L'En avant de Guingamp, souvent appeléEn avant Guingamp et parfois abrégé enEA Guingamp[2], est un club defootball français, fondé en1912 àGuingamp enBretagne.
L'équipe professionnelle masculine évolue actuellement enLigue 2.
Resté longtemps un club amateur à portée régionale, l'histoire de l'En avant de Guingamp est alors intimement liée à celle de l'école publique et des réseaux laïcs guingampais. Il grimpe dans la hiérarchie du football français sous la présidence deNoël Le Graët : montée enDivision 3 en 1976 et enDivision 2 en 1977. Il y reste alors seize saisons consécutives. Monté pour la première fois enLigue 1 en1995, En avant Guingamp y obtient son meilleur classement en2003, avec une septième place.
À l'automne 1912,Pierre Deschamps, directeur de l'école primaire supérieure de garçons de Guingamp, crée une Société d'éducation physique. Elle est nommée « En avant ». Les couleurs choisies sont le rouge et le noir. À sa naissance, l'En avant est donc un patronage laïque encadré par des instituteurs de laIIIe République. Au sein de la Société d'éducation physique En avant (Sepea), on pratique le maniement des armes, la gymnastique, l'athlétisme, mais surtout le football qui devient rapidement l'activité la plus prisée des adhérents. Trois équipes sont créées : l'équipe des champions d'En avant, la première équipe d'En avant et la première équipe espoirs.
Le club dispute ses premiers matchs début 1913. L'un des tout premiers pourrait être celui du : à Guingamp, En avant et Morlaix font match nul (1-1). Le, les Guingampais remportent un tournoi organisé par le journalLe Moniteur des Côtes-du-Nord en battant les Briochins de l'AS gouédicaise (1-0) au vélodrome deSaint-Brieuc.
L'association est déclarée le. Les premières années, le club n'a pas de terrain attitré. Selon les opportunités, les footballeurs jouent sur les terrains de manœuvres, dans les stades du Cozen puis de la Métairie-neuve, à la prairie de Saint-Loup et même sur la place du Vally en plein centre-ville.
En 1924 et 1925, le club termine à la deuxième place de son groupe de district. C'est insuffisant pour monter en Division d'Honneur. Cette performance est enfin réalisée au printemps 1929 après une finale épique contre leStade briochin, jouée en cinq manches. Le club de Saint-Brieuc gagne le match aller, l'En avant remporte le match retour. Il faut ensuite procéder à trois belles. La dernière se déroule le 2 juin àRennes (les deux précédentes s'étaient jouées àSaint-Brieuc). Guingamp l'emporte 3-1 et accède pour la première fois de son histoire en Division d'Honneur. Pour sa première saison à ce niveau, l'En avant termine deuxième. C'est à ce moment qu'une première tribune est construite austade de Montbareil. La saison suivante est moins heureuse : Guingamp descend en Promotion d'Honneur au printemps 1931.
C'est lors de la saison 1929-1930 que le club s'engage pour la première fois enCoupe de France (défaite 2-1 au premier tour face à l'Étoile Saint-Michel de Saint-Brieuc). Et c'est aussi cette compétition qui permet à En avant d'affronter de prestigieux adversaires. D'abord en octobre 1931 lors du troisième tour face au CO Billancourt qui compte alors plusieurs internationaux. Les Franciliens l'emportent 3-1. Puis surtout le : au cinquième tour, les Guingampais reçoivent leRacing Club de France, l'un des plus grands clubs français de l'époque. Les locaux s'inclinent 5-1 face auxRodolphe Hiden et autresRaoul Diagne.
LaSeconde Guerre mondiale arrive. La ville de Guingamp est occupée dès le. Les compétitions sont alors fortement perturbées. C'est aussi au début des années 1940 queAndré Lorgeré laisse officiellement son fauteuil de président à son vice-président Yves Jaguin. Par ailleurs, au cours de cette période, le club doit déplorer la disparition de Georges Voisin : déporté au camp d'Auschwitz pour des actes de résistance, puis à celui deBuchenwald, l'homme décède finalement, à l'âge de 49 ans, dans le camp deFlossenbürg, le.
Les années Couquet : le terrain et l'usine (1943-1958)
Le, un partenariat est signé entre En avant Guingamp et les établissements Tanvez dirigés par Hubert Couquet. Ce dernier entre alors dans le comité de direction du club avant d'en prendre la présidence en 1945.
À Guingamp, les usines Tanvez fabriquent des machines agricoles depuis 1856. C'est alors le plus gros employeur de la ville. Hubert Couquet, ambitieux, souhaite un grand club de football aux côtés de son entreprise. Il recrute des ouvriers qui, le week-end, enfilent le maillot d'En avant Guingamp. Il fait également venir unemain-d'œuvre de région parisienne, dont plusieurs hommes d'origine espagnole, venant de clubs de grandes entreprises. Vincent Llido arrive en effet à Guingamp en 1946. Ce dernier contacte, à la demande de Couquet, ses anciennes relations parisiennes (les Del Pozo, Bogas, Del Monte, Garcia…) qui forment alors la nouvelle ossature de l'équipe.
Le, Guingamp atteint sa première finale de laCoupe de l'Ouest. Mais les Costarmoricains sont défaits par leRacing Club d'Ancenis (3-2 après prolongations). C'est alors qu'arrive le premier entraîneur non issu de l'école publique de la ville : Armand Deruaz. Sous sa conduite, en mai 1949, les Guingampais retrouvent la Division d'Honneur après 18 ans passés à l'échelon inférieur. D'abord vainqueurs de leur groupe, les Guingampais remportent ensuite le mini-championnat contre les trois autres champions de la région Ouest : l'UCK Vannes, la Stella Maris deDouarnenez et l'US Beauregard deLaval.Ce retour en DH se passe bien pour les Rouge et Noir. D'abord enCoupe de France : le, En avant Guingamp élimine l'Union sportive du Mans, une équipe professionnelle, en64e de finale (3-2). Le, le club breton joue pour la deuxième fois de son histoire les32e de finale : àChartres, les Guingampais rencontrent les professionnels duFC Sochaux-Montbéliard qui l'emportent 5-1. De plus, les joueurs d'Armand Deruaz manquent de peu de monter en championnat de France amateur, ce qui aurait constitué une première pour le club : le, Guingamp perd la finale de division d'honneur face auStade léonard Kreisker deSaint-Pol-de-Léon (1-0).
En 1952, Guingamp atteint une nouvelle fois les32e de finale de laCoupe de France. Le club s'incline 3-0 àRouen face à Bruay-en-Artois. Le, Guingamp dispute également une nouvelle finale deCoupe de l'Ouest, encore perdue, cette fois face auSO Cholet (4-0).
La progression est arrêtée le : à la suite d'un match de barrage contre le CJBAngers, Guingamp descend en Division régionale d'Honneur. Armand Deruaz est alors remplacé par l'un de ses joueurs, Milo Garcia. Malgré une deuxième place obtenue dès la saison suivante, puis l'arrivée d'entraîneurs venus du monde professionnel (Jean Prouff etPaul Wartel), rien n'y fait : En avant ne parvient pas à remonter. En 1957, le club descend même en promotion d'honneur.
Le, Hubert Couquet laisse la présidence du club à Louis Menguy.
Au début des années 1960, le club vivote en promotion d'honneur sous la conduite de Michel Bourse, entraîneur-joueur. En 1964, le club obtient la cinquième place en championnat. Une refonte des divisions régionales permet alors à Guingamp de remonter en Division régionale d'Honneur.
Mais c'est surtout du côté des équipes de jeunes que les regards se tournent au milieu des années 1960. Avril 1965 : les cadets deviennent champions des Côtes-du-Nord en battantLoudéac en finale. Ils réitèrent cette performance l'année suivante et atteignent également la demi-finale de la Coupe de l'Ouest. Dans cette génération,Yvan Le Quéré et Joël Anthoine referont parler d'eux plus tard.
En 1966, les minimes sont également à l'honneur en arrivant en finale départementale (défaite face auStade briochin). On y retrouve notammentYvon Schmitt, Bernard Reyt, Jean-Yves Le Coz, Michel Trémel, Hervé Le Coz… Tous ces joueurs sont rapidement intégrés en équipe première. Ils ne le savent sans doute pas encore, mais ils constitueront l'une des plus belles générations de l'histoire du club. Cette même année, Joseph Le Monnier prend la présidence du club.
Lors de la saison 1969-1970, c'est enCoupe Gambardella que cette nouvelle génération fait parler d'elle : après avoir éliminé leStade rennais FC, leFC Nantes et La Rochelle, elle arrive en quart de finale face à l'AS Saint-Étienne. Le, les jeunes guingampais rencontrent alors de futurs grands noms du football français :Patrick Revelli,Christian Sarramagna,Christian Lopez,Christian Synaeghel,Jacques Santini, etc. Guingamp est éliminé 1-0, mais la dynamique est lancée. Le, en battantPerros-Guirec 5-1 (triplé d'Hervé Le Coz, doublé de Jean-Yves Le Coz), En avant remporte son championnat et monte en Division supérieure régionale.
Les premières années Le Graët : une folle ascension (1972-1977)
En prenant la succession de Joseph Le Monnier,Noël Le Graët devient président du club le. Il a tout juste 30 ans. Le club vient d'obtenir la troisième place en Division supérieure régionale. Le jeune président fait venir un entraîneur-joueur de seulement 22 ans : Sylvestre Salvi. La moyenne d'âge de l'équipe première n'est guère plus élevée. Nous retrouvons ceux qui ont brillé dans les catégories jeunes quelques années auparavant.
La saison 1972-1973 fait parler d'En avant Guingamp dans toute la France. Cette année, le club parvient en huitième de finale de lacoupe de France en battant quatre pensionnaires de Division 2. Après avoir sortiLouannec et leStade lamballais, le premier exploit a lieu àRoudourou face auStade brestois à l'occasion du septième tour, le. Devant 4 549 spectateurs, les Guingampais battent les Finistériens 2-1 (doublé de Michel André). En32e de finale, le, Guingamp accueilleLe Mans. AuStade Fred-Aubert àSaint-Brieuc, plus de 10 000 supporters guingampais assistent à la victoire de leur équipe 4-2 (triplé de Michel André, but de Sylvestre Salvi). Le, ce sont plus de 20 000 personnes qui s'entassent dans lestade Francis-Le Blé pour le16e de finale contre leFC Lorient. Grâce à Michel André et Yvan Le Quéré, les Costarmoricains s'imposent 2-1. Il est alors question dans la presse nationale (Le Monde,Le Figaro,L'Humanité,France-Soir,L'Équipe,France Football) de ce petit bourg breton accumulant les exploits.Pour l'anecdote, cette aventure va plus tard inspirer un cinéaste. En effet, dans une interview accordée au magazineSo Foot,Jean-Jacques Annaud a confié avoir eu l'idée du filmCoup de tête, sorti en 1979, en suivant l'épopée d'En avant Guingamp en 1973. Trincamp, le nom de la ville dans le film, a d'ailleurs été trouvé par le réalisateur pour faire le rapprochement avec Guingamp. Retour à la réalité : finalement, les Guingampais se font éliminer par leFC Rouen. En championnat, le club termine une nouvelle fois troisième au printemps 1973.
Le, à la suite d'une victoire 3-1 contre les Keriolets dePluvigner, c'est le titre de champion de Division supérieure régionale qui les attend. Vingt et un ans après leur descente, les Guingampais retrouvent donc la Division d'Honneur. Aucun joueur ne quitte le club, c'est toujours la même génération qui s'adapte à chaque nouvelle saison. L'année 1975 ne déroge pas à la règle : Guingamp obtient la deuxième place en championnat et remporte laCoupe de l'Ouest face au Stade olympique du Maine.
Plus rien ne les arrête : en 1976, sous la houlette de son nouvel entraîneurDaniel Druda, En avant atteint les seizième de finale de laCoupe de France et manque de peu la qualification face auLille olympique sporting club (défaite 2-1). Mais surtout, le, en battant (de nouveau) le Stade olympique du Maine, 4-2, le club guingampais obtient le titre de champion de Division d'Honneur et accède enDivision 3.
Le plus beau reste à venir. Pour leur première saison à ce niveau, les Guingampais jouent un match pouvant leur ouvrir les portes vers laDivision 2. Le, Guingamp ne rate pas cette opportunité en battantCholet, 2-0. Lors de ce match, six titulaires (Bernard Reyt, Joël Anthoine, Sylvestre Salvi,Yvon Schmitt, Yvan Le Quéré et Hervé Le Coz) ont fait partie de l'épopée Coupe de France quatre ans plus tôt, et trois d'entre eux ont aussi participé à l'aventure en Gambardella en 1970. En l'espace de sept années, de jeunes joueurs bretons, formés à En avant Guingamp, ont mené leur club de la Division supérieure régionale à la Division 2[14].
Les années 1980 : statut pro et nouveau stade (1977-1991)
Dans un premier temps, le club conserve le statut amateur. L'entraîneurClaude Pérard arrive sur les bords duTrieux. Le premier match de Guingamp en Division 2 se solde par une défaite 2-0 àLille le. Cettesaison inaugurale dans l'antichambre de l'élite s'avère compliquée, mais le club parvient quand même à se maintenir en prenant la quatorzième place. Ensuite, avecRené Cédolin aux manettes, il continue sa progression : huitième en1979, puis troisième en1980. Sur la deuxième marche du podium,Rennes ne devance Guingamp qu'à la différence de buts et se qualifie pour les barrages. Lasaison suivante, le club perd quelques joueurs importants commeGuy Stéphan etChristian Gourcuff. Les résultats s'en ressentent et les hommes deRené Cédolin prennent cette fois la septième place.
À l'été 1981,Noël Le Graët décide de changer d'entraîneur. Il va chercher un ancieninternational français qui pensait avoir mis un terme à sa carrière de joueur :Raymond Keruzoré. Il lui propose de devenir entraîneur-joueur. À ses côtés,Jean Prouff est là pour le conseiller. Ce dernier fait donc son retour à En avant, 25 ans après son départ.
En 1982, l'association En avant Guingamp décide d'adhérer au statut de club indépendant. Cela lui offre la possibilité d'utiliser les services de quatre joueurs professionnels. En championnat, les hommes deKeruzoré continuent de jouer la première partie de tableau : neuvième en1982, huitième en1983. En 1983, Guingamp accède pour la première fois de son histoire en quart de finale de laCoupe de France, mais se fait éliminer par leFC Tours, alors en Division 1 (1-1 à l'aller, 3-1 pour les Tourangeaux au retour). L'année 1984 constitue un cap déterminant : 72 ans après sa création, En avant Guingamp obtient le statut professionnel.Noël Le Graët déclare être lassé de voir ses meilleurs joueurs partir chaque année dans des clubs aux moyens plus importants.
Doté de moyens plus importants,Raymond Keruzoré fait d'En avant l'un des clubs les plus performants de Division 2, grâce notamment à un jeu séduisant et des attaquants prolifiques (Luizinho da Silva,Andrzej Szarmach,Michel Rio,Hervé Guégan...). Au fil des saisons, le podium se rapproche : huitième en1984, cinquième en1985, troisième en1986. Un des matchs marquants de cette période se joue le : Guingamp reçoit le Racing Club de France où évolue alorsMaxime Bossis. Il s'agit du premier match de Division 2 diffusé parCanal+. Plus de 10 000 spectateurs se pressent ce jour-là austade Yves-Jaguin. Score final : 2-2. En prenant la troisième place, Guingamp s'ouvre, cette fois, les portes du pré-barrage de Division 1. Le, les hommes de Keruzoré se déplacent sur le terrain de l'Olympique d'Alès, mais ce sont les Gardois qui l'emportent facilement, 3-0. L'aventure s'arrête là pour les Bretons. Pour la Division 1, il faudra patienter.
C'est le moment que choisit Raymond Keruzoré pour quitter le club. Après cinq saisons en Division 2 avec Guingamp, il ne rate pas l'opportunité d'entraîner un club de l'élite en s'engageant avec leBrest Armorique. Ce départ est difficilement géré par le président.Noël Le Graët, ne parvenant plus à trouver la bonne formule, se voit obligé de changer fréquemment d'entraîneur. Ils sont quatre à se succéder en trois ans :Jean-Noël Huck,Yvan Le Quéré,Jean-Paul Rabier,Erick Mombaerts. Le club finit par rentrer progressivement dans le rang : dixième en1987, douzième en1988, sixième en1989, treizième en1990.
Au milieu des années 1980, les bonnes saisons du club guingampais incitentNoël Le Graët à envisager la construction d'un nouveau stade. La capacité d'accueil dustade Yves-Jaguin n'est que de 7 900 places, et bien souvent, l'affluence est supérieure, mettant en évidence de gros risques pour la sécurité des spectateurs. Au début de l'année 1986, les premières réflexions se mènent entre le club et la municipalité. La solution de transformer le terrain de Roudourou en grand stade de football s'impose rapidement. Lestade de Roudourou est inauguré le, lors d'un match amical entre En avant Guingamp etParis Saint-Germain. C'est aussi au début de cette année qu'arrive un nouvel entraîneur :Alain de Martigny.
Le,Noël Le Graët quitte la présidence du club pour prendre celle de laLigue nationale. Il est remplacé par Bertrand Salomon.
Les années Salomon : du National à l'Europe (1991-1998)
AvecAlain de Martigny, les Guingampais retrouvent la première partie de classement : septième en1991, sixième en1992. Mais lasaison suivante est plus difficile : le club est relégué enNational malgré une treizième place qui, habituellement, n'est pourtant pas synonyme de descente. Pour cette saison, laLigue nationale avait décidé que les clubs classés à partir de la douzième place descendraient afin de procéder à la fusion des deux groupes de Division 2. Ironie du sort : c'est donc une réforme menée par son ancien président qui précipite En avant Guingamp en division inférieure...
La saison1994-1995 de Division 2 s'annonce très relevée. Invité vedette : l'Olympique de Marseille. Guingamp parvient dès le début du championnat à accrocher le bon wagon. Le plus surprenant est qu'ils arrivent à suivre le rythme imprimé par les Marseillais jusqu'à la fin de la saison., avant-dernière journée : Guingamp bat leToulouse Football Club 1-0 (but deClaude Michel) et accède, pour la première fois de son histoire, à la Division 1.
Pour sa première expérience au plus haut niveau, Guingamp doit faire sansStéphane Guivarc'h, parti à l'AJ Auxerre. Le premier match d'En avant Guingamp en Division 1 a lieu le contre leFootball Club de Martigues : les Guingampais l'emportent 2-0 (buts deFabrice Divert etLionel Rouxel). De façon inattendue, le club s'adapte très rapidement à son nouveau championnat, devenant même leader (à égalité avec leParis Saint-Germain) au soir de la cinquième journée après une victoire (1-0) contreBordeaux. Lors de cettepremière saison, ils arrivent même en demi-finale de laCoupe de la Ligue face à Metz et terminent à la dixième place.
Lasaison suivante commence sur les chapeaux de roue avec laCoupe Intertoto. Il s'agit d'abord de jouer quatre matchs de poule. La première rencontre européenne d'En avant Guingamp se tient donc le, en Finlande, sur le terrain duFF Jaro (match nul, 0-0). Ensuite, les Bretons dominent leDinamo Bucarest, 2-1 (Stéphane Carnot est le premier buteur Guingampais sur une compétition continentale), les Géorgiens dePoti, 3-1, puis les Serbes duFK Zemun, 1-0. En demi-finales, ils éliminent les Russes duKamaz Tchelny. En finale, c'est un autre club russe, leRotor Volgograd, qui échoue face aux Guingampais. Cette victoire leur ouvre les portes de laCoupe UEFA. Deux ans après avoir quitté le National, En avant Guingamp entre dans le clan des Européens. Le club est éliminé dès les32e de finale par l'Inter Milan (victoire italienne 3-0 auRoudourou[15], match nul 1-1 àGiuseppe-Meazza[16]).
Sur le plan national, c'est encore une bonne saison pour En avant. Des performances régulières et quelques victoires de prestige (contre l'Olympique de Marseille ou l'AS Monaco, par exemple) lui permettent d'obtenir la douzième place. Quelques joueurs se distinguent :Gheorghe Mihali etMarek Józwiak forment une solide charnière centrale,Vincent Candela est sélectionné deux fois enéquipe de France pendant sa période guingampaise,Stéphane Carnot s'affirme au poste de meneur de jeu, etChristopher Wreh (prêté parMonaco) passe la barre des dix buts en championnat. La saison est d'autant plus réussie que le, Guingamp atteint la finale de lacoupe de France contreNice. Mais elle est perdue aux tirs au but (1-1 à la fin de la prolongation, but deNicolas Laspalles)[17].
Latroisième saison de Guingamp en D1 est beaucoup plus compliquée. À l'intersaison, le club a perduStéphane Carnot etChristopher Wreh et il avait laissé partirVincent Candela à l'AS Roma six mois plus tôt. Dans un championnat réduit à 18 équipes, et malgré l'émergence deDaniel Moreira en attaque, En avant Guingamp termine seizième et redescend en D2[18].
Les années Aubert : de Jean-Pierre Papin à Didier Drogba (1998-2002)
Un grand nom arrive à Guingamp en juin 1998 :Jean-Pierre Papin vient pour finir sa carrière[19]. Les résultats du club ne répondent pas du tout aux attentes et l'expérience tourne court : il quitte le club dès le mois d'octobre. Au même moment, Bertrand Salomon démissionne. Il est remplacé par Alain Aubert. Le, après une lourde défaite (1-4) à domicile contreChâteauroux, En avant Guingamp se retrouve dans une situation compliquée en championnat (quinzième au classement) et le nouveau président se sépare deFrancis Smerecki.Guy Lacombe arrive alors sur les bords du Trieux pour reprendre le club en main. Grâce à une très bonne fin de saison, Guingamp finit septième[20].
Les retrouvailles avec l'élite commencent mal. Après cinq journées, Guingamp n'a toujours pas connu la victoire. C'est alors queStéphane Carnot effectue son retour dans son club formateur. Dès son premier match, il inscrit deux buts qui permettent aux Costarmoricains de battreToulouse 2-1[23]. Finalement, le club termine dixième en2001[24]. Cette saison voit notamment l'émergence d'un jeune milieu offensif recruté l'été précédent àChâteauroux :Florent Malouda.
Ladeuxième saison est plus difficile. À l'intersaison, Guingamp fait revenirStéphane Guivarc'h mais ses blessures l'éloignent trop souvent des terrains. En janvier, le club voit aussi partirFabrice Fiorèse. C'est à ce moment queGuy Lacombe va chercher un jeune attaquant duMans FC en D2 :Didier Drogba. Toutefois, le club breton ne se maintient que grâce à une victoire lors de l'ultime journée (1-0 face àTroyes)[25].
Guy Lacombe quitte alors le club pour Sochaux. Il est remplacé parBertrand Marchand, un novice au niveau professionnel. De son côté, Alain Aubert laisse son siège de président àNoël Le Graët, qui effectue son retour au club.
Les dernières années Le Graët : première Coupe de France (2002-2011)
En mai 2003,Didier Drogba etFlorent Malouda quittent le club qui ne parvient pas ensuite à gérer la situation. Guingamp termine dix-huitième et descend en Ligue 2 après une fin desaison ratée[27] (et notamment une défaite à domicile lors de l'avant-dernière journée contre Nice[28]). Bertrand Marchand est remercié par Noël Le Graët etYvon Pouliquen prend la direction de l'équipe.
Pour ce retour en Ligue 2, le club est ambitieux et espère remonter dès lapremière saison, mais un début de championnat calamiteux gâche toute chance de remontée. Septième en2005[28], neuvième en2006[29], treizième en2007[30], douzième en2008[31] : inexplicablement, le club renouvelle les mêmes erreurs à chaque début de saison. Le club ne parvient pas à atteindre son objectif de remontée en Ligue 1 malgré les joueurs habitués à l'élite qui se succèdent.Noël Le Graët change régulièrement d'entraîneur :Alain Ravera remplaceYvon Pouliquen en, puis est lui-même remplacé parPatrick Remy en, qui voit lui succéderVictor Zvunka en. Dans le même temps, les effectifs sont assez profondément remaniés à chaque intersaison.
Une nouvelle fois, pendant que les seniors sont à la peine, c'est du côté des jeunes que le club obtient de bons résultats. En 2008, les U19, entraînés parLionel Rouxel obtiennent le titre de champion de France. Parmi cette équipe,Mamadou Samassa intégrera rapidement l'effectif professionnel. Un an plus tard, cette même génération remporte leTrophée des centres de formation àPloufragan[32].
Retour chez les pros : lasaison 2008-2009 s'annonce encore ratée lorsque le club se lance dans une épopée Coupe de France. Première performance en huitième de finale avec l'éliminationdu Mans[33], alors en Ligue 1. En quart de finale, les Guingampais, réduit à dix, sortent leCS Sedan Ardennes[34]. Exploit retentissant en demi-finale : encore une fois en infériorité numérique, les Guingampais éliminent leToulouse Football Club auStadium de Toulouse[35]. Le, douze ans après sa tentative infructueuse face à l'OGC Nice, En avant bat leStade rennais FC, lors d'une finale 100 % bretonne, pour décrocher le premier trophée de son histoire : victoire 2 buts à 1 (doublé deEduardo Ribeiro dos Santos)[36].
En avant Guingamp entame en août 2009 une aventure inédite : tenant de laCoupe de France, il est l'un des représentants de la France enLigue Europa. ContreHambourg SV (qualifié en tant que cinquième duchampionnat d'Allemagne), Guingamp ne fait pas le poids et perd ses deux rencontres (1-5 au Roudourou[37], 3-1 à Hambourg[38]).
À la suite d'un énième parcours raté en Ligue 2, le club est relégué en National à l'issue de lasaison 2009-2010[39], niveau que le club n'avait plus connu depuis 1994. Démissionnaire,Noël Le Graët est pourtant reconduit dans ses fonctions de président le.
Le, le club obtient la troisième place enNational, ce qui lui permet de remonter enLigue 2[41]. L'équipe termine meilleure attaque avec 87 buts marqués, dont 21 réalisations deThibault Giresse, meilleur buteur du championnat. Lestade de Roudourou affiche une affluence moyenne de 7 300 spectateurs.
Le,Noël Le Graët est élu président de laFédération française de football[42], et doit démissionner de la présidence du club guingampais. Le, Bertrand Desplat, 40 ans, chef d'entreprise et gendre deNoël Le Graët, est nommé nouveau président du club et associé à Frédéric Le Grand, vice-président.
En avant Guingamp fait son retour enLigue 2 avec un effectif dont la moyenne d'âge est l'une des moins élevées du championnat (à peine 24 ans). À lami-saison en décembre 2011, Guingamp est cinquième au classement à deux points du podium. La deuxième partie de saison est plus compliquée, mais Guingamp termine tout de même à la septième place, avec 55 points après une série finale de sept matchs sans défaite[43]. Lors de ce retour en Ligue 2, quelques jeunes se révèlent, notammentGianelli Imbula etAnthony Knockaert, meilleur buteur du club avec onze buts.
La première partie de lasaison 2012-2013 ressemble à la précédente, puisqu'à la mi-saison, Guingamp est de nouveau cinquième, à seulement un point du podium. Mais cette fois, Guingamp tient le rythme pendant l'hiver, enchaînant notamment les victoires à domicile contre les concurrents directs (Angers[44],Nantes[45],Nîmes[46],Caen[47], etc.) et officialise la montée enLigue 1, le 17 mai 2013, grâce à sa victoire 1-0 (but deChristophe Mandanne dans les arrêts de jeu de la seconde période) àGueugnon contre leGazélec Ajaccio[48]. À l'issue de cette saison,Jocelyn Gourvennec est désigné meilleur entraîneur de Ligue 2 auxTrophées UNFP du football[49] etGianelli Imbula meilleur joueur du championnat[49]. Enfin,Mustapha Yatabaré remporte le titre de meilleur buteur avec 23 réalisations[50].
Le tifo guingampais lors de la finale de la Coupe de France
À l'été 2015, un gros défi est à relever pour le club, puisque c'est quasiment toute la ligne d'attaque qui est à changer[68]. Le premier mouvement provient de la signature de l'attaquant belgeNill De Pauw[69]. EAG attire égalementJimmy Briand[70],Sloan Privat[71],Nicolas Benezet[72], puisMevlüt Erding[73], en prêt, lors du mercato hivernal. Tous ces changements dans le secteur offensif n'empêchent pas l'équipe de marquer plus de buts que la saison précédente (47 contre 41) et de valider une nouvelle fois son maintien parmi l'élite en obtenant une16e place[74].
L'équipe réalise un bon début de saison et termine cinquième de la phase aller du championnat de Ligue 1 à 9 points de la Ligue des champions, avec en prestige, une victoire face au champion en titre : Paris[77]. Malgré une seconde partie de saison plus difficile, le club breton atteint la barre des 44 points, obtenus la saison précédente, dès la33e journée face à Toulouse[78].
Il termine alors la saison 2016-2017 à la dixième place avec 50 points, leur meilleur total de points depuis la saison 2002-2003 où il avait obtenu 62 points et, c'est la seconde fois en quatre ans que le club termine dans la première partie du classement[79].
Pour lasaison 2017-2018, Guingamp veut se montrer ambitieux en visant la première partie du classement. La première partie de saison est satisfaisante, le club terminant à la huitième place du classement durant la trêve hivernale. Le club est pourtant éliminé très tôt des compétitions hors championnat, sortit parMontpellier en16e de finale de laCoupe de la Ligue (0-2)[80] et impuissant face auParis St Germain en16e de finale dela Coupe de France (4-2)[81]. Le 31 janvier 2018, le club créé la sensation en recrutant l'international français et l'ancien joueur de l'Olympique lyonnais,Clément Grenier pour une durée d'un an et demie[82]. Le 11 mai 2018,Jimmy Briand devient le meilleur buteur guingampais sur une saison avec 30 buts en marquant un pénalty face à l'Olympique de Marseille (score final : 3-3)[83].
À l'issue de la saison,Jocelyn Gourvennec annonce qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat en raison « de divergences de vues »[85].
Paradoxalement, cette saison voit aussi Guingamp réaliser son meilleur parcours enCoupe de la Ligue, atteignant la finale pour la première fois de son histoire. Après avoir sortiAngers etNice, les Guingampais réalisent l'exploit d'éliminer leParis Saint-Germain (1-2) auParc des Princes en quarts de finale, ce qui constitue la première défaite parisienne dans une coupe nationale depuis cinq ans et 44 matchs[86]. En demi-finale, c'estMonaco qui chute àRoudourou (2-2, 5-4 aux tirs au but). Le 30 mars 2019, austade Pierre-Mauroy àLille, Guingamp est confronté auRC Strasbourg en finale. Après un match fermé qui se termine sur le score de 0-0, ce sont les Alsaciens qui remportent le trophée (4-1 aux tirs au but).
L'été 2019 est d'abord marqué par l'arrivée d'un nouvel entraîneur,Patrice Lair. Ensuite, par un profond renouvellement de l'effectif : seize départs (sans compter les prêts) et dix départs sont enregistrés. Un manque de cohésion sur le terrain est rapidement constaté. Les résultats ne sont pas à la hauteur, et Patrice Lair est écarté au bout de seulement huit journées. Il est remplacé par son adjoint,Sylvain Didot, auparavant entraîneur de l'équipe réserve. Il est d'abord question d'un intérim. Mais après deux victoires en autant de journées, il est confirmé à son poste par le président le 7 octobre 2019.
Au cours de l'été 2020, Guingamp traverse une nouvelle période de troubles. Le début de la saison en Ligue 2 est marqué par deux matchs sans victoire, ce qui vaut àSylvain Didot d'être renvoyé par ses dirigeants[87]. Il est remplacé parMécha Baždarević[88]. En moins de deux ans, de novembre 2018 à août 2020, Guingamp connaît donc cinq entraîneurs différents. Une situation inédite dans l'histoire du club.
Deux semaines plus tard, Bertrand Desplat, le président, annonce sa démission à la suite d'un conseil d'administration où il a été chahuté, ce qui lui a laissé comprendre que son poste ne tenait plus qu'à un fil[89]. Le 9 septembre, il est annoncé que son bras droit, Frédéric Le Grand, est choisi pour le remplacer[90].
Début février, après une longue série de matchs nuls ponctuée de quelques défaites, Baždarević est à son tour remercié par le club. Son adjoint,Frédéric Bompard, prend l'intérim puis est confirmé au poste d'entraîneur principal jusqu'à la fin de saison, il est donc le troisième à ce poste cette saison[91].
L'En avant de Guingamp boucle cettesaison 2020-2021 agitée à la neuvième place du championnat de Ligue 2 après avoir lutté pour éviter la relégation.
En mai 2021,Stéphane Dumont succède àFrédéric Bompard à la tête de l'équipe première. Le président Frédéric Le Grand indique que « l'objectif pour la prochaine saison n'est pas de chercher à remonter en Ligue 1. Il est de bien se comporter en Ligue 2 et de finir entre la 5e et la 8e place »[92]. L'EAG termine 6e en 2021-2022 puis en 2022-2023, et 9e en 2023-2024. À l'issue de cette troisième saison aux commandes de l'équipe professionnelle,Stéphane Dumont n'est pas prolongé et quitte le club. Le 29 mai 2024,Sylvain Ripoll est engagé au poste d'entraîneur.
Le rouge et le noir, couleurs d'En avant Guingamp, ont un sens politique lors de la fondation du club. Fondé au début duXXe siècle par un patronage laïc, EAG est ancré à gauche du camp républicain[93]. Ces couleurs se référent au courant politique anticlérical, proche de l'anarcho-syndicalisme. Par ailleurs, le nom "En avant" peut se référer aux titres de la presse socialistes créés à la fin duXIXe siècle :Vorwärts en Allemagne,Avanti ! en Italie, ou encore Forward aux États-Unis.
Cet ancrage politique à gauche et anticlérical se comprend également par la rivalité avec le deuxième club de football guingampais : le Stade-Charles-de-Blois. Créé par le clergé de la ville, ce dernier joue en bleu ciel et blanc, couleurs de la ville de Guingamp, mais aussi couleurs de la Vierge Marie.
Ce sont donc bien deux camps politiques et religieux qui s'affrontent sur le terrain de football, au début duXXe siècle, àGuingamp.
L'EAG inaugure son premier maillot ditthird pour la campagne européenne 2014-2015 ; il remplace la tenue extérieure du championnat. Le maillot domicile reste le même, seul le sponsor principal change de couleur (passant du blanc au doré). Le maillotthird à bande grise sur fond blanc est remplacé par une tenue noire à bande blanche pour le dernier match, en raison des couleurs de l'équipe ukrainienne qui recevait. Les saisons suivantes, ce maillot remplace la version extérieure lorsque celle-ci n'est pas compatible avec la tenue de l'équipe locale.
Pour la saison 2017-2018, l'EAG profite de la venue duPSG et de l'arrivée deNeymar pour annoncer un maillotthird hommage à la culture celte et paré de vert[94],[95]. L'annonce de ces couleurs déclenche la colère de nombreux supporters, et ce maillot n'est alors utilisé que lors de l'échauffement de ce match, puis employé comme troisième tenue le reste de la saison[96]. Si en 2022-2023, le maillotthird possède de discrets liserés dorés mais conserve la dominante noire, il connait un important changement de teinte pour la saison 2025-2026 durant laquelle il adopte un fond beige avec des motifs rappelant les colombages des vieilles maisons de la ville et des manches bleus faisant référence au blason deGuingamp[97].
Il semble que c'est en 1947 qu'un entraîneur (Armand Deruaz) a été officiellement engagé pour la première fois. Avant lui, la préparation des matchs était assurée par les instituteurs de l'école primaire supérieure de Guingamp ou par les joueurs les plus expérimentés.
À l'occasion du centenaire du club, le quotidien régionalOuest-France a permis à ses lecteurs de composer l'équipe du siècle[108]. La sélection a été révélée le 9 mai 2012 :
Le premier tableau liste l'effectif professionnel d'EA Guingamp pour lasaison 2025-2026. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Effectif professionnel de l'En Avant de Guingamp pour la saison 2025-2026[109]
En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
Depuis 1990, l'équipe professionnelle d'En avant Guingamp utilise lestade de Roudourou, situé sur la commune deGuingamp, au nord-ouest du centre-ville. Ce stade contient 19 060 places, dont environ 17 500 places assises[112]. Grâce à la modernisation du stade pour laLigue Europa 2014-2015, ce dernier dispose désormais de la licence UEFA[113].
De 1921 à 1990, l'équipe première d'En avant Guingamp a utilisé lestade Yves-Jaguin, situé sur la commune dePabu, dans le quartier de Montbareil. D'abord appelé simplement stade de Montbareil, il a reçu le nom d'Yves Jaguin, ancien président du club, en 1947. L'équipe réserve et les sections jeunes du club continuent de l'utiliser (jusqu'à l'ouverture du nouveaucentre de formation)[114]. En janvier 2019 le stade est détruit pour y laisser place à un lotissement.
Depuis le 4 juin 2018, le centre de formation d'En avant Guingamp est dirigé par Vincent Rautureau[115].
L'emplacement du centre, dont les travaux sont achevés depuis avril 2016, est constitué de quatre terrains, deux synthétiques et deux en herbe, d'une plaine de jeu et d'un bâtiment de 1 000 m2 abritant notamment une salle de musculation, un local médical et debalnéothérapie. Il constitue le lieu de rassemblement pour l'ensemble des équipes de jeunes d'EAG, et le lieu de vie du centre de formation.Il représente un investissement de plus de 5 millions d'euros pour le club, et s'inscrit dans une volonté de faire de la formation une priorité dans la durée[116].
Il est aujourd’hui labellisé en catégorie 1-A par la FFF[117].
Ce nouveau centre de formation se trouve sur la commune dePabu, au nord deGuingamp.
En avant Guingamp a installé son siège social dans un hôtel particulier situé 15, boulevard Clemenceau, sur la commune deGuingamp[118]. Cette bâtisse appartenait àAndré Lorgeré, qui fut président du club de 1920 à 1940 et député-maire deGuingamp ; décédé en 1973, il a fait don de sa demeure au club[119].
EAG est le premier club de football professionnel de Ligue 1 à avoir décidé de permettre l’intégration de ses supporters au capital de la société anonyme (SA) qui gère le club[144].
Les sommes perçues entre le 25 février et le 29 avril 2017 au titre des adhésions permettront à l’Association des Kalon EAG de devenir actionnaire du club, en achetant des actions de la SA En avant Guingamp. Elles permettront également à l’Association des Kalon EAG de mener des actions caritatives de soutien auprès des associations locales (PLB Muco, Handichiens, Secours populaire, etc.), et de couvrir ses frais de fonctionnement jusqu’au. À compter du, les cotisations annuelles à l’Association des Kalon EAG seront dédiées à ses bonnes œuvres caritatives et aux charges de fonctionnement.
Le club a dévoilé le mur des Kalon le mercredi, quelques minutes avant le coup d’envoi de la rencontre de Ligue 1 contre l’AS Saint-Étienne (2-1). Éclairé, situé dans l’allée centrale du stade, le monument porte le noms de 15 206 supporters actionnaires du club présidé par Bertrand Desplat[145].
C'est la rivalité la plus ancienne et la plus proche géographiquement. Le Stade Charles-de-Blois est en effet l'autre club de Guingamp, créé la même année qu'En avant. C'est le club des catholiques, lié à l'institution Notre-Dame, adoptant le blanc et le bleu, couleurs de laVierge Marie et de la ville de Guingamp, alors qu'En avant est le club des laïcs, lié à l'école publique, dont les couleurs sont le rouge et le noir. Cette rivalité est donc à la fois sportive, culturelle, politique et religieuse. La première confrontation a lieu en janvier 1920, au Cozen (alors le terrain d'En avant), pour une victoire des Rouge et Noir, 4-0. Longtemps, les deux clubs évoluent dans les mêmes divisions jusqu'à l'essor d'En avant dans les années 1970. Aujourd'hui, le SCB dispute le championnat de division 1 de district.
Ici, la rivalité est départementale. Jusqu'à la fin des années 1970, leStade briochin est le plus grand club dudépartement, évoluant entre la DH et la CFA quand Guingamp fréquente les divisions inférieures. Les deux clubs se croisent une première fois lorsqu'En avant participe au championnat deDivision 3 en 1976-1977 (à Guingamp, victoire d'En avant 1-0 ; à Saint-Brieuc, match nul 2-2). Cela ne dure qu'un an puisque Guingamp accède à laDivision 2 dans la foulée. Ils s'affrontent de nouveau lors de lasaison 1994-1995, cette fois-ci en D2. C'est leur seule confrontation directe dans le football professionnel. Guingamp remporte les deux matchs puis accède enDivision 1. Depuis, les deux clubs costarmoricains n'ont plus jamais évolué dans la même division (la réserve d'En avant jouait toutefois dans le même groupe que le Stade briochin enN2 jusqu'à l'an dernier).
Peut-être la rivalité la plus exacerbée à ce jour. Guingamp et Brest sont les deux clubs professionnels de la Bretagne nord et se partagent bon nombre de supporters dans certaines zones duFinistère (notamment dans les régions deMorlaix etCarhaix). L'antagonisme entre les deux clubs naît principalement lors de la liquidation duBrest Armorique en 1991 : des supporters brestois reprochent àNoël Le Graët, alors président de laLigue de football professionnel, d'être particulièrement sévère à l'égard de leur club afin de privilégier Guingamp. Les deux clubs ne se sont jamais affrontés enD1, mais 22 fois enD2. Guingamp l'a emporté six fois, pour huit nuls et huit défaites.
C'est le derby qui soulève le plus de clichés : la ville contre la campagne, les bourgeois contre les paysans, laHaute-Bretagne« gallésante » contre laBasse-Bretagne« bretonnante », etc. Les supporters de chaque camp, et parfois les médias, ne se privent pas d'en jouer. À l'échelle desCôtes-d'Armor, la rivalité est également perceptible. En effet, l'influence duStade rennais semble grandissante à mesure que l'on s'avance dans la partie orientale du département (grossièrement, en partant d'une ligne allant deSaint-Brieuc àLoudéac), naturellement tournée vers lapréfecture bretonne. C'est l'accession de Guingamp enD2 qui lui fait croiser une première fois le chemin du Stade rennais. Pendant une quinzaine d'années, le club d'Ille-et-Vilaine fait office de « bête noire » pour les Guingampais. En 22 confrontations en D2 entre 1977 et 1993, Guingamp s'incline à quinze reprises (pour cinq nuls et seulement deux victoires). Le premier derby enD1 se tient le 7 novembre 1995 austade de la route de Lorient, pour une nouvelle victoire rennaise 3-0. Depuis, Guingamp a rétabli l'équilibre. En 28 confrontations enD1 ou L1 (à l'issue de lasaison 2018-2019), les Costarmoricains l'emportent onze fois, pour sept nuls et dix défaites. Surtout, Guingamp remporte ses deuxCoupes de France aux dépens de son voisin rennais, en2009 et en2014. Mais plus récemment, c'est aussi contre Rennes qu'EAG est relégué à l'issue de lasaison 2018-2019.
↑a etbSeuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
↑Le club s'appelle bienEn avantde Guingamp et nonEn avant Guingamp, comme l'attestent le nom du club auJournal officiel de la République française et le nom de l'entreprise. Le club a changé son nom sur son logo et sur ses supports de communication en 2019 en simplementEn avant Guingamp, mais il n'y a pas eu de changement officiel.
↑PRIGENT François, "Football, argent et socialisme. En avant de Guingamp, des instituteurs laïques à Didier Drogba (1912-2003)", Histoire et Sociétés, Revue Européenne d’Histoire Sociale,no 18-19, juin 2006.
↑Seule lanationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.