Les communes limitrophes sontLadaux au nord-nord-est sur à peine 50 mètres,Porte-de-Benauge à l'est,Omet au sud également sur à peine 50 mètres,Laroque au sud-sud-ouest sur moins de 500 mètres,Rions au sud-ouest etSoulignac à l'ouest.
Les limites communales de Escoussans et celles de ses communes adjacentes.
Au, Escoussans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (70,5 %), forêts (17,3 %), prairies (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Escoussans est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations, mouvements de terrains etséisme (sismicité très faible)[18]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[21]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Escoussans.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 129 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 129 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[18].
En ce qui concerne les origines du nom de la commune, plusieurs hypothèses ont été avancées :
le nom d'un homme, Scottius (ou Scotius), associé au suffixe latin -anu(m), signale une fondationgallo-romaine attestée par l'archéologie ;
durant l'occupation des Wisigoths en Aquitaine, en 418, le nom d'un homme, Scuzzeo, suivi du suffixe germanique-ing, serait devenu Escoussans[24] ;
il proviendrait du patronyme des seigneurs du lieu, en l'occurrence de Bernard d'Escoussans[25], aussi appelé Bernard Seguin d'Escoussans. Cette hypothèse est peu probable, car les Escoussans se nomment en réalité les Seguin[26]. Ils ont ajouté Escoussans à leur nom de famille (ce qui donne les Seguin d'Escoussans), à la suite de leur installation comme seigneurs dans la paroisse d'Escoussans. Dans la branche des Seguin, on retrouve également un seigneur dénommé Auger Seguin de Rions (Rions vient du nom d'un village qui touche celui d'Escoussans) ;
dans le Sud-Ouest de la France, les noms de lieux ont parfois une base hydronymique : Escout (Escot) est un village des Pyrénées-Atlantiques situé sur un cours d'eau, l'Escou. Une escorra est un ruisseau, un fossé, une rigole ou un canal ; c'est ce terme qui est à la base des toponymes Escource (Landes) et Escoursolles, quartier de Pissos (Landes). Dans le Languedoc, escourrou est un nom topographique désignant un courant, une rigole, une conduite d'eau[27]. Escoussans se situe au bord d'un ruisseau, l'Œuille (il peut s'agir d'une simple coïncidence).
Concernant ces hypothèses, les étymologies se sont peut-être superposées au fil du temps, ce qui est fréquent en toponymie[27].
Des traces de vie apparaissent sur la commune d'Escoussans dès leNéolithique, comme l'atteste la découverte d'une hache polie sur le site de la Pereyre. D'autres signes de présence humaine ont été observés, notamment pendant l'époque gallo-romaine, sur les sites de Pasquet, de Liron (vestiges d'habitations) et de Balaurin (découverte en1957 d'un trésor monétaire constitué de 26 pièces d'antoniniens). Des sondages réalisés à l'extérieur de l'église Saint-Seurin semblent témoigner d'une occupation de la commune à l'époque mérovingienne. On estime que cetteparoisse serait apparue autour duVIe siècle, et qu'elle couvrait un territoire plus important qu'aujourd'hui.
Blason de la famille « Seguin d'Escoussans », seigneurs d'Escoussans puis bâtisseurs et seigneurs du château de Langoiran.
AuxXIe,XIIe et XIIIe siècles, une famille de nobles, lesSeguin, possède des terres et des biens à Escoussans, qui est un de leurs fiefs[26]. Ils prennent, dès lors, le nom de « Seguin d'Escoussans », s'appropriant le nom du lieu sur lequel ils exercent leur seigneurie.À cette époque, les Seguin d'Escoussans sontmilites (équivalent dechevalier) et seigneurs vassaux à la cour des seigneurs deBenauges. AuXIIIe siècle, ils bâtissent lechâteau de Langoiran et en deviennent seigneurs (ce qui étend encore plus leur pouvoir dans la région). Les Seguin d'Escoussans conservent leur titre et exercent leursprérogatives banales jusqu'au rattachement de la seigneurie à lamaison d'Albret, en1345[1] (date du mariage d'Amanieu d'Albret et de Mabille Seguin d’Escoussans).
À laRévolution, la paroisse Saint-Seurin d'Escoussans forme la commune d'Escoussans[28], une petite paroisse du pays deBenauge qui compte, selon les sources de 1790, environ 370 habitants. Elle est composée pour majorité de paysans, d'artisans et de quelques familles de la bourgeoisie rurale locale. On y produit du blé froment, du vin, du foin, du bois et quelques légumes, qui sont acheminés vers le port deCadillac. LaRévolution marque une période où les paysans s'opposent auseigneur de Benauge lorsqu'ils contestent le versement, injuste à leurs yeux, desdroits seigneuriaux. Escoussans se dote par la suite d'une garde nationale et d'une municipalité (dont le premier maire fut Benoît Menguin, laboureur)[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2022, la commune comptait 276 habitants[Note 3], en évolution de −11,25 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'asile de nuit, construit en1907 pour accueillir les personnes qui voyageaient entreTargon etCadillac, situé le long du chemin menant au lieu-dit la Pereyre.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ab etcÀ la découverte de l'Entre-deux-Mers : Escoussans, A.S.P.E.C.T. (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine et de l'Environnement du Canton de Targon),.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbBénédicte Boyrie-Fénié,Dictionnaire toponymique des communes : Gironde, Pau, Éditions CAIRN,, 402 p.(ISBN978-2-35068-012-5).
↑Escoussans sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 23 septembre 2015.
↑a etbPierre Julesde Bourrousse de Laffore et GabrielO'Gilvy,Nobiliaire de Guienne et de Gascogne : revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, avec leurs généalogies et leurs armes ; Traité héraldique sous forme de dictionnaire. Tome 3, Paris, Dumoulin (Paris), 1856-1883(lire en ligne),p. 96, 97.