les « paysagesboulonnais » qui concernent66 communes, se délimitent : au nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’est, par le paysage du Haut pays d'Artois, et au sud, par les paysages Montreuillois[16].
Ces paysages, constitués d'uneboutonnière bordée d'unecuesta définissant un pays d'enclosure, sont essentiellement un paysagebocager composé de47 % de son sol en herbe ou en forêt et de31 % en herbage, avec, dans le sud et l'est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d'Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin decarrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierremarbrière dont l'extraction s'est développée auXIXe siècle[16].
La boutonnière est formée de trois ensemblesécopaysagers : le plateau calcaire d'Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d'escarpements calcaires[16].
Dans ces paysages, on distingue trois entités :
les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[16] ;
Les « paysages des hauts plateaux artésiens », qui concernent77 communes duPas-de-Calais, se situent à l'extrémité ouest descollines de l'Artois qui traversent le Pas-de-Calais d'Arras auBoulonnais. L'altitude de ces paysages dépassent les180 mètres. Ces dimensions sont modestes, d'une quinzaine de kilomètres du sud-est au nord-ouest et d'une vingtaine de kilomètres dans sa dimension la plus grande[17].
Les « paysages des hauts plateaux artésiens », appelés aussi « Haut Artois », se caractérisent par trois ensemblesécopaysagers :
l'ensemblemésophile ouvert du plateau artésien calcaire ;
l'ensemblealluvial des fonds de vallée de la Lys et de l'Aa ;
l'ensemblecalcicole des versants calcaires des vallées[17].
Le « Haut Artois » dispose d'une importante densité decorridors biologiques bien interconnectés[17].
Dans le « Haut Artois », pas de villes, c'est une des rares terres rurales de la région, les communes les plus importantes sont, du nord au sud,Lumbres,Fauquembergues etFruges. Le « Haut Artois », drainé par l'Aa et laLys, constitue le sommet de l'anticlinalartésien, paysage ventée, froid et aux précipitations importantes qui en font le château d'eau régional[17].
Leș cultures représentent 59,66 % des sols, les prairies 29,96 %, les forêts et milieux semi-naturels de 6,81 %, les espaces artificialisés 6,09 % avec les communes principales de Lumbres, Fruges et Fauquembergues, les espaces industriels 0.41 % et les cours d'eau et plans d'eau 0.08 %[17].
Ces paysages recouvrent trois entités écopaysagères : les collines guînoises qui constituent le rebordseptentrional de l'Artois, l'entité deBredenarde qui appartient à laplaine maritime flamande, et la cuvette de Licques. Ils sont constitués de 59,70 % de cultures, de 17,30 % de forêts, de 15,11 % de prairies naturelles, permanentes, de 7,45 % d'espaces artificialisés, avec les quatre principales communes que sontAudruicq,Ardres,Guînes etLicques, de 0,27 % d'industries, et de 0,18 % de cours d'eau et plan d'eau[18].
Les éléments structurants de ces paysages sont laLGV Nord et l'A26, la rivière laHem qui coule du sud vers le nord-est, les escarpements sur les coteaux du Calaisis et autour du pays de Licques et, d'ouest en est, les différents boisements comme la forêt de Guînes, le bois de l'Abbaye, la forêt deTournehem et une partie de la forêt d'Éperlecques[18].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF detype 1[Note 5] :
les bois Court-Haut, bois Roblin, bois Fort-taille, bois du Locquin, bois de la Longue rue et leurs lisières. Cet petit ensemble forestier marque le revers méridional de lacuesta du pays de Licques, en contact direct avec la grande dépression duBoulonnais[21] ;
lacuesta du Boulonnais entre Neufchâtel-Hardelot et Colembert. Cette ZNIEFF marque la séparation entre les terrains duJurassiques du Bas-Boulonnais et les plateaux crayeux des hautes terresArtésiennes[24].
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[25].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini ensite d'importance communautaire (SIC) : lespelouses et bois neutrocalcicoles des cuestas du Boulonnais et du Pays de Licques et la forêt de Guînes[26].
Au, Escœuilles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,7 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (45,4 %), forêts (23,8 %), prairies (23,4 %), zones urbanisées (4,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Escœuilles en 2022 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (4,6 %) par rapport au département (6,6 %) et à la France entière (9,7 %).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[32].
Le nom de la localité est attesté sous les formesScules en 1084 ;Scoles de 1119 à 1139 ;Squeles en 1170 ;Escules de 1169 à 1173 ;Schulae en 1174 ;Scoilles en 1189 ;Skueles en 1220 ;Escueles en 1240 ;Escuelles en 1302 ;Escoeulles en 1525 ;Esquelles etEsqueulles en 1559 ;Escoeulle en 1694 ;Esceulles en 1720 ;Équeulles en 1725 ;Écueil en 1739 ;Équeule en 1762[33],Ecoeuilles en 1793 ;Escœuilles depuis 1801[2].
Elle faisait partie depuis 1801 ducanton de Lumbres, depuis 1801[2]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Chef d’entreprise dans l'ingénierie, fils de Léonce Leroy Président de laCC du Pays de Lumbres(2014 → ) Réélu pour le mandat 2020-20260[37],[38],[39],[40]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[45].
En 2022, la commune comptait 475 habitants[Note 8], en évolution de −0,63 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 40,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 16,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait241 hommes pour238 femmes, soit un taux de 50,31 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[47]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,3
4,1
75-89 ans
6,3
9,5
60-74 ans
10,5
23,2
45-59 ans
20,2
21,6
30-44 ans
21,4
16,6
15-29 ans
19,3
24,5
0-14 ans
21,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[48]
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption fait l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[49]. Elle hébergequatre éléments patrimoniaux, répertoriés dans labase Palissy, classés ou inscrits au titre d'objet desmonuments historiques, dont deux sont classés[50].
Armes de la famille duQuesnoy, dont Louis du Quesnoy, écuyer et colonel d'infanterie des troupes boulonnaises, fut seigneur d'Escœuilles en 1665. Adopté par la municipalité à la fin des années 1990.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Léonce Leroy, ancien maire et entrepreneur à Escœuilles, est décédé à l’âge de 97 ans »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« Il fut maire d’Escœuilles entre 1983 et 2008. C’est son deuxième fils, Christian, qui lui a succédé. Il est d’ailleurs toujours en fonction ».
↑Jennifer-Laure Djian, « Le bilan du maire d’Escœuilles : la salle polyvalente livrée, la médiathèque en chantier : Il était conseiller municipal, en 2008, Christian Leroy est devenu maire d’Escœuilles (471 habitants). Urbanisme, lutte contre les inondations, école, projet de médiathèque ont cristallisé l’attention de l’élu. À 47 ans, le chef d’entreprise brigue un second mandat, notamment pour vivre l’ouverture de la médiathèque à l’automne 2014. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Jennifer-Laure Djian, « Les projets des maires : à Escœuilles, Christian Leroy espère que la médiathèque ouvrira début 2015 : En 2008, il a succédé à son père. En 2014, Christian Leroy a brigué un deuxième mandat de maire pour boucler le projet de médiathèque qui devait ouvrir cet automne. Elle aura finalement un peu de retard, la réhabilitation de l’ancienne ferme qui l’abritera a révélé quelques surprises. Entre-temps, Christian Leroy est aussi devenu président de la communauté de communes du Pays de Lumbres (CCPL). Dans une dynamique de projets »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Christian Leroy, le maire d’Escœuilles, dira à l’automne s’il est candidat à sa succession »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le)« À Escœuilles, le maire, Christian Leroy, 53 ans, termine son deuxième mandat en tant que maire et considère avoir fait le maximum pour ses administrés « Même si on regrette toujours de ne pas pouvoir en faire plus ».