Au, Ervillers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[18]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (94,6 %), zones urbanisées (5,4 %)[21]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'histoire de la commune est consultable dans leDictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873[25].
Avant laRévolution française, Ervillers est le siège d'uneseigneurie. Par lettres données à Madrid le, la terre d'Ervillers est jointe à celle deLagnicourt, à celle deGomiécourt et d'autres, tenues du château d'Arras, pour être érigée encomté de Gomiécourt, au bénéfice de Philippe de Gomiécourt,chevalier, seigneur de Gomiécourt, gouverneur, capitaine et bailli des ville et château deBéthune[26].
Texte tiré des registres paroissiaux concernant la bénédiction d'une croix et de fragments de laSainte Croix (année 1738) : « François de Baglion Delasalle par la grâce de Dieu et du Saint-Siège apostolique évêque d'Arras nous avons « commis » commettons le sieur Docminy curé de Saint-Étienne de la ville d'Arras pour faire la cérémonie de la bénédiction d'une croix à Ervillers suivant le rite ordinaire de l'église dans laquelle il posera reliquaire de cristal contenant du bois de la rouge croix dont il enverra acte au secrétariat de notre évêché donné d'Arras sous notre seing, le second en nos armes, et le contreseing de notre secrétaire le 5 mai 1738. Étois signé François évêque d'Arras, plus bas parMgr Fleus Secrétaire avec paraphe.
Lors de laPremière Guerre mondiale, après labataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village d'Ervillers et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'au début de 1917. Des arrêtés de lakommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En mars 1917, les Allemands décident de se retirer sur laligne Hindenburg, ligne fortifiée située à seulement 3 km à l'est devantQuéant. Avant leur départ, le village est évacué de ses habitants et toutes les constructions (église, mairie, maisons) sont systhématiquement dynamitées, tous les arbres sont coupés, les puits pollués avec du fumier[28].
Les troupes britanniques prennent alors possessions des ruines du village en avril 1917. Les ruines d'Ervillers repasseront aux mains des Allemands en avril 1918[29] lors de l'Offensive du Kaiser jusqu'au, date à laquelle le village sera définitivement repris par les troupes du commonwealth après de violents combats, attestés par la présence de nombreux cimetières militaires dans le secteur[30].Après l'armistice, les habitants reviendront peu à peu dans la commune et une longue période de reconstruction du village commencera grâce auxdommages de guerre.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[31].
Une carte postale du village avant 1914.
Une carte postale du village avant 1914.
Les ruines de l'église en 1917.
Les ruines de l'église en 1917.
Les soldats britanniques posant à Ervillers le 17 juin 1917.
Le poste de secours britannique 1917.
La situation du village en avril 1917 tout près de la Ligne Hindenburg.
La carte des régions dévastées en 1919 montre que le village est complètement détruit.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2022, la commune comptait 389 habitants[Note 6], en évolution de −3,47 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait181 hommes pour215 femmes, soit un taux de 54,29 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,9
3,9
75-89 ans
9,4
22,3
60-74 ans
16,9
14,0
45-59 ans
15,5
26,8
30-44 ans
23,0
15,1
15-29 ans
12,2
17,3
0-14 ans
21,1
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[46]
D'or à la fasce d'azur chargée de trois chiens assis d'argent et accompagnée de six fermaux d'argent trois rangés en chef et trois rangés en pointe[49].
* Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à larègle de contrariété des couleurs : elles sontfautives (argent sur or). Adopté par la municipalité le.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Laurent Boucher, « Le bilan des maires à Ervillers - Philippe Lefort : « On a poursuivi l'entretien du patrimoine avec du bénévolat » : Entré à la mairie comme conseiller municipal en mars 2008, Philippe Lefort est devenu maire en décembre de la même année après le décès brutal de Jean-Louis Lebrun. Il dresse un bilan au bout de cinq ans de mandat. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑A. D. (CLP), « Ervillers (les projets des maires): « il faut absolument sécuriser la départementale 917 » : Philippe Lefort, 65 ans, est un retraité du secteur technico-commercial. Né dans son village, il est devenu maire en mars 2008 à la suite du décès du maire sortant Jean-Louis Lebrun. Il a été réélu en mars. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).