Erevan[a] ouYerevan[b] (enarménien :Երևան,Yerevan,/jɛ.ɾɛ.ˈvɑn/) est la plus grande desvilles d’Arménie et sa capitale[4] depuis1918[5], la douzième[6] depuis les origines de l’Arménie. La ville actuelle est en partie fondée sur l'ancienne cité urartéenne d'Erebouni. Elle est située dans l'ouest du pays, à l'extrémité orientale de la plaine de l'Ararat, au-dessus des gorges de la rivièreHrazdan.
Elle connaît une histoire mouvementée faite de batailles, de pillages, d'incendies et de séismes pendant plus de 2 500 ans, devient la capitale de l'éphémèrepremière République d'Arménie après laPremière Guerre mondiale et recueille une partie des rescapés dugénocide arménien. La ville s'étend rapidement auXXe siècle lorsque l'Arménie devient une desquinze républiques de l'URSS. D'une petite bourgade de quelques milliers d'habitants sous la première République, elle devient en moins de cinquante ans le principal centre culturel, artistique et industriel du pays, ainsi que le siège de ses institutions politiques.
En2018, la population d’Erevan est estimée à 1 081 800 habitants[7] et son agglomération très peu étendue autour de la ville regroupe avec ses 1 980 000 habitants[8] plus de 42 % de la population arménienne. Seshabitants sont appelés lesÉrévanais et lesÉrévanaises[2].
Le nomErevan trouve son origine dans celui de la forteresse urartéenne d'Erebouni, érigée à côté du centre-ville actuel et dont il ne subsiste que des ruines. C'était à l'époque une des principales villes de l'Urartu. De nos jours,Erebouni (et sonmusée Erebouni), un des douze districts d'Erevan, abrite les ruines de la forteresse[9].
Le principal symbole de la ville d'Erevan est lemont Ararat, situé en Turquie, visible par beau temps depuis n'importe quel endroit de la ville.
Les armes de la ville reprennent le symbole dulion couronné[10] déjà utilisé par la République d'Arménie. Il représente leroyaume arménien fondé par le premier roi deCilicie,Lévon II (dont le nom est apparenté àleo, lion enlatin). Ce symbolehéraldique fréquemment utilisé en Orient et enOccident évoque force et majesté. Le lion de Lévon est représenté couronné comme tous les rois de ladynastie roupénide, unsceptre à la patte antérieure droite, un bouclier — sur lequel est dessiné lemont Ararat — sur la poitrine et sous sa forme orientale : marchant à quatre pattes (« passant ») et la tête de face[11]. La municipalité d'Erevan opte pour un mélange des représentations orientale et occidentale : le lion est marchant mais tête de profil.
Depuis2004, Erevan s'est dotée d'unhymne,Erébouni-Yerevan, écrit parParouir Sévak et composé par Edgar Hovhannissian en 1968 à l'occasion du2 750e anniversaire de sa fondation, sélectionné à l'issue d'un concours pour représenter au mieux la ville, et d'un drapeau, reprenant les armes de la ville. Le drapeau reprend l'écu avec le lion. Celui-ci est sur fond blanc, entouré de douze petits triangles rouges représentant les douze capitales successives de l'Arménie[10].
Ruines de la forteresse d'Erebouni.L'« acte de naissance » d'Erevan.
Erevan est une ville ancienne qui possède son « certificat de naissance » : une inscriptioncunéiforme gravée[12] dans la pierre sur ordre du roiArgishtiIer en782 av. J.-C. témoigne que celui-ci fit construire une forteresse militaire pour se défendre des attaques en provenance du nordCaucase et la nommaErebouni[13] (origine du nom « Erevan ») — bien qu'il y ait des traces d'occupation antérieure. C'est à cette époque de la puissanceurartéenne que la ville se dote de canaux d'irrigation et d'un réservoir. Un siècle plus tard, pour pallier l'abandon d'Erebouni, le roiRusa II fait édifier quelques kilomètres plus au nord la forteresse deTeishebani[13]. La ville est alors la capitale de la province nord et sert d'entrepôt des produits collectés à titre de redevances avant d'être redirigés vers le centre du royaume,Tushpa. Mais la cité est pillée et incendiée en590 av. J.-C. par lesMèdes alliés auxScythes.
À la fin de l'époque urartéenne, la dynastie des Ervandounis ouOrontides régnant sur le pays contribue grandement au redressement de la ville. DuVIe auIVe siècle av. J.-C., elle est l'un des principaux centres de lasatrapie arménienne de l'Empire achéménide.
Du fait de l'absence de données, preuves ou témoignages historiques, la période entre leIVe siècle av. J.-C. et leIIIe siècleapr. J.-C. est connue comme l'âge sombre d'Erevan.
Le développement de la ville est intense au début duMoyen Âge (vers lesVe et VIe siècles), et la première église d'Erevan, l'église Saints-Pierre-et-Paul, est bâtie auVe siècle[6] (elle s'effondre en1931). Après plusieurs tentatives dans lesannées 640, lesArabes s'emparent de la ville en658[14]. Elle est alors la deuxième plus importante ville de la région aprèsDvin qui restera le principal centre économique de la plaine d'Ararat jusqu'auXIe siècle. Les Arabes tentent de mettre à pied la population arménienne, notamment par des conversions massives, mais une forte résistance les oblige à pactiser. Dès lors, lescalifes successifs tolèrent le christianisme et offrent une large autonomie aux Arméniens. Erevan connaît un siècle de paix et de prospérité jusqu'aux révoltes de740. La ville est alors pillée et certains quartiers brûlés ; elle ne retrouve une certaine autonomie qu'en850 avec le futurroi d'ArménieAchotIer en tant que gouverneur, sous le titre de « prince des princes », qui marque le début de la dynastie desBagratides[14].
En920, avec l'appui deByzance, le roiAchot II réintègre Erevan et sa région au royaume[14]. AuXe siècle, forte de sa puissance militaire et économique, Erevan devient le véritable centre de l'Arménie orientale. Elle fait partie jusqu'auXIe siècle du royaume des Bagratides, mais est secrètement offerte aux Byzantins en1023 avant de passer aux mains desSeldjoukides. À la mort du roi en1041, l'empereur byzantinMichel V réclame et obtient Erevan,Ani et la plaine de l'Ararat[15]. Mais une seconde attaque seldjoukide est fatale à la région, les Byzantins se retirent dans la ville d'Ani[16]. Traditionnellement violents, les Seldjoukides pillent, brûlent et détruisent Erevan. Ils laissent une ville à l'abandon, des cadavres plein les rues, et prennent finalement le contrôle de tout le royaume en1064[16]. AuXIIe siècle, laGéorgie devient une puissance militaire régionale et accepte de s'associer aux Arméniens pour repousser les Seldjoukides. Erevan est reprise en1201, se reconstruit et connaît durant vingt ans un « âge d'or ». À partir de1225, les invasionsturcomanes etmongoles se succèdent et ces derniers finissent par gouverner la ville avec une certaine tolérance envers les chrétiens. En1256 Erevan devient la capitale d'un des quatreulus (régions) de l'Empire mongol. À la fin duXIIIe siècle, la conversion deGhazan Khan à l'islam et lenomadisme mongol mettent un frein au développement de la région[17]. Tout le pays connaît alors unefamine et la population préfère fuir en laissant une nouvelle fois Erevan à l'abandon[17]. En1387,Tamerlan pille et ravage la ville et sa région, après plusieurs vagues d'invasions[18].
Lorsqu'elle est occupée par lesRusses, vers1827, la ville ne compte que 12 500 habitants dont près de la moitié n'est pasarménienne. La paix revenue, la croissance démographique reprend lentement[20] et la ville obtient le statut de capitale de province, puis degouvernement à partir de1849[21]. En 1850, le journaliste françaisAdolphe Joanne écrit à propos de la ville : « …la ville est fort triste. Ce ne sont partout que petites ruelles tortueuses bordées de hautes murailles en terre glaise qui cachent les jardins… Le bain n'est ni commode ni propre. Lecaravanséraï ne mérite pas une visite. Les bazars sont grands mais à moitié déserts et mal approvisionnés »[22].
Timbre de l'époque soviétique avec la statue deDavid Sassountsi.
Au début duXXe siècle Erevan n'est qu'une petite bourgade de province de 30 000 habitants[20] aux portes de l'Empire russe. En1918 elle est déclarée capitale de la nouvelleRépublique indépendante de l'Arménie[5] et devient ainsi le centre de l'Arménie indépendante jusqu'en1920. L'urbaniste en chefAlexandre Tamanian remodèle toute la ville pour la transformer en capitale digne de cetterépublique. Cette croissance exceptionnelle bouleverse totalement le visage de cette cité avec la construction de nouveaux quartiers, routes, ponts, d'unaéroport international, et entre autres de l'installation dumétro en1980[23].
Les manifestations en faveur de l'indépendance duHaut-Karabagh en1988 sont une des conséquences de la mise en œuvre de laperestroïka enUnion soviétique et de la volonté d'indépendance des quinze républiques soviétiques. Leséisme du 7 décembre 1988 ralentit le processus et l'Arménie est l'une des dernières républiques à obtenir son indépendance.
Situation : au bord de la rivièreHrazdan, au nord-est de la plaine d'Ararat.
Erevan se situe au centre-ouest du pays, à l'extrémité nord-est de la grande plaine d'Ararat, là où débutent les reliefs de plateaux et montagnes. Elle est construite sur sept collines, ce qui donne à la capitalearménienne sa physionomie marquée : certains de ses quartiers sont situés en plaine, d'autres sur les collines, en bord de falaise ou même en montagne, à plus de 1 300 mètres d'altitude.
Les quartiers sud et sud-ouest de la ville se trouvent à 900 mètres d'altitude, en bordure de la plaine d'Ararat. Le temps y étant très chaud et peu venteux en été, ce sont surtout des quartiers populaires ou des quartiers industriels où le développement économique est moins important qu'ailleurs. On y trouve les deux aéroports de la ville, plusieurs dizaines d'usines à l'abandon, ainsi qu'en grande banlieue, plusieurs centrales électriques, dont lacentrale nucléaire de Metsamor située à trente kilomètres à l'ouest[28]
Le centre-ville et les quartiers nord-ouest également situés dans la partie basse de la ville, à quelque 950-1 000 m, sont construits autour des collines duTsitsernakaberd et ducanyon de la rivièreHrazdan, le seul endroit frais de la zone centrale en été. Plusieurs dizaines de restaurants et de clubs s'y sont d'ailleurs installés et les touristes et les Érévanais aiment s'y rafraîchir lors des soirées estivales. Le district duKentron (centre-ville) est situé sur la rive droite, tandis que la rive gauche abrite le district beaucoup plus populaire d'Ajapnyak. Les sols sableux et le climat aride rendent l'air poussiéreux. À la sortie ouest de la ville, la rivière se jette dans lelac Erevanian sur les rives duquel a été construite l'ambassade desÉtats-Unis[29].
Situation de l'agglomération au sein de l'Arménie.
Erevan, contrairement aux autres villes d'Arménie, ne fait pas partie d'unmarz (région), étant elle-même unecommunauté spécifique[30],[31], entourée au nord par lemarz deKotayk, au sud par celui d'Ararat, au sud-ouest par celui d'Armavir et au nord-ouest par celui d'Aragatsotn.
Erevan a unclimat continental du fait de sa situation dans une plaine entourée de montagnes et de son éloignement de la mer et de ses influences. Ce climat est plus ou moins affirmé selon les quartiers de la ville : en altitude, il peut parfois être altéré par une influence declimat montagnard (nuits plus fraîches et orages plus fréquents en été, gelées et chutes de neige plus abondantes en hiver). La ville possède un ensoleillement annuel moyen approchant les 2 700 heures[27].
Le pays, et Erevan en particulier, a déjà subi plusieurs séismes importants par le passé. Le plus récent et le plus marquant est leséisme du 7 décembre 1988 dont l'épicentre était situé à une centaine de kilomètres au nord dans la région deSpitak, et qui a fait entre trente mille et cent mille morts[37]. D'unemagnitude de 6,9 sur l'échelle de Richter, ses secousses furent ressenties jusque dans la capitale dont plusieurs centaines de bâtiments furent éprouvés mais restèrent debout. Déjà auXVIIe siècle, un séisme semblable avait frappé la région et détruit une grande partie de la ville.
Aujourd'hui, certainssismologues arméniens craignent un séisme catastrophique qui ravagerait toute la ville et ferait plusieurs centaines de milliers de morts. Les inquiétudes sont surtout fondées sur le fait que la plupart des bâtiments érévanais sont soit fragilisés par le séisme de1988, soit construits aux anciennes normessoviétiques qui sous-estimaient largement les risques réels[38] ; 40 % des constructions de la ville ne satisferaient pas les normes sismiques requises[39].
Erevan est la capitale de l'Arménie depuis laPremière république en1918. Alors petite capitale du gouvernement russe arménien et située dans la plaine de l'Ararat, terre ancestrale des Arméniens, c'est logiquement qu'elle s'impose comme capitale de la toute jeune république.
Lorsque l'Arménie devient unerépublique de l'Union soviétique, Erevan en reste la capitale et héberge toutes les institutions politiques de la république. En1991, à l'avènement de la troisième république arménienne, Erevan reste le centre politique du pays et accueille toutes les institutions nationales : parlement, ministères, palais présidentiel, organismes publics et institutions judiciaires.
Depuis le et la ratification présidentielle de la nouvelle loi relative à Erevan, la ville est une « communauté urbaine » ; la loi prévoit notamment l'élection du maire par le conseil municipal pour un mandat de quatre ans[40]. À cette fin, le Conseil a été renouvelé lors des élections du[41].
La structure du pouvoir dans la ville est composée depuis lors de la manière suivante :
le maire, élu au sein du conseil pour un mandat de quatre ans[41], assisté de quatre vice-maires dirigeant douze bureaux (dont les finances, les transports, l'emploi, etc.)[42] ;
le conseil de 65 membres élus ausuffrage universel pour un mandat de quatre ans[41] ; et
les douze représentants du maire dans chacun des districts administratifs de la ville[41].
Hambartsoum Galstian a été en même temps le dernier maire de ladeuxième république et le premier de la troisième. Depuis l'avènement de celle-ci en 1991, huit maires se sont succédé.Yervand Zakarian est le maire d'Erevan de 2003 jusqu'en mars 2009[43], date à laquelle le président Serge Sargsian le remplace en nommantGagik Beglarian en prévision de l'élection municipale du 31 mai[44]. Élu, celui-ci démissionne cependant le ;Karen Karapetian lui succède le20 décembre suivant[45]. Il démissionne à son tour le 28 octobre 2011 et est remplacé parTaron Margarian[46]. À la suite des élections municipales du[1], il entame son second mandat le[47]. Le 9 juillet 2018, Margarian démissionne de son mandat à la suite d'une enquête policière qui révèle des pratiques decorruption. En octobre suivant, Haïk Maroutian est élu maire.
En plus de la police nationale et de la police de la route, Erevan possède une police municipale. Ces trois corps de maintien de l'ordre travaillent généralement ensemble.
À l'origine un petit village, Erevan est devenue en même temps que la capitale de l'Arménie, une grande ville de plus d'un million d'habitants. Alors qu'en1827 la ville ne compte encore que de six parcs publics, 851 boutiques, septcaravansérails, dix bains publics et 1 736 petites maisons en pierre habitées par 12 500 âmes, ce sont plus de 1 200 000 habitants qui peuplent la ville en1989, soit un tiers de la population totale du pays.
Comme dans le reste du pays et des autres anciennes républiques soviétiques, beaucoup de personnes ont fui vers l'étranger — principalement l'Europe et l'Amérique du Nord — en raison de la crise économique. La population d'Erevan a chuté de près de 1 250 000 en1989[27] à 1 103 488 en2001[50], 1 091 235 en2003[51] et 1 081 800 habitants en 2018[7]. La population de l'agglomération s'élève à 1 980 000 habitants en2016[8].
Erevan est la moins peuplée des trois capitales duCaucase.
En2001, la part d'Erevan dans la production industrielle nationale s'élevait à environ 50 %[55].
Outre l’exploitation d’une carrière de sable, l'industrie érévanaise est centrée sur la fabrication, la transformation et lamanutention[53]. Même si la crise desannées 1990 a ravagé l'industrie du pays, il reste néanmoins quelques usines toujours en service. Le secteurpétrochimique y est particulièrement remarqué, et dans une moindre mesure, la fonte d'aluminium.
Du fait de sa position géographique sur les rives de la rivièreHrazdan, la ville d'Erevan a développé la production d’énergie hydroélectrique : deux centrales sont en effet implantées sur le territoire de la municipalité[57]. Par ailleurs, unecentrale thermique, située au sud de la ville, fournit également un peu d'électricité.
Le secteur dubâtiment connaît une croissance forte et régulière depuis le début de la décennie[58]. Le panorama de la ville inclut maintenant des dizaines de grues ponctuant l'horizon. L'occidentalisation de l'Arménie entraîne la destruction de bâtiments d'architecture tropsoviétique — et notamment ceux des deux dernières décennies de l'Union soviétique — ou de certains autres trop vétustes, pour reconstruire du neuf en lieu et place. De plus, les prix de l'immobilier grimpant sans cesse[59], les maisons trop petites du centre-ville sont peu à peu rasées pour être remplacées par des immeubles de plusieurs étages.
Les routes, ponts, parcs publics et le mobilier urbain laissés à l'abandon durant la décennie 1990 sont reconstruits, voire créés, depuis quelques années. L’économie est plus prospère, les investissements augmentent et des ouvriers sont demandés par milliers afin de remettre à flot un secteur délaissé pendant près de quinze ans.
Avec 575 000 visiteurs en2009 et près de 620 000[60] touristes prévus en2010, l'Arménie met l'accent sur le secteur dutourisme. La première ville à en profiter est Erevan. Des dizaines d'hôtels (dont certains de chaînes internationales) et de restaurants ont vu le jour en cinq ans, l'aéroport a été agrandi, des parcs d'attraction créés, ainsi que nombre d'agences de voyage et de tourisme. Le développement du nombre de taxis et de boutiques prestigieuses est une conséquence indirecte de cet essor du tourisme.
L’Arménie se rapproche chaque jour du système économique à l'occidentale, des rues et des centres commerciaux font leur apparition dans toute la ville. Toutes les grandes marques et enseignes sont représentées à Erevan commeAdidas,Lacoste,Puma,Levi's,Naf Naf,LG,Philips,Bang & Olufsen, ou encoreHertz[66].
Depuis 2013, une explosion du nombre de commerces a lieu, avec l'ouverture en 2012 du premier centre commercial de style occidental en Arménie, leDalma Garden Mall, situé à proximité dustade Hrazdan à l'ouest d'Erevan. D'autres centres commerciaux ont ouvert depuis comme leYerevan Mall ouvert en 2014 au sud de la ville, le Rossia Mall en face de lacathédrale Sourp Krikor Loussavoritch, ouvert début mars 2016. Des chaînes de boutiques inédites en Arménie s'installent alors.
En2001 la part d'Erevan dans le secteur national des services s'élevait à 76,3 %[55].
Erevan accueille les sièges des principaux médias du pays : organes de presse (Armenian liberty,Azg, etc.), radios[67] (Radio nationale arménienne[68], Radio 2, Radio VEM[69], Radio Van[70], City FM, Radio Aurora[71],RFI, etc.) et chaînes de télévision (Arménie 1,Armenia TV,Yerevan TV, etc.).
Le bon niveau d'études et le faible coût du travail attirent fortement les investisseurs étrangers. L'informatique est, entre autres, en plein développement et après l'installation deLycos Europe à Erevan en juin2005[72], c'estMicrosoft qui décide d'ouvrir un bureau en Arménie[73]. D'autre part, les sociétés spécialisées dans le domaine d'Internet ou de latéléphonie mobile, connaissant une forte croissance, ont installé leur siège à Erevan.
Leniveau de vie augmente[74], davantage de besoins peuvent être satisfaits ; c'est ainsi que de nombreuses agences bancaires ont ouvert depuis la fin desannées 1990, ainsi que des bureaux d'avocats ou de conseils financiers. Les secteurs du bâtiment et du commerce se portent bien, des dizaines de cabinets denotaires ont également vu le jour.
Les deux tiers[75] du système arménien desoins de santé sont centralisés à Erevan. La ville compte cinqhôpitaux généralistes, neuf centres médicaux polyvalents et plusieurs centres médicaux spécialisés, tant publics que privés[75].
Letaux de pauvreté à Erevan a été fortement réduit ces dernières années, et de manière plus rapide que dans le reste de l'Arménie : l'extrême pauvreté et la pauvreté sont passées respectivement de 24,8 % et 58,4 % de la population en1998-1999 à 3,6 % et 23,9 % en2005[74]. La capitale présente toutefois les plus fortes inégalités de revenus du pays[74]. Le district deKentron est le moins pauvre, ceux d'Ajapnyak, deChengavit et deNoubarachen occupent l'autre extrémité du classement ; ces trois districts se situent en outre en dessous de la moyenne nationale[74].
Cette évolution s'inscrit dans un cadre national (avec l'aide de laBanque mondiale et duFonds monétaire international) et est principalement due à l'accélération de la croissance économique et à la baisse du chômage. Les performances plus marquées d'Erevan par rapport au reste du pays s'expliquent par la concentration des activités économiques dans la capitale[55].
En tant que capitale de la république d'Arménie, Erevan est la plus grande ville du pays avec un peu plus d'un million d'habitants. C'est aussi la ville qui connaît le plus important développement du pays. Elle est le centre industriel, commercial, culturel et scientifique majeur de l'Arménie et le centre d'un réseau étendu de voies ferrées. Les industries constituent le principal de l'architecture du sud de la ville.
Erevan est une ville contrastée qui s'étend sur sept collines. Elle est composée de vastes terrains, de larges avenues, de jardins et parcs verdoyants et de constructions detuf (pierre d'origine volcanique) rose et ocre. La ville doit cette couleur rose non seulement à la couleur du tuf, mais aussi aux teintes rosées que lui donne le soleil couchant sur les sommets enneigés du montArarat. Le charme d'Erevan est accentué par l'irrégularité de son réseau routier. Les urbanistes ont dû se plier aux exigences de la nature et composer avec le relief. Laville s'étend en effet sur différents niveaux allant de 865 à 1 390 mètres d'altitude et s'adosse aux gorges de la rivièreHrazdan.
Bâtiments modernes de la période soviétique, dans le centre-ville, au croisement des rues Vardanants et Tpagrichner.
Le centre de la ville héberge les universités, l'Académie des sciences, les musées, les ministères, des bibliothèques publiques, des galeries d'art, des night-clubs, des salles de concerts… alors que les faubourgs sont principalement constitués d'immeubles de logementbrejneviens.
LeKentron (« centre » en arménien) se déploie principalement autour de laplace de la République et de l'Opéra. Il est essentiellement composé de longues avenues ombragées aboutissant sur de grandes places bordées deconstructions monumentales de type soviétique. L'originalité de ces constructions tient dans le tuf qui recouvre les façades ornées de motifs inspirés de l'architecture médiévale. Une des particularités de la ville relève aussi du nombre de fontaines situées au cœur d'espaces verts imbriqués dans la ville.
Depuis l'indépendance, Erevan se libère peu à peu des symboles du régime communiste. Les artères et les places aux noms trop marqués sont rebaptisées et les statues des héros de l'Union soviétique sont déboulonnées.
La ville est également en pleine mutation, revêtant de plus en plus des atours de capitale occidentale. Malgré la crise desannées 1990 des commerces et des restaurants fleurissent un peu partout et surtout, de grands travaux transforment actuellement profondément son centre. Le plus remarquable de ces travaux est sans nul doute la percée d'une avenue piétonnière – l'Avenue du Nord[76] – de près de 800 mètres de long qui relie les deux points névralgiques de la capitale qui sont l'Opéra et laplace de la République. Plus qu'une nouvelle rue, c'est un nouveau quartier qui est né, avec des dizaines de nouveaux immeubles dans le style architectural du centre-ville, des boutiques, des restaurants et un immense parc de stationnement souterrain.
Par ailleurs, l'augmentation constante du trafic automobile a obligé la municipalité à entreprendre des travaux de construction d'une route périphérique pour désengorger le centre-ville (voir plus bas la sous-section « Voirie érévanaise »). Cette croissance continue du nombre de voitures dans le centre de la ville pose également de sérieux problèmes de stationnement. La municipalité a annoncé en avril 2008 la construction d'ici2011 de 10 000 places de parking souterrain supplémentaires dans les zones denses de la ville telles que la mairie, l'Opéra ou le stade de la République afin de remédier à ce problème[77].
Depuis quelques années, l'essor de la ville continue, avec de nombreux projets dont la construction d'hôtels internationaux et de nouveaux centres commerciaux.
Erevan est une ville aux nombreux espaces verts, parsemée de parcs et de fontaines, avec en son centre une « ceinture verte » ; un parc long de plusieurs kilomètres dans lequel se succèdent des dizaines de terrasses de cafés, des terrains de tennis et de basket-ball, des statues et de nombreuses zones arborées. La ceinture verte commence au sud, au niveau de lacathédrale Sourp Krikor Loussavoritch, et se termine au nord par un grand café-restaurant en forme de bateau, lePoplavok, sur l'avenue Mesrop-Machtots, derrière l'Opéra. Autour de ce dernier, la place de la liberté est un parc dont l'étang et la douzaine de terrasses de cafés et restaurants attirent beaucoup d'Érévanais et de touristes. Sa position centrale en fait un endroit incontournable de la ville. En 2015, pour lecentenaire du génocide arménien de 1915, une partie de la longue place du Vernissage a été rénovée, fleurie et décorée de multipleskhachkars.
Sur les premières hauteurs de la ville, leparc de la Victoire héberge le monument deMère Arménie et offre un panorama exceptionnel sur Erevan, lemont Ararat et une partie de sa plaine. On y trouve aussi un petitparc d'attractions avec unegrande roue, desauto-tamponneuses et autres manèges, un étang avec des barques, des cafés et un grand hôtel de luxe, le Golden Palace[78].
D'autres grands parcs embellissent le centre-ville, et les quartiers périphériques sont également fréquemment entourés de zones naturelles, parfois très vastes. En définitive, il ne reste dans la capitale que peu de cicatrices de lacrise économique de1992 et1993, années durant lesquelles les Érévanais durent couper la plupart des arbres de la ville et des environs pour se chauffer en hiver[79].
La plupart des monuments d'Erevan ont vu le jour au début duXXe siècle sous l'ère soviétique. Erevan n'était en effet jusqu'à laPremière Guerre mondiale qu'une petite ville de moins de 30 000 habitants et n'est devenue une grande métropole que dans lesannées 1960.
Dans lesannées 1920 l'architecteAlexandre Tamanian fut chargé de dessiner les plans d'une capitale d'État. L'architecture de la plupart des bâtiments provient de ses plans. Tamanian fut à Erevan ce queHaussmann fut àParis.
Le monument le plus important symboliquement est le mémorial duGénocide arménien, appeléTsitsernakaberd, du nom de la colline surplombant la ville sur laquelle il se situe. Sa construction a débuté en1966 et s'est achevée en1968.
Non loin de là, l'opéra d'Erevan est la principale salle de spectacle de la capitale arménienne. Il abrite d'une part la salle de concertAram Khatchatourian et d'autre part le théâtre national d'opéra et de balletAlexandre Spendarian. Quelques années après sa construction il fut remarqué en1937 à l'exposition internationale de Paris et remporta la Grande Médaille d'or[80]. Il est avec la place de la République l'autre point névralgique des festivités érévanaises. Les deux lieux sont reliés depuis2008 par l'avenue du Nord, artère piétonne de 800 mètres de long.
Parmi les autres monuments de la ville, l'influence soviétique s'illustre par la gare centrale (la statue deDavid Sassountsi trônant devant son entrée est remarquable), l'ancien aéroport (à 20 km du centre), leMatenadaran, musée des manuscrits anciens, et l'omniprésence de statues. Comme la plupart des capitales des anciennes républiques soviétiques, Erevan possède sonantenne de télévision, de 311,7 mètres de haut[82]. Par ailleurs, après la mort deStaline la statue géante à son effigie qui dominait la ville depuis le parc de la Victoire fut démontée et remplacée en1967 par laMère Arménie, une représentation d'une femme tenant un glaive à la main et veillant sur la paix de la capitale[83].
Le plus grand lieu de cultechrétien de la capitale est lacathédrale Saint-Grégoire-l'Illuminateur, inaugurée en 2001, qui a été construite pour célébrer le 1700e anniversaire de l'adoption du christianisme comme religion d'État par l'Arménie en 301 ; elle est d'ailleurs parfois surnommée « l'église de l'anniversaire ». Elle est en fait composée de trois églises, une principale de 1 700 places (en référence à l'anniversaire) et deux autres plus petites, d'une capacité de 300 places et occupe une superficie de 3 200 m2[84].
L'islam possède également son lieu de culte dans lamosquée bleue d'Erevan, bâtie en 1766, qui est la dernière des huit mosquées d'Erevan encore debout. Entièrement restaurée à partir de 1995 par des fonds privésiraniens, elle accueille aujourd'hui un service religieux régulier, notamment pour la population iranienne de la capitale[85].
Petite ville ancienne, mais grande capitale récente, Erevan possède une voirie moderne, construite sur un plan géométrique. La plupart des avenues du grand centre-ville sont larges (parfois jusqu'à 2x4 voies) afin de permettre un transit efficace des véhicules. Cette vingtaine d'avenues croise des rues plus petites souvent arborées destinées à la circulation locale et aboutit souvent sur une des dizaines de places que compte la ville.
Parmi les artères remarquables on peut noter la largeavenue Mesrop-Machtots qui relie l'entrée sud de la ville et leMatenadaran ; la prestigieuseavenue du Maréchal-Baghramyan qui relie Barekamoutioun à laplace de France et héberge le palais présidentiel ainsi que le parlement ; la rueSayat-Nova qui est le prolongement de Baghramian après la place de France qui accueille hôtels, restaurants et boutiques ; larue Abovyan, sorte deChamps-Élysées arménien, qui finit au sud sur laplace de la République ; et l'avenue du Nord qui traverse le centre-ville en biais par rapport aux autres avenues.
Par ailleurs, pour traverser les profondes gorges de la rivièreHrazdan il n'y a que trois ponts principaux : lepont de Davtachen, legrand pont du Hrazdan et lepont de la Victoire. Au fond du canyon cinq autres ponts plus petits permettent de traverser la rivière dont le remarquablepont Rouge qui permettait jusqu'en1945 d'entrer dans la ville par le sud.
Outre ses grandes artères en ville – les avenuesMachtots,Baghramyan et Tigran Metz en premier lieu – Erevan possède plusieurs dizaines de kilomètres de voies express formant unréseau en toile d'araignée :
La forte croissance récente du parc automobile arménien – 12 000 véhicules par an[86] – a saturé le trafic au centre-ville et certaines artères subissent des bouchons parfois plus de la moitié de la journée en semaine. Pour pallier ce problème, la municipalité a décidé d'investir dans la construction de nouveaux réseaux routiers et ouvrages d'art.
Le chantier le plus visible fut l'aménagement d'une ancienne voie ferrée en autoroute péri-urbaine inaugurée en octobre 2008[87] et ouvert à la circulation le[88]. L'autorouteSaralandji relie désormais le centre-ville, au carrefour des rues Nalbandian, Tacharents, Koryun et Heratsi[88], au nord-ouest de la ville en passant sous lemonument de la Cascade puis derrière une zone résidentielle de luxe en construction pour arriver aupont de Davtachen[89].
Le métro d'Erevan (Երեւանի մետրոպոլիտեն en arménien) comprend une ligne unique de 12 kilomètres reliant dix stations. Une extension de la ligne de deux nouvelles stations vers le nord-ouest est en cours de réalisation. La construction d'une première station (Ajapniak) et du tunnel d'un kilomètre pour la relier au reste du réseau coûtera 18 millions dedollars[90]. La date de fin de travaux n'est pas encore définie.
En2008, plusieurs stations et l'intérieur des voitures sont restaurés, le système de billetterie est modernisé avec l'introduction de jetons et de nouveaux portiques, et à partir de 2014 les rames sont équipées d'un système d'annonce vocale automatique.
Les projets à plus long terme prévoient la construction de deux nouvelles lignes mais le déficit de la balance budgétaire ne permet pas d'arrêter une date de début de travaux.
Erevan possède 46 lignes debus et minibus[91] et 24 lignes detrolleybus[92]. Les lignes sont gérées d'une part par la municipalité au travers des sociétésAvtobus etYerevantrans, et d'autre part, par quatre-vingt-dix sociétés privées de transport sous contrat[93].
Si d'anciens bus de l'époque soviétique restent encore en fonction, la plupart d'entre eux sont toutefois peu à peu remplacés et on voit émerger de plus en plus de bus et minibus fabriqués soit enUkraine par la marqueBogdan pourIsuzu, soit en Russie par la marqueGAZ. Pour contrer une hausse constante du trafic automobile dans la ville, la municipalité a décidé de passer d'ici 2010 le nombre de minibus des 2 600 actuels à 650 et d'augmenter dans le même temps le nombre de bus de moyenne et grande taille[94].
Depuis2006 la municipalité installe des arrêts de bus dans tous les quartiers de la ville. Auparavant, seuls les locaux habitués savaient où attendre leur bus. En 2009, il est décidé de restaurer quatre-vingt-dix arrêts et quatre cents panneaux de signalisation du réseau[93]. Ainsi, en 2015, certains arrêts importants du centre-ville sont équipés d'abribus et d'écrans affichant les horaires et diverses autres informations. Par ailleurs, pour développer le réseau des trolleybus une somme de 276 millions de dram est débloquée pour rénover le réseau et 700 autres millions pour l'achat de vingt nouveaux véhicules[95].
Outre les lignes de bus qui parcourent la ville, des cars au départ de la gare routière centrale située dans le quartier de Nor Kilikia desservent quasiment toutes les villes d'Arménie ainsi que d'autres à l'étranger, notammentTbilissi enGéorgie ouTabriz enIran.
Le réseau detramway qui équipait Erevan depuis1906 a vu sa dernière rame rouler en janvier2004. En effet l'exploitation occasionnait un coût 2,4 fois plus élevé que les recettes générées ce qui a poussé la municipalité à décider de la fermeture définitive du tramway[96], malgré une ultime et vaine tentative de sauvetage à la fin de l'année2003. Depuis, les rails sont démontés et revendus au poids. En2007 la quasi-totalité des voies avait été retirée et les rues regoudronnées.
Erevan ne dispose que de sa seulegare centrale (certaines gares de banlieue ne sont plus utilisées depuis 1990). D'architecture typiquement soviétique — avec sa longue pointe sur le toit du bâtiment, surmontée des symboles du communisme :étoile,faucille et marteau – elle est loin d'être aux normes occidentales et depuis les fermetures des frontièresturque etazerbaïdjannaise il n'y passe plus que quatre trains régionaux par jour et un train international tous les jours à 14h10 à destination de laGéorgie voisine.
Pour une somme allant de 9 000 à 18 000drams il est par exemple possible d'aller en 16 h vers la capitale géorgienne,Tbilissi[97]. Ce train continue ensuite à destination de la station balnéaire deBatoumi sur les bords de lamer Noire.
Côtéiranien, comme la ligne de chemin de fer traverse leNakhitchevan azerbaïdjanais, les trains vers le sud s'arrêtent à Ararat. Un projet de construction d'une nouvelle ligne qui relierait directement les deux pays est à l'étude.
Untéléphérique reliait le centre-ville d'Erevan au quartier résidentiel de Nork, dans le district deNork-Marach jusqu'en2004. Au début du mois d'avril de cette année-là, une cabine se décroche et fait une chute de 17 mètres, tuant cinq des sept passagers[98]. 500 personnes empruntaient le téléphérique quotidiennement.
Depuis l'accident une partie des câbles a été décrochée et l'installation laissée à l'abandon. Déjà déficitaire avant l'accident, le téléphérique cherche des financiers pour reprendre du service.
Inauguré en1961 sous l'èresoviétique, l'aéroport est une première fois restauré en1985, puis une deuxième fois en2002 afin de tenter de s'adapter aux normes internationales. Depuis, la construction d'un nouveau terminal a débuté et la première phase des travaux s'est terminée en avec l'ouverture de la zone d'arrivées. Une deuxième section consacrée au hall d'embarquement a été inaugurée en[99].
Erevan dispose d'un deuxième aéroport,celui d'Erebouni. Depuis l'indépendance du pays en1991, les vols commerciaux sont abandonnés au profit de vols privés. L'armée de l'air y a également installé sa base et ce sont 18MIG 29 qui sont stationnés sur le tarmac d'Erebouni.
En tant que capitale d'État, Erevan rassemble le plus grand nombre de centres d'enseignement du pays. On y trouve 27 collèges[101] et 12 écoles d'art[102] administrés par le ministère de l'Éducation.
Les plus grandes universités d'Arménie, publiques ou privées, sont établies à Erevan. Elles attirent énormément d'étudiants étrangers, notamment en provenance d'Inde, grâce à des prix très compétitifs et à un enseignement de la médecine en langue anglaise[103].
Le principal musée d'Erevan est laGalerie nationale d'Arménie qui a été construite en1921. Elle est intégrée au musée d'Histoire d'Arménie. En plus de posséder une exposition permanente riche d'œuvres de peintres aussi célèbres qu'Aivazovsky,Kandinsky,Chagall,Rousseau,Monticelli ouEugène Boudin[111], elle reçoit fréquemment des expositions temporaires, telle que celle deYann Arthus-Bertrand en2005, l'exposition Italie-Arménie en2005 ou encore celle organisée à l'occasion de l'année de l'Arménie en France en octobre2006[112].
Le musée dugénocide arménien, plus important pour le symbole que pour la taille de son exposition, se situe au pied duTsitsernakaberd. On y trouve de nombreux témoignages, textes et photos d'époque.
LeMatenadaran est une bibliothèque-musée regroupant 17 000 manuscrits anciens et plusieurs bibles duMoyen Âge. Il est situé dans le centre de la ville, en haut de l'avenue Mesrop-Machtots. En2007, à l'occasion de l'année de l'Arménie en France, le Matenadaran a prêté de nombreux manuscrits aumusée du Louvre pour son expositionArmenia Sacra.
Surplombant la rivièreHrazdan, le muséeParadjanov, qui a été complètement restauré en2002, présente 250 œuvres, documents et photos[113] du réalisateur et peintre arménien. Son conservateur est le photographe et historienZaven Sargsyan.
Enfin, Erevan compte d'autres musées, comme le musée du Moyen-Orient, le musée d'art ancien et le musée de la ville d'Erevan[114], ou encore lemusée Erebouni.
La statue deAlexandre Spendarian, devant l'école de musique qui porte son nom à Erevan. Septembre 2021.
La ville d'Erevan comprend plusieurs salles de cinéma dont le célèbre cinémaMoskva. La plupart des succès mondiaux y sortent en salle en même temps qu'ailleurs. Parler lerusse est une condition indispensable pour aller au cinéma à Erevan dans la mesure où tous les films projetés sont doublés dans cette langue.
Le bâtiment de l'opéra d'Erevan abrite d'une part la salle de concertAram Khatchatourian et d'autre part le théâtre national d'opéra et de ballet Alexandre Spendiarian. De nombreux théâtres de qualité permettent d'assister à une multitude de pièces diverses et les quelques salles de spectacle dont le grandHamalir offrent parfois quelques concerts même si la douceur des étés arméniens permet l'organisation de l'essentiel des concerts en extérieur.
Lezoo d'Erevan a été fondé en1940. Après avoir traversé la très difficile crise desannées 1990, il retrouve aujourd'hui une meilleure santé économique. L'entrée à moins d'uneuro permet de voir deséléphants, desaigles, desours, deschameaux et 260 autres espèces[116].
Waterworld est unparc d'attraction aquatique[117] situé sur les hauteurs de la ville. Il comprend plusieurspiscines, une dizaine detoboggans, des bars et des restaurants. Le parc fermait d'octobre à mai, mais la construction à partir de 2003 d'Aquatek, une partie couverte avecjacuzzis, piscines,bains turcs, salles defitness, restaurants et hôtel, permet depuis son ouverture en octobre 2007 un accueil des clients tout au long de l'année[118].
Depuis cinq ans le tourisme en Arménie se développe un peu plus chaque année et profite en premier lieu à Erevan qui rassemble à elle seule la majorité des hôtels, restaurants, bars et boîtes de nuit du pays. La municipalité s'adapte en faisant de nombreux travaux d'aménagement et de son côté, l'aéroport d'Erevan a subi de nombreux changements et la nouvelle aérogare, déjà en partie ouverte depuis 2006, a été complètement achevée en2011.
Le sport le plus pratiqué dans la capitale est lefootball. Erevan possède sept clubs de football, dont cinq enpremière division et les deux autres en deuxième. Le premier club de la capitale, lePyunik Erevan a déjà emporté onze fois lechampionnat d'Arménie, créé en1992[120].
La nouvelle deLaurent Mantese « L'Apostolat sanglant d'Oscar Theodor Plumcket » (Contes des nuits de sang,Malpertuis, 2011) a pour cadre Erevan et se déroule durant les mois de février et mars 1988. L'histoire de la ville est évoquée en filigrane et plusieurs lieux de la cité sont explicitement décrits.
La chanson Electric Yerevan de Serj Tankian, sortie en 2021, porte sur les manifestations portant le même nom ayant eu lieu en Arménie, au printemps 2015 durant lesquelles le peuple s'opposait à une augmentation du prix de l'électricité.
La peinture dePavel KouznetsovLa Construction d’Erevan représente la phase de développement de la ville au début duXXe siècle.
↑Erevan, Érevan, Erévan, Érévan, Erivan et Yerevan sont six transcriptions phonétiques des six versions utilisées en langue arménienne (et pas en français).
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↑a etb« Recommandation concernant les noms d’États, d’habitants, de capitales, de sièges diplomatiques ou consulaires (liste établie après avis favorable de la commission générale de terminologie et de néologie et de l’Académie française) »,Bulletin officiel du ministère des affaires étrangères,no 106,,p. 4(lire en ligne[PDF]).
↑Association culturelle de Marne-la-Vallée,« Arménie - Emblèmes »(consulté le).
↑« Par la grandeur du dieuHaldi, Argishti, le fils deMenua, a construit cette forteresse inaccessible et l'a appelée Erebouni ».(en)John Brady Kiesling,Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia,Erevan,, 71 p.(lire en ligne),p. 6.
↑Claude Mutafian & Eric Van Lauwe,Atlas historique et culturel de l'Arménie : Proche-Orient et Sud-Caucase duVIIIe siècle av. J.-C. auXXIe siècle, Collection Atlas / Mémoires, Éditions Autrement, Paris, 2001(ISBN978-2746701007).
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↑Stéphane/armenews, « Les prix de l’immobilier à Erevan en hausse en 2007 » surArmenews, le1er janvier 2008[lire en ligne (page consultée le 13 avril 2008)].
↑Karine Solovieff, « Lycos Europe délocalise la majorité de ses informaticiens en Arménie », sur01net., 23 mai 2005[lire en ligne (page consultée le 22 mars 2008)].
↑Krikor Amirzayan, « 10 000 parkings souterrains à Erévan d’ici 2011 », dansNouvelles d'Arménie, le 5 avril 2008[lire en ligne (page consultée le 8 avril 2008)].
↑« L’autoroute Saralandji financée par la fondation Lincy », surNouvelles d'Arménie, 2 octobre 2008[lire en ligne (page consultée le 2 octobre 2008)].
↑a etb« Nouveau réseau routier », surNouvelles d'Arménie, 9 décembre 2008[lire en ligne (page consultée le 9 décembre 2008)].
↑Krikor Amirzayan, « Construction d'un périphérique prévue au printemps 2006 », surNouvelles d'Arménie, 25 juin 2005[lire en ligne (page consultée le 22 mars 2008)].
↑Annonce du premier ministreSerge Sargsian lors d'une visite du réseau en janvier 2008.
La version du 8 mai 2008 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.