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L'expression « Empire de Palmyre » est une désignation historiographique moderne : les contemporains considéraient le pouvoir d'Odénat et de Zénobie comme une autorité autonome mais toujours formellement rattachée à l'Empire romain.
L'Empire palmyrénien était un empirearabo-araméen de courte durée qui faisait partie de l'Empire romain dont les dirigeants ont revendiqué de 271 à 273 la couronne impériale, pendant lacrise du troisième siècle. La capitale de cet éphémère empire étaitPalmyre. Il englobait les provinces romaines de Syrie, de Palestine, d'Égypte et de grandes parties de l'Asie Mineure.
L'empire a été gouverné par la reineZénobie avec son filsWahballat.
Malgré un certain nombre de crises, l'Empire romain était resté uni depuis sa création sousAuguste. Après l'assassinat de l'empereurAlexandre Sévère en 235 par ses soldats, l'Empire tomba dans une crise profonde. Il vit se succéder, entre 235 et 268, seize empereurs et une quarantaine d'usurpateurs. Les différents empereurs et usurpateurs, trop occupés à se disputer le contrôle de l'Empire, négligèrent les frontières de l'Empire, soumises à de fréquents raids de la part de peuples barbares comme lesCarpes,Goths,Vandales etAlamans à l'ouest, et lesSassanides à l'est de l'Empire.
En 258, à la suite de graves crises internes et d'attaques venant de l'extérieur, l'Empire éclate en trois États séparés concurrents.Postume, usurpateur romain etempereur des Gaules, règne sur les provinces romaines de Gaule, de Grande-Bretagne et d'Hispanie.
Rome s'avérant incapable de protéger les provinces de l'Est contre les agressionssassanides, le gouverneurOdénat décide d'utiliser les légions importantes qu'il a à sa disposition – parmi elles la célèbreLegio XII Fulminata – pour défendre ses provinces plutôt que d'intervenir dans les luttes pour le pouvoir suprême à Rome.
Après l'assassinat d'Odénat, son filsWahballat reprit les titres de son père (rex imperator consul dux Romanorum, « illustre roi des rois » et correcteur de tout l'Orient) et le pouvoir à Palmyre.
Le véritable pouvoir était détenu par sa mèreSeptimia Bathzabbai Zénobie. Avec ses légions à sa disposition, et aidée par les luttes continuelles à Rome, Zénobie conquit l'Égypte[1], la Syrie, la Palestine, l'Asie Mineure et le Liban. Au cours de l'année 271, Zénobie s'attribua le titre d'Auguste pour elle et son fils[2].
Aurélien, représenté enSol Indiges, conquérant de l'empire de Palmyre.Zenobie portant le titre d'Auguste.
Après avoir vaincu lesAlamans, qui menaçaient d'envahir l'Italie,Aurélien, devenu empereur romain en 270, peut tourner son attention vers les provinces de l'Est perdues au profit de l'empire de Palmyre.
Aurélien conquiert facilement l'Asie Mineure, détruisant toutes les villes qui lui résistent. Des villes commeByzance ou Tyana (actuelleTyane en Turquie) n'opposent que peu de résistance face aux légions d'Aurélien. La légende dit qu'Aurélien aurait eu une vision, dans un rêve, du grand philosopheApollonios de Tyane (qu'Aurélien respectait beaucoup) le suppliant d'épargner la ville :« Aurélien si tu désires gouverner abstiens-toi du sang des innocents ! Aurélien si tu veux conquérir, sois miséricordieux. » Quelle qu'en soit la raison, Aurélien épargne Tyana. Beaucoup d'autres villes capitulent devant Aurélien en constatant que l'empereur ne se vengerait pas sur elles.
Aurélien remporte une bataille àImmæ, et anéantit l'armée de la reine Zénobie à labataille d'Émèse(en). En six mois, les armées d'Aurélien atteignent les portes dePalmyre, qui se rend sans combattre. Zénobie tente de fuir vers l'Empire sassanide mais est faite prisonnière par Aurélien. L'empire de Palmyre est réunifié à l'Empire romain.
Après avoir vaincu l'usurpateurFirmus qui s'était proclamé empereur en Égypte (pour défendre l'Égypte comme possession de Zénobie, selon l'Histoire Auguste)[3], Aurélien retourne en 273 à Palmyre pour mater une nouvelle révolte qui visait à rendre le pouvoir à Antiochos, le père de Zénobie. Ses principaux sanctuaires sont pillés, et l'empereur réquisitionne tout le quartier ouest de la ville pour y installer à demeure la Ire légion Illyrienne. Palmyre ne retrouva jamais sa prospérité passée.
Après sa victoire sur l'empire de Palmyre, Aurélien porte les titres deParthique Maximus etRestitutor Orientis (« restaurateur de l'Orient »).
Un livre de chroniques sur les empereurs desIIe et IIIe siècles écrit auIVe siècle, contient un compte-rendu non fiable sur Zénobie, sa vie et son triomphe.