Ernest Roche | |
![]() Ernest Roche en 1914 | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (3 ans, 11 mois et 30 jours) | |
Élection | 8 mai 1910 |
Circonscription | Seine |
Législature | Xe(Troisième République) |
Prédécesseur | Paul Brousse |
Successeur | Antoine-Frédéric Brunet |
– (16 ans, 6 mois et 19 jours) | |
Élection | 6 octobre 1889 |
Réélection | 20 août 1893 8 mai 1898 27 avril 1902 |
Circonscription | Seine |
Législature | Ve,VIe,VIIe etVIIIe(Troisième République) |
Groupe politique | Républicains nationalistes(1902-1906) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Paul Brousse |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bordeaux |
Date de décès | (à 59 ans) |
Lieu de décès | 10e arrondissement de Paris |
Nationalité | Français |
Parti politique | CRC CCSR |
modifier ![]() |
Ernest Jean Roche, ditErnest Roche, né le àBordeaux (Gironde) et mort le à Paris, est unouvrier graveur et homme politique français,socialisteblanquiste,boulangiste puisnationalisteantidreyfusard.
Ernest Roche naît à Bordeaux le 29 octobre 1850 de Jean Roche et Suzanne Desanges.
Il est membre du comitéblanquiste deBordeaux, secrétaire de laChambre syndicale des mécaniciens, délégué des associations syndicales ouvrières au Congrès socialiste deMarseille et député de laSeine (1889–1906) et (1910–1914). Il participe à l'organisation des grandes grèves des mineurs d'Anzin et deDecazeville ; à la suite desquelles il est condamné à quinze mois de prison[1].
Il est élu député de la Seine en1889 à Paris 17e (2ème circonscription des Batignolles-Epinettes). Il est, avecErnest Granger, à l'origine de la création duCCSR (Comité central socialiste révolutionnaire), fondé par les blanquistes en désaccord avec l'orientation prise par leCRC (Comité révolutionnaire central) deEdouard Vaillant, et qui se rallièrent au programme dugénéral Boulanger. En1893, il est réélu au premier tour, puis à nouveau réélu en1898, en1902 (dans la nouvelle 3ème circonscription des Epinettes), battu en1906 parPaul Brousse, et enfin réélu une dernière fois de1910 à1914[2].
Le 11 juin 1898, à l'occasion de la création parAlfred Gabriel etHenri Rochefort du "Parti Républicain Socialiste Français", il y adhère et en devient rapidement une figure centrale. Au cours de réunions, il y fustige lesocialismeinternationaliste, lesjuifs, leparlementarisme, lesAllemands etDreyfus:
"C'est là le secret de l'ardente campagne qu'il (Rochefort) a entrepris contre lesdreyfusards. Ces misérables nous ont donnés unerépublique calquée sur unemonarchie quelconque, ayant sa royauté, sa féodalité, ses serfs et ses esclaves. Ce sont les juifs, les financiers, les Allemands qui ont réussi à dominer chez nous, à connaître nos secrets d'Etat et à exercer le droit de vie et de mort sur les travailleurs français. (...) Comme socialistes, nous estimons que laFrance, qui a fait lagrande Révolution, qui a décrété lesDroits de l'Homme et jeté en défi une tête de roi à la face de l'Europe coalisée, n'a rien à apprendre du socialisme Allemand."[3]
Il écrit sur les questions sociales dansL'Intransigeant d'Henri Rochefort et est l’un des fondateurs dessoupes populaires.
Veuf de Marie Borde et domicilié àChaville, il meurt le 27 décembre 1917 au 200faubourg Saint Denis àParis 10e[4].
Il est inhumé aucimetière du Père-Lachaise (85e division).
« Ernest Roche », dans leDictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction deJean Jolly,PUF, 1960[détail de l’édition]
Sur les autres projets Wikimedia :