En 1841,Louis Graves décrivait la commune comme « resserrée entre la ligne moyenne de lavallée de Bray et la falaise crayeuse contiguë duVexin. Son territoire figure un rectangle dont la principale direction est du nord au sud ; il donne naissance à un ruisseau. Le chef-lieu, rapproché de la falaise, est formé d'une longue rue sinueuse, mal nivelée[1] ».
Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par lebassin versant duThérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[3].
Au, Espaubourg est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (52,7 %), prairies (30,5 %), zones urbanisées (6,4 %), forêts (6 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Espaubourg en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (4,4 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 89,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,9 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Le village a été désigné commeEpaubourg,Espalburs en 1165,Espauborc en 1228,Espaubourc,Espaulbourg ,Espauburc en 1215,Espaubourch en 1217,Espanborch,Espanboxch.,Espalborc (Ispulburgurn,Spalburgum,Spalburgus ,Esparburgum,Esparbur,Ebraldocurtis)[1].
Du germaniquespalt, qui a dû avoir le sens de l'oïlespal,espaud : « réserve dans une forêt qu'on ne peut couper » etburg « ville fortifiée »[15].
Louis Graves indique « Espaubourg est un des lieux les plus anciens duBeauvaisis et l'une de sesparoisses primitives. Son territoire comprenait dans l'origine ceux duCoudray-Saint-Germer et deLalandelle, qui en furent démembrés à diverses époques. Renaud de Thourotte, moine deSaint-Germer, fit présent à son abbaye , vers 1095, de laseigneurie d'Espaubourg donation confirmée en 1152. Cependant la terre dépendait du comté de Beauvais, et l'on voit par le testament dePhilippe de Dreux que cet évêque donna à la collégiale de Notre-Dame-du-Châtel, pour fonder quatreprébendes , le village d'Espaubourg avec ses dépendances ; mais la seigneurie revint à l'abbaye par arrangement conclu sous l'épiscopat de Miles de Nanteuil. Elle était vers 1710 à la maison. de Fouilleuse. Charles de Fouilleuse, seigneur de Montagny et d'Espaubourg, est enterré dans l'église[1] ».
Il précise qu'en 1655, le village est détruit par le logement des gens de guerre en raison du passage de la route du Beauvaisis vers la Normandie par Espaubourg, qui était alors la seule route praticable du Pays de Bray[1].
En 1841, il y avait à Espaubourg deuxmoulins à eau, unfour à chaux et une poterie. La population vivait alors essentiellement de l'agriculture[1].
Les enfants de la commune sont scolarisés avec ceux de Blacourt dans le cadre d'unregroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui, en 2020, accueille 140 élèves, et qui a permis la création d'une cantine scolaire et d'un accueil périscolaire[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2022, la commune comptait 504 habitants[Note 3], en évolution de −0,98 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 40,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 18,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait237 hommes pour269 femmes, soit un taux de 53,16 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[23]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,0
4,3
75-89 ans
5,8
13,9
60-74 ans
11,8
20,0
45-59 ans
19,6
23,8
30-44 ans
20,4
15,9
15-29 ans
13,9
21,7
0-14 ans
28,4
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[24]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑abcd eteLouis Graves,Précis statistique sur le canton du Coudray-Saint-Germer, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins,(lire en ligne),p. 46-48.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑a etb« Section de La Chapelle-aux-Pots »,Bulletin de l'Union des mutilés, réformés et anciens combattants du département de l'Oise,no 24,,p. 3(lire en ligne, consulté le), surGallica.
↑« Autour du Coudray-Saint-Germer, tour d'horizon des installations de maires : Plusieurs maires ont officiellement été élus ces derniers jours par les nouveaux conseils municipaux. On fait un point dans différentes communes autour du Coudray-Saint-Germer »,L'Éclaireur - La Dépêche,(lire en ligne, consulté le)« À peine élu pour la septième fois consécutive au poste de maire, sa première élection date de 1983, Patrick Batot pensait déjà à l'avenir. « Il y aura l'enfouissement de réseau, l'amélioration des bâtiments avec peut-être un agrandissement de la salle des fêtes, l'éclairage public. Je prévois un city-stade si cela est possible. Ce n'est pas évident car il faut aller chercher les subventions et cela va être de plus en plus difficile ».
↑Ernest Roussel, « Convocation duban et de l'arrière-ban dubailliage de Beauvais »,Compte-rendu des séances / Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise,,p. 24(lire en ligne, consulté le), surGallica.