Pour les articles homonymes, voirNègre (homonymie).
| Président Collège d'Occitanie | |
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| Activités | Chanoine,professeur d'université,romaniste,écrivain,linguiste, occitanologue |
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| Distinctions | Prix Dauzat(d)() Maître ès Jeux floraux |
Ernest Nègre, né le àSaint-Julien-Gaulène (Tarn) et mort le àToulouse, était unprêtre catholique et ununiversitairefrançais,linguiste ettoponymiste, spécialiste des langues parlées en France, notamment de l'occitan.
Ernest Angély Séraphin Nègre naît dans le nord-est de l'Albigeois.
De santé fragile, il fait de fréquents séjours ensanatorium et subit des traitements éprouvants contre latuberculose. Ses études en sont affectées, mais il obtient tout de même unelicence de lettres[1] en 1927, à 20 ans.
Il est ordonné prêtre le par l'archevêque d'Albi,Pierre-Célestin Cézerac.
Il commence aussitôt un ministère de prêtre-enseignant. Il est d'abord affecté à l'institution Saint-Étienne deValence-d'Albigeois, tout près de son village natal, où il reste de 1933 à 1941.
Il devient alors professeur de seconde au petit séminaire deSaint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), et par la suite professeur de première, puis censeur de cet établissement. C'est alors qu'il s'engage dans la rédaction d'une thèse de doctorat. Parallèlement à la préparation de cette thèse, il estpremier aumônier d'action catholique[pas clair][2].
Le sujet de sa thèse estLa Toponymie du canton deRabastens. Parcourant le pays à bicyclette, il note tous les toponymes (lieux-dits, ruisseaux, champs, etc.) conservés par la mémoire des habitants. Quand il commence ce travail, pendant laSeconde Guerre mondiale et sous legouvernement de Vichy[Note 1]), certains se demandent si cet homme qui pose des questions bizarres ne serait pas un espion déguisé en prêtre[2].
Dans les années 1950, tout en continuant de rédiger sa thèse, il revient à l'Institution Saint-Étienne de Valence d'Albigeois où il est chargé de l'enseignement du français, du latin et du grec en classe de première[3].
Il soutient en 1958 une thèse d'État sur la toponymie du canton de Rabastens en 1958 à l'université de Toulouse[4] et elle est publiée en 1959[5], puis devient professeur de philologie et de littérature occitane à la faculté des lettres de l'Institut catholique de Toulouse en 1958. En 1972, il succède à l'abbéJoseph Salvat comme président duCollège d'Occitanie.
Il participe à des congrès internationaux, et collabore à divers périodiques d'onomastique. Il est notamment l'éditeur scientifique desŒuvres d’Auger Gailhard,Lo rodièr de Rabastens, et la publication de laFlore occitane du Tarn du chanoine Gustave Farenc[1].
Ernest Nègre prend sa retraite à Toulouse[3] et poursuit ses recherches, qui aboutissent aux trois volumes de laToponymie générale de la France (1990-1991), auxquels il ajoute en 1998 un volume d'Addenda et d'Errata[3].
Il meurt àToulouse le à l'âge de 92 ans[6],[7].
En 2001, le linguiste Xavier Delamarre[9], étymologiste spécialiste de la langue gauloise, publie une critique des travaux d'Ernest Nègre, ainsi que de ceux d'Albert Dauzat, affirmant que « E. Nègre, toponymiste qui, comme Dauzat, ne connaît pas la grammaire comparée ». Ses critiques portent sur le nom de laDrôme (d'origine gauloise selon Delamarre, donc préceltique)[10],ainsi que sur les origines des mots Condate (> Rennes), Brigantium (> Briançon), Arelate (> Arles), Arausio (> Orange), ou E. Nègre dans Abona (> Avon). Il parle de « recul grave de la linguistique »[réf. nécessaire].