Unenseignant est une personne chargée de transmettre desconnaissances ou méthodes de raisonnement à autrui dans le cadre d'uneformation générale ou d'une formation spécifique à une matière, un domaine ou unediscipline scolaire. Le terme « enseignant » désigne la personne qui enseigne aux élèves (en primaire et secondaire).
Dans certains contextes, les enseignants peuvent également être appelés « professeurs ». En France, le corps desprofesseurs des écoles a remplacé celui des instituteurs dans le primaire. Dans le secondaire, l'ensemble des enseignants sont désignés comme professeurs (professeurs certifiés et professeurs agrégés). En revanche, à l'université, le titre de professeur désigne le grade le plus élevé d'enseignement, statutairement supérieur à celui demaitre de conférences. Le terme « professeur » n'est donc pas réservé à l'enseignement universitaire, mais reste toutefois d'usage réservé dans le cadre de celui-ci.
Lorsque l'organisation de l'ensemble de la scolarité d'un élève est prise en charge par un enseignant employé à titre privé, on le qualifie alors deprécepteur.
Une salle de professeurs dans une école japonaise en 2005.Enseignant russe, dans une petite école de Moscou, peinte parBoris Kustodiev vers 1900.Enseignante, enécole maternelle, auxÉtats-Unis.Enseignant utilisant un petit ordinateur enInde.Enseignant et son tableau noir auLaos.
Dans la plupart des pays, l'enseignant doit avoir un certain niveau deformation (diplômes ou validation d'acquis). Des formations pédagogiques lui sont généralement accordées (formation continue). Il a un programme et des objectifs pour l'année, mais dispose d'une certaineliberté pédagogique pour faire acquérir les savoirs et savoir-faire par ses élèves. Dans la majorité des pays, il existe unservice public d'enseignement dont les professeurs sont généralementfonctionnaires. Cet enseignement public coexiste le plus souvent avec unenseignement privé.
En Europe, la liberté d’expression des universitaires est protégée par l’article 10 de laconvention européenne des droits de l'homme, et laCour européenne des droits de l'homme a plusieurs fois, dans sajurisprudence, insisté sur l'importance de la « liberté académique »,« qui (…) autorise notamment les universitaires à exprimer librement leurs opinions sur l’institution ou le système au sein duquel ils travaillent ainsi qu’à diffuser sans restriction le savoir et la vérité »[1],[2],[3],[4].
Les enseignants adjoints sont des enseignants supplémentaires qui assistent l'enseignant du primaire, souvent dans la mêmeclasse(en). Il existe différents types dans le monde, ainsi que divers programmes officiels définissant les rôles et les responsabilités.
Les écoles britanniques emploient des assistants pédagogiques, qui ne sont pas considérés comme des enseignants pleinement qualifiés. À ce titre, ils sont guidés par des enseignants mais peuvent superviser et enseigner à des groupes d'élèves de manière indépendante. Au Royaume-Uni, le terme "assistant enseignant" était utilisé pour désigner tout enseignant qualifié ou non qualifié qui n'était pas enseignant principal ou suppléant.
Le système éducatif japonais emploie des professeurs de langues assistants dans les écoles élémentaires, les collèges et lycées.
Professeur, chargé de cours, chef de travaux, chef de bureau d'études, maître assistant, maître (principal) de formation pratique.
Directeur-Président (de la Haute École), directeur (du département/catégorie).
Dans le secondaire :
Les enseignants du secondaire sont appelés professeurs. Ils sont généralement diplômés universitaires (anciennement « licenciés ») ou du supérieur non universitaire (anciennement « régents »). Dans des périodes de manque d'enseignants (comme après la Seconde Guerre mondiale), d'autres diplômes étaient aussi acceptés.
Pour exercer, ils doivent désormais être titulaires d'unbaccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire d'une durée de quatre ans avec stages progressifs en milieu scolaire[5]. Les enseignants travaillent en collaboration avec les intervenants du milieu éducatif (orthopédagogues, psychologues, intervenants spécialisés, infirmières/infirmiers, etc.) afin d'offrir le soutien approprié aux enfants qui en ont besoin. Les enseignants œuvrant au primaire sont encouragés à poursuivre constamment leur formation, à s'adapter aux nouvelles réalités de l'école québécoise.
Pour exercer, ils doivent désormais être titulaires d'un baccalauréat en enseignement secondaire d'une durée de quatre ans avec stages progressifs en milieu scolaire[6]. Compte tenu des options ou orientations scolaires plus spécialisées devant être présentées aux étudiants(es) en vue de leur entrée à l'université bientôt, les enseignants sont généralement aussi obligés d'avoir d'autres compétences, par exemple en langues, lettres, sciences, arts, etc. Pour cela, ils ajoutent à leur formation une orientation bien définie comme baccalauréat, optionslettres ousciences humaines ousciences de la nature, etc.
Pour enseigner tant au niveau primaire qu'au niveau secondaire, le diplômé en enseignement doit également obtenir uneautorisation d'enseigner du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS)[7].
Dans l'enseignement secondaire, les enseignants titulaires, recrutés sur concours nationaux, sont fonctionnaires d'État. Ils appartiennent principalement à deux corps de fonctionnaire : celui desprofesseurs certifiés (à la suite de l'obtention duCAPES) et celui desprofesseurs agrégés (à la suite de l'obtention de l'agrégation).
Les professeurs certifiés et les professeurs agrégés ont respectivement une obligation de service de 18 heures de cours par semaine et de 15 heures de cours par semaine. On estime qu'une heure de cours implique au moins une heure de travail personnel (préparation du cours, correction de copies, documentation, etc.)[9]. Historiquement, les professeurs certifiés enseignent plutôt aucollège tandis que les agrégés enseignent aulycée et dans les classes post-bac (CPGE etBTS), mais cette séparation tend à s'estomper. Les agrégés ont une rémunération supérieure aux certifiés à ancienneté égale.
Les professeurs titulaires (agrégés comme certifiés) peuvent être titulaire d'un poste fixe ou bientitulaire d'une zone de remplacement (TZR). Dans ce cas, ils ont pour mission de remplacer les professeurs absents ou en congé dans un secteur géographique donné.
Il existe également des professeurs contractuels qui ont unstatut précaire et une rémunération inférieure à niveau d'expérience égale. Ils sont recrutés au mieux pour une année scolaire avec unCDD d'un an renouvelable. S'ils cumulent cinq ans d'expérience, ils ont le droit de passer lesconcours internes de l'enseignement public en vue d'être titularisé. Leur niveau de qualification peut être inférieure à celui des professeurs titulaires (possession d'une simple licence).
Il y a également des professeurs du secondaire détachés dans l'enseignement supérieur, soitcertifiés (PRCE) soitagrégés (PRAG).
La distinction des grades « professeur des universités » et « maître de conférences des universités » est ancienne. Aujourd'hui elle ne correspond plus à une distinction fonctionnelle : les MCU pouvant exercer la quasi-totalité des fonctions universitaires (présidence d'université, direction d'UFR, direction de laboratoire, cours magistraux et conférence de méthodes, direction de diplômes, direction des recherches jusqu'au master…). Seule la direction des thèses de doctorat nécessite qu'ils aient l'habilitation à diriger des recherches (HDR). Dans la plupart des disciplines, le grade « PU » est accessible en milieu de carrière après obtention d'unehabilitation à diriger des recherches (sorte de thèse) suivie d'une qualification et recrutement local par une « commission de spécialistes ». Au sein de certaines anciennes matières universitaires (droit, économie, sciences politiques…) subsiste une modalité de recrutement dite « agrégation de l'enseignement supérieur français » bien que très différente des « agrégations » du secondaire (faisant place à des épreuves écrite anonymes).
Les universitaires français utilisent moins souvent et systématiquement le nom de professeur que leurs homologues étrangers, notamment en raison de la confusion possible entre le grade deprofesseur des universités, qui devrait être le seul à conférer letitre universitaire de professeur, et l'usage du nom de professeur par les enseignants du primaire et du secondaire (professeur des écoles, professeur certifié, et professeur agrégé).
Dans le supérieur privé (écoles d'ingénieur, école de commerce...), les dénominations changent souvent par rapport au public et s'alignent plus sur les pratiques internationales, ce qui peut conduire à des confusions. Les équivalences sont plutôt
Pour les statuts comparables: "Full Professor": équivalent à professeur des universités, "Associate Professor": relativement proche de maître de conférence expérimenté, "Assistant Professor": comparable à maître de conférence
Pour les statuts absents de la fonction publique: "Professor of Practice" (Assistant, Senior or Principal): une personne experte dans son domaine, provenant le plus souvent du monde professionnel qui enseigne mais ne réalise pas de recherche. Cela concernerait par exemple un chirurgien ou un comptable qui viendraient apporter une compétence professionnelle concrète. Existe aussi la dénomination "Teaching Fellow" qui correspond à un pur enseignant.
Selon le baromètre 2023 du syndicatUnsa sur l'état d'esprit des enseignants, a grande majorité des professeurs s'estiment en désaccord avec les choix politiques menés par l'Education nationale, 90% aiment leur profession, mais un tiers "ne trouvent plus de sens à leurs missions"[10].
↑Jurisprudence de la cour de justice européenne des droits de l'homme, voir Sorguç c. Turquie, no 17089/03, § 35, 23 juin 2009) ; affaire dans laquelle un professeur universitaire avait été condamné à verser une indemnité pour avoir, lors d’une conférence universitaire, distribué un article dans lequel il critiquait les procédures de recrutement et de promotion des professeurs assistants ; la Cour avait conclu à la violation de l’article 10)
↑Jurisprudence de la cour de justice européenne des droits de l'homme Sapan c. Turquie, no 44102/04, 8 juin 2010) concernant la saisie à la demande d'un tribunal d’un ouvrage reproduisant une thèse de doctorat relative au phénomène des stars au motif que la thèse portait atteinte à l’image et à la personnalité d’une star très connue
↑ Affaire Cox c. Turquie (no 2933/03, 20 mai 2010) relative à une universitaire américaine ayant enseigné en Turquie en ayant présenté des opinions sur les questions kurde et arménienne ce qui lui avait valu une interdiction de pénétrer sur le territoire turc« au motif qu’elle compromettait la « sûreté nationale » ». La Cour a estimé que ce jugement violait l’article 10 de la Convention
↑Affaire Lombardi Vallauri c. Italie (no 39128/05, 20 octobre 2009), où une Université catholique (du Sacré-Cœur de Milan) excluait d'office un enseignant au motif qu'il aurait pris certaines positions s’opposant« (…) nettement à la doctrine catholique », sans même entendre en débat contradictoire l'enseignant.