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Essence (hydrocarbure)

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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirEssence.

Essence
Image illustrative de l’article Essence (hydrocarbure)
Pot en verre contenant de l’essence.
Identification
No CAS86290-81-5
NoECHA100.081.080
No CE289-220-8
Apparenceliquide mobile[1]
Propriétés chimiques
Formuleparaffines, cycloparaffines, hydrocarbures oléfiniques et aromatiques.
C3
Propriétés physiques
T° fusion<−60 °C
T° ébullition20 à 200 °C[1]
Solubilité100 à250 mg L−1 dans l'eau
Masse volumique680 à790 kg m−3 (15 °C)
T° d'auto-inflammationenviron300 °C[2]
Point d’éclair−40 °C
Limites d’explosivité dans l’air1,37,1 %vol[1]
Pression de vapeur saturante350 à900 hPa (37,8 °C)
Thermochimie
PCS33,6 MJ/L
Précautions
SGH[3]
SGH02 : InflammableSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H224,H225,H226,H227,H304,H350 etH410
H224 : Liquide et vapeurs extrêmement inflammables
H225 : Liquide et vapeurs très inflammables
H226 : Liquide et vapeurs inflammables
H304 : Peut être mortel en cas d'ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires
H350 : Peut provoquer le cancer(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
Transport
Code Kemler :
33 : matière liquide très inflammable (point d'éclair inférieur à23 °C)
Numéro ONU :
1203 : ESSENCE
Classe :
3
Code de classification :
F1 : Matières solides inflammables, sans danger subsidiaire, organiques ;
Étiquettes :
pictogramme ADR 3
3 : Liquides inflammables

9.1
Emballage :
Groupe d'emballageII : matières moyennement dangereuses ;
Écotoxicologie
DL5014 000 mg kg−1[4]
Seuil de l’odoratbas : 0,12 ppm
haut : 0,15 
ppm[5]

Unités duSI etCNTP, sauf indication contraire.
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L'essence est unliquideinflammable, issu de ladistillation du pétrole, utilisé commecarburant dans lesmoteurs à combustion interne. C'est un carburant pourmoteur à allumage commandé (moteur essence), c'est-à-dire que la combustion est provoquée par une étincelle (créée par unebougie d'allumage). C'est un mélange d’hydrocarbures, auxquels peuvent être ajoutés desadditifs pour carburants.

De nombreux types d'essence (dont essences spéciales[6]) sont fabriqués et mis sur le marché. On y trouve en moyenne :

L'énergie contenue dans l'essence est d'environ 33,6 MJ/litre, ou 46,7 MJ/kg (depouvoir calorifique supérieur)[7]. C'est une fortedensité d'énergie : environ2,9 fois plus d'énergie par kilogramme que le bois sec par exemple.

Rôles particuliers des composants

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Parmi les alcanes, deux jouent un rôle particulier : l’iso-octane C8H18 et len-heptane C7H16.

En effet, ces deux alcanes possèdent des propriétés radicalement différentes du point de vue de leur tendance à l'auto-allumage.

  • Un mélange d’air et devapeur d’iso-octane va difficilement s'enflammer spontanément, ce sera donc bien la bougie qui provoquera l'allumage et créera, au moment prévu, unedéflagration, c'est-à-dire uneflamme de pré-mélange qui se propage dans le mélange à une vitesse inférieure à lavitesse du son.
  • Au contraire, avec l’heptane, l'auto-allumage est facile : pour des taux de compression élevés, l'allumage aura lieu dans le cylindre avant que la bougie ne génère d’étincelles. Ce phénomène caractéristique desmoteurs à allumage commandé s'appelle lecliquetis[8] et provoque la formation d'ondes de choc dans le cylindre, d'où le bruit caractéristique. Dans le pire des cas, il peut y avoir création d'unedétonation qui peut aller jusqu'à faire fondre le piston, le front de flamme se déplaçant plus vite que le son en se couplant à l'onde de choc. Il est donc assez courant, notamment dans la littérature anglo-saxonne, de parler improprement de détonation quand on parle en réalité seulement de cliquetis.

En l'état actuel des technologies, unmoteur à détonation aurait une durée de vie très courte par rapport auxmoteurs à combustion interne actuels. Le terme populaire en France de moteurà explosion est peu précis, car les déflagrations tout comme les détonations sont toutes les deux des explosions. Il vaudrait mieux employer le terme demoteur à combustion interne.

Les carburants« premium » contiennent en plus des additifs spécifiques à chaque compagnie pétrolière :détergents, inhibiteurs de corrosion, modificateurs de friction, antimousses,antioxydants, désémulsifiants, réodorants, etc.[9].

Indice d'octane

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Article détaillé :Indice d'octane.
Pompe à pétrole aux États-Unis.
Comparaison des différents signes d'indication de carburants entre l'Europe et l'Amérique du Nord

Les tendances à l'auto-allumage des mélanges d’iso-octane (l'isomère de référence de l'octane) et d’heptane sont différentes. Elles servent de référence pour déterminer l’indice d'octane[10] d’un carburant à tester. Si, par exemple, le taux de compression nécessaire à l'apparition ducliquetis d’un mélange d’air et de ce carburant dans un moteur de référence est le même que pour un mélange comportant95 % d’iso-octane et5 % d’heptane, alors on dit que ce carburant a unindice d’octane de 95. Naturellement, cette détermination doit se faire dans des conditions normalisées. On comprend par ailleurs que les mélanges composés exclusivement d’heptane et d’iso-octane auront tous des indices d’octane comprisentre 0 et 100.

Des mélanges avec d’autres produits permettent néanmoins d’avoir des indices d’octane supérieurs à 100 ; il faut alors les définir par extrapolation : certaines essences de compétition, dites « essences aviation » atteignent environ 110. Pendant de très nombreuses années, on ajoutait à l’essence une certaine quantité deplomb tétraéthyle Pb(C2H5)4 et deplomb tétraméthyle Pb(CH3)4 afin de diminuer la tendance à la détonation d’essences contenant un fort pourcentage d’heptane. C’était une manière d’augmenter artificiellement l’indice d’octane (on gagnait dix points avec1 g/l de PTE) et de favoriser lalubrification des moteurs mais cela conduisait à disperser dans l’environnement de fortes quantités deplomb, métal dont on connaît la toxicité. LePNUE a annoncé l'éradication mondiale de l'essence au plomb en 2021[11], au terme d'une éradication progressive[12],[13],[14]. Les alternatives ont aussi des inconvénients, comme une teneur élevée en hydrocarbures aromatiques (beaucoup plus toxiques que les alcanes) dont lebenzène, ou la nécessité d'ajouter desalcools[15]etc.

Plate-forme pétrolière dans le golfe du Mexique.

Un carburant dont l’indice d’octane est trop faible a tendance à provoquer unecombustion brutale, mais présente aussi une tendance à l’auto-inflammation lors de lacompression dans les cylindres du moteur et au cliquetis. Plus le taux de compression du moteur est élevé, plus la température atteinte lors de la compression des gaz est élevée et plus l’indice d’octane doit se rapprocher de 100. L’augmentation du taux de compression améliore, conformément aux lois de lathermodynamique, lerendement du moteur, en augmentant l’écart des températures de la source chaude et de la source froide. Un moteur conçu pour fonctionner avec un carburant ayant un certain indice d’octane peut sans problème être alimenté avec un autre carburant d’indice plus élevé, mais pas l’inverse.

Deux valeurs de l’indice d’octane existent :

  • l’indice d’octane « recherche » (RON,Research Octane Number) caractérise le comportement d’un carburant à bas régime ou lors des accélérations ;
  • l’indice d’octane « moteur » (MON,Motor Octane Number) évalue la résistance d’un carburant au cliquetis à haut régime.

Trois différents types d'essences automobiles disponibles en France en 2010 existent :

  • le supercarburant sans plomb 95 ou SP95 (RON 95, MON 85) ;
  • le supercarburant sans plomb 98 ou SP98 (RON 98, MON 87) ;
  • le supercarburant sans plomb 95-E10 ouSP95-E10 (RON 95, MON 85).

La commercialisation du supercarburant dit « Super 97 » (RON 97, MON 86) a pris fin au cours du second semestre 2006. Depuis, il ne contenait plus de plomb mais dupotassium (pour la protection des sièges de soupapes).

L’essence sans plomb 98 est plusdétergente que l’essence sans plomb 95 et donc plus corrosive notamment pour les pièces enélastomères (caoutchoucs). Ces deux carburants contiennent de fortes quantités decomposés aromatiques solvants qui sont très toxiques. Il faut donc éviter d’en respirer les vapeurs et de s'en servir comme agent de nettoyage ou de dégraissage. En France, les taux de benzène de l’essence sans plomb (et dugazole) ont été réduits en 2000 (de5 à 1 % en volume)[16] et l'ANSES a confirmé en 2014 le caractère fortementcancérigène etmutagène (notamment cause deleucémies) de cet additif.

À partir du dans l'Union européenne et quelques pays proches[17], la nomenclature des essences est :

  • E5 (5 % d'éthanol maximum, correspond aux SP95 et SP98) ;
  • E10 (10 % d'éthanol maximum, correspond au SP95-E10) ;
  • E85 (85 % d'éthanol maximum).

Essence aviation

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Raffinerie de pétrole.

Carburant spécifique utilisé dans les moteurs d'avions à pistons. Elle est à très haut indice d'octane et traitée de façon à être moins volatile que l'essence ordinaire en particulier pour le vol en altitude. La plus utilisée en aviation légère est l'Avgas 100LL (Low Lead). Elle est de couleur bleue.

Cette essence contient toujours du plomb tétraéthyle bien qu'il soit supprimé pour les automobiles. Compte tenu du prix atteint par ce carburant pour l'aviation légère, un certain nombre de tentatives sont faites pour développer des moteurs aviation Diesel ; des moteurs Diesel à pistonsClerget ont déjà été utilisés dans l'aviation pendant laPremière Guerre mondiale, en particulier pour limiter les risques d'incendie. Mais de nombreux moteurs à allumage commandé utilisant des essences automobiles sont utilisés, par exemple les moteursRotax et Jabiru. On les trouve notamment pour les faibles puissances et les ULM.

Cependant, pour les avions à réaction, c'est lekérosène (proche du gazole) qui est à la base du carburant. Obtenu directement par la distillation du pétrole brut, il sert entre autres à la production du carburant, JET-A et JET-B.

Autres essences

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On trouve endroguerie l’essence C, l’essence F (essence à briquet), l'essence G (éther de pétrole), lewhite spirit, etc., qui sont des mélanges d’hydrocarbures plus ou moins volatils et peu toxiques. Ce sont des produits très inflammables qu’il convient de manipuler loin de toute source de chaleur et dans des lieux bien aérés.

Outre le remplissage des briquets qui représente un usage très marginal, les essences de pétrole sont surtout dessolvants qui servent à éliminer les taches de corps gras ou de diluants pour les peintures.

L'essence alkylée permet de faire le plein d'unetondeuse à gazon sans dégager de polluants dangereux pour l'utilisateur, elle permet d’éliminer 95 % des substances nocives. Ce carburant est très pur, il est pauvre enbenzène,xylène,toluène et autreshydrocarbures dangereux. Sa combustion produit en outre peu departicules fines[18].

En cas de pénurie de pétrole, il a aussi été fait appel à la distillation desschistes bitumineux, comme cela s’est pratiqué il y a quelques décennies dans l’exploitation de lamine des Télots, àAutun.

Contenu énergétique

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Article détaillé :Pouvoir calorifique moyen de quelques combustibles.

Toxicité et écotoxicité

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Concernant les additifs de l'essence : l'essence plombée contient plusieurs composéstoxiques etécotoxiques à faible dose[Note 1]. Elle est surtout connue pour avoir été depuis un siècle environ une cause de pollution chronique des sols[19] et de l'environnement proche des voies de circulation[20] et notamment despoussières[21] etsédiments de caniveaux, égouts, cours d'eau[22],[23] à proximité des voies de transport (et des stations essence parfois), et une source majeure desaturnisme chronique (au milieu desannées 1970 les rejets de plomb de l'essence avaient atteint 380 000 tonnes par an[24]) jusqu'à l'interdiction[25],[26],[27] presque totale en Europe et aux États-Unis des additifs au plomb (sauf dérogations pour les avions à hélice, véhicules de course ouvéhicules de collection). L'essence au plomb a progressivement été interdite par tous les États, le dernier étant l'Algérie en[28].

La première alerte a été donnée en 1924, lorsque des dizaines de travailleurs ont été hospitalisés et cinq déclarés morts après avoir souffert de convulsions dans une raffinerieStandard Oil auNew Jersey aux États-Unis. Parmi eux, Ernest Oelgert s’était mis à avoir des hallucinations. Le vendredi, il courait à travers le laboratoire en poussant des cris d’horreur. Le samedi, comme Oelgert devenait dangereux, sa sœur appela la police; il fut conduit à l’hôpital où on lui passa une camisole de force. Le dimanche, il était mort. En moins d’une semaine, quatre autres de ses collègues décédèrent eux aussi, et trente-cinq autres étaient à l’hôpital. Ils n’étaient que quarante-neuf à travailler dans ce labo. Son inventeur,Thomas Midgley, lui même en fut victime après une une intoxication au plomb qui le contraint à rester plusieurs mois en convalescence en Floride. Il cache néanmoins cet épisode le concernant et effectue un geste spectaculaire. Face à des journalistes sceptiques lors d’une conférence de presse, il prit un jerrycan de plomb tétraéthyle pour s’en laver les mains et il déclare :« Je ne cours aucun risque, et je ne courrais aucun risque même si je faisais ça tous les jours »[29],[30],[31].

L'essence plombée est restée longtemps en usage, notamment dans de nombreux pays pauvres. Par exemple :

Concernant lafraction « hydrocarbure » de l'essence, lesdonnées épidémiologiques disponibles ont montré une augmentation significative destumeurs etcancers du rein,du foie et d'autres tissus et organes chez des personnes ouanimaux de laboratoire exposés à divers types d'essence, avec des preuves decancérogénicité jugées « suffisantes » au regard des critères internationaux de cancérogénicité[41].

  • Lebenzène, composé important et toxique[42] de l'essence, a été classé comme étant comme substance sans aucun doute cancérigène pour l'être humain par l'IARC, l'EPA et l'OMS.
  • Le1,3-butadiène, autre composant de l'essence, est aussi un puissant cancérigène (chez les animaux comme chez l'être humain)[41].
  • Desalkylbenzènes également présents en quantité importantes dans l'essence ont aussi été jugés cancérigènes (preuves suffisantes de la cancérogénicité)[41].

Lesétudes épidémiologiques faites chez l'être humain montrent des augmentations importantes du risque decancer du rein,de l'estomac,du cerveau,du pancréas,de la prostate,du poumon etde la peau ainsi que de cancershématopoïétiques[41] ; un risque augmenté deleucémie lymphoïde chronique est également signalé[41], à la suite d'une exposition à l'essence (à ses composants et/ou à ses vapeurs)[41].

Prix des carburants

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Article détaillé :Marché du carburant.
Prix de l'essence àSan Francisco, en Californie, en juillet 2006.
Évolution desaccises sur l'essence et legazole en Belgique.

En raison d'une importante dépendance de nombreux pays occidentaux auprès des pays de l'OPEP, les hydrocarbures sont fortement taxés. La politique européenne consiste à taxer l'énergie dans le but :

  • d'assurer des revenus considérables aux États ;
  • de limiter ou réduire la dépendance envers les pays producteurs ;
  • de restreindre la consommation énergétique (sauvegarde des ressources planétaires et notamment de l'atmosphère) ;
  • d'assurer une marge de prix qui pourrait absorber ou temporiser une augmentation trop brutale du cours du pétrole.

En France, laTICPE représente une partie importante du prix de l'essence[43] : en 2013, la TICPE plus la TVA représentent environ 130 % du prix hors taxes, soit un pourcentage de 57 % du prix final et 50 % du prix final du gazole[44]. Ces taxes avaient cependant pris des proportions bien supérieures : en 1999, quand le baril a atteint son niveau le plus bas de la décennie, l'essence (sansplomb 95) s'est retrouvée taxée à 500 % du prix hors taxes, ce qui représentait 83 % du prix final à la pompe.

L'évolution des prix des carburants est complexe ; elle dépend :

  • du prix du pétrole brut ;
  • du cours du dollar US par rapport à la devise du pays considéré (les achats de pétrole, sur le marché international, sont toujours effectués en dollar US) ;
  • des coûts de raffinage ;
  • du montant des taxes.

En France, les gouvernements successifs ont maintenu un prix du gazole plus bas que celui du super sans plomb 95 en utilisant un taux de taxe réduit de 30 % sur le premier — alors que les prix à la production (HT) de ces deux carburants étaient sensiblement les mêmes, et qu'un litre de gazole est plus énergétique qu'un litre d'essence. Depuis 1990, la différence de taxation n'a que peu changé (variant entre 25 % et 35 %), l'augmentation du prix du gazole par rapport à celui du super sans plomb 95 (qui est devenu moins cher à la production que le gazole en raison d'une plus forte demande mondiale pour ce dernier), fait que cette différence de prix s'est atténuée au premier semestre 2008, puis a connu une légère hausse.

Concernant le prix des carburants, l'attractivité des motorisations diesel a diminué, mais ces véhicules restent encore majoritaires compte tenu du meilleur rendement des moteurs diesel avec la plus forte densité énergétique du gazole qui est vendu non pas au poids mais au litre. D'autres éléments entrent en compte dans l'attractivité (autonomie, publicité, fiabilité, etc.).

Depuis 2014, la TICPE intègre une composante carbone (taxe carbone ou CCE) dont le montant est appelé à augmenter jusqu'à 100 €/t de CO2 en 2030, dans le cadre de lastratégie nationale bas carbone de lutte contre leréchauffement climatique.

Prix moyen des carburants en France

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Le prix moyen varie dans le temps et dans l'espace, en fonction des coûts de transport et de distribution[45]. Outre le tableau suivant, on peut se reporter aux séries de prix à plus long terme réunies par Jean Fourastié et son équipe qui montrent que le progrès technique a fait baisser le prix de l'essence et des autres carburants, sur une très longue période, malgré la situation d'oligopole dans laquelle se placent les producteurs de pétrole[46].

Prix moyen (en€/L) des carburants en France depuis 1990
Sources : 1990-2017
[47],[44], 2013[48], 2018, 2019, 2021, 2022[49]
AnnéeGazoleSans plomb 95 E5Prix Sans plomb 95/Gazole (TTC)
(%)
HTTTC% TaxeHTTTC% Taxe
19900,230,571440,280,84196147
19910,210,551590,230,78239143
19920,190,531810,200,76271144
19930,190,561950,190,78308139
19940,170,592400,170,80370136
19950,160,592610,170,86406146
19960,190,652380,190,91388139
19970,200,682330,200,94363139
19980,160,642950,170,92432142
19990,190,692610,200,96371138
20000,320,851630,331,09232128
20010,290,801730,291,03253129
20020,260,771940,271,01279131
20030,270,791920,261,02290128
20040,320,881730,301,06256119
20050,441,031320,391,17202113
20060,481,081220,441,24177114
20070,491,091230,461,28174116
20080,631,271020,531,35155106
20090,411,001440,401,21199121
20100,531,151170,521,35160117
20110,681,34970,641,50134112
20120,741,40890,711,57121112
20130,691,35960,671,54129114
20140,631,291040,621,48138115
20150,481,151410,501,35172118
20160,411,111690,441,30197118
20170,481,231570,491,38182112
20180,591,431420,561,50168105
20190,591,441440,561,50168104
20200,441,261860,441,35207107
20210,581,431460,601,55158108
20221,861,78

Lesprix des carburants dans les DOM font l'objet d'un calcul spécifique.

Les carburants en Corse sont soumis à une TVA de 13 % et non de 20 % comme sur le continent[50].

Informer le consommateur

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Différents types informent les consommateurs de l'évolution des prix des carburants :

France
Pour mieux informer leconsommateur et lutter contre l'inflation, legouvernement français a ouvert le le site « prix-carburants.gouv.fr »[51] permet de connaître les tarifs des carburants partout en France, mis à jour à chaque évolution de prix, par les exploitants des stations services. Les principaux carburants sont recensés, ainsi que le bio-éthanol (E85) et leGPL.
États-Unis etCanada
La politique est différente, car la faible taxation permet d'offrir une essence bon marché ; les gouvernements respectifs privilégient « le niveau de vie des Américains, qui n'est pas négociable » (George W. Bush, président des États-Unis) aux ressources planétaires.
Bien que les États-Unis disposent de ressources pétrolières (les États-Unis étaient le premier producteur mondial de pétrole en1920, assurant 80 % de sa consommation), ils sont principalement importateurs : exportation en 2003 : 3,620 millions de barils par jour principalement vers le Canada, importations : 9,850 millions de barils par jour (importations nettes : 6,230 millions de bl/j, pour une consommation de 19 millions de bl/j)[52]. Les États-Unis sont donc dépendants énergétiquement d'autres pays comme l'Arabie saoudite, leVenezuela ou leCanada. Conséquence de l'intervention de l'armée américaine enIrak et de la possibilité nouvelle d'importer des ressources depuis ce pays, les États-Unis importent environ 4 % du pétrole irakien.

Consommation

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Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (juin 2012)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Essence vendue en bouteille àBamako (2019).
Station-service auJapon (2005).

Depuis les débuts de l'automobile et notamment depuis lesannées 1970 et les deux chocs pétroliers qui ont suivi, les constructeurs automobiles ont travaillé à réduire la consommation de leurs modèles.

En France, la consommation moyenne du parc automobile essence et diesel confondus selon leNEDC est ainsi passée de :

Ces chiffres sont des moyennes et l'une des raisons de la réduction des consommations est la proportion croissante de véhicules Diesel.

Livraison de carburants (gazole + super) en France

Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.

Source Insee[54].

Pour la4e année de suite[Quand ?], la consommation globale annuelle de super et degazole a reculé en France pour revenir au niveau de 1996 soit 29 millions de mètres cubes.[réf. nécessaire] Cela est principalement dû à :

En moyenne dans le monde[Quand ?], la consommation est de10 L/100 km par véhicule automobile.[réf. nécessaire]

Notes et références

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Notes

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  1. En 1917,Gertrud Woker montre la toxicité de l'essence au plomb et donne des suggestions pour faire de l'essence automobile sans plomb.

Références

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  1. ab etcESSENCE,Fiches internationales de sécurité chimique
  2. Caractéristiques des carburants pétroliers usuels : essence… et des principaux additifs pétroliers, econologie.com du, consulté le
  3. Numéro index649-378-00-4 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI durèglement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008)
  4. (en) [https%3A%2F%2Fwww.atsdr.cdc.gov%2Ftoxprofiles%2Ftp72.pdf&usg=AOvVaw1-TPMEkvZ-E6S0umC-sMeI NAME: Gasoline]
  5. « Gasoline », surhazmap.nlm.nih.gov(consulté le)
  6. INRS« Fiche toxicologiqueno 96 : Essences spéciales »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) ; Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité au travail N° 174,1er trimestre 1999
  7. « Energy Information Administration »[archive du], sureia.gov
  8. Dictionnaire des mots de la combustion : cliquetis
  9. ÉmissionVotre Auto sur RMC du 11 juin 2010
  10. Dictionnaire des mots de la combustion : indice d'octane, gfcombustion.asso.fr
  11. « L’époque de l’essence au plomb est terminée, une menace majeure pour la santé des êtres humains et de la planète est ainsi éliminée. », surunep.org,(consulté le)
  12. « EUR-Lex - l28077 - EN - EUR-Lex », sureur-lex.europa.eu(consulté le)
  13. (en) UN Environment, « The lead campaign », surUNEP - UN Environment Programme,(consulté le)
  14. Rosling, Hans et Rosling, Ola,Factfulness, Flammarion,(ISBN 978-2-08-142711-2 et2-08-142711-7,OCLC 1083103062,lire en ligne)
  15. L'utilisation d'alcool éthylique comme additif est attesté en France en 1950 ;RogerMillot, « Étude des aspects techniques du problème de l'alcool-carburant »,JORF,no 14,‎(lire en ligne)
  16. Anses 2014Avis,Valeur toxicologique de référence cancérogène par inhalation pour le benzène ; rapport d’expertise collective Saisine « n°2009-SA-0346» - VTR benzène
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Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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