d’habitants vers l’an 2000av. J.-C.Pour cela nous faisons état d’un passage du livre de Henri Couvreur (Carvin en Carembault) fasciculeno 1, qui raconte à sa manière des faits ayant dû se passer à Estevelles.

Nous voici donc parvenus en l’an 2000av. J.-C. Prenons rang dans un de ces groupes, qui venus des quatre coins du Carembault, convergent en un même point situé sur les pentes des monts d’Estevelles. On y procède à l’inhumation d’un valeureux guerrier. Le druide en grande pompe préside la cérémonie. Déjà le cadavre du chef a été couché dans la tombe. Cérémonieusement on a déposé près de lui son couteau de silex et sa précieuse hache d’obsidienne. Le druide prononce l’éloge du défunt en évoquant très longuement « ce Monde de l’au-delà » où le héros jouira d’une vie pleinement heureuse où tous ses désirs seront satisfaits pour toujours. C’est pourquoi ajoute-t-il, sa femme et ses enfants ont voulu l’accompagner. L’épouse, en effet, s’est déjà immolée. On couche son corps à côté de l’époux. Puis au milieu des chants et de l’exaltation grandissante, chacun des enfants vient se livrer au bourreau… L’un après l’autre on leur tranchera la tête. Le druide les recueille une à une et les dépose religieusement dans une petite fosse toute proche. Pendant ce temps ses acolytes les recouvrent de terre tout en les parsemant de nombreux escargots. Ces escargots, symboles de résurrection, image de cette vie paradisiaque au sein de laquelle toute la famille réunie continuera à régner.

Cette histoire, si elle n’est pas authentique, est pourtant l’interprétation la plus vraisemblable de la découverte faite en 1945 dans les carrières de la cimenterie Gambier, aujourd’hui « Vicat » de Pont-à-Vendin, de la tombe ci-dessus décrite, et de la fosse adjacente où étaient rassemblés quatre ou cinq crânes dont au moins deux appartenaient à des enfants ; d’après les estimations des historiens ces « ossements » dateraient d’au moins 2 000 ansav. J.-C.

Les « érudits » eux-mêmes ne sont pas « fixes » sur ces origines. Toutefois, il est admis que sur le sol de la Gaule, existait une race dominante : les Celtes ou Galls. Une nouvelle tribu vint s’y ajouter, celle des Kymris mêlée des Belges. Cette nouvelle race mélangée à celle des Celtes fonda le canton des Atrebates qui avait comme capitale Némécatum aujourd’hui Arras. Notre village, Estevelles, faisait partie de l’Atrebatie. Il dépendait ainsi du pays de l’Escrebieux entre Lens et Douai.

En l’an 112, avant notre ère, les Cimbres et les Teutons descendirent de la Baltique pour envahir la Gaule. Mais Jules César empereur des Romains vint de la Méditerranée, et voulut empêcher que la Gaule devienne germaine. Il se porta donc à leur rencontre en les mettant en pièces sur le Rhin en 58av. J.-C. Mais par la suite, les Gaulois se révoltèrent contre César qui les dispersa à Pont-de-Sambre en l’an 55av. J.-C. Enfin, en 52av. J.-C., les tribus du Nord s’unirent dans un vaste mouvement de coalition, à la voix de l’un des personnages les plus extraordinaires de ce temps du nom de « Com » ou « Commius ». Il était l’un des principaux commandants de Vercingétorix, ennemi des Romains et chef de la résistance.Plus tard, après la conquête romaine, César admirant sa bravoure, chercha à gagner sa confiance en le nommant roi de notre Atrebatie. Mais au fil des années, César se brouilla avec Commius. Ce dernier essaya une dernière tentative d’insurrection mais il échoua et dut se réfugier en Angleterre.

En l’an 414, Estevelles était entouré de marais, protégé en plus par une barrière naturelle qui était la rivière la Souchez et aussi des monts d’Estevelles. Ceux-ci devaient se trouver sur le côté droit de la route reliant Estevelles à Pont-à-Vendin en direction de Meurchin.Sur le territoire de Harnes près du pont Maudit ainsi appelé de nos jours s’étaient formées deux grandes îles. C’était le rendez-vous habituel des pêcheurs du marais du bois, l’une d’elles s’appelait la Grande Ile. L’autre surnommée la Petite Île était plus flottante et servait de refuge aux délinquants. Il y avait encore d’autres îlots vers Courrières et le chemin d’accès s’appelle toujours comme autrefois le chemin des Iles. Culminant à 36 mètres au-dessus du niveau de la mer, Estevelles dominait la région. On retrouve dans les archives de Carvin les traces d’un fief du nom d’Arret. L’aveu de 1424 le dit situé dans l’eschevinage de Carvin. En 1521, il est dénommé Motte d’Arret.La motte aurait été aménagée dans les marais. On retrouve en 1670 ce fief désigné Motte Danelle.

[réf. nécessaire]

Les rivières

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Il existait aux premiers siècles, une rivière non navigable et large d’environ deux mètres. On l’appelait la petite rivière. Elle prenait sa source à deux fontaines près du village de Carency. Il en existait une seconde au pied du mont de Vimy. Les deux cours d’eau se réunissaient à Souchez pour former à cet endroit une seule rivière. Passant à Lens, elle devenait alors navigable et atteignait notre dépression marécageuse à la limite sud du Carembault au lieu-dit la Planche de Courrières. Elle abandonne ensuite sa direction, se repliant en angle aigu coulant jusqu’à Estevelles pour terminer sa course en se jetant dans la Deûle à Haubourdin. C’est sans doute par inadvertance qu’elle a été dénommée canal de la Deûle. La rivière Deûle, sur les cartes anciennes, prend sa source à Auchy-la-Bassée. Elle gagne ainsi Haubourdin en passant par la Bassée et Lille pour terminer sa course dans la Lys à Deûlémont.

Il est donc permis de considérer que la Souchez (canal de la Deûle) fut la première grande voie de liaison entre les Atrebates et les Menapiens. Pour rendre cette rivière navigable, de nombreux curages et retenues d’eau furent nécessaires. Son utilisation était principalement destinée au transport de grains, de marchandises et aussi de la tourbe à destination de Lens et Douai. On y avait établi un droit de péage, qui existait déjà vers 1296. La rivière était entretenue aux frais des magistrats de Lens, depuis cette ville jusqu’à Courrières. Le reste étant à la charge du magistrat de Lille. De 1746 à 1754, on traversait le canal sur un bac. Ce n’est qu’en 1754 que furent entrepris les travaux de construction d’un pont au-dessus du canal dont le coût se serait élevé à plus de 50 000 écus de l’époque. Il était de brique et de grès, formé de trois arches cintrées. Il fut dénommé tour à tour le Pont d’Artois » puis le « Pont Neuf » et enfin « le Pont Maudit ». Pourquoi « Maudit » ? Pendant sa construction et avant, la traversée à Pont-à-Vendin s’effectuait à l’aide d’un bac donnant lieu à un droit de péage. Une fois ce « passage » abandonné le seigneur et les habitants de Pont-à-Vendin firent preuve d’un certain mécontentement en le surnommant de « Pont Maudit », on conserva cette appellation. On affirme aussi que l’entrepreneur de cet ouvrage rencontra beaucoup de difficultés provenant essentiellement des sables mouvants qui faisaient s’écrouler les piliers en fondation. Les réfections durent être exécutées par les nommés « Carlier » et « Rigaud » entrepreneurs et maçons à Carvin. Il fut démoli plusieurs fois au cours des guerres. D’abord en 1918, lors du repli des Allemands, et ensuite en 1940, lors du retrait des troupes françaises. En 1944, un pont de bois construit par les troupes allemandes servait de passage. Il fut partiellement détruit quelques jours avant la libération par un groupe de résistants polonais d’Estevelles. Le virage de ce pont jusqu’à sa reconstruction était très dangereux et provoquant par contrecoup la mort d'un ministre[27]. Le drame survint en effet le 9 novembre 1944 au moment où le ministre des finances de l’époque, Monsieur Lepercq, quittant d'abord Lille en compagnie de deux collaborateurs pour se rendre alors à Lens et ensuite rejoindre Paris[28],[29],[30]. Ils trouvèrent la mort dans un terrible accident d’automobile sur le dit Pont à Harnes, celui-ci étant fort endommagé[31],[32],[33].

À l’histoire du Pont Maudit, on peut aussi associer celle de la première diligence. Car on y installa en 1791 le premier relais de postes. Le service était assuré par l’unique voiture de Robespierre de Harnes. Celle-ci faisait simultanément voyageurs et marchandises. Il fallait deux jours pour accomplir le voyage de Lens jusqu’à Paris. Les habitants d’Estevelles, Harnes et Pont-à-Vendin devaient se rendre au Pont Maudit pour y attendre la correspondance. Il est bien vrai qu’à cette époque les gens n’avaient pas peur de la marche. Ainsi les cultivateurs se rendaient à pieds au marché d’Arras distant de 25 kilomètres et qui avait lieu tous les samedis. Il leur arrivait de faire le même trajet en sens inverse dans l’après-midi, avec parfois une voire deux vaches attachées à une corde.Plus tard, on inventa le « sémaphore » appelé aussi téléphone « Chappe ». Il en existait un sur le toit de l’église de Carvin. Il était en service jusqu’en 1846. Les correspondances se faisaient entre Seclin et de l’autre côté vers Harnes et Thélus. Le responsable du sémaphore de Harnes logeait avec sa famille dans le clocher de l’église de Harnes.

Si la Souchez (canal de la Deûle) fut la première grande voie navigable entre les Atrebates et les Menapiens, la seconde que nous croyons être romaine, unissait Lens sur le voie Arras-Cassel, sur le compendium Tournai-Cassel par Pont-à-Vendin. Les traces restent inscrites au cadastre sous la dénomination du vieux grand chemin des postes. Elle traverse le Carembault de Pont-à-Vendin, Estevelles vers Gondecourt et Houplin. Elle conserve des traces non équivoques de sa création et de son établissement par des ingénieurs romains. Il existait dans les archives de la mairie d’Estevelles des notes, qui ont malheureusement disparu, faisant état du chemin des Postes à l’époque napoléonienne. Napoléon au cours de sa campagne de Russie se servait pour ravitailler ses troupes de cette « route » qui fut une des premières « autoroutes » car elle réunissait déjà Paris à Bruxelles. Une partie de cette route qui traversait la commune, était à la charge de celle-ci. Le terrain étant très marécageux par endroits, cette voie était donc formée en partie par des troncs d’arbres posés les uns à côté des autres.Pour prévenir d’une éventuelle invasion ennemie, nos ancêtres n’avaient que pour moyen de signalisation une ressource unique qui consistait à allumer de grands feux sur les points les plus hauts. Ainsi il y avait la motte de Harnes. Le même tertre se retrouve à Epinoy, hameau de Carvin, près un ancien moulin et qui se situait à proximité du château d’Epinoy.

[réf. nécessaire]

Églises, abbayes, monastères

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La première trace d’une église à Estevelles est celle-ci : « Donation à l’abbaye de Saint-Pierre de Gand » lorsqu'en 994, Arnoul, comte de Valenciennes, son épouse Lietgard et leur fils Adalbert donnent à l’abbaye de Saint-Pierre de Gand leur « allen », terre libre de Carvin ainsi que l’église sise en cette ville et une autre église située près du fleuve de Vendin (Estevelles) dans le pays de Carembault ils ne font que rendre leurs biens à leur destination première. L’endroit de cette église n’a pas pu jusqu’à présent être situé.

Il a également été retrouvé par monsieur Robert Richebourg la trace de ce qui aurait pu être une chapelle vers l’an 1915. À l’intérieur de la cour de la salle Wicart, sur le côté église, on peut encore voir la trace en brique de couleur jaune d’un ancien mur. Un socle en pierre à quelques mètres de hauteur, qui servait sans doute à supporter une statue, faisant saillie dans le mur. Le tour étant surmonté par une forme (en apparence) de toit. Mais plus curieux sont les deux lettres « K » et « E ». Par déduction il est possible de croire que ces deux lettres signifiaient : « Kyrie Eleison » du grec « Kurie » : Seigneur et « Eleison » : aie pitié.

L'église actuelle fut construite par les houillères en 1935. L’époque où celle-ci essayait de fixer plus « profondément » les ouvriers désirant venir s’installer près des mines. Au cours de sa construction, il y eut à déplorer la mort accidentelle d’un Estevellois de 13 ans, Maurice Delvallez, qui travaillait sur le chantier comme manœuvre.

Avant la Révolution française

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AuXVIIe siècle, Jeanne Baillet est dame (les hommes sont « seigneur de », les femmes sont « dame de ») d'Esteveles. Elle devient la seconde épouse de Bauduin Muyssart, fils de Jacques, seigneur du Maretz (surLoos), docteur en médecine,bourgeois deLille, et de Jeanne Picavet. Bauduin Muyssart est seigneur du Maretz, licencié es lois, bourgeois de Lille,bailli deWavrin et meurt après 1572[34].

Toussaint Muyssart II, fils de Bauduin et de Jeanne Baillet, est seigneur d'Esteveles et du Maretz. Bourgeois de Lille le, receveur des États de Lille, capitaine d'une compagnie de cent hommes. Il se distingue à la tête de celle-ci pendant les troubles des Pays-Bas (Guerre de Quatre-Vingts Ans). Il meurt après le. Il prend pour femme à Lille par contrat du Catherine de Hennin, fille de Maximilien, seigneur de Try et de Marguerite Hangouart[35].

Maximilien Muyssart est seigneur d'Esteveles et de Try. Fils de Toussaint II, baptisé à Lille le, licencié es lois, conseiller assesseur à lagouvernance de Lille le, il devient bourgeois de Lille le. Il épouse à Lille le Anne Miroul, baptisée à Lille le, fille de Betremieu, seigneur de Steembourg (surReckem), bourgeois de Lille, licencié es lois, avocat postulant et de Barbe Petitpas[36],[37].

Les deux guerres mondiales

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Le récit des deux grandes guerres est à mettre en parallèle avec nombre des noms de rues du village, nombreuses en effet sont celles qui rappellent la guerre.

Première Guerre mondiale

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Articles connexes :occupation de la France par l'Allemagne etreconstruction, après la Première Guerre mondiale.

Lors de laPremière Guerre mondiale, les Allemands arrivent le après avoir occupé Carvin, Courrières et le Pont Maudit. Le maire Alfred Théry et sa fille sont tués. Cette période prit très vite la tournure d’un désastre, remplie d’événements douloureux avec le nombre important de victimes. Sur une population de350 habitants,onze militaires etdeux civils furent tués. Le front se fixa sur une ligne « Lens-La Bassée » et s’y maintient quatre années durant.Dans Estevelles occupée, ce fut « logement des troupes » et « cohabitation ». Le couvre-feu était de rigueur avec en plus les amendes, les menaces, les listes d’otages, sans oublier les arrestations, les déportations. Un ravitaillement de famine, sans compter les énormes dégâts causés par les bombes et les obus.

Le, par ordre militaire, les fruits des jardins sont réquisitionnés. Il est strictement défendu aux habitants de les cueillir. Un autre avis donnait l’ordre de porter à la mairie cinq kilos d’orties par ménage., pour la seconde fois l’ordre était de porter les matelas à laKommandantur. Seuls les vieillards et les malades sont autorisés à en garder un. Une prime est attribuée aux « soldats » qui apportent le zinc des gouttières de maisons, les tuyaux de gaz, etc.

La commune est décorée de lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[38].

Seconde Guerre mondiale

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Arrivée des Allemands
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À leur arrivée, les Allemands et les autorités collaboratrices révoquent le maire Alfred Loison et le remplacent par Joseph Bocquet. De même à la fosseno 24, le délégué Ferdinand Martin est révoqué et remplacé par Dorchain et son suppléant Louis Parsy.La première victime de cette guerre sera un Polonais de la rue d’Alger, un dénommé Kirchner, qui fut porté disparu lors de la bataille de Narvik en Norvège. Mais aussi plusieurs membres de la famille Deram-Dacheville tués lors de l’évacuation des civils devant l’armée allemande. Sauvagement mitraillés par l’aviation allemande sur la route à Ourton, faisant un total de cinq morts dans la même famille ainsi que deux blessés.

Résistance
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La résistance contre l’occupant s’organisa très lentement, car malheureusement aidés par la police et les autorités françaises, les Allemands procèdent à l’arrestation des premiers résistants connus. Seront donc arrêtés : Bonnet, Breton, Durot, Fauvet, Martin. D’autres FTP seront pris au cours de sabotages, puis fusillés. Ils avaient pour nom Carette, Pauwels, Carolus, Delvallez. Il faut aussi mettre à l’honneur le groupe de Polonais résistants, qui durant cette guerre organisa une grande partie des sabotages de la région. Leur chef, Wladislaw Mazur, habitait rue d’Alger, responsable départemental FTP, groupe polonais PKWN. Il fut arrêté par les Allemands (aidés par la police française). On le fusilla à Arras en 1942. Dans ce groupe où nous étions quelques Français figuraient aussi des Russes évadés des camps de prisonniers.

Fin de la guerre
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D’autres victimes devaient encore « allonger » cette triste liste. C’est ainsi que vers la fin de la guerre, répondant à « l’appel du général de Gaulle », plusieurs jeunes qui partaient pour rejoindre la résistance du maquis, furent tués au combat ou fusillés. Ce sont Delanghe, Tournemine, Deradt, Rybak. Comme pour 1914, beaucoup de produits manquèrent. Un grand nombre d’habitants souffrit de faim.

Libération
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Enfin vint la Libération. Les premières troupes américaines arrivent à Estevelles. Ces troupes libératrices suivaient l’armée allemande qui battait en retraite depuis Falaise en Normandie où avait lieu une grande bataille de chars. Devant eux et jusqu’en Alsace, ils ne rencontrèrent aucune résistante. Car les Allemands craignaient avant tout le harcèlement des « patriotes ». Pour l’histoire, il nous faut ajouter qu’Estevelles eut le triste privilège de recevoir sans doute, quelques-unes des premières bombes de la Seconde Guerre mondiale. Un avion en difficulté pendant un vol de nuit, fut pris dans les faisceaux de la « DCA ». Le pilote allemand largua son chargement de bombes tuant quelques animaux se trouvant dans les près d’Estevelles. Plus dramatique encore, le même jour, le curé d’Annay sous Lens fut tué dans son église alors qu’il essayait de mettre à l’abri quelques reliques de valeur.

Exploitation charbonnière

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La tourbe, le charbon

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Article détaillé :Fosse no 24 - 25 des mines de Courrières.

Le terril d'Estevelles

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Historique : Les terrils résultent de l’ancienne activité minière de la région, arrêtée en 1971. Le terril d’Estevelles est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, à titre culturel et mémoriel et est entretenu par l’association Eden62. Les végétaux qui s’y trouvent sont laissés en place (d’autres terrils ont été reconvertis) mais le terrain demande un entretien face aux risques naturels. De ce fait, le terril, à la base de forme conique, a été scalpé(sommet plat) pour éviter les éboulements constituant un risque pour le village en aval. On peut y trouver des déchets de l’ancienne exploitation de charbon, des traces de cette précédente roche et tout ce qui n’était pas intéressant énergétiquement pour cette activité économique.

Il est impossible de parler d'Estevelles sans aborder la question du charbon.Avant ce combustible, il y eut latourbe. Cette tourbe a été très largement exploitée dans notre région. Son extraction remonte à des temps très reculés. Elle était utilisée comme combustible de ménage dans notre département et ceci jusqu’à la découverte du charbon. Elle était tout d’abord découpée en blocs, genre de briquettes, que l’on mettait en « meule » en vue du séchage durant l’été. Déjà en 1704 l’intérêt pour la tourbe provoqua des excès, des rivalités même des violences.Nombreux furent les abus à cette époque, où les étrangers venaient chez nous, faisant un véritable commerce de produit du sol. Pour remédier aux plaintes et empêcher la ruine entière des terrains tourbeux, il est dit dans un acte daté de 1720 trouvé aux archives, que les États d’Artois décidèrent que la tourbe devait uniquement servir à l’usage commun pour le chauffage des habitations du lieu.

Fosse 24 d'Estevelles en activité (A).

Des arrêtés sévères interdirent donc de faire commerce de la tourbe avec les étrangers.Puis arriva l’ère du charbon, charbon qui contribua à la prospérité de notre région.Estevelles a vu sa population doubler, quand la fosse 24 qui est sur notre territoire commença à extraire du charbon.

Après 1929, Estevelles a connu un important bond lors du creusement dupuitsno 24. Cette fosse fut creusée lors de lacrise de 1929 et représenta un bol d'air économique pour lebassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Dès le creusement du puitsno 24, la construction d'une cité minière fut entreprise par laCompagnie des mines de Courrières. La cité s'est étendue sur un axe principal, « l'avenue de la Fosse 24 », qui mène à l'entrée principale de la fosse. Les deux autres rues ont été baptisées par les noms de villes d'Algérie, du fait de la forteimmigration algérienne qu'a connu Estevelles : celle d'Alger, longeant le parc à matériel de la fosse et celle deConstantine, menant au village. Une autre cité est construite pour les mineurs de la fosse 24, au hameau de Saint-Paul àCarvin.

La fosse 24 fut un siège de production important pour la Compagnie des mines de Courrières. Le charbon étant de bonne qualité, l'essentiel de la production fut dirigé vers les fours àcoke deHarnes, situés sur le site des fosses 21 et 22 deCourrières. Une voie ferrée est donc construite pour relier les deux sites.

En parallèle du puitsno 24 est construit lepuitsno 25 en 1935.

Après laSeconde Guerre mondiale, legénéral de Gaulle décida denationaliser les Houillères pour favoriser le redémarrage de l'économie française, ruinée par des années de guerre. LesCharbonnages de France furent ainsi créées. La Compagnie des mines de Courrières disparut et devint « le Groupe d'Hénin-Liétard ». La fosse 24 fut choisie pour devenir un siège de concentration vis-à-vis de la production des puits voisins, et reçut de nouveaux équipements pour augmenter sa production. Jusqu'en 1956, de nombreuses modifications furent apportées à la fosse 24 : modification du chevalement, changement de machines ou remplacement de moteurs, construction d'un nouveau lavoir pour le traitement de la production, mécanisation des chantiers du fond. Cet âge d'or se répercuta sur Estevelles, fort de commerces, vivant indirectement grâce au monde de la mine.

Le déclin s'amorça dans lesannées 1960, fruit de la baisse de la consommation. Peu à peu, les mines et les usines disparaissent. En 1971, la fosse 24 fut concentrée sur le siège d'Oignies, et cessa toute production de charbon. Cependant, la fosse n'abandonna pas toutes ses activités, les mineurs et le matériel continuant à y descendre pour abattre le charbon dans des quartiers éloignés des puits. Finalement, la fosse 24 ferma le. Le puitsno 24 fut remblayé, mais le puitsno 25 fut conservé pour l'aérage jusqu'en 1991. Il sera d'ailleurs le dernier puits ouvert du bassin nordiste.

En 1992, le réalisateurClaude Berri tourna une scène de son filmGerminal dans la salle abandonnée des compresseurs de la fosse 24. Lors du dernier semestre 1992, la démolition des bâtiments commença. Les chevalements des puits 24 et 25 furent abattus respectivement endécembre 1992 etfévrier 1993.

Dernières marques de l'activité minière du village, les bureaux, les bains de douches pour ouvriers, la salle de paye, l'infirmerie, les ateliers-magasins et l'imposant terril subsistent encore actuellement.

Politique et administration

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Localisation d'Estevelles dans l'arrondissement de Lens.
La mairie.

Découpage territorial

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Article connexe :Arrondissements du Pas-de-Calais.

La commune d'Estevelles se situe dans ledépartement du Pas-de-Calais et fait partie de la régionHauts-de-France. Elle appartient à l'arrondissement de Lens depuis 1962, auparavant, depuis 1801, elle se trouvait dans l'arrondissement de Béthune[2].

Commune et intercommunalités

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Article connexe :Liste des intercommunalités du Pas-de-Calais.

La commune est membre de lacommunauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et totalise 242 587 habitants en 2021.

Circonscriptions administratives

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Articles connexes :Redécoupage cantonal de 2014 en France,Liste des cantons du Pas-de-Calais,Conseil départemental du Pas-de-Calais etListe des conseillers départementaux du Pas-de-Calais.

La commune fait partie ducanton de Wingles.

Circonscriptions électorales

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Articles connexes :Liste des circonscriptions législatives du Pas-de-Calais etListe des députés du Pas-de-Calais.

Pour l'élection des députés, la commune fait partie, depuis 1986, de latroisième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires

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Articles connexes :Élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais,Histoire des maires de France etNomination des maires sous la Troisième République française.

Liste des maires

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Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
17921809Jean-François Huttin  
18091825Adrien Delvalley  
18251855Jean-Robert Courtecuisse  
18551871Antoine Decarnin  
18711880Nicolas Druelles  
18801919Alfred Théry  
19191929M. Camille Delvalley  
19291941Maurice Loison  
19411945Joseph Bocquet  
1945octobre 1947Séraphin Pennequin  
octobre 1947septembre 1979
(décès)
Robert RyckelynckCentriste 
octobre 1979mars 1989Narcisse Lepreux Agent de maîtrise
mars 1989juin 1995Daniel Frémaux Premier adjoint au maire(1983 → 1989)
juin 1995mars 2008Léon BoutillierPCFVice-président de laCA de Lens-Liévin
mars 2008janvier 2016
(démission)
René PoivreDVGRetraité de la fonction publique
janvier 2016janvier 2025Alainpuis Estelle Szabo[39],[40]
(processus detransition de genre en cours)
DVGpuisMDCCadre supérieure
Réélue pour le mandat 2020-2026[41],[42]
janvier 2025en cours
(au 25 janvier 2025)
Martine Chwicko[43]ECO 

Équipements et services publics

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Enseignement

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La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de lazone B.

La commune administre l'école primaireJacques Prévert[44].

Justice, sécurité, secours et défense

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La commune dépend dutribunal de proximité deLens, duconseil de prud'hommes de Lens, dutribunal judiciaire deBéthune, de lacour d'appel deDouai, dutribunal de commerce d'Arras, dutribunal administratif de Lille, de lacour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire de Béthune et dutribunal pour enfants de Béthune[45].

Population et société

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Démographie

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Les habitants de la communesont appelés lesEstevellois[46].

Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[48].

En 2022, la commune comptait 2 002 habitants[Note 9], en évolution de −2,25 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
659596120131134129136136
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
134166182172181208221205240
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
3043413364424335618321 1761 183
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620082013
1 2251 2371 1831 1511 6291 6871 7151 7192 069
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20182022-------
2 0392 002-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puisInsee à partir de 2006[49].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 39,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 17,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait993 hommes pour 1 046 femmes, soit un taux de 51,3 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[50]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,7 
3,2 
75-89 ans
5,4 
13,2 
60-74 ans
12,5 
20,3 
45-59 ans
20,0 
22,4 
30-44 ans
23,5 
17,2 
15-29 ans
15,7 
23,7 
0-14 ans
22,2 
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[51]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,6 
75-89 ans
8,9 
16,7 
60-74 ans
18,1 
20,2 
45-59 ans
19,2 
18,9 
30-44 ans
18,1 
18,2 
15-29 ans
16,2 
19,9 
0-14 ans
17,9 

Économie

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Ressources et productions : céréales, endives, betteraves, ovins, porcins.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Patrimoine mondial

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Article connexe :Liste des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais inscrits sur la liste du patrimoine mondial.

Depuis le, la valeur universelle et historique dubassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste dupatrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les353 sites, répartis sur109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le siteno 51 d'Estevelles est formé par la cité pavillonnaire de la fosseno 24, et le terrilno 98, 24 Nord de Courrières[52],[53].

Autres lieux et monuments

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  • L'église Notre-Dame-de-la-Paix.
    L'église Notre-Dame-de-la-Paix.
  • Le monument aux morts.
    Le monument aux morts.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Article connexe :Armorial des communes du Pas-de-Calais.
Blason de EstevellesBlason
D'azur à un lion en pointe surmonté d'un pont isolé de trois arches, le tout accompagné en chef d'un fer à cheval accosté de deux épis de blé affrontés, celui de dextre posé en barre et celui de senestre en bande, le tout d'or[55].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Les records sont établis sur la période du au.
  4. Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  5. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  6. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai,Hénin-Beaumont,Lens,Liévin) et63 communes de banlieue.
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  9. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  10. "Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.

Cartes

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  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).

Références

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  1. « Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
  2. abc etdDes villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  3. « Données de la commune », surle site duservice d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre)(consulté le).
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - canal de la Deûle (E3--021-) »(consulté le)
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Toponyme hydrographique inconnu (E3010980) »(consulté le).
  6. a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,‎(DOI 10.4000/cybergeo.23155).
  7. Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen »,La Météorologie,no 116,‎(DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
  8. « Le climat en France hexagonale et Corse. », surmeteofrance.com(consulté le).
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », surpluiesextremes.meteo.fr(consulté le).
  10. « Réglementation environnementale RE2020 », surecologie.gouv.fr,(consulté le).
  11. « Répartition des départements par zone climatique »[PDF], surecologie.gouv.fr(consulté le1er novembre 2025)
  12. « Orthodromie entre Estevelles et Douai », surfr.distance.to(consulté le).
  13. « Station Météo-France « Douai », sur la commune de Douai - fiche climatologique - période 1991-2020. », surobject.files.data.gouv.fr/meteofrance/(consulté le).
  14. « Station Météo-France « Douai », sur la commune de Douai - fiche de métadonnées. », surdonneespubliques.meteofrance.fr(consulté le).
  15. « ZNIEFF 310014027 - Site du cavalier du terrilno 98 d'Estevelles au terril d’Harnes », surLe site de l'inventaire national du patrimoine naturel(consulté le).
  16. « La grille communale de densité », surle site de l'Insee,(consulté le).
  17. « Unité urbaine 2020 de Douai-Lens », surle site de l'Insee(consulté le).
  18. a etbInsee, « Métadonnées de la commune ».
  19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », surle site de l'Insee(consulté le).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », surle site de l'Insee,(consulté le).
  21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », surle site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.(consulté le).
  22. « La commune sur le site OpenStreetMap », surle siteOpenStreetMap(consulté le).
  23. « Distance entre la commune et la gare de Pont-à-Vendin », surle siteOpenStreetMap(consulté le).
  24. a etbMaurits Gysseling,Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960 (lire en ligne)[1]
  25. a etbAlbert Dauzat etCharles Rostaing,Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,(ISBN 2-85023-076-6),p. 274.
  26. « Dictionnaire topographique de la France », surdicotopo.cths.fr(consulté le).
  27. Henri Amouroux, La grande histoire des Français après l'occupation en deux volumes.
  28. Duc de Brissac,La suite des temps (1939-1958), 1974.
  29. https://museedelaresistanceenligne.org/media4446-AimA.
  30. « Aimé Marie Antoine LEPERCQ (1889-1944) », surannales.org(consulté le).
  31. Christian Bougeard,René Pleven : Un français libre en politique, 2015.
  32. Stéphane Curveiller,De Gaulle, Vendroux, la Résistance dans le Nord de la France, 2019.
  33. https://www.economie.gouv.fr/saef/aime-lepercq.
  34. Paul-Denis du Péage,Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 780-782,lire en ligne.
  35. Paul-Denis du Péage,Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 782-783,lire en ligne.
  36. Paul-Denis du Péage,Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 768,lire en ligne.
  37. Paul-Denis du Péage,Recueil de généalogies lilloises, tome II, Lille, 1907, p. 783-785,lire en ligne.
  38. « Communes décorées de la Croix de guerre 1914 - 1918 »[PDF], surMémorial des batailles de la Marne - Dormans (51)(consulté le),p. 66.
  39. Céline Debette, « Exclusif : le maire d’Estevelles annonce sa transition pour devenir une femme », surLa Voix du Nord,(consulté le).
  40. Youenn Martin, « Tant d’hommes et si peu de femmes maires dans le Lensois depuis 1945... On fait le bilan commune par commune », surhttps://www.lavoixdunord.fr/,La Voix du Nord,
  41. « Répertoire national des maires »[txt],Répertoire national des élus, surdata.gouv.fr,(consulté le).
  42. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », surLe site duMinistère de l'Intérieur(consulté le).
  43. DjamelMezine, « Martine Chwicko est la nouvelle maire d’Estevelles », surLa Voix du Nord,(consulté le)
  44. « Établissement scolaire de la commune », surle site duministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse(consulté le).
  45. « Tribunaux dont la commune dépend », surjustice.fr(consulté le).
  46. Roger Brunet, « France, le trésor des régions », surtresordesregions.mgm.fr(consulté le).
  47. L'organisation du recensement, surinsee.fr.
  48. Calendrier départemental des recensements, surinsee.fr.
  49. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022.
  50. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Estevelles (62311) »,(consulté le).
  51. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Pas-de-Calais (62) »,(consulté le).
  52. « Bassin minier du Nord-Pas de Calais », surle site dupatrimoine mondial de l'Unesco(consulté le).
  53. « Liste des 109 lieux et des 353 sites qui les composent »[PDF] (217 Mo), surle site dupatrimoine mondial de l'Unesco(consulté le).
  54. « Le monument aux morts », surmonuments-aux-morts.fr(consulté le).
  55. « 62311 Estevelles (Pas-de-Calais) », surarmorialdefrance.fr(consulté le).
v ·m
v ·m
Communes de l’arrondissement de Lens
Canton d’Avion
Canton de Bully-les-Mines
Canton de Carvin
Canton d’Harnes
Canton d'Hénin-Beaumont-1
Canton d'Hénin-Beaumont-2
Canton de Lens
Canton de Liévin
Canton de Wingles
v ·m
Géographie
Géologie et relief
Hydrographie
Climat
Paysages
Milieux naturels et biodiversité
Divers
Urbanisme
Typologie
Hameaux
Voies de communication
Transport routier
Transport ferroviaire
Transport aérien
Transport maritime
Risques naturels et technologiques
Toponymie
Histoire
Comtés, pays et provinces
Divers
Politique et administration
Équipements et services publics
Espaces publics
Enseignement
Culture
Sécurité
Population et société
Population
Manifestations culturelles et festivités
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Le Pas-de-Calais dans les arts
Personnalités liées au Pas-de-Calais
Héraldique
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I
J
L
M
N
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P
Q
R
S
T
V
W
Y
Z
v ·m
Anciennes communes minières duNord-Pas-de-Calais
Bassin minier du Boulonnais
Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
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