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Enclos Saint-Laurent

48° 52′ 32″ N, 2° 21′ 32″ E
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Pour les articles homonymes, voirSaint-Laurent.

L'enclos Saint-Laurent (en haut) et le quartier environnant en 1705.

L'enclos Saint-Laurent est le nom d'un emplacement sur lequel se tenait autrefois la foire Saint-Laurent, àParis. Il était situé au nord de la rue Saint-Laurent, de larue du Faubourg-Saint-Denis à larue du Faubourg-Saint-Martin, entre l'église Saint-Laurent de Paris et l'actuellegare de l'Est et dépendait alors de lamaison Saint-Lazare.

Avant de s'appeler « arrondissement de l'Entrepôt », le10e arrondissement a porté le nom d'arrondissement de « l'enclos-Saint-Laurent[1] ».

La première foire dite Saint-Lazare ou Saint-Ladre

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Article détaillé :Enclos Saint-Lazare.

AuXIIe siècle, une foire est accordée aux lépreux de Saint-Lazare par le roi de FranceLouis VI le Gros. Cette foire, dite « Saint-Lazare » ou « Saint-Ladre », connaitra un développement important etPhilippe Auguste la rachète vers 1181[2] ou 1183[3] pour la transférer aux Champeaux ; ce qui sera à l'origine desHalles de Paris[4].

En dédommagement de ce transfert, le roi Philippe Auguste autorise la léproserie de Saint-Lazare, installée au nord du faubourg Saint-Denis, à ouvrir une foire « d'un jour » à proximité de l'enclos Saint-Laurent[2].

La deuxième foire dite Saint-Laurent

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En 1661, lesprêtres de la Mission reprennent la gestion de la foire et développent celle-ci, ils installent cette foire entreSaint-Lazare et lesRécollets, toujours dans l'enclos Saint-Laurent[3], et l'entourent de murs sur une superficie de 5arpents, soit environ 2,5 hectares.

La foire durait alors trois mois, de juillet à septembre[2] ; elle prendra le nom de « foire Saint-Laurent ».

Détail du quartier du Faubourg Saint Martin. Paris au XVIIIe siècle. Plan de Paris : en 20 planches : fac-similé ([Reprod. en fac-sim.]) / dessiné et gravé sous les ordres de Michel-Etienne Turgot.
Détail du quartier dufaubourg Saint-Martin. Paris auXVIIIe siècle. Plan de Paris : en 20 planches : fac-similé ([Reprod. en fac-sim.]) / dessiné et gravé sous les ordres deMichel-Étienne Turgot.

Le théâtre de la foire Saint-Laurent

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Voir plus de détails dans la section « Le Théâtre de la foire à la foire Saint-Laurent » de la page « Théâtre de la foire ».
Le théâtre de la foire Saint-Laurent (1768).
« De leurs travaux naîtra leur gloire. » Revers d'un jeton de la loge des Neuf Sœurs à l'effigie de Benjamin Franklin (1783).

Dès leXVIIe siècle, lethéâtre de la foire se développe, à la foire Saint-Germain en hiver et à la foire Saint-Laurent en été, attirant des auteurs renommés[5].

Un théâtre en dur y sera installé.

En 1743,Adolphe Blaise est chef de l'orchestre de la Foire Saint-Laurent.

C'est à la foire Saint-Laurent qu'on joue les premiers vaudevilles deLouis Anseaume[6] (1721-1784), dontLe Boulevard (Anseaume / Farin de Hautemer) en 1753[7] etLa Veuve indécise (Anseaume / Vadé) en 1759[8],Charles-Simon Favart[6] (1710-1792) dontL'Amour au village (Carolet / Favart) en 1752[9],Louis Fuzelier[6] (1672/1674-1752) dontHomère juge en[10] ?,Colombine bohémienne ouFourbine, en 1713[10],La Revue des amours en 1718[9],La Rencontre des opéras en 1723[9],Télégone Arlequin en 1727[9] etLe Départ de l'Opéra-Comique (Panard / Fuzelier) en 1750[9],Alain-René Lesage[6] (1668-1747) dontLes Arrêts de l'amour (Orneval / Lesage / Aubert) etArlequin aux antipodes en 1716[10] etLa Bazoche du Parnasse en 1738[11],Jacques-Philippe d'Orneval[6] (?-1766) dontLes Arrêts de l'amour (Orneval / Lesage / Aubert) en 1716[10],Charles-François Panard[6] (1689-1765) dontLe Départ de l'Opéra-Comique (Panard / Fuzelier) en 1750[9],Alexis Piron[6] (1689-1773) dontLe P (pucelage) ou la rose, ouLes Fêtes (jardins) de l'hymen en 1726[9],Jean-Joseph Vadé[6] (1720-1757) dontLa Veuve indécise (Anseaume / Vadé) en 1759[8] etLa Pipe cassée en 1778[9].

On citera aussiMichel-Jean Sedaine dontLe Diable à quatre ou La double métamorphose est représenté pour la première fois à la foire Saint-Laurent en 1756[12],[7],L’Huître et les Plaideurs ou Le tribunal de la chicane est représenté pour la première fois à la foire Saint-Laurent en 1759[7] etOn ne s’avise jamais de tout est représenté pour la première fois à la foire Saint-Laurent en 1761[7].

C'est sur les tréteaux des théâtres de la foire de Saint-Laurent et de Saint-Germain qu'est né l'opéra-comique[13].

En 1752,Jean Monnet directeur de l'Opéra-Comique fait construire un théâtre, le théâtre Jean-Monnet, à l'intérieur de la foire Saint-Laurent[14], c'estFrançois Boucher qui peint le décor intérieur de ce théâtre[15].

En 1781 est installé parRegnard de Pleinchesne à la foire Saint-Laurent un établissement appelé la « Redoute chinoise », qui réunit dans un même local divers genres d'amusements : des jeux de toutes sortes, de campagne, de bague[16], de galet, des roues de fortune et des balançoires et propose également un jardin avec des chanteurs de rues, un café, un restaurant et un salon de danse[17].

En, une« fête académique, donnée, par extraordinaire, à l'occasion de la paix[18] » est organisée à la Redoute chinoise, foire Saint-Laurent, par la loge desNeuf Sœurs en présence deBenjamin Franklin, ministre plénipotentiaire des États-Unis de l'Amérique et membre de la loge.

À cette occasion un jeton sera frappé par la loge à l'effigie de Benjamin Franklin[19].

Sur l'emplacement de l'ancien enclos Saint-Laurent : la gare de l'Est, le boulevard de Strasbourg et l'église Saint-Laurent (2006).

Le clos Saint-Laurent

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Voir plus de détails dans la section « Le lotissement et l'urbanisation duXVIIIe auXXe siècle » de la page « Enclos Saint-Lazare ».

La foire Saint-Laurent est supprimée lors de laRévolution qui crie au scandale de mœurs.

Le terrain reste en friche jusqu'en 1826, année où la baronne de Bellecôte fait tracer deux voies nouvelles à travers le terrain, la rue Neuve-Chabrol, devenue larue du 8-Mai-1945, et la rue du Marché-Saint-Laurent, tandis qu'un marché à comestibles, le marché Saint-Laurent dit « marché de comestibles et foire perpétuelle Saint-Laurent », est construit en 1835[2].

Dans les années 1840, la construction de lagare de l'Est et le percement duboulevard de Strasbourg font disparaître les traces de l'enclos Saint-Laurent.

Notes et références

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  1. Bulletin des lois de l'Empire français,vol. 14,p. 751
  2. abc etdFélix et Louis Lazare,Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844-1849,p. 367-368.
  3. a etbEugène Pottet,Histoire de Saint-Lazare (1122-1912),1re éd., 1912, chapitre 1 : « Origines de Saint-Lazare ».
  4. Paris à l'époque de Philippe Auguste, les halles.
  5. J.-A. Dulaure,Histoire physique, civile et morale de Paris, depuis les premiers temps historiques jusqu'à nos jours… ornée de gravures représentant divers plans de Paris, ses monuments et édifices principaux, t. 8,p. 161-165.
  6. abcdefg ethHistoire de la musique en France depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours (1860),p. 174.
  7. abc etdCésar, « Foire Saint-Laurent, foire Saint-Laurent, Paris France (1751 …) », César(consulté le).
  8. a etbCésar, « Théâtre de Monnet (Opéra-Comique à la foire Saint-Laurent), Paris », César(consulté le).
  9. abcdefg ethCésar, « Foire Saint-Laurent, Paris France », César(consulté le).
  10. abc etdCésar, « Foire Saint-Laurent, foire Saint-Laurent, Paris France », César(consulté le).
  11. César, « Foire Saint-Laurent, foire Saint-Laurent, Paris France (1736 …) », César(consulté le).
  12. Le Diable à quatre, ou La double métamorphose, opéra-comique en 3 actes, par M. S..
  13. Philippe Vendrix,L'Opéra-Comique en France auXVIIIe siècle, « Les foires et les débuts de l'opéra comique »,p. 29 et suivantes.
  14. Journal des économistes. Revue de la science économique et de la statistique,p. 367.
  15. « Cours d'histoire de l'art »,(consulté le).
  16. Jeu de bague, redoute chinoise à paris : (dessin), Francesco Bettini.
  17. « page 304 - Redoute chinoise »(consulté le).
  18. Guillaume Imbert de Boudeaux et Paule Adamy,Recueil de lettres secrètes, année 1783,p. 232.
  19. Descriptif du jeton de la loge des Neuf Sœurs à l'effigie de Benjamin Franklin, 1783.

Annexes

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Bibliographie

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Article connexe

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Liens externes

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