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Décès | (à 87 ans) Malestroit |
Nom de naissance | Ernestine Joséphine Guichard |
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Ernestine Lorand, née le àSaint-Méen-le-Grand[1] et morte le àMauron[2],[3], est unepoétesse,conteuse etaccordéonistebretonne de languegallèse.
Ernestine Lorand ne va à l'école que durant cinq ans, ce qui lui vaut d'être considérée comme une« parfaite autodidacte » par le conteur Matao Rollo[3].
Elle travaille en tant que cantinière dans les écoles de Concoret, dans leMorbihan[4]. À la mort de son mari[5], elle se met à écrire des poèmes, d'abord en français, puis en gallo, poussée notamment par Gilles Morin, à l'origine de la revueLe Lian et desAssembllées Gallèzes (dont le nom a d'abord été orthographiéAssemblées Gallèses puisAssembiés Gallèses).
Ainsi, dans les années 1970-1980, Ernestine Lorand prend part activement auxAssembllées Gallèzes, lesquelles ont alors lieu plusieurs années de suite dans son village[3]. Dans ce cadre, elle donne en 1984, avecJean Kergrist, une version gallo-française duMissionnaire, intituléeLe Moène de Jacobi[4], en plus d'interpréter trois contes[6]. À partir de 1985[7] Lors des quatorzièmesAssembllées Gallèzes, Ernestine Lorand anime un stage de gallo aux côtés d'André Le Coq[8].
À partir du début des années 1980, Ernestine Lorand contribue à la revueLe Lian, d'abord en y faisant publier ses poèmes puis, au début des années 1990, en intégrant son comité de rédaction[N 1]. Son premier poème en gallo,La grande breüne, parait ainsi en 1982 dans l'Anthologie de littérature gallèse contemporaine, un hors-série. Alors que d'autres de ses poèmes ont paru entretemps dans des numéros ordinaires, elle figure aux côtés d'Alaen, Jean-Yves Bauge,Marie Dequé,Patrice Dréano et Alan J. Raude dansPoéteriy. Poésie gallaise contemporaine, un autre hors-série duLian dédié aux poétesses et poètes de langue gallèse. À partir de 1991, Ernestine Lorand fait moins paraitre de poèmes et davantage de contes[9], historiettes[10],[11] ou articles[12] dansLe Lian.
En 1988, à la suite de discussions entre les organisateurs desAssembllées Gallèzes, des représentants de l'Union bretonne pour l'animation des pays ruraux et des élus locaux, une association est créée afin d'animer un centre d'accueil de groupes au cœur du pays gallo. Celle-ci est nomméeLa Soètt par Ernestine Lorand etAlbert Poulain, marraine et parrain de l'association[13]. Dans les années qui suivent, elle participe à l'animation du centre[14].
Durant la seconde moitié des années 1980, Ernestine Lorand travaille avecChristian Leray, alors en thèse desociolinguistique. Le récit qu'elle fait de sa vie sert en effet de matériau principal à la recherche de ce dernier. En 1995, quand paraitDynamique interculturelle et autoformation, une histoire de vie en pays gallo, le livre tiré de cette recherche, Ernestine Lorand y est créditée en tant que coautrice[15].
En 2016, une association se crée à Concoret et se nommeLa Maison d'Ernestine. L'association rachète la maison d'Ernestine Lorand pour en faire un espace qui puisse accueillir des spectacles, des rencontres, des réunions[16]...
En 2019, à l'occasion des quarante ans desAssembllées Gallèzes, Matao Rollo joue le spectacleErnestine tout simplement, au cours duquel il interprète plusieurs poèmes d'Ernestine Lorand[17],[18].
Une rue porte son nom dans la commune de Saint-Méen-le-Grand[1].