Hordeum vulgaresubsp. hexastichum
Règne | Plantae |
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Division | Magnoliophyta |
Classe | Liliopsida |
Ordre | Cyperales |
Famille | Poaceae |
Genre | Hordeum |
Espèce | Hordeum vulgare |
Ordre | Poales |
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Famille | Poaceae |
L'escourgeon, appelé aussiorge d’hiver à six rangs,sucrion ousoucrillon, est uneplante annuelle de la famille desPoaceae(gramineae), cultivée aujourd'hui souvent commecéréale à paille. C’est une sous-espèce de l’orge commune dont les épis comptent six rangées de grains. On dit orge à six rangs, par opposition aux orges à deux rangs qui peuvent être de printemps ou d'hiver.
Classée comme une espèce distincte parCarl von Linné sous le nom deHordeum hexastichon L., elle est aujourd’hui considérée comme une simple sous-espèce de l’orge communeHordeum vulgare. L'escourgeon a des grains plus petits que l'orge commune.
Elle est cultivée depuis la Préhistoire, elle n'est plus guère observable à l'état sauvage[1]. L’orge à six rangs était la variété d’orge la plus cultivée dans l’Antiquité. On en a retrouvé des épis dans les tombeaux despharaons.
Autrefois[Quand ?], l'escourgeon semé à 2 hectolitres parhectare en hiver était valorisé comme céréale à grain par l'assolement biennal pratiquée dans les provinces méridionales de France. On l'appelait aussi "orge de prime" parce qu'elle était récoltée dès le mois de juin. Ce fait permettait aux pauvres paysans de disposer de sa farine panifiable, en raccourcissant la difficile "période de soudure". Mais souvent aussi, l'escourgeon semé dru, à raison de trois hectolitre à l'hectare, était coupé au vert au printemps, avant que les épis ne se développent et durcissent. Il ne fallait en effet pas que ce fourrage blesse la bouche des animaux, en particulier des chevaux qui en raffolaient. Une ou deux autres coupes en vert pouvaient être effectuées après un temps de latence favorisant la repousse. C'est pourquoi l'escourgeon était encore dénommé parfois "chevalin"[2].
Le mot masculin originel "secourgeon" (sic) est attesté dans un texte picard en 1268, il proviendrait d'une racine obscure du Nord de l'Europe atlantique selonAlbert Dauzat[3]. On écrit aussi parfoisécourgeon.
L'escourgeon se distingue parfaitement desorges d'hiver et des orges de printemps, ces deux dernières cultures différentes étant plus exigeantes et souvent moins préférées par les agriculteurs de nos jours. Au début des années 1990, la province lorraine en produisait environ 300 000 tonnes, soit trois fois moins que les blés tendres, une moitié de plus que l'orge d'hiver et six fois plus que l'orge de printemps.
À un même lieu enFrance métropolitaine, l'escourgeon se moissonne en général, quelques semaines avant les blés et les orges, de début Juin à la mi-Juillet, du sud au nord de la France.
C'est une culture plutôt fourragère que brassicole. Elle est dite basintrant car les besoins nutritifs tout au long de son cycle cultural se manifestent par de faibles apports d'engrais, pour un rendement à l'hectare allant de 65 à 95 quintaux du sud au nord de la France.
Concernant la valorisation économique de cette culture, elle ne prend pas en compte uniquement le prix du marché à la tonne de grain produite. Le taux de protéines (norme environ 10%) contenu dans le grain et le poids spécifique (correspondant au poids de grain contenu dans un volume de 100 litres) sont des indicateurs de qualité qui doivent être les plus élevés possible. Le poids spécifique varie de 55 à 75 kilogrammes pour 100 litres de volume.
En deçà de ces normes, des pénalités distribuées à la livraison peuvent affecter le revenu attribué aux agriculteurs.
Cette orge est surtout employée en alimentation animale, soit sous forme de grains, éventuellement broyés et incorporés dans des aliments complets, soit sous forme defourrage, la plante étant alors cultivée comme fourrage annuel et fauchée avant maturité.
Ces grains servent aussi à la fabrication de boissons (bière, whisky,..).
On utilise aussi sa paille pour le bourrage des bosses deGilles deBinche en Belgique à l'occasion du carnaval.
L'orge à six rangs est encore très présente dans lesOrcades enÉcosse, et à moindre échelle auxShetlands et dans lesHébrides extérieures. Adaptée aux sols acides, elle a une croissance rapide bénéficiant des longues durées d'ensoleillement caractéristiques de l'été dans ces régions nordiques. DénomméeBere, elle y est encore consommée régulièrement sous forme de galettes épaisses (bannock), de pains ou de biscuits.
Les grains transformés enmalt sont utilisés également enbrasserie, mais moins que l’orge de printemps, et surtout pour préparer desbières defermentation haute. Présente sur l'île d'Islay, elle y sert à la fabrication duwhisky.
L'escourgeon était le nom donné au4e jour du mois defructidor ducalendrier républicain français, et lesucrion celui donné au7e jour dumême mois[4], généralement chaque21 août puis24 août ducalendrier grégorien.