En 1950, avec le peintreSergio Dangelo, il fonde leMouvement nucléaire (ouMovimento Arte Nucleare), considéré comme l'équivalent italien du mouvementCoBrA.
En 1953, il se rapproche du peintreAsger Jorn dans le but de fonder leMouvement international pour un Bauhaus imaginiste et organise les Rencontres internationales de céramique d'Albisola, auxquelles participent les peintresMatta etRoland Giguère[3]. A la même période, il se lie d'amitié avec le peintre NéerlandaisGuillaume Corneille, avec lequel il réalise quelques décennies plus tard des œuvres à quatre mains.
À partir de 1955, il compose ses tableaux avec des éléments les plus hétéroclites comme des morceaux de verre, des écheveaux de laine, de la toile à matelas, des cadrans de montre. Cette même année, avec l'écrivainÉdouard Jaguer, il crée la revue italienneIl gesto[3].
À partir de 1965, il commence une série de collages représentant desDames :Dame Ninette de Valois, 1974[5] et desGénéraux en costume d'apparat surchargé de décorations :Lieutenant John Talbot, Premier comte de Shrewsbury[6].
En 1970, il réalise lesFunérailles de l’anarchistePinelli[7], une fresque inspirée duGuernica dePicasso, longtemps interdite d’exposition[1],[8]. En 2025, l'installation monumentale et polymatérielle est finalement exposée auMuseo del Novecento de Milan[9].
En 1991, sa rencontre avec le peintreRégis Deparis sera à l'origine d'une longue amitié. En 1993, un ensemble de quarante-cinq tableaux réalisés à quatre mains avec l'artiste français, intituléLe Moi divisé, d’après l’ouvrage du psychanalysteRonald Laing, sera présenté à Paris.
Pour Baj, le moteur de son inspiration n’était ni l’appât du gain, ni la gloire factice mais bien « l’espritlibertaire toujours présent dans les pulsions initiales de l’artiste. Pourquoi s’engage-t-on dans cette activité là ? Pour la liberté de l’invention, l’imagination créatrice, l’adhésion à son temps »[10].
↑Redazione,Les funérailles de l'anarchiste Pinelli, réalisées par Enrico Baj, trouvent leur place au Museo del Novecento de Milan,Finestre sull'Arte, 19 février 2025,lire en ligne.
Adam Biro et René Passeron,Dictionnaire général dusurréalisme et de ses environs, Office du livre, Fribourg, Suisse, et Presses universitaires de France, Paris, 1982,p. 44.
José Pierre,L'Univers surréaliste, Somogy, Paris, 1983,p. 302.
Gabriele Huber,Enrico Baj und die künstlerischen Avantgarden 1945-1964, Berlin, Mann (Gebr.), 2003,(ISBN3786119961).
Otto Hahn,Voyage à trois : Enrico Baj, Hervé di Rosa, Richard di Rosa, éditions Au Même Titre, 2000,(ISBN2912817048).
Angela Sanna, « Futurismo antifuturista di Baj », inSchegge Futuriste – Studi e ricerche, sous la direction de Mauro Cozzi et Angela Sanna, Florence, Leo S. Olschki, 2012.
Angela Sanna, « Enrico Baj et le surréalisme, de l'exposition Eros à la querelle de l'Anti-procès », inStudiolo, revue d'Histoire de l'art de l'Académie de France à Rome - Villa Medici,no 3, Somogy Éditions d'art, 2005.
Angela Sanna, « Enrico Baj - Edouard Jaguer. Un pont culturel entre Milan et Paris dans l’Europe d’après-guerre », inPleine marge – Cahiers de littérature, d’arts plastiques & de critique, Paris, Éditions Peeters-France,no 7,.