Pour les articles homonymes, voirBonino.
| Emma Bonino | |
Emma Bonino en 2019. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Ministre italienne des Affaires étrangères | |
| – (9 mois et 25 jours) | |
| Président du Conseil | Enrico Letta |
| Gouvernement | Letta |
| Prédécesseur | Mario Monti(intérim) |
| Successeur | Federica Mogherini |
| Vice-présidente du Sénat de la République | |
| – (4 ans, 10 mois et 9 jours) | |
| Président | Renato Schifani |
| Législature | XVIe |
| Ministre du Commerce international | |
| – (1 an, 11 mois et 21 jours) | |
| Président du Conseil | Romano Prodi |
| Gouvernement | ProdiII |
| Prédécesseur | Claudio Scajola |
| Successeur | Claudio Scajola |
| Ministre pour les Affaires européennes | |
| – (1 an, 11 mois et 21 jours) | |
| Président du Conseil | Romano Prodi |
| Gouvernement | ProdiII |
| Prédécesseur | Giorgio La Malfa |
| Successeur | Andrea Ronchi |
| Députée européenne | |
| – (6 ans, 9 mois et 7 jours) | |
| Élection | 13 juin 1999 |
| Réélection | 12-13 juin 2004 |
| Législature | 5e et6e |
| Groupe politique | GTI(1999-2001) NI(2001-2004) ADLE(2004-2006) |
| – (2 ans, 3 mois et 3 jours) | |
| Législature | 2e |
| Groupe politique | NI(1984-1988) |
| – (5 ans, 1 mois et 25 jours) | |
| Élection | 10 juin 1979 |
| Réélection | 17 juin 1984 |
| Législature | 1re et2e |
| Groupe politique | CDI(1979-1984) NI(1984) |
| Commissaire européenne à la Pêche,à la Politique des consommateurs et à la Protection de leur santé | |
| – (4 ans, 7 mois et 23 jours) | |
| Président | Jacques Santer Manuel Marín |
| Prédécesseur | Ioánnis Paleokrassás (Pêche) Christiane Scrivener (Consommation) |
| Successeur | Franz Fischler(Pêche) David Byrne (Consommation) |
| Biographie | |
| Date de naissance | (77 ans) |
| Lieu de naissance | Bra (Italie) |
| Nationalité | Italienne |
| Parti politique | PR(1975-?) RI(depuis 2001) +Eu(depuis 2019) |
| Diplômée de | Université Bocconi |
| Ministres des Affaires étrangères d'Italie Ministres pour les Affaires européennes d'Italie | |
| modifier | |
Emma Bonino, née le àBra, est unefemme politiqueitalienne.
Elle est successivement ou concomitamment adhérente et cadre duParti radical (PR), desRadicaux italiens (RI) et de+Europa (+Eu).
Membre de laChambre des députés à partir de 1976, elle entre auParlement européen trois ans plus tard, alternant entre ces deux assemblées pendant près de trente ans. Elle estcommissaire européenne à la Pêcheet à la Consommation de 1995 à 1999. Sa « liste Bonino » arrive en quatrième position desélections européennes de 1999 en Italie, avec 8,5 % des voix.
Elle quitte définitivement le Parlement européen en 2006 pour devenir ministre du Commerce international et ministre pour les Affaires européennes dans le gouvernement decentre gauche deRomano Prodi. À la suite desélections parlementaires de 2008, elle devient vice-présidente duSénat.
En 2013, non-réélue sénatrice, elle est un temps pressentie pour devenirprésidente de la République ; elle est également citée pour cette fonction en 2015. Elle estministre des Affaires étrangères dans legouvernement Letta, de 2013 à 2014.
En 2015, elle se met temporairement en retrait de la vie politique en raison d’uncancer du poumon. Elle conduit ensuite la coalition centriste+Europa auxélections parlementaires de 2018, lors desquelles elle retrouve son siège au Sénat, avant d’être battue auxélections sénatoriales de 2022.
Après avoir suivi ses études secondaires àBra, elle se rend àMilan, où elle intègre la prestigieuseuniversité Bocconi[2]. Elle y étudie la littérature et en ressort diplômée en1972 avec une thèse surL'Autobiographie de Malcolm X[3].
En1973, elle participe à la fondation du centre d'information sur la stérilisation et l'avortement (CISA), àMilan. Elle avoue, deux ans plus tard, avoir pratiqué desinterruptions volontaires de grossesse (IVG), alors interdites enItalie.
Elle se présente, en1976, auxélections générales anticipées du 20 juin à laChambre des députés, comme tête de liste duParti radical. Élue dans laprovince de Rome, elle devient secrétaire du groupe du PR, qui compte cinq élus, puis présidente, en remplacement deMarco Pannella, le. Elle démissionne pourtant de son mandat parlementaire le20 décembre suivant.

Quelques mois plus tard, auxélections générales anticipées du 3 juin 1979, elle est réélue députée, toujours dans laprovince de Rome. Cela ne l'empêche pas, une semaine plus tard, de remporter un siège auParlement européen, où elle fait partie du groupe des non-inscrits, lors desélections européennes du 10 juin 1979. Le, elle retrouve la présidence du groupe radical à la Chambre italienne.
Candidate auxélections générales anticipées du 26 juin 1983, elle est élue une nouvelle fois, mais démissionne dès le10 août. Le, elle renonce à son mandat européen. Elle le retrouve le et revient à la Chambre le 5 décembre suivant.
Ayant démissionné, le, duParlement européen, elle fait son retour comme députée, de laprovince de Naples, à partir du. Elle est choisie, deux jours plus tard, comme secrétaire de laChambre des députés. Auxélections générales des 5 et 6 avril 1992, elle retrouve son mandat dans la province de Rome. Elle est choisie, un an après, comme secrétaire duParti radical.
En 1993, elle fonde l'ONG No Peace Without Justice[4].
Lors desélections générales anticipées des 27 et 28 mars 1994, qui se déroulent selon un nouveau mode de scrutin, elle remporte un siège dans la circonscription « Padova - Selvazzano Dentro », enVénétie, sous les couleurs duPôle des libertés, l'alliance électorale deSilvio Berlusconi[5],[6].
Le, Berlusconi, devenuprésident du Conseil des ministres d'Italie, nomme Emma Bonino à laCommission européenne, avecMario Monti.Jacques Santer, nouveau président de la Commission, la désigne alorscommissaire européenne à la Pêche,à la Politique des consommateurs et à la Protection de leur santé, ayant tutelle sur ladirection générale de l'Aide humanitaire (ECHO). Elle renonce alors à tous ses mandats et fonctions dans son pays.
À compter du, elle est chargée de l'intérim de ses responsabilités, après la démission collective du collège des commissaires du fait de la mise en cause de la gestion collective et individuelle des commissaires ; elle fait partie des commissaires mis en cause nominativement pour des erreurs de gestion et des irrégularités[7].
À peine trois mois plus tard, elle se présente auxélections européennes du 13 juin 1999, à la tête de la « Liste Bonino ». Avec un score de 8,46 % des suffrages, elle s'impose comme la quatrième force politique du pays et remporte sept députés, sur 87 à pourvoir[8].
De retour auParlement européen, elle siège de nouveau parmi les non-inscrits. Auxélections européennes des 12 et 13 juin 2004, elle se contente de 2,25 % des voix, soit deux sièges sur 78. Elle rejoint alors l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE).

À l'approche desélections générales des 9 et 10 avril 2006[9], elle participe à la création de l'allianceRose au poing (RnP), qui rassemble lesRadicaux italiens et lesSocialistes démocrates italiens (SDI). Membre de la vaste coalition de gaucheL'Union, emmenée parRomano Prodi, la RnP obtient 18 députés, dont Bonino, mais aucun sénateur[10].
Le16 mai suivant, elle fait son entrée au gouvernement, comme ministre du Commerce international et ministre pour les Affaires européennes, sans portefeuille[11]. Elle remet sa démission, refusée, le, après que Prodi a émis la volonté de revenir sur le projet de réforme des retraites.
À la suite de la chute dugouvernement ProdiII, desélections générales anticipées sont convoquées en. Emma Bonino se présente alors comme candidate auSénat de la République, dans lePiémont, sur la liste du nouveauParti démocrate (PD), qui réserve des places aux Radicaux.
Élue sénatrice, elle propose sa candidature à la présidence duSénat mais ne recueille que 13 suffrages à l'issue d'un tour unique remporté par le président du groupe des sénateurs deForza Italia,Renato Schifani. Elle est néanmoins nommée vice-présidente du Sénat le6 mai suivant[12].
Au mois de, elle annonce qu'elle sera candidate aux élections régionales duLatium, qui se tiennent les28 et29 mars suivant. Initialement appuyée par les seuls radicaux, elle reçoit ensuite le soutien des démocrates. Avec 48,32 % des voix, sa coalition decentre gauche « Emma Bonino Presidenta » est battue par l'alliance decentre droit « Per il Lazio », deRenata Polverini, qui remporte 51,14 % des suffrages. Bien que la loi électorale le lui permette, elle renonce à siéger au sein du conseil régional[13].
Elle perd son siège de sénatrice lors desélections générales de 2013, les Radicaux italiens n'atteignant pas le seuil pour avoir des élus[14],[15].

Le, quelques semaines après son échec aux élections générales, Emma Bonino, un temps pressentie pour succéder àGiorgio Napolitano à laprésidence de la République, est nommée ministre des Affaires étrangères, dans legouvernement d'union nationale dirigé par ledémocrateEnrico Letta, qui rassemble leParti démocrate (PD),Le Peuple de la liberté (PDL) etChoix civique pour l'Italie (SC). Seconde femme à diriger la diplomatie italienne, aprèsSusanna Agnelli entre1995 et1996, elle prête serment le lendemain aupalais du Quirinal[16].

En janvier 2015, alors qu'elle figure parmi les prétendants à la succession du présidentGiorgio Napolitano, démissionnaire, elle annonce qu'elle souffre d'uncancer du poumon[17].
Trois ans plus tard, déclarant avoir surmonté son cancer[18], elle conduit auxélections parlementaires la coalition centriste+Europa, qui rassemble les Radicaux italiens,Ère progressiste,Forza Europa et leCentre démocrate.Le 4 mars 2018, cinq ans après sa défaite, elle est à nouveau élue sénatrice (duLatium, dans la circonscription deRome).
En vue desélections parlementaires anticipées de 2022, elle rompt avec le centristeCarlo Calenda (Az), qui s’allie àMatteo Renzi (IV) au sein d’un Troisième pôle, et décide d’intégrer lacoalition de centre gauche menée par le PD d’Enrico Letta. Désignée candidate au Sénat dans la circonscription uninominaleLatium-2, Emma Bonino devance largement Carlo Calenda mais est battue de trois points par Lavinia Mennuni (Frères d'Italie), tandis que +Europa ne franchit pas le seuil des 3 % des suffrages exprimés lui permettant d’avoir des élus à la proportionnelle.
Pour lesélections européennes de 2024, son parti +Europa ainsi qu'Italia Viva deMatteo Renzi et plusieurs autres petits partis forment une liste commune intitulée « États-Unis d'Europe »[19]. Dans ce cadre, Emma Bonino se présente en tête de liste dans la circonscription de l'Italie du Nord-Ouest et deuxième place sur la liste de l'Italie centrale[20].